La Suisse compte près de 3300 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures

Le canton d'Argovie a lancé un programme pilote de vaccination mobile contre le Covid-19 dans les écoles secondaires post-obligatoires et professionnelles. Dans un deuxième temps, il sera étendu aux écoles du secondaire obligatoire.

Depuis lundi, le canton d'Argovie vaccine les gymnasiens. Au cours des sept semaines à venir, les équipes mobiles de vaccination feront halte dans 20 établissements secondaires et professionnels, ont communiqué mercredi les autorités cantonales.

Augmenter le taux de vaccination chez les 16-19 ans

L'objectif est d'augmenter le taux de vaccination dans la tranche d'âge 16-19 ans, actuellement à 43%. La vaccination, sur une base volontaire, est possible pour ces adolescents sans le consentement des parents. Le vaccin est aussi proposé sur place aux enseignants et au personnel scolaire.

Au cours des deux premières journées, 99 gymnasiens à Aarau ont reçu leur première dose de vaccin. La station mobile reviendra au même endroit dans quatre semaines pour administrer à ces élèves leur deuxième dose.

L'étape suivante prévoit de proposer à partir de septembre la vaccination sur place aux écoliers du secondaire obligatoire. Ces élèves-là ont toutefois besoin d'une autorisation parentale, rappelle le canton. Les écoles enverront aux parents un formulaire à signer à l'avance.

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A population égale, le nombre d'hospitalisations liées au Covid-19 de personnes entièrement vaccinées en Suisse s'avère environ 12 fois inférieur à celui des non-vaccinés, d'après une analyse de la RTS basée sur la période allant du 1er juillet au 15 août.

Le nombre de malades a recommencé à croître ces dernières semaines en Suisse, mais l'efficacité de la vaccination face aux formes graves du Covid-19 se confirme. Depuis peu, l'Office fédéral de la santé publique publie le nombre de personnes entièrement vaccinées qui sont hospitalisées avec une infection au virus. Ces données permettent de constater que les admissions hospitalières de personnes vaccinées restent relativement rares.

Pour interpréter ces chiffres, il faut les mettre en relation avec les populations respectives: le nombre de patients entièrement vaccinés avec la population entièrement vaccinée, ainsi que le nombre de patients non-vaccinés avec la population non-vaccinée.

Les résultats montrent un effet significatif de la vaccination face aux formes graves du Covid-19. Pour la période allant du 1er juillet au 15 août, on compte 8,3 hospitalisations de personnes vaccinées par million de personnes vaccinées. Chez les non-vaccinés, ce nombre s'élève à 105,9. A population égale, il y a donc environ 12 fois moins d'hospitalisations de personnes vaccinées que de personnes non-vaccinées.

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Le personnel non vacciné et non guéri du Covid-19 en contact étroit avec les patients dans les institutions sanitaires et sociales du canton du Valais devra se soumettre, dès le 30 août, à un dépistage ciblé et répétitif. Les autorités valaisannes appliquent ainsi une demande de la Confédération.

La Confédération a demandé aux cantons de rendre obligatoire le dépistage répété des professionnels non vaccinés ou non guéris qui travaillent dans les hôpitaux, les établissements médico-sociaux (EMS), les foyers de jour et les services d'aide et de soins à domicile, rappelle le canton mercredi dans un communiqué. Le personnel vacciné ou guéri depuis moins de six mois peut également participer au dépistage ciblé et répétitif s'il le souhaite.

Les autorités valaisannes recommandent aussi fortement aux institutions d'obliger les visiteurs et les intervenants externes à présenter un certificat Covid-19 avant d'entrer dans l'établissement. Cette recommandation concerne notamment les physiothérapeutes, les bénévoles ou encore les coiffeurs.

Ces mesures interviennent alors que le nombre de nouvelles infections au coronavirus a doublé en Valais en une semaine et que le nombre d'hospitalisations a triplé.

Les chercheurs dirigés par l'historien Kaspar Staub de l'Université de Zurich et l'épidémiologiste Marcel Zwahlen de l'Université de Berne, en collaboration avec l'OFS, se sont penchés sur les 140 dernières années.

Ils ont comparé les décès réels avec les décès attendus, répartis ces chiffres par mois et par structure d'âge, sur la base de l'évolution des cinq années précédentes. Leur étude n'a pas encore été examinée par des pairs.

Personnes âgées touchées

Leurs calculs indiquent que le taux de surmortalité pour l'ensemble de l'année était de 6% en 1890, de 49% en 1918 et de 14% en 2020. Une comparaison menée avec la Suède et l'Espagne relève que ces deux pays ont enregistré leur plus forte surmortalité depuis la grippe espagnole, en excluant les années de la guerre civile espagnole (1936-1939).

Leurs calculs indiquent que le taux de surmortalité pour l'ensemble de l'année était de 6% en 1890, de 49% en 1918 et de 14% en 2020.

Les chercheurs se sont concentrés sur ces trois pays, car leurs données n'étaient pas lacunaires et qu'aucun d'entre eux n'a été impliqué dans les conflits des guerres mondiales.

"Bilan intermédiaire"

En Suisse, le nombre de décès de personnes âgées a été inférieur à ce que l'on aurait pu attendre après la fin de la deuxième vague au printemps 2021, selon les chiffres de l'OFSP. Depuis des mois, la courbe des décès évolue à nouveau dans la fourchette statistiquement attendue, mais à la limite inférieure.

L'historien zurichois Kaspar Staub souligne lui que l'étude ne peut être considérée que comme un bilan intermédiaire, car la pandémie n'est pas terminée. Une onde dite "d'écho" est possible, comme on a pu l'observer dans les années de la grippe russe et surtout en 1920 après le pic de la grippe espagnole.

En outre, la surmortalité n'est qu'un indicateur important pour estimer l'ampleur des pandémies, a ajouté Kaspa Staub. Les conséquences économiques, psychologiques sont également importantes, tout comme celles provoquées par le Covid long.

La Suisse compte mercredi 3291 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 6 décès supplémentaires et 95 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 22'805 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 16,4%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 25'196, soit 291,46 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,43. Les patients Covid-19 occupent 16,60% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,50%.

Au total 9'343'268 doses de vaccin ont été administrées et 50,25% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'615'425 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 747'396 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'432'415 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'436 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 30'154.

Le pays dénombre par ailleurs 14'475 personnes en isolement et 16'684 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 132 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Les enfants de moins de 12 ans ne peuvent pas être vaccinés, il faut donc trouver d'autres solutions pour les protéger. Ils sont relativement épargnés par le Covid-19, mais le nombre de contaminations chez les moins de 10 ans augmente depuis le début de l'été.

Une solution serait d'équiper les salles de classe de capteurs de CO2, propose la nouvelle présidente de la task force Covid de la Confédération Tanja Stadler. Ils permettent de s'assurer de la bonne qualité de l'air, ce qui n'est pas négligeable quand on sait que les aérosols contribuent à la propagation du virus. Ouvrir les fenêtres est aussi fortement recommandé

Seuls 11 enfants de moins de 10 ans sont hospitalisés en Suisse, mais avec la rentrée scolaire ce nombre pourrait augmenter.

>> Les explications du 12h45 :

Depuis le début de la pandémie au printemps 2020, le 12h30 de la RTS a suivi plusieurs patronnes et patrons de petites entreprises confrontés à leurs difficultés spécifiques.

Au cours de la deuxième vague, l'horloger neuchâtelois Giuseppe Picchi s'était associé avec quelques collègues indépendants pour proposer aux passionnés d'horlogerie un projet original: commander une montre en pièces détachées pour la monter soi-même à la maison à l'aide d'un kit fourni.

Aujourd'hui, ce projet, intitulé, 6-12.ch, a évolué, puisque l'horloger peut accueillir ces passionnés dans son atelier, qui a par ailleurs doublé de volume.

Dans cet espace plus grand, plus lumineux, Giuseppe Picchi se consacre à ses multiples activités et mandats, notamment beaucoup de service après-vente et de la réparation de pièces rares. Il rappelle d'ailleurs que la situation évolue dans le bon sens.

La Fédération de l'industrie horlogère suisse a indiqué récemment que les exportations horlogères ont retrouvé leur niveau de 2019. Giuseppe Picchi constate de son côté que les mandats de sous-traitances restent rares.

>> L'interview de Giuseppe Picchi dans le 12h30 :

RTS - Deborah Sohlbank

Les Suisses de l'étranger, leur famille proche et les frontaliers sans assurance maladie obligatoire pourront se faire vacciner en Suisse. Le Conseil fédéral a mis en consultation mercredi une modification de l'ordonnance sur les épidémies.

Il estime que toutes les personnes vivant en Suisse qui souhaitaient se faire vacciner ont pu le faire et qu'il y a suffisamment de doses de vaccins disponibles. Jusqu'à présent, en dehors des résidents en Suisse, seuls les frontaliers travaillant dans des établissements de santé et les étrangers disposant d'une assurance maladie obligatoire avaient la possibilité de se faire vacciner.

Sont considérés comme famille proche des Suisses de l'étranger les conjoints, enfants, parents et beaux-parents vivant dans le même ménage.

Gratuit pour les frontaliers

Quant à la prise en charge des coûts, le gouvernement propose que la vaccination des frontaliers soit gratuite, comme ceux-ci sont régulièrement en Suisse et peuvent influencer l'évolution de la pandémie.

Concernant les Suisses de l'étranger et leurs familles, qui séjournent irrégulièrement sur le sol helvétique, le Conseil fédéral met en consultation deux variantes: les coûts de la vaccination pris en charge par la Confédération ou à assumer par les personnes concernées. Le gouvernement prendra sa décision mercredi prochain.

Faute de suffisamment de prélocations, les Brandons de Payerne (VD) n'auront pas lieu comme prévu le 5 septembre prochain. La 125e édition, qui se voulait complètement inédite avec un cortège se déroulant sur la base aérienne de la ville, est purement et simplement annulée, ont annoncé mercredi les organisateurs.

"La limite de la prélocation qui devait assurer un minimum de spectateurs pour la viabilité du projet n'a pas été atteinte", regrettent-ils. "Ce cortège carnavalesque qui était organisé pour la première fois en Suisse sur une base aérienne n'a pas suscité assez d'intérêt auprès de la population payernoise et broyarde".

Bousculer les habitudes

Le Comité des masqués (CDM) avait imaginé cette variante après avoir renoncé au cortège au centre-ville, où il aurait été impossible d'appliquer les mesures sanitaires, notamment le contrôle du certificat Covid. Il s'est alors tourné vers l'aérodrome militaire et civil de Payerne, dont les responsables ont adhéré au projet.

L'idée était que les spectateurs puissent se rendre sur la base aérienne avec leur véhicule pour un cortège en mode "drive-in". Le prix d'entrée avait été fixé à 50 francs par voiture. Le CDM tablait sur quelque 10'000 personnes et comptait sur au moins la moitié de cet objectif en vente de billets en prélocation.

Les prochains Brandons sont dès lors agendés du 4 au 7 mars 2022, puis les suivants du 24 au 27 février 2023.

>> Les précisions de La Matinale :

Keystone - Cyril Zingaro

L'an dernier, louer un camping-car était difficile, ou hors de prix. Cette année, la demande s'est tassée, ont constaté les loueurs de camping-car.

Cette année, les Suisses ont davantage cédé à l'appel du large, choisissant en partie de passer leurs vacances à l'étranger.

L'offre est aussi plus abondante que l'an passé, notamment sur des plateformes comme mycamper, qui mettent en relation propriétaires et locataires de camping-cars.

>> Les précisions de Sabine Hochstrasser dans le 12h30 :

Keystone - Urs Flüeler

La Confédération a besoin de fonds supplémentaires pour lutter contre le coronavirus et financer le fonds d'infrastructure ferroviaire. Le Conseil fédéral demande mercredi au Parlement de débloquer un supplément budgétaire de 411 millions de francs.

Le fonds d'infrastructure ferroviaire (FIF) nécessite la plus grande partie de cette enveloppe, soit 233 millions de francs. Ce supplément est destiné à compenser les pertes d'exploitation subies en raison de la pandémie de Covid-19, à hauteur de 102 millions, et à couvrir les coûts supplémentaires de 125 millions dus à la réalisation précoce de divers projets d'aménagement.

164 millions directement contre le coronavirus

Une part de 164 millions de francs servira quant à elle aux mesures contre le coronavirus. La Confédération doit en outre contracter de nouveaux emprunts pour financer les dépenses liées à la pandémie. Comme ses emprunts à court terme sont moins importants que prévu, les revenus découlant des intérêts négatifs sont en recul. Le crédit pour financer les intérêts passifs doit être augmenté de 85 millions.

Les dépenses débloquées jusqu'ici pour atténuer les conséquences de la pandémie s'élèvent à 24,5 milliards au total. Selon une première extrapolation, elles ne devraient pas être utilisées dans tous les domaines. Les dépenses effectivement requises devraient atteindre 18,7 milliards d'ici à la fin de l'année, dont 16,4 milliards en dépenses extraordinaires.

L'Hôpital du Valais renforce la psychiatrie ambulatoire pour les jeunes de 14 à 24 ans. Il met à leur disposition une hotline qui devrait permettre de mieux les orienter et dans de meilleurs délais.

L'Hôpital du Valais a aussi renforcé ses équipes des urgences psychiatriques ambulatoires, écrit le canton dans un communiqué mercredi. Ceci afin d'assurer une prise en charge rapide des jeunes gens, dont la santé mentale a pu être fortement touchée par la pandémie de Covid-19 et les mesures de restriction qu'elle a impliquées.

En Valais comme dans l'ensemble de la Suisse, le contexte de la pandémie due au Covid-19 génère depuis l'automne dernier une augmentation de la détresse psychique, souvent de nature anxio-dépressive, en particulier auprès des adolescents (14-17 ans) et des jeunes adultes (18-24 ans).

Les patients du Valais romand peuvent désormais appeler le 0800 012 210 où les équipes du Pôle de Psychiatrie du Valais romand répondront, de 8h00 à 18h00, les jours ouvrables.

Le Gouvernement jurassien renforce le dispositif cantonal face à la recrudescence des cas de Covid-19. Dès le 1er septembre, le personnel des institutions de soins devra bénéficier du certificat sanitaire ou alors se faire tester chaque semaine.

Cette mesure concerne le personnel des établissements hospitaliers publics et privés, des services publics ou privés d'aide ou de soins à domicile, des établissements médico-sociaux ainsi que des institutions sociales qui prennent en charge des personnes vulnérables, annonce mercredi le canton du Jura.

Cette obligation restera en vigueur jusqu'au 31 mars 2022, à moins qu'une amélioration de la situation permette d'y renoncer. Des contrôles seront effectués. Les institutions auront par ailleurs la possibilité d'introduire l'obligation pour les visiteurs d'être titulaires d'un certificat Covid-19.

Meilleure protection pour les personnes les plus vulnérables

Avec ce renforcement du dispositif de lutte contre la pandémie, le gouvernement entend davantage protéger les personnes les plus vulnérables et indirectement éviter de trop exposer le système sanitaire. Mercredi, le canton enregistrait 47 nouveaux cas d'infection, le nombre le plus élevé depuis le 5 janvier.

Le Gouvernement jurassien juge préoccupante cette hausse marquée du nombre de cas en lien avec la circulation du virus. Depuis le début de la semaine, deux malades du Covid-19, non vaccinés, sont aux soins intensifs de l'Hôpital du Jura.

Le pourcentage de personnes vaccinées dans les villes et les agglomérations zurichoises est nettement plus élevé que dans les campagnes. Selon les statistiques du canton, publiées dans le Tages-Anzeiger, le taux de vaccination dans les communes va de 30% pour la queue de classement à plus de 60% pour l'hyper-centre de Zurich.

Pour la première fois, le canton de Zurich livre des données sur le nombre de personnes vaccinées selon le lieu d'habitation. Les personnes habitant les régions périphériques, l'Oberland zurichois par exemple, sont les moins nombreuses à se faire vacciner, alors que le taux dépasse les 60% dans le quartier huppé de Seefeld à Zurich, ou dans les communes du bords du lac, sur la Goldküste.

"Dans les centres urbains, on vit plus près les uns des autres", explique Jérôme Weber, porte-parole de la direction de la santé publique. "On prend chaque jour les transports publics, la densité de population est plus grande, on pense que ce sont des facteurs qui explique cette différence entre agglomération et régions rurales."

Le canton de Zurich souhaite maintenant analyser au plus près ces données afin de mieux cibler sa campagne de vaccination. Dès samedi, il proposera des centres mobiles de vaccinations dans chaque commune et espère convaincre surtout hors des villes.

>> Les explications de Delphine Gendre dans La Matinale :

Keystone - Alexandra Wey

La Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) apporte son aide aux PME impactées par la pandémie de Covid-19. Elle soutient 33 projets de collaboration qui doivent permettre à diverses petites entreprises innovantes de demeurer concurrentielles une fois la crise sanitaire terminée.

Quelque 1,65 million de francs ont été consacrés à ce dispositif. Les hautes écoles du domaine Ingénierie et Architecture de la HES-SO ont émis une centaine de propositions de collaboration avec les PME. Au final, 33 projets concrets ont été retenus, provenant de toute la Suisse romande, a fait savoir mercredi la HES-SO.

Cet appel à projet extraordinaire "Après Covid-19" lancé par la HES-SO est une démarche "gagnant-gagnant", relève la haute école. D'un côté les ingénieurs de la HES-SO peuvent mettre à l'épreuve leurs compétences, de l'autre les PME obtiennent un soutien qui doit leur permettre de rester compétitives durant et après la crise.

Invité de La Matinale mercredi, le président de l'Association cantonale des commerçants neuchâtelois Daniel Carlino a témoigné de la situation très délicate que vivent les petits commerces. Il craint une vague de faillites d'ici la fin du semestre.

Les commerces devront commencer à rembourser leurs prêts Covid dès le premier trimestre 2022. Et si jusqu'à maintenant il n'y a pas eu de vague de faillites, cela pourrait se produire à ce moment-là.

>> En lire plus : Daniel Carlino: "Les commerces en faillite vont se multiplier à la fin du semestre"

"Les faillites, c'est un peu un leurre actuellement", soutient Daniel Carlino. "On a eu différentes aides - et pour ça je remercie la Confédération et le canton - qui ont été versées jusqu'au mois de juin. Ceux qui recevaient ces aides, malgré les difficultés, ne pouvaient pas se mettre en faillite, sous peine de les perdre."

"Mais à partir de maintenant, les gens qui ont utilisé tous les prêts Covid doivent tenir jusqu'à la fin de l'année, avec toutes les charges qu'ils ont. A un moment ils n'auront plus d'argent, plus de liquidité. C'est donc à la fin de ce semestre que vont se multiplier les entreprises qui seront obligées de déposer le bilan."

>> L'interview de Daniel Carlino dans La Matinale :

La Task Force Covid de la Confédération est désormais présidée par une femme, Tanja Stadler. Cette scientifique, professeure à l'Ecole polytechnique de Zurich, a tenu sa première conférence de presse mardi. Sa nomination s'inscrit dans la réorganisation du groupe d'experts, qui a réduit son comité de 70 à 25 membres.

La généticienne allemande de 40 ans aura du pain sur la planche, entre la forte hausse des infections, l'augmentation des hospitalisations ou la campagne de vaccination au point mort.

La vaccination, point central

Tanja Stadler estime que c'est de sa responsabilité de s'engager pour lutter contre la pandémie. "Nous, les scientifiques, nous nous occupons de problèmes depuis de très nombreuses années. Dans mon cas, cela concerne les maladies infectieuses. Et en tant que scientifique, lorsqu'il y a une pandémie, vous voulez apporter votre aide dans le pays, en fournissant des données pour pouvoir ensuite réagir de manière appropriée."

Tanja Stadler en est convaincue: la lutte contre le coronavirus passe essentiellement par la vaccination. Une solution qu'elle compte promouvoir jusqu'à la fin de son mandat, qui devrait se terminer à la fin de l'année.

Les explications dans La Matinale:

Keystone - Peter Klaunzer

"Il y a besoin d'un engagement plus fort de l'économie" en faveur de la vaccination contre le coronavirus.  Appel lancé dimanche dernier dans la presse alémanique par le ministre de la Santé Alain Berset, qui estimait que la marge de progression était importante au sein des entreprises pour pousser les employés à se faire vacciner.

Un appel qui a pourtant déjà été entendu par certaines grandes entreprises, notamment dans le canton de Vaud. Un partenariat avec les autorités a permis de lancer une opération à large échelle dans certaines sociétés. Seize entreprises au moins ont profité de cette offre, dont Nestlé et Bobst.

>> Les précisions de Sylvie Belzer dans La Matinale :

Keystone - Anthony Anex

Moderna étudie deux options pour un potentiel rappel du vaccin d'ici à la fin de l'année. Interrogé par 24 heures et La Tribune de Genève, son chef européen Dan Staner indique que le contenu de la 3e dose pourrait être similaire ou différent de celui des précédentes.

La seconde variante "consiste à compléter, dans cette 3e dose, la séquence génétique du virus initial par celle du variant Bêta (sud-africain), le plus problématique à nos yeux", note Dan Staner dans l'édition de mercredi des quotidiens. Pour les deux versions, qui seront tant l'une que l'autre soumises à la Confédération, Moderna espère une autorisation avant l'hiver.

Le ministre de la Santé Alain Berset indiquait il y a dix jours que "cette décision ne revient pas à nos entreprises, mais à nos spécialistes". Pour l'instant, la Confédération ne dispose pas de suffisamment de données pour savoir quand et pour qui les vaccinations de rappel sont nécessaires. Les cantons sont cependant préparés et la Confédération fournit suffisamment de vaccins.

Quel déclin pour l'efficacité des vaccins?

Moderna n'observe pas de déclin de l'efficacité des vaccins, assure Dan Staner dans les journaux lémaniques. "Après six mois, nous restons à 93% d'efficacité. Mais on peut craindre que le nombre d'anticorps tueurs de virus générés diminue avec le temps, surtout chez les plus âgés", ou sous l'action des nouveaux variants.

Le producteur du second vaccin autorisé en Suisse, Biontech/Pfizer, est également d'avis qu'un rappel du vaccin avant l'hiver est nécessaire. Moderna et Biontech/Pfizer avaient déjà signalé que leurs vaccins n'auraient plus qu'une efficacité de 84% après six mois, contre 94%, respectivement 95% au cours des premiers mois.

La situation n'évolue pas dans le sens souhaité, a mis en garde mardi Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), lors du point de presse des experts de la Confédération. Le niveau actuel n'avait plus été atteint depuis la deuxième vague l'année dernière.

"Les infections ont doublé trois fois en un mois", a ajouté la présidente de la Task force scientifique Tanja Stadler. Si les chiffres doublent encore trois fois, le système de santé sera aussi surchargé qu'au plus haut de la deuxième vague. Certaines opérations pourraient ainsi être repoussées.

Actuellement, un peu plus de 70% des 1000 lits à disposition en soins intensifs sont occupés. Environ 14% le sont par des patients Covid-19. On parlerait de surcharge à partir du double, a estimé Patrick Mathys.

>> Le résumé du dernier point presse de l'Office fédéral de la santé publique dans le 19h30 :

Dans les régions frontalières, les infrastructures telles que les piscines ou les restaurants sont de plus en plus fréquentées par les Françaises et les Français depuis l'extension du pass sanitaire dans leur pays.

>> Voir le reportage en Valais du 19h30 :

>> Relire aussi : Les Français consomment en Suisse pour fuir le pass sanitaire

Des recherches récentes sur l'immunité au coronavirus ont montré que la protection par la vaccination est meilleure qu'après une infection par la maladie, a expliqué Milo Puhan, du projet de recherche Corona Immunitas. Cette protection accrue s'applique surtout aux derniers variants du virus.

La vaccination a permis de détecter les anticorps beaucoup plus fréquemment en Suisse, notamment chez les plus de 65 ans, a précisé Mio Puhan, directeur de l'Institut d’épidémiologie, de biostatistique et de prévention de l'Université de Zurich. Dans cette tranche d'âge, le taux de vaccination est relativement élevé.

Sur les raisons de la vaccination, le désir de revenir à la normale, l'autoprotection, mais aussi la protection des autres, sont les principales raisons mentionnées, a indiqué Milo Puhan. Les enquêtes ont également montré que ces dernières semaines, des mesures de protection telles que le maintien d'une distance sociale et le port de masques sont moins bien suivies qu'auparavant.

Le variant delta est si contagieux que chacun entrera en contact avec le virus, a estimé mardi la présidente de la Task force scientifique Tanja Stadler. Et d'inviter la population à se faire vacciner pour éviter une surcharge du système de santé.

"Les infections ont doublé trois fois en un mois", a rappelé Tanja Stadler devant les médias à Berne. Si les chiffres doublent encore trois fois, le système de santé sera aussi surchargé qu'au plus haut de la deuxième vague.

"L'accès aux soins sera atteint", a précisé Samia Hurst, vice-présidente de la Task force. Certaines opérations pourraient ainsi être repoussées.

"Eviter une surcharge du système de santé"

L'objectif était jusqu'à présent de protéger la population jusqu'à ce qu'elle puisse se faire vacciner, a-t-elle continué. Maintenant il s'agit d'éviter une surcharge du système de santé et de protéger les personnes y travaillant, les enfants de moins de douze ans et les autres personnes ne pouvant pas se faire vacciner ou chez qui le vaccin n'est pas assez efficace.

Toute personne pouvant se faire vacciner est donc appelée à dénuder son épaule. "Dès que nous aurons atteint une immunité suffisante au sein de la population, le virus circulera moins. Nous pourrons retrouver notre ancienne vie sans être contraint à des mesures sanitaires", a expliqué la cheffe de la Task force.

Les cas de coronavirus continuent à augmenter en Suisse. La situation n'évolue pas dans le sens souhaité, a indiqué mardi Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP.

La tendance est nettement vers une hausse du nombre de cas, a indiqué le spécialiste de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) devant les médias. Le niveau actuel n'avait plus été atteint depuis la deuxième vague l'année dernière.

Enfants atteints

La pandémie touche toujours plus les personnes de moins de 40 ans. Cette évolution se confirme par le nombre de nouveaux cas, mais aussi le nombre d'hospitalisations. On enregistre en outre une hausse des cas chez les enfants de moins de dix ans.

La Suisse comptait lundi 5578 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore quatre décès supplémentaires et 83 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 60'812 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 9,17%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 20'976, soit 242,64 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,42. Les patients Covid-19 occupent 11% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 69,60%.

Plus de 9 millions de doses administrées

Au total 9'297'783 doses de vaccin ont été administrées et 49,97% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 10'615'425 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 740'954 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 9'389'616 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'428 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 29'995.

Le pays dénombre par ailleurs 10'422 personnes en isolement et 11'477 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 313 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

>> Lire aussi : Plus de 5500 nouveaux cas de coronavirus en l'espace de 72 heures

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