La Suisse passe à la phase de normalisation mais maintient les mesures
- Face à l'évolution incertaine de la pandémie en Suisse, le Conseil fédéral a décidé de maintenir les mesures de protection en vigueur actuellement. Il passe néanmoins à la phase dite de normalisation et prévoit la fin de la gratuité des tests de convenance dès le 1er octobre, soit ceux passés par les personnes sans symptômes et non vaccinées qui veulent obtenir un certificat Covid temporaire.
- La Suisse compte mercredi 2120 cas supplémentaires de Covid-19 de plus que la veille, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 48 malades ont été hospitalisés. Durant les dernières 24 heures, les résultats de 19'432 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 10,91%.
- Seul un conseiller d'Etat romand n'est pas vacciné, le PLR valaisan Frédéric Favre, montre une enquête de la RTS. Deux élus tessinois et un alémanique manquent aussi à l'appel. Le refus de vaccination du ministre PLR suscite le débat, y compris au sein de son propre parti.
Suivi assuré par RTSinfo
20h55
Philippe Nantermod: en refusant la vaccination, Frédéric Favre "se trompe"
Alors que les élus cantonaux ne cessent de promouvoir la campagne vaccinale, sont-ils eux-mêmes vaccinés? Selon une enquête de la RTS mardi, seul un conseiller d'Etat romand manque à l'appel de la piqûre, le PLR valaisan Frédéric Favre.
Sur la quinzaine de cantons qui ont répondu aux questions de la RTS, quatre conseillers d'Etat non vaccinés ont été dénombrés au total. Les trois autres sont deux ministres tessinois et un élu thurgovien.
Pour Frédéric Favre, chacun doit être libre de son choix. "Je soutiens la stratégie mise en place par le Conseil fédéral qui consiste à laisser le choix: se faire vacciner ou non. Les gens font leur propre analyse en prenant compte des divers critères tels que leur âge, leurs antécédents médicaux ou encore leur profession. Il n'y a pas de bon ou de mauvais choix, mais une décision individuelle", a expliqué par écrit l'élu valaisan.
Le conseiller national et vice-président du PLR Philippe Nantermod s'est lui montré critique: "Je pense que nous devons tous collectivement faire cet effort pour mettre un terme à cette période insupportable du coronavirus. Et cela implique l'ensemble des élus", a-t-il réagi mercredi soir dans l'émission Forum.
"Une mauvaise solution"
"Je pense que lorsqu'il dit que les deux choix se valent - se vacciner ou ne pas se vacciner - il se trompe. Se vacciner est la bonne solution. Ne pas se vacciner est un choix libre, mais c'est une mauvaise solution. Et si nous restons avec la moitié de la population non vaccinée, nous ouvrons la porte à une nouvelle vague".
18h30
Alain Berset: "Il faut encore un peu de patience"
Près de la moitié de la population étant vaccinée contre le Covid-19, le Conseil fédéral passe à la phase de normalisation avec pour objectif de protéger les structures hospitalières. Les mesures de protection actuelles seront maintenues.
"La situation n'est pas un problème aujourd'hui", a souligné le conseiller fédéral Alain Berset dans l'émission Forum. "Mais il nous paraît raisonnable - on ne sait pas de quel côté ça va partir - de laisser le très, très peu de mesures qui restent".
Limitations déjà "quasiment toutes levées"
Le ministre de la Santé dit comprendre l'impatience d'une partie de la population, notamment celle qui est vaccinée. "Mais en même temps, on n'a plus de restaurants fermés ou limités, les cinémas et les théâtres sont ouverts, les limitations pour les rencontres sont quasiment toutes levées", a-t-il rappelé. "Il ne faut pas oublier d'où l'on vient, d'une situation qui était très difficile, avec des mesures très, très dures".
Aujourd'hui, l'avancée de la vaccination a permis de contenir la pandémie. "Mais on se dirige vers l'automne", a poursuivi Alain Berset. "Et il ne reste pour nous qu'un seul critère: éviter la surcharge des hôpitaux, qui est encore possible. On doit l'éviter absolument (…) Donc il faut encore un peu de patience, parce que ce n'est pas fini".
Dépistage payant pour les asymptomatiques
Les tests répétés dans les écoles, les entreprises et les établissements de soins continueront d'être financés par la Confédération. Le Conseil fédéral demande en outre de rendre obligatoires les tests répétés du personnel non vacciné des établissements de soins et des EMS pour protéger les personnes vulnérables.
Mais le gouvernement souhaite que le dépistage des personnes asymptomatiques ne soit plus gratuit dès le 1er octobre. Et les cinq autotests par mois seront aussi payants pour les personnes non vaccinées ou non guéries, à l'exception des enfants jusqu'à 12 ans et des personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner.
"On a toute compréhension pour quelqu'un qui ne veut pas se faire vacciner, mais est-ce qu'on peut très longtemps justifier qu'à chaque fois qu'une personne qui ne veut pas se faire vacciner sort, veut un certificat, elle fait porter 50 francs sur la collectivité?", s'est interrogé Alain Berset. "Mais ce n'est pas encore une décision définitive, on ouvre la consultation", a-t-il encore rappelé.
16h25
Soutien des cantons à la stratégie du Conseil fédéral
La décision du Conseil fédéral de passer à la phase de normalisation sans assouplissement supplémentaire est compréhensible, estime la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS).
La situation épidémiologique reste très volatile, rappelle la CDS mercredi. Si nécessaire, les cantons et la Confédération doivent toujours être en mesure de prendre rapidement des mesures. Pour l’instant, il convient donc de maintenir la situation particulière.
Encouragement à la vaccination
Les cantons entendent poursuivre leurs efforts afin d’accroître la volonté de se faire vacciner. Il peut s’agir de campagnes d’information adaptées à des groupes cibles spécifiques, d’offres à bas seuil telles que des unités de vaccination mobiles, de vaccinations sans rendez-vous, du libre choix des dates de vaccination ou de vaccinations dans les entreprises.
16h10
Alain Berset et les conseillers d'Etat non-vaccinés
Interrogé à propos des conseillers d’Etat qui ne se sont pas fait vacciner, Alain Berset estime qu’ils ont "peut-être de bonnes raisons qu’on ne connaît pas".
Mais, en prenant son exemple, il juge cette position délicate: "Il me paraîtrait relativement difficile d’appeler la population à se faire vacciner, de savoir que c’est le meilleur chemin pour sortir de la crise que nous vivons depuis si longtemps et de ne pas le faire soi-même".
15h45
Le Conseil fédéral veut un dépistage payant des personnes asymptomatiques
Actuellement, presque la moitié de la population suisse est entièrement vaccinée. Depuis le 11 juillet, la courbe des primovaccinations ne progresse toutefois quasiment plus, alors que les cantons affichent suffisamment de capacités.
"Nous sommes à la mi-août et c'est vraiment le moment, pour celles et ceux qui auraient hésité jusqu'ici, de se décider pour la vaccination si on souhaite être bien protégé au début de l'automne", a lancé Alain Berset en conférence de presse.
Le Conseil fédéral estime cependant que toutes les personnes qui souhaitaient se faire vacciner ont pu le faire. Conformément à son modèle des trois phases (protection, stabilisation, normalisation), il a donc décidé de passer à la phase de normalisation prévue dans cette situation.
"Le seul critère qui va rester maintenant pour les prochains mois, c'est d'éviter la surcharge des hôpitaux. C'est le changement de phase, le changement de priorité", a expliqué Alain Berset.
Dans cette phase-là, "nous allons prendre en compte le fait que le virus va circuler dans la population et en particulier chez celles et ceux qui n'ont pas d'immunité. (...) La protection de la population non vaccinée n'est plus la priorité. Cette nouvelle phase est synonyme d'un renforcement de la responsabilité individuelle", a poursuivi le chef du Département de l'intérieur.
Poursuite de la stratégie de dépistage
Pilier de la lutte contre la pandémie, la stratégie de dépistage actuelle doit par ailleurs être poursuivie, mais le Conseil fédéral souhaite ne plus prendre en charge - dès le 1er octobre - les coûts des autotests mis à disposition à raison de cinq par mois dans les pharmacies, ainsi que les coûts des tests rapides pour les personnes asymptomatiques, à l’exception des enfants jusqu’à 12 ans et des personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner.
"En parallèle, on invite les cantons à intensifier les tests répétitifs dans les écoles, on encourage ceux qui ont lieu dans les entreprises, de manière à éviter les quarantaines ou les fermetures", a relevé Alain Berset.
Le gouvernement ouvre la consultation et prendra sa décision définitive le 25 août.
15h30
Le Conseil fédéral maintient les mesures de protection en vigueur
Lors de sa séance de mercredi, le Conseil fédéral a fait le point sur la situation sanitaire en Suisse dans le cadre de la pandémie de coronavirus.
Il a constaté que de l’évolution de la situation épidémiologique est aujourd'hui incertaine. La pandémie est dans une dynamique négative en Suisse et les retours de vacances ainsi que le variant Delta font peser des incertitudes pour les semaines à venir. Une surcharge des structures hospitalières ne peut pas être exclue, estime le gouvernement.
"Nous avons passé un été assez serein sur le front de la pandémie, au moins jusqu'ici", a noté le conseiller fédéral en charge de la Santé lors de la conférence de presse. "Ce qu'on peut dire de la situation actuelle, c'est qu'elle reste assez bonne", a poursuivi Alain Berset. "Mais, comme nous le disions déjà à fin juillet, la dynamique n'est pas très favorable".
Taux d'incidence élevé chez les 20-29 ans
Le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI) a relevé, sur la base des chiffres de l'OFSP, le grand écart du taux d'incidence actuel par catégorie d'âge: "Nous avons par exemple pour les personnes âgées de 80 ans et plus 14,5 cas pour 100'000 habitants en moyenne sur la semaine passée, alors que pour la tranche des 20 à 29 ans, c'est 166 cas pour 100'000 habitants, quasiment douze fois plus".
Face à cette situation, le Conseil fédéral a décidé de maintenir les mesures de protection en vigueur actuellement comme le port du masque à l’intérieur et dans les transports publics ou les certificats obligatoires pour les grandes manifestations et les discothèques.
"Il subsiste très peu de mesures, elles sont beaucoup plus faibles que tout ce qu'on a connu par le passé, elles restent je crois bien acceptées", a rappelé le ministre de la Santé.
Le gouvernement procédera à une nouvelle évaluation de la situation et à une éventuelle adaptation des mesures lors de sa séance du 1er septembre, lorsque les conséquences des retours de vacances seront mieux visibles.
14h30
Vers un déficit record en 2021
La crise du coronavirus plombe à nouveau le budget de la Confédération. Un déficit de 17,4 milliards de francs se profile pour l'année 2021 au lieu d'un déficit de 6,1 milliards, annonce mercredi le Conseil fédéral.
Selon la première extrapolation pour l'année en cours, les mesures pour gérer la pandémie devraient se chiffrer à 16,4 milliards. Le compte ordinaire devrait lui afficher un déficit de 2,4 milliards, contre un montant de 2 milliards prévus au budget.
Le Conseil fédéral souligne toutefois que l'extrapolation est très incertaine à cause de l'évolution de la pandémie.
La Suisse compte mercredi 2120 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore deux décès supplémentaires et 48 malades ont été hospitalisés.
Durant les dernières 24 heures, les résultats de 19'432 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 10,91%.
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Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 14'731, soit 170,4 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,23. Les patients Covid-19 occupent 8,70% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 69,80%.
Plus de 9 millions de doses de vaccin déjà administrées
Au total 9'209'142 doses de vaccin ont été administrées et 49,45% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'280'775 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 5'204'286 personnes vaccinées.
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Depuis le début de la pandémie, 731'148 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'287'884 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'415 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'828.
Le pays dénombre par ailleurs 7832 personnes en isolement et 8368 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 415 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.
13h20
Conférence de presse à 15h30
Le conseiller fédéral Alain Berset présentera les nouvelles décisions du Conseil fédéral lors d'une conférence de presse prévue à 15h30.
12h55
Les petits patrons face à la crise: Francis Sauser, de la boucherie St-Hubert
Hôtelier, coiffeuse, libraire, gérant de bar, que sont-ils devenus en temps de pandémie de Covid-19? Le 12h30 suit depuis un an et demi des commerçants indépendants.
Ce mercredi, direction Le Noirmont, dans le Jura. Francis Sauser est le patron de la boucherie St-Hubert. Au printemps passé, il employait huit personnes, dont trois apprentis. Aujourd'hui, il occupe moitié moins de personnel.
Et côté chiffre d’affaires, le boucher du Noirmont estime avoir limité les dégâts autant que possible.
12h45
Souci de "normalité" pour la rentrée scolaire
La rentrée scolaire se précise dans les cantons latins, qui ont accordé leurs violons. Mercredi matin dans un communiqué, la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) a précisé que la rentrée se fera dans un souci de normalité.
La surveillance des écoles sera renforcée pour mieux réagir. Pas question donc de procéder à des tests de masse répétitifs dans les écoles ni d'imposer le masque à l'école primaire.
"Modalités adaptées et flexibles"
Le retour en classe des enfants et des jeunes se fera "selon des modalités adaptées et flexibles", indique la CIIP. Selon elle, les mesures de protection prises l'année dernière ont démontré qu'il était possible d'offrir un enseignement en présentiel tout en assurant la sécurité sanitaire.
Les mesures sont donc maintenues, au premier rang desquelles les gestes barrières (distanciation, hygiène des mains, aération et désinfection du mobilier).
Différences par rapport au port du masque
Au secondaire I et II, durant les premières semaines de cours, la question du port du masque sera envisagée différemment d'un canton à l'autre selon que les personnes, enfants dès 16 ans et adultes, sont vaccinées ou guéries et/ou selon les résultats aux tests répétitifs.
Les cantons latins encouragent et encourageront d'ailleurs vivement la vaccination, tout particulièrement pour les adultes et les jeunes dès 16 ans. "Outre le bénéfice individuel, elle permet de minimiser le risque de flambée en milieu scolaire et ainsi de favoriser la poursuite de l'enseignement dans les meilleures conditions", explique la CIIP.
12h35
Pas de grands changements attendus dans la politique du Conseil fédéral
Après six semaines de pause estivale, le Conseil fédéral se penche ce mercredi sur les prochaines étapes de sa politique sanitaire.
Les attentes sont nombreuses, mais le gouvernement ne devrait pas décider aujourd'hui de grands changements.
Le contexte sanitaire est toujours complexe: la pandémie n'a pas pris de vacances, le variant Delta est toujours là. La population suisse est en train de revenir de vacances, la rentrée s'annonce aussi comme un moment charnière de la gestion de la pandémie.
Les derniers chiffres de l'Office fédéral de la santé publique montrent par ailleurs des contaminations et un taux de positivité en forte hausse. Cela dit, ce qui est déterminant pour évaluer la situation, c'est le taux d'hospitalisation et l'occupation des soins intensifs. Ces chiffres-là restent bas.
Plusieurs questions ouvertes
La question de la gratuité des tests est notamment débattue, pour accéder à des manifestations ou des boites de nuit. Les conseillers fédéraux Guy Parmelin et Ignazio Cassis ont récemment remis en question cette mesure dans la presse.
Le gouvernement pourrait aussi aborder l'utilisation plus large du pass sanitaire, par exemple pour accéder à un restaurant ou un fitness, comme cela a été mis en place dans d'autres pays. Mais un durcissement semble pour l'instant improbable.
L'enjeu est lié dans les deux cas aux personnes non vaccinées, ce qui est le cas de près de la moitié de la population. Et la progression du taux national de personnes vaccinées ralentit fortement.
12h15
25 millions pour les transports publics
Les transports publics devraient bénéficier de 25 millions de francs pour faire face aux déficits liés au coronavirus. Le Conseil fédéral propose mercredi au Parlement d'accepter ce crédit pour les soutenir.
Ce deuxième paquet complète les mesures décidées en automne 2020 par le Parlement. La Confédération et les cantons prendront en charge les déficits 2021 de l'offre de transport régional de voyageur. A cause des restrictions liées à la pandémie, les recettes des transporteurs seront à nouveau inférieures aux prévisions.
Confédération et cantons couvriront le déficit par une contribution supplémentaire unique. Les transporteurs devront également participer aux coûts en fonction de leurs possibilités financières.
11h45
Suzanne Suggs: "La fonction de conseiller d'Etat fait figure de modèle à suivre"
Certains conseillers d’Etat, dans toutes les régions linguistiques de Suisse, ont fait le choix de ne pas se faire vacciner. Et pourtant, depuis le début de la pandémie, avec leur gouvernement respectif, ils encouragent chaque jour la population à se faire immuniser. Une posture critiquée par Suzanne Suggs, professeure de communication des pouvoirs publics et des politiques sanitaires de l’Université de la Suisse italienne (USI), à Lugano.
Lorsqu'on est élu, "faites ce que je dis mais pas ce que je fais" peut être dangereux, estime-t-elle. "La fonction de conseiller d'Etat fait figure de modèle à suivre pour la population. Lancer un message et faire l'inverse est désastreux pour la crédibilité et donne le sentiment au citoyen que l'on se moque de lui", souligne Suzanne Suggs.
11h30
Tests obligatoires en cas d'expulsion ou de renvoi
Les personnes renvoyées ou expulsées pourront être soumises à un test Covid-19 si leur départ de la Suisse en dépend. Le Conseil fédéral a transmis mercredi au Parlement la révision de la loi sur les étrangers et l'intégration en ce sens.
De nombreux pays exigent un test négatif pour réadmettre les personnes renvoyées de Suisse. Les compagnies aériennes n'acceptent souvent que des passagers testés négatifs.
Afin d'éviter leur renvoi, toujours plus de personnes refusent donc d'effectuer un dépistage. Le blocage des renvois engendre des coûts supplémentaires élevés dans le domaine de l'aide d'urgence et de la détention administrative, selon le Conseil fédéral. Raison pour laquelle il adapte la loi.
Les cantons seront chargés d'ordonner les tests et de veiller à leur exécution. Les tests sous contrainte seront effectués par du personnel médical formé à cet effet. Les mineurs de moins de 15 ans n'auront pas à subir de tests contre leur gré.
Lors de la consultation, ce projet a recueilli de nombreux avis favorables. Tous les cantons - sauf Vaud -, la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police, l'Association des services cantonaux de migration (ASM) et une partie des partis politiques - à l'exception du PS et des Verts - le soutiennent.
08h30
Le Conseil fédéral fait sa rentrée
Va-t-on vers un allègement des dernières restrictions sanitaires? La question est à l'ordre du jour, puisque le Conseil fédéral fait sa rentrée ce mercredi. Sans surprise, il se penchera sur les mesures Covid.
Le gouvernement ne devrait toutefois pas décider tout de suite de grands changements, comme la levée de l'obligation du port du masque ou la fin du certificat Covid.
Il n'est pourtant pas exclu que Berne annonce le début de la phase de normalisation: le Conseil fédéral considérerait officiellement que toute la population qui le souhaite a pu se faire vacciner, ce qui ouvrirait la voie à un abandon progressif des dernières mesures.
Pour l'instant, Alain Berset veut rester prudent. Avant d'alléger le dispositif, le gouvernement devrait observer l'effet des retours de vacances.
Le Conseil fédéral devrait tenir une conférence de presse dans l'après-midi pour faire part de ses décisions.
07h40
Entre un tiers et un quart des Romands positifs fin juillet ont attrapé le Covid à l'étranger
Les autorités sanitaires craignent que les vacanciers qui rentrent de l'étranger ne provoquent une hausse des cas de Covid-19. Car le virus aime voyager. Ainsi, dans les cantons romands, au moins 25% des personnes contaminées durant la dernière semaine de juillet l'ont été hors des frontières de la Suisse. C'est même le cas de 35% des "positifs" du canton de Vaud, qui a le plus haut taux devant le Jura (30%). Seul le Valais fait exception, avec seulement 7% de contaminations à l'étranger, selon des chiffres obtenus par la RTS.
"On s'attendait à ce brassage de population, ainsi qu'au relâchement quand on est en vacances, et donc à cette hausse des contaminations. Le seul message à faire passer à la population, et en particulier celle qui n'est pas vaccinée, c'est de se faire absolument tester au retour de vacances", a plaidé la conseillère d'Etat vaudoise en charge de la santé Rebecca Ruiz dans le 19h30 de la RTS.
Vacanciers fatigués des tests
Mais le message semble atteindre difficilement sa cible, car les voyageurs non vaccinés se font souvent tester plusieurs fois durant leur séjour, pour entrer dans un bar, un club, ou au moment de rentrer en avion. Dès lors, beaucoup ne jugent pas nécessaire de remettre la compresse en Suisse.
Pour l'OFSP, pourtant, chaque test n'est qu'une photographie de la situation à un instant T. Il recommande par conséquent de se faire tester environ 5 jours après les derniers contacts rapprochés sur le lieu de vacances.
07h20
Un autotest sous vidéosurveillance qui donne accès au certificat Covid
Un laboratoire fribourgeois a développé un protocole de test qui permet de se tester en restant à domicile. Un contrôle vidéo lors du prélèvement à distance permet de répondre aux exigences de l'OFSP et de recevoir un certificat Covid si le test est négatif.
La technique consiste en un prélèvement salivaire sous surveillance. Le protocole est le suivant: la personne qui souhaite se faire tester commande un kit auprès du laboratoire. Elle prend aussi rendez-vous pour un contrôle vidéo avec un opérateur qualifié. Celui-ci va contrôler l'identité de la personne, notamment au moyen d'un document d'identité présenté à la caméra, puis s'assurer du bon déroulement du test. L'échantillon est ensuite envoyé par la poste au laboratoire.
"Le médecin cantonal a posé des exigences très strictes" afin de garantir l'identification du sujet testé, a expliqué dans le 19h30 de la RTS la directrice du Swiss Integrative Center for Human Health Lavinia Alberi-Auber. Ces exigences ont conduit le laboratoire à cette idée de test vidéosurveillé.
Les élèves de Suisse romande vont reprendre le chemin de l'école d'ici quelques jours, pour une rentrée scolaire marquée à nouveau par la pandémie. Le Valais a été le premier à donner des détails mardi sur les mesures sanitaires décidées, les autres suivront ces prochains jours.
Le canton a choisi de différencier ses plans de protection selon l'âge et le degré suivi. Les élèves de l'école obligatoire valaisanne n'auront pas besoin de porter le masque, le canton misant sur les tests. A l'école primaire, toute la classe sera testée dès le deuxième élève positif. Et au cycle d'orientation, une stratégie de tests répétitifs sera imposée durant les six premières semaines.
Les gymnasiens et les apprentis valaisans auront également le droit d'enlever le masque, mais seulement s'ils sont vaccinés ou guéris récemment du Covid. Le principe est le même pour les professeurs, quel que soit le degré.
L'Office fédéral de la santé publique a fait état de 1910 cas de Covid-19 de plus que ceux enregistrés la veille. On déplore un décès supplémentaire et 26 malades ont été hospitalisés.
Durant les dernières 24 heures, les résultats de 18'460 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 10,35%.
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Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 13'356, soit 154,5 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,22. Les patients Covid-19 occupent 8,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 64,80%.
Au total 9'186'128 doses de vaccin ont été administrées et 49,31% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'280'775 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 5'181'254 personnes vaccinées.
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06h00
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