La moitié de la population suisse est désormais entièrement vaccinée

Il n'y a jamais eu autant de prises en charge liées au coronavirus chez les jeunes adultes en Suisse. Les aînés semblent beaucoup plus épargnés par cette nouvelle vague.

La semaine du 9 au 16 août, 22 personnes âgées de vingt à trente ans ont été admises en milieu hospitalier en Suisse en lien avec le Covid-19. Chez les trentenaires, on dénombrait 40 hospitalisations. Ces chiffres dépassent ceux enregistrés durant n'importe quelle semaine depuis le début de la pandémie.

Les populations plus jeunes, moins vaccinées, sont plus touchées par ce nouvel épisode de la pandémie. Il ne s'agit pas seulement d'une flambée de cas: dans ces tranches d'âge, les affections sévères, nécessitant une prise en charge en milieu de soins, dépassent les records des vagues précédentes.

Interrogée par la RTS, la médecin Pauline Vetter constate cette tendance aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), où elle est cheffe de clinique. "La plupart des personnes hospitalisées lors des deux premières vagues étaient âgées. Actuellement, on a une très grande majorité de personnes plutôt jeunes qui ne sont pas vaccinées". Ces patients sont généralement pris en charge "pour des pneumonies sévères où un apport d'oxygène est nécessaire pour aider la respiration".

Chez les personnes mineures aussi, les affections avec symptômes marqués augmentent, même si le phénomène est plus récent et reste fuctuant. Durant la semaine du 2 août, les hospitalisations ont connu un pic, avant de redescendre la semaine suivante. A noter que les chiffres absolus demeurent ici relativement faibles, aux environs de 10 admissions hebdomadaires.

>> Plus de précisions ici : Les hospitalisations Covid-19 atteignent des records chez les moins de quarante ans

La fondation du mécène valaisan Léonard Gianadda a lancé un concours pour encourager la vaccination chez les 15-20 ans. Elle offre 250 francs à celles et ceux qui ont accepté de se faire vacciner dans cette tranche d'âge. Un total de 100 gagnants seront tirés au sort.

"Ce n'est pas une récompense, mais un encouragement", a expliqué Léonard Giannada dans l'émission Forum. "En tant que 'privé', je peux me permettre de faire ce qu'une administration ne peut pas".

Le mécène se dit convaincu que la vaccination est la seule solution pour sortir de cette situation. "Les jeunes hésitent encore, les vieux sont morts, je suis passé entre les gouttes jusqu'à maintenant", a-t-il poursuivi pour expliquer cette "prime d'encouragement".

Une avalanche d'insultes

L'action ne plaît cependant pas à tout le monde et a déjà été vertement critiquée. Léonard Gianadda ne s'y attendait pas. "C'est vrai qu'il y a quelques réactions positives, mais rien en comparaison de l'avalanche d'insultes que je reçois (…) Mais les gens sont libres, s'ils ne sont pas d'accord, qu'ils ne le fassent pas".

>> L'interview de Léonard Gianadda dans Forum :

Les unités de soins intensifs en Suisse enregistrent à nouveau une très forte augmentation des patients gravement malades du Covid-19. Ceux-ci sont de plus en plus jeunes et la grande majorité d'entre eux n'est pas vaccinée. Même si on est encore loin des chiffres de la deuxième vague, la crainte de devoir reporter une nouvelle fois certaines opérations est bien là.

Pour la bioéthicienne Samia Hurst, interrogée dans l'émission Forum, il est difficile de dire si cette hausse des hospitalisations est uniquement l'effet du variant Delta, mais c'est en tout cas inquiétant.

"Durant le mois écoulé, on a assisté à trois doublements du nombre de personnes hospitalisées par jour", a rappelé la vice-présidente de la task force scientifique de la Confédération. "C'est possible aussi qu'il y ait eu le facteur des retours de vacances (…), mais c'est clair que le variant Delta est beaucoup plus contagieux que le variant précédent".

>> L'interview de Samia Hurst dans Forum :

"Il faut d'autres mesures que la vaccination"

Et avoir la moitié des personnes vaccinées en Suisse ne suffit pas à mettre un frein à sa progression, a souligné Samia Hurst en relevant "une bonne nouvelle tout de même dans tout ça": il semble que la vaccination marche très bien aussi contre le variant Delta.

"On assiste principalement maintenant à une vague parmi les personnes non vaccinées, tous les hôpitaux le rapportent", a rappelé la professeure à l’Université de Genève. "La grande majorité - 90% et plus des personnes admises - n'ont pas été vaccinées".

Mais la vaccination seule ne suffira pas à mettre les hôpitaux à l'abri, avertit Samia Hurst. "Il faut d'autres mesures de prudence dans la société".

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

>> Voir l'interview de Jérôme Pugin, médecin-chef des soins intensifs aux HUG :

Durant la première semaine de la rentrée scolaire dans le canton du Jura, plus de 10'000 élèves, enseignants et membres du personnel scolaire ont participé à des tests salivaires.

Selon les résultats provisoires présentés vendredi, 31 pools positifs ont été décelés sur les 732 qui ont été effectués. Le but de ces tests est de stopper les chaînes de contamination.

Un pool regroupe les salives de 4 à 10 personnes. Les pools positifs débouchent ensuite sur de nouveaux tests individuels. Jusqu'à présent, pas plus d'un cas positif n'a été identifié par pool lors des tests de confirmation.

Les tests se poursuivront durant au moins les deux prochaines semaines avant un bilan complet.

La commission de la santé publique du Conseil national appelle vendredi la population suisse à se faire vacciner.

C'est la meilleure option pour endiguer la pandémie et réagir aux variants du coronavirus, rappellent les parlementaires. Il s'agit d'éviter les formes graves du Covid-19, de protéger les personnes qui n'ont pas pu se faire vacciner ou qui ne développent pas d'immunité et de ne pas surcharger les hôpitaux.

Et le risque de souffrir d’effets secondaires de la vaccination est bien plus faible que le risque de développer des formes graves du Covid-19, de souffrir du Covid long ou même de perdre des proches des suites de cette maladie, rappelle la commission.

Plus de 47'000 élèves fribourgeois reprendront le chemin de l'école jeudi prochain, sans masque. Mais son abandon dans les écoles "ne doit pas être interprété comme un retour à la normale", a averti le conseiller d'Etat Jean-Pierre Siggen vendredi à Fribourg.

>> Plus d'informations dans notre article : La rentrée scolaire se fera sans masque dans le canton de Fribourg

"Des efforts seront encore nécessaires pour éviter les flambées dans les classes et les périodes d’enseignement à distance", a ajouté le responsable de l'Instruction publique.

A l’école enfantine et à l’école primaire, la rentrée s’effectue avec les mêmes mesures que l’an passé, soit la désinfection des mains et l’aération régulière des locaux. Les enseignants peuvent désormais renoncer au port du masque.

Dans les CO, la rentrée intervient aussi avec des mesures d'hygiène identiques aux cycles 1 et 2. L’obligation du port du masque est abandonnée tant pour les élèves que pour le corps enseignant.

Du 13 août au 19 août, 140'239 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées en Suisse. Au total, 50,5% de la population est donc entièrement vaccinée, selon les données publiées vendredi sur le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

>> Notre page sur la vaccination en Suisse : La vaccination contre le Covid-19 en chiffres et en cartes

Depuis le début de la campagne de vaccination, 9'399'272 doses de vaccin ont été administrées. 4'370'262 personnes ont reçu deux doses de sérum et 658'748 jusqu'à présent une seule piqûre.

En moyenne, 20'034 vaccinations ont été effectuées par jour. Comparé à la semaine précédente, le rythme des injections s'est accéléré de 4%.

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 6218 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. On déplore huit décès de plus et 143 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 70'087 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 8,87%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 31'374, soit 362,92 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 23,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,10%.

Au total, 9'441'866 doses de vaccin ont été administrées et 50,77% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'707'075 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 758'984 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'550'767 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'455 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 30'549.

Le pays dénombre par ailleurs 17'993 personnes en isolement et 22'136 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 94 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

>> Lire aussi : L'OFSP fait état de plus de 6000 nouveaux cas de Covid-19 ces trois derniers jours

Depuis quelques jours, les unités de soins intensifs en Suisse enregistrent à nouveau une très forte augmentation des patients gravement malades du Covid-19. Ces derniers sont de plus en plus jeunes et la grande majorité n'est pas vaccinée, indique la Société suisse de médecine intensive (SSMI).

>> Lire aussi :

Selon les statistiques de l'Office fédéral de la santé arrêtées au 18 août, on comptait 163 cas Covid parmi les patients en soins intensifs. Ils occupent près de 19% des places dans ces services. A titre de comparaison, au plus fort de la deuxième vague l'automne dernier, on dénombrait 530 patients Covid aux soins intensifs.

>> Voir le reportage du 12h45 :

La médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin s'est inquiétée vendredi de la hausse du nombre de personnes  contaminées au Covid-19 dans le canton et des conséquences néfastes que cette augmentation pourrait avoir sur les capacités hospitalières. Elle a rappelé que la vaccination constituait le moyen le plus sûr pour être immunisé.

"Nous enregistrons 200 nouveaux cas par jour actuellement", a relevé Aglaé Tardin. Neuf personnes sur dix qui ont été identifiées positives ne sont pas vaccinées, a-t-elle ajouté lors d'un point de presse des autorités sanitaires. Genève est un canton dense où il existe beaucoup de brassages.

Sur le plan de la vaccination, 275'000 personnes ont reçu leurs deux doses dans le canton. Un fort ralentissement a été constaté dans la vaccination depuis début août. Mais la tendance s'inverse depuis peu et la demande reprend, avec des inscriptions à la hausse de 25% par semaine. Le dispositif, qui avait été réduit, va être réadapté.

"Il faut compter un délai de deux semaines pour faire face à la nouvelle situation", a indiqué Aglaé Tardin. Un centre de vaccination mobile sans rendez-vous va s'ouvrir le mois prochain. Il va notamment s'arrêter à l'Université et dans les Hautes Ecoles, ainsi que dans des communes périphériques très peuplées.

La vaccination sans rendez-vous connaît un énorme succès, a souligné la pharmacienne cantonale Nathalie Vernaz-Haegi. A ce jour, le vaccin reste le principal moyen de lutte contre l'épidémie. "Pour tomber les masques, il faut une immunité très importante, et pour l'instant il n'y a que cet outil à disposition", a noté Mme Tardin.

>> L'interview de la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin au 12h45 :

Le traçage des contacts dans les restaurants sera mieux sécurisé. Les autorités sanitaires cantonales auront notamment un accès restreint aux données des clients utilisant l'application SocialPass.

Les exploitants de cette application acceptent les recommandations du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT), indique vendredi le Préposé dans un communiqué. Il avait ouvert en décembre 2020 une procédure d'établissement des faits concernant SocialPass, exploitée par SwissHelios Sàrl à Oberlunkhofen (AG) et NewCom4U Sàrl à Sierre (VS).

L'application, utilisée par le secteur de la restauration dans toute la Suisse, sert à faciliter le traçage des contacts dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. SocialPass permet aux clients d'enregistrer leurs coordonnées et "SocialScan" est destinée aux restaurateurs. Les données collectées des deux côtés sont envoyées et stockées dans une base de données centralisée.

Au terme d'une procédure "longue et difficile", durant laquelle les exploitants avaient notamment déposé une demande de récusation à l'encontre de collaborateurs du Préposé, ce dernier leur avait remis un rapport. Il y émettait dix recommandations.

Il était entre autres demandé de limiter les possibilités de recherche de personnes "de manière proportionnée". Le Préposé avait révélé que les exploitants ont accordé aux autorités sanitaires vaudoises et valaisannes un accès direct à la base de données centralisée. Ces dernières pouvaient ainsi effectuer des recherches ciblées sans limitation.

Les exploitants ont reconnu ces défauts, alors qu’ils les avaient encore contestés en avril. D’après leurs indications, ils les ont corrigés entre-temps. Le Préposé écrit se réserver le droit de vérifier la mise en œuvre de ces recommandations reconnues lors de contrôles de suivi.

Le Préposé pointait aussi des lacunes de sécurité. Les deux exploitants devaient également uniformiser toutes les informations nécessaires aux clients (site Internet, App Stores et applications), "afin de respecter la transparence exigée par la loi".

D’autres recommandations concernaient l’exhaustivité des informations fournies aux utilisateurs, l’exportation de numéros de téléphone vers les Etats-Unis en vue de leur vérification ou la configuration de la plateforme sur laquelle se trouve la banque de données centralisée. Ces recommandations n’ont été que partiellement reconnues et mises en œuvre.

La pandémie de coronavirus aura pesé lourd sur le milieu de la culture. Entre les festivals annulés, les concerts reportés ou encore les représentations limitées à un nombre précis à cause des mesures sanitaires, ces derniers mois ont été difficiles pour les artistes.

Ce que l'on sait moins par contre, c'est que l'épidémie a aussi eu de fortes répercussions sur le système des droits d'auteurs.

Quand une musique est jouée dans un concert, une discothèque ou plus simplement, passe en musique d'ambiance dans un magasin ou un bar, les artistes et les éditeurs sont rétribués. Avec les fermetures et autres limitations, ces recettes ont aussi été fortement impactées.

"Sur 2020, une baisse totale de 10%"

Invité de La Matinale vendredi, Vincent Salvadé, directeur adjoint de la Société suisse pour les droits des auteurs d'œuvres musicales (SUISA), explique: "En 2020, par rapport à 2019, c'est environ 17 millions de moins qui ont été encaissés, soit une baisse totale d'environ 10%. Si on tient compte de la part de taux de frais retenu par SUISA, c'est environ 15 millions de francs en moins".

La perte, relativement importante, a pu être en partie compensée par des recettes en ligne, comme le streaming. Mais certains secteurs lucratifs, comme les concerts, ont subi une perte de 51%.

>> Revoir l'interview intégrale de Vincent Salvadé dans La Matinale :

Le Ministère public Jura-bernois-Seeland n'entre pas en matière sur d'éventuelles violations des règles sanitaires lors des festivités marquant le rattachement de Moutier (BE) au canton du Jura. De nombreux sympathisants jurassiens ne portaient pas de masque.

Une dénonciation avait été envoyée au Ministère public demandant à sanctionner les personnes ayant participé aux rassemblements le 28 mars dans le cadre de la votation sur l'appartenance cantonale en violation des règles sanitaires. Cette dénonciation portait sur le non-respect des distances et l'absence du port du masque.

Le Ministère public explique vendredi qu'il serait incohérent de mener des investigations pour identifier, sur la base d'images, les personnes susceptibles d'avoir violé les règles en matière sanitaire, à savoir la participation à un rassemblement dans l'espace public de plus de 15 personnes et la violation des dispositions du port du masque.

La police, en amont de cette votation, avait entretenu des contacts avec les autorités municipales mais également avec les représentants de chaque camp, autonomiste et antiséparatiste. Il avait alors été considéré qu'une approche proportionnée sur les règles sanitaires et à leur éventuelle violation était la plus judicieuse et la plus raisonnable au vu de la situation émotionnelle.

Le Ministère public souligne que la police cantonale bernoise s'est dès lors employée à exhorter les différents acteurs à appeler à la retenue et au respect des prescriptions sanitaires. Elle a ainsi privilégié une démarche préventive plutôt que répressive tant avant que pendant les rassemblements.

Au final, ce rassemblement de milliers de personnes célébrant à Moutier le rattachement au canton du Jura n'avait pas débouché sur une explosion de cas de Covid, malgré un respect parfois peu suivi des gestes barrières.

Pour la rentrée scolaire, les cantons n'appliquent pas tous les mêmes dispositifs sanitaires. A Genève, par exemple, le masque sera obligatoire pendant cinq semaines pour les adultes et les élèves du secondaire. Par ailleurs, Genève n'effectuera pas de tests hebdomadaires, contrairement à d'autres cantons.

>> Lire également : Le point sur les mesures contre le Covid dans les écoles canton par canton

"Le testing systématique hebdomadaire est une technique qui n'a pas réellement montré d'efficacité", estime Aglaé Tardin, médecin cantonale genevoise.

"On préfère admettre une certaine transmission virale au sein des écoles. On ne peut pas souhaiter être plus exigeants dans les écoles qu'on ne parvient à l'être dans le reste de la population. Il n'est pas juste de faire payer ce prix-là dans les écoles alors même qu'on arrive mal à contenir la transmission dans la population générale", poursuit la spécialiste dans l'émission Forum.

Selon elle, il faut que l'école puisse reprendre de la manière la plus normale possible, même si la situation "se dégrade" avec le retour des vacances.

>> L'interview d'Aglaé Tardin dans Forum :

Depuis quelques jours, les unités de soins intensifs en Suisse enregistrent à nouveau une très forte augmentation des patients gravement malades du Covid-19. Ces derniers sont de plus en plus jeunes et la grande majorité n'est pas vaccinée.

Les équipes soignantes des unités de soins intensifs, fortement sollicitées pendant près d'un an et demi, risquent d’être à nouveau exposées à une pression accrue, indique la Société suisse de médecine intensive (SSMI).

Cette dernière ne peut pas exclure une nouvelle aggravation de la pénurie de personnel aux soins intensifs, ce qui aurait pour conséquence de détériorer la situation dans ces unités, poursuit-elle.

La SSMI répète dans ce contexte que la vaccination est une mesure cruciale afin de gérer efficacement la pandémie. Elle encourage donc toutes les personnes qui le peuvent à y recourir dès que possible, y compris les jeunes.

Elle préconise aussi un accès plus facile et plus large à l'inoculation et aux informations correspondantes, qui devraient selon elle être "aussi multilingues que possible".

Faut-il faire une 3e dose de vaccin? Alors que plusieurs pays, comme Israël, ont décidé de proposer un rappel à leur population, pour renforcer l’immunité et résister au variant Delta, les scientifiques suisses émettent des doutes sur cette stratégie vaccinale.

Ils estiment tout d'abord que la protection est très bonne avec deux doses, et ce même si elle s’affaiblit un peu face au variant Delta.

Pour Alessandro Diana, médecin à la clinique des Grangettes et expert à Infovac interrogé dans La Matinale, imposer une 3e dose à toute la population n'est pas utile pour le moment: "Les études ont clairement montré que la 3e dose réactive l'immunité. Par contre, dans les études épidémiologiques, on a vu que les personnes qui sont plus à risque d'attraper le Covid et de faire des complications, et c'est cela que l'on veut éviter, sont uniquement les immunosupprimés."

Pour Christiane Eberhardt, médecin adjointe au centre de vaccinologie des HUG, le fait de distribuer largement une 3e dose à toute une population pose aussi un autre problème, celui de l’inégalité vaccinale: si en Suisse, 80% des personnes vulnérables sont vaccinées, certains pays n’en sont même pas encore à 2%.

L’OMS a d’ailleurs appelé à un moratoire sur la 3e dose et à une redistribution des vaccins là où ils manquent encore cruellement.

> Les précisions de La Matinale:

Keystone - Laurent Gilliéron

Contrairement à Argovie, aucun canton romand n'a décidé de recourir à des moyens mobiles pour vacciner les étudiants et écoliers. Et ce n'est pas à Genève que cela va débuter, car le conseiller d'Etat chargé de la Santé Mauro Poggia n'y est pas favorable.

"On se rend bien compte que ce genre de démarche est délicate. Si sur les principes, au niveau juridique, il n'est pas nécessaire d'être majeur pour pouvoir accepter une vaccination, il suffit d'être capable de discernement, la notion est toutefois délicate à appliquer", explique l'élu dans La Matinale.

Et Mauro Poggia d'ajouter: "Dans le milieu scolaire, il peut y avoir des pressions, du corps enseignant ou des camarades avec l'effet de groupe. On n'est pas certain qu'il y ait une décision prise en toute liberté individuelle. Avant de mettre en marche une procédure comme celle-là, il faut donc prendre des précautions."

>> L'interview de Mauro Poggia dans La Matinale :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Le député PLR et professeur au Collège de Saint-Maurice Stéphane Ganzer estime lui que le Valais devrait y réfléchir, du moins pour ses degrés post obligatoires. "La rentrée scolaire et son brassage de populations dans les transports vont augmenter le risque sanitaire, il faut absolument atteindre des chiffres de vaccination beaucoup plus importants que ceux d'aujourd'hui (...) Il faut être proches des écoles, proches des jeunes, avec l'accord de leurs parents, ce qui leur permettra de se vacciner au plus vite."

>> L'interview de Stéphane Ganzer dans La Matinale :

La Suisse comptait lundi 5578 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore quatre décès supplémentaires et 83 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 60'812 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 9,17%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 20'976, soit 242,64 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,42. Les patients Covid-19 occupent 11% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 69,60%.

Plus de 9 millions de doses administrées

Au total 9'297'783 doses de vaccin ont été administrées et 49,97% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'615'425 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 740'954 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'389'616 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'428 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'995.

Le pays dénombre par ailleurs 10'422 personnes en isolement et 11'477 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 313 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

>> Lire aussi : Plus de 5500 nouveaux cas de coronavirus en l'espace de 72 heures

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au Covid-19.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus