Le centre de vaccination de Neuchâtel a fermé ses portes

Le centre de vaccination de la Maladière, à Neuchâtel, a fermé ses portes vendredi après avoir accueilli encore quelques dizaines de personnes dans la journée. Au plus fort de son activité, jusqu’à 980 doses étaient administrées en une journée.

Tous les rendez-vous de première dose doivent désormais se prendre à Polyexpo à La Chaux-de-Fonds ou dans les cabinets médicaux et pharmacies partenaires, indique le canton sur son site.

Face à la baisse de la demande, Neuchâtel a décidé de revoir son offre. "On va travailler maintenant sur une autre frange de la population qu’on appelle les hésitants, en améliorant l’accessibilité", a expliqué le médecin cantonal Claude-François Robert dans le 19h30 de la RTS. Des équipes mobiles iront désormais dans différents lieux, a-t-il précisé.

Dans tous les cantons, des centres ferment ou réduisent leurs horaires, mais des alternatives existent. Le défi est maintenant de convaincre les hésitants.

>> Voir le reportage de Théo Jeannet et Léa Jelmini dans le 19h30 :

Certaines études en cours tendent à démontrer une baisse de l'efficacité des tests rapides antigéniques avec le variant Delta.

"Différentes études dont on a peu à peu connaissance montrent en effet que, face à ce variant, ce type de tests n’est pas suffisamment efficace pour réellement pouvoir être sûrs qu’un certain nombre de personnes réunies dans un lieu clos peuvent être réellement protégées du virus", a confirmé la conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz vendredi dans le 19h30 de la RTS.

Efficacité en baisse de 10% à 20%

Une étude est également en cours aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Elle montre que la fiabilité des tests les plus répandus sur le marché suisse semble pour l’heure garantie. Mais les recherches révèlent tout de même une baisse d’efficacité d’au moins 10% à 20% pour certains tests, par rapport à leur potentiel sur les précédents variants du virus.

Face à ce nouveau défi posé par le variant Delta, les autorités envisagent un changement radical de stratégie dès la rentrée. Ainsi la Confédération, dans sa nouvelle stratégie de tests mise en consultation, donne de plus en plus de place aux tests PCR.

>> Voir le sujet d'Ana Silva et Yoan Rithner dans le 19h30 :

>> L'interview du conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia :

>> Lire aussi : Le variant Delta du coronavirus met à mal la fiabilité des tests antigéniques

Les applications de rencontre sont de plus en plus nombreuses à proposer d'afficher le statut vaccinal dans les profils. Et sur Tinder, Parship ou Bumble notamment, de plus en plus d'utilisateurs et utilisatrices font le choix de mentionner le vaccin.

Un nouveau site, destiné aux personnes non-vaccinées, a même vu le jour il y a environ un mois en Suisse alémanique. Baptisé Impffrei:love (amour non vacciné), il compte aujourd'hui 2000 utilisateurs et utilisatrices originaires de Suisse, d'Allemagne ou d'Autriche. Son but déclaré est de proposer aux personnes non-vaccinées une possibilité de tomber amoureuses "sans discrimination ni exclusion".

Le critère sanitaire séduit un tiers des utilisateurs romands

En Suisse, selon les données récoltées par le site de rencontre Parship, 32% des utilisateurs romands disent ne vouloir rencontrer que des personnes qui partagent leur opinion sur les mesures sanitaires et la vaccination. Ce chiffre monte à 41% chez les Alémaniques.

Le couple doit-il donc partager les mêmes opinions pour durer? L'émission Forum en a débattu vendredi avec Olivier Glassey, sociologue spécialiste des usages numériques à l’Université de Lausanne, Jessica Pidoux, docteure en humanités numériques à l’EPFL, directrice de PersonalData IO, et Anne Muxel, directrice de recherche au Centre de recherches politiques de Sciences Po Paris, auteure de "Toi, moi et la politique, Amour et convictions"(Seuil).

>> Le grand débat de Forum :

Dès le 23 août, il ne sera plus possible d'entrer aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) en tant que visiteur sans détenir de certificat Covid-19. Seules les personnes vaccinées, guéries ou présentant un test négatif à la maladie seront acceptées au sein de l'hôpital. Le filtrage se fera à l'entrée de l'établissement.

La mesure s'appliquera à tous les visiteurs de plus de 16 ans, aux personnes devant être hospitalisées ainsi qu'aux prestataires externes, ont fait savoir vendredi les HUG.

Les urgences en seront cependant exemptées. Le dispositif ne concernera pas non plus les situations exceptionnelles qui ne laissent pas aux personnes le temps de se faire tester.

Le nombre de visiteurs ne sera pas restreint, ni la durée des visites. Le port du masque et la désinfection des mains restent de rigueur.

Comme l'an dernier, la désalpe de Saint-Cergue (VD) est annulée. Les organisateurs annoncent sur leur site internet qu'ils ont pris cette décision "en raison du contexte sanitaire qui reste extrêmement restrictif et contraignant".

Cette désalpe, l'une des plus courues du pays, était prévue le 25 septembre. Le contrôle des certificats Covid aurait notamment été trop compliqué au sein du village, sachant que la manifestation attire des milliers de spectateurs.

"En moyenne, 15'000 personnes participent à la désalpe, nous aurions donc été très largement au-dessus" de la jauge des 1000 personnes à partir de laquelle le certificat Covid est exigé, a expliqué un membre du comité d'organisation, cité dans le quotidien La Côte.

La manifestation reviendra en 2022 pour fêter son 35e anniversaire.

La majorité (65,3%) des effets indésirables des vaccins contre le coronavirus dans les déclarations signalées à Swissmedic et évaluées par l'institut ne sont pas graves. Seulement un peu plus d'un tiers (34,7%) sont considérés comme graves.

Jusqu'au 10 août, 5304 déclarations d'effets indésirables présumés ont été évaluées, indique vendredi Swissmedic. La plupart des cas mentionnent plus d'une réaction.

La majorité des déclarations provenaient de professionnels de la santé. Quelque 30% émanaient directement des personnes concernées ou des patients.

Bénéfice plus grand que le risque

Dans les cas graves, l'âge moyen était de 61,3 ans, et il s'établissait à 80,7 ans dans les déclarations faisant état de décès concomitants à la vaccination. Dans 133 des cas graves, la personne vaccinée est décédée après un laps de temps plus ou moins long. Malgré la concordance temporelle, rien n'indique concrètement que le vaccin est à l'origine du décès, souligne Swissmedic.

Les femmes étaient plus concernées par les effets indésirables, bien que certains cas ne mentionnaient pas le sexe de la personne. Dans 61,8% des déclarations, il s'agissait du vaccin de Moderna, et 36,5% concernaient le vaccin de Pfizer/BioNTech. Dans 1,7% des cas, le vaccin administré n'était pas précisé.

Le bénéfice du vaccin reste plus important que le risque qui y est lié, rappelle encore l'institut.

Du 6 août au 12 août, 134'532 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées en Suisse. Au total, 49,75% de la population est donc entièrement vaccinée, selon les données publiées vendredi sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Depuis le début de la campagne de vaccination, 9'259'033 doses de vaccin ont été administrées. 4'301'038 personnes ont reçu deux doses de sérum et 656'957 jusqu'à présent une seule piqûre.

En moyenne, 19'219 vaccinations ont été effectuées par jour. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections a ralenti de 8%.

Hôtelier, coiffeuse, libraire, gérant de bar, que sont-ils devenus en temps de pandémie de Covid-19? Le 12h30 suit depuis un an et demi des commerçants indépendants.

Ce vendredi, nous nous rendons dans le nouveau salon de coiffure de Valérie Stöckli qu'elle vient tout juste, malgré le Covid, d'ouvrir près du Petit-Chêne à Lausanne.

Elle a pu notamment compter sur le soutien financier et moral de sa famille pour monter son projet. Ses proches et ses amis l'ont aussi aidée à repeindre les locaux. Et les clients ont tous suivi. De quoi, pour la coiffeuse, aborder les mois à venir sereinement.

>> Le témoignage de Valérie Stöckli :

RTS - Virginie Gerhard

L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 2097 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore deux décès supplémentaires et 42 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 22'138 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 9,47%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 17'380, soit 201,05 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 9,50% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 71,80%.

Au total, 9'259'033 doses de vaccin ont été administrées et 49,75% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'364'625 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 5'251'315 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 735'375 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'329'040 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'424 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'912.

Le pays dénombre par ailleurs 10'273 personnes en isolement et 11'395 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 269 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

La quarantaine au centre d'asile fédéral de Bâle est levée. Une seule personne a encore été testée positive au Covid-19.

Au total, 70 personnes avaient été testées positives et le centre placé en quarantaine par le médecin cantonal à la fin du mois de juillet. Actuellement, quinze résidents sont toujours en isolement, a indiqué sur Twitter le Secrétariat d'Etat aux migrations. Ils devraient se rétablir dans les dix jours. Sur les 70 personnes infectées, une seule a dû être hospitalisée.

Le hashtag #nichtmeinbundesrat ("pas mon Conseil fédéral") est devenu très tendance en Suisse depuis 48 heures et la dernière conférence de presse du gouvernement. Il trône dans le top 10 des tendances sur Twitter.

Ceux qui l'utilisent s'opposent à la politique du gouvernement pour lutter contre la pandémie et lui reprochent de ne plus suffisamment protéger la population.

C'est l'entrée dans la phase de normalisation annoncée par Alain Berset qui passe mal. "Normalisation de la souffrance, de la maladie et de la mort", commente ainsi un utilisateur du hashtag #nichtmeinbundesrat.

Car, désormais, le message du gouvernement est clair: celles et ceux qui souhaitent se faire vacciner en ont eu la possibilité. La priorité de l'Etat, ce n'est plus de protéger la population dans son ensemble, mais bien les structures hospitalières. Il en va maintenant de la responsabilité individuelle pour le Conseil fédéral.

"Inadmissible", rétorquent ses opposants, qui s'inquiètent pour la population qui ne peut toujours pas se faire vacciner, comme les personnes qui ont certains problèmes de santé ou les enfants de moins de 12 ans.

De nombreux tweets font ainsi référence à une jeunesse "oubliée", voire "piétinée" par ce gouvernement qui se refuse à des mesures plus strictes, malgré la hausse des contaminations.

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Peter Schneider

La rentrée scolaire lundi dans le canton du Jura s'inscrit sous le signe d'un certain retour à la normalité pour les élèves malgré la pandémie. Les autorités misent sur des tests salivaires hebdomadaires pour pouvoir lever l'obligation du port du masque.

"Notre objectif est de revivre l'école le plus normalement possible, sans naïveté", a souligné vendredi le ministre de la formation, de la culture et des sports Martial Courtet. "On ne part pas avec pessimisme, mais tout est susceptible d'évoluer rapidement", a reconnu le ministre jurassien.

Comme à Berne, les tests salivaires hebdomadaires auront lieu au cours des trois premières semaines de la rentrée dans les établissements scolaires. "Une phase de trois semaines nous permet d'avoir un bilan du retour de vacances", a estimé Martial Courtet. Ce dépistage concernera tous les degrés.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Les personnes vaccinées ou guéries au cours des six derniers mois ne devront pas se soumettre à un tel dépistage. Les premiers tests débuteront lundi. Les enseignants et les enseignantes porteront le masque les premiers jours de la rentrée tant que la classe n'aura pas été testée.

Le Service de l'enseignement (SEN) estime qu'il sera ainsi possible de détecter dans les plus brefs délais la présence éventuelle de cas positifs au Covid-19. Cet effort qui doit être limité dans le temps permet d'accompagner la levée de l'obligation de porter le masque aux élèves du secondaire ainsi qu'aux enseignants.

Activités parascolaires

Les visites culturelles, les activités parascolaires, ainsi que les camps mélangeant des élèves de classes différentes pourront à nouveau être organisés. La stratégie jurassienne prévoit que des dépistages devront être effectués avant et après le déroulement de tels événements.

>> Lire aussi : Le canton du Jura mise sur les tests salivaires à tous les degrés

Après une année scolaire compliquée, marquée par la pandémie, la Direction bernoise de l'instruction publique et de la culture (DIP) envisage l'avenir avec un optimisme prudent, a-t-elle annoncé vendredi. Le port du masque n'étant plus obligatoire, l'enseignement et l'apprentissage seront plus agréables, assure-t-elle.

Les tests à large échelle dans les écoles, qui se poursuivront jusqu'à trois semaines après la rentrée, permettront de suivre de près l'évolution du nombre de cas.

100'000 tests par semaine

Ces tests, proposés depuis début mai, ont du succès auprès des élèves et du personnel, estime la DIP, puisque jusqu'à 100'000 tests sont pratiqués chaque semaine. La stabilisation du nombre de cas à un niveau faible montre qu'il n'y a eu que peu de cas asymptomatiques dans les écoles bernoises au printemps et au début de l'été 2021.

Parallèlement, le personnel des écoles a obtenu en mai la possibilité de se faire vacciner en priorité. Quelque 10'000 personnes en ont profité. La DIP recommande toujours la vaccination à toutes les personnes qui peuvent se faire vacciner mais qui ne l'ont pas encore fait.

Lorsqu'elles entameront le semestre d'automne le 20 septembre, les trois hautes écoles bernoises (Université, Haute école spécialisée et Haute école pédagogique Berne) feront une plus grande place à l'enseignement présentiel, après une année passée majoritairement en enseignement à distance. Les adaptations apportées par les hautes écoles à leurs règlements d'étude et d'examen seront prorogées si nécessaire.

>> Lire aussi : Poursuite des tests à large échelle dans les écoles bernoises

Si les grandes manifestations sont à nouveau autorisées, le Covid complique l'organisation de certaines d'entre elles, notamment celles qui comptent sur la participation de bénévoles.

C'est le cas par exemple du Rallye de Palézieux (VD), une grande manifestation populaire des Jeunesses campagnardes, qui manque cruellement de bénévoles. Et le chiffre est important, puisque les trois quarts des personnes nécessaires font encore défaut, alors que la fête débute le 25 août. Seuls 500 volontaires sont inscrits pour le moment sur les 2000 espérés.

Pour pallier ce problème, certains organisateurs ont même pris un congé sabbatique. Car il n'est pas question d'annuler, l'engagement financier est déjà trop important.

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Keystone - Jean-Christophe Bott

Le Conseil fédéral propose de faire payer les tests PCR dès le 1er octobre pour toutes les personnes asymptomatiques. Mais ces tests permettaient notamment aux jeunes non vaccinés de se rendre en boîte de nuit. Ce qui inquiète fortement le monde de la nuit, qui redoute une baisse de fréquentation des clubs cet automne. Car il est vrai qu'actuellement les jeunes âgés de 18 à 29 ans sont les moins vaccinés du pays.

"Il faut imaginer que pour un jeune qui devra payer son test, l'entrée dans un club et les boissons, ça va être quelque chose de très coûteux", déplore Thierry Wegmüller, exploitant de clubs et de bars à Lausanne. "S'il y a une résistance de cette tranche d'âge à cette vaccination, on risque une baisse de la fréquentation des lieux, avec une prolifération des soirées sauvages sans aucun contrôle. Cette baisse potentielle d'activité devra être compensée d'une manière ou d'une autre par des indemnités de cas de rigueur."

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Keystone - Jean-Christophe Bott

Les propos du conseiller fédéral Alain Berset semblent avoir fait mouche. Alors que le gouvernement a annoncé mercredi la fin programmée de la gratuité des tests Covid pour le 1er octobre, de très nombreuses personnes ont décidé de se faire vacciner ce jeudi à Fribourg dans le point de vaccination mobile situé dans un centre commercial.

Ces gens ont patienté jeudi matin dans une colonne qui s'étendait sur une cinquantaine de mètres.

"Je voyage beaucoup. J'ai attendu jusqu'à maintenant car c'était gratuit en Suisse de se faire tester", témoigne une Fribourgeoise qui a décidé, "un peu à contrecoeur", de sauter le pas.

>> Ecouter le reportage à Fribourg dans La Matinale :

keystone - Anthony Anex

Les écoliers ne sont pas exposés à des risques accrus après la fin des vacances d'été dans de nombreux cantons suisses, estime l'infectiologue et pédiatre bernois Christoph Aebi. Il n'y a pas de raison de s'inquiéter particulièrement, selon lui.

Les hospitalisations et les cas graves chez les enfants et les adolescents n'ont pas augmenté jusqu'à présent, remarque-t-il dans un entretien diffusé par la Neue Zuercher Zeitung.

De son point de vue de pédiatre, il préconise de maintenir les écoles ouvertes. "Il a été démontré que la fermeture des écoles entraîne de dommages secondaires élevés pour les enfants." Il plaide également pour l'abandon des masques sanitaires aux niveaux primaire et secondaire.

Si les tests de masse pratiqués dans les écoles peuvent rassurer la population et les autorités, leur effet sur la prévention des épidémies dans les écoles est probablement faible, note l'infectiologue. En revanche, l'aération fréquente des salles de classe est une bonne idée, poursuit-il.

Quant à la part des enfants âgés de 12 à 15 ans vaccinés, il l'estime à moins de 10%. Ce taux faible est probablement dû au fait que l'infection au SARS-CoV-2 est inoffensive chez la grande majorité des enfants et des adolescents.

Quelque 700 manifestants se sont rassemblés spontanément jeudi soir à Berne pour s'opposer aux restrictions de liberté dues aux mesures anti-Covid. Les forces de l'ordre étaient présentes de manière visible. A 20h00, elles n'avaient constaté aucun débordement.

Sonneurs de cloches et drapeaux suisses en tête, un cortège a défilé dans le centre historique de la capitale fédérale. Appelant à la liberté et à la fin des mesures anti-Covid, les manifestants ont critiqué le Conseil fédéral auquel ils se perçoivent comme assujettis, ont-ils fait savoir.

En pleine pandémie, s'assurer un approvisionnement direct et rapide en vaccins contre le Covid-19 s'apparente à un rêve pour les pays du monde entier. Bien consciente de cet enjeu, l'entreprise Moderna a décidé d'en profiter. Elle a conclu cette semaine avec le Canada un accord qui garantit une livraison de vaccins contre le financement par l'Etat d'une nouvelle usine dans le pays.

Pourtant, le fabricant américain présente d'excellents résultats financiers et ses perspectives économiques sont bonnes. Mais l'évolution de la lutte contre la pandémie pourrait changer la donne. Ainsi, plusieurs hypothèses sont permises pour expliquer cette volonté de Moderna de faire financer ses laboratoires par des Etats, ce qui lui permet de minimiser les risques financiers liés aux investissements.

Quoi qu'il en soit, alors que les politiques de santé publique sont fortement dépendantes de la vaccination, ce sont bien les fabricants de vaccins qui tiennent le couteau par le manche, ce qui leur confère un immense pouvoir de négociation.

>> Les explications dans Forum de Cynthia Racine, cheffe de la rubrique économique de RTS radio :

La rentrée scolaire arrive à grand pas en Suisse romande. Mais le variant Delta perturbe le retour à la normale tant attendu par les élèves ainsi que leurs enseignants et enseignantes. Et les cantons s'interrogent sur les mesures de protection à conserver, en dépit de l'arrivée du vaccin. Neuchâtel, par exemple, a décidé de remettre en place des mesures de protections pour les 12-15 ans. "On est inquiets de l'évolution du variant Delta", explique Chrystel Graf, conseillère d'Etat neuchâteloise en charge de la formation. "Notre but, c'est de faire peut-être un peu d'excès de prudence en cette rentrée, pour voir comment l'évolution va se faire dans les premières semaines", explique-t-elle.

"Personne n'a la vérité absolue sur les mesures à prendre", rappelle Nicolas Troillet, épidémiologiste en Valais, canton qui a pour sa part levé la plupart de ses mesures. Il note aussi que, selon les connaissances actuelles, "les enfants peuvent jouer un rôle de transmetteur, mais pas plus que dans la population générale. Et ils se contaminent souvent hors du milieu scolaire".

Président du syndicat des enseignants romands, Samuel Rohrbach estime quant à lui que la priorité est de tout mettre en oeuvre pour retrouver la qualité de l'enseignement et éviter des quarantaines chez les élèves, qui ne sont bonnes ni pour les élèves, ni pour le travail en classe.

Mais pour Claude Bertoncini, président du groupement des pédiatres vaudois, il y a une certitude: celle que "le bien-être des enfants a été beaucoup entravé ces derniers mois". Il prône donc une "rentrée scolaire la plus normale possible", et estime que toutes les mesures devraient être levées, y compris le port du masque.

>> Le débat entre Chrystel Graf, Nicolas Troillet, Samuel Rohrbach et Claude Bertoncini :

Dans le canton de Berne, 62% de la population âgée de plus de 12 ans a reçu au moins une première injection du vaccin contre le Covid-19 et 56% est totalement vaccinée. Le cap des 600'000 premières doses de vaccin administrées a été franchi jeudi dans le canton.

Les lieux de vaccination vont changer dès vendredi, avec la fermeture du centre du Wandkorf. Huit autres centres fermeront d’ici à septembre dans le canton. Le centre de vaccination de l’Hôpital de l’Île, à Berne, restera ouvert jusqu’à la fin décembre, a indiqué le canton.

Des capacités d’accueil seront toutefois mises en place dans les hôpitaux régionaux. Le camion de vaccination repartira en tournée vendredi et se rendra dans 13 localités. Il stationnera notamment devant des centres commerciaux. Il n’est pas nécessaire de s’enregistrer.

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 2125 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore trois décès supplémentaires et 41 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 19'149 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 11,10%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 16'077, soit 185,97 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 9,00% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 70,60%.

Au total, 9'233'253 doses de vaccin ont été administrées et 49,60% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'364'625 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 5'227'153 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 733'275 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'306'972 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'422 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'870.

Le pays dénombre par ailleurs 7994 personnes en isolement et 8497 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 409 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

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