Les tractations se poursuivent en Allemagne au lendemain des législatives
- Les sociaux-démocrates allemands (SPD) ont remporté dimanche les élections législatives marquant la fin de l'ère Angela Merkel, mais l'Allemagne se prépare à une longue période d'incertitude sur la succession de la chancelière. Tant le centre gauche que le centre droit, devancé de peu, revendiquent en effet de former le prochain gouvernement. Les négociations pour former une coalition apte à diriger pourraient donc être longues.
- Le SPD et son chef de file Olaf Scholz devancent d'une faible marge, avec 25,7% des voix, l'union conservatrice CDU-CSU d'Angela Merkel menée par Armin Laschet. Elle termine deuxième avec 24,1%, selon les résultats définitifs tombés tôt lundi matin.
- Après avoir rêvé de conquérir la chancellerie, les Verts, emmenée par Annalena Baerbock, n'arrivent finalement qu'en troisième position à l'issue des législatives, une performance décevante même s'ils devraient jouer un rôle clé dans le prochain gouvernement.
- Les libéraux du FDP devancent quant à eux de peu le parti d'extrême droite AfD, avec respectivement 11,5% et 10%.
21h10
Une ère d'incertitude
En Allemagne, la courte victoire des sociaux-démocrates d’Olaf Scholz présage une ère d’incertitude et de négociation pour la formation d’un nouveau gouvernement.
Les conservateurs d’Armin Laschet, arrivés en seconde position, n’ont par ailleurs pas renoncé à l'ambition de conserve la chancellerie.
19h00
"Une victoire relative pour SPD"
En Allemagne, les sociaux-démocrates sont devenus le premier parti du pays, mais avec 25,7% des voix, les tractations pour former un nouveau gouvernement s'annoncent compliquées.
Invité de Forum lundi, Jerôme Vaillant, professeur émérite à l'Université de Lille, explique que le SPD peut être content de son résultat mais juge toutefois cette victoire relative.
"Les sociaux-démocrates ont raison de se réjouir d'avoir progressé en l'espace de quelques mois, des 20% dont ils étaient crédités dans les sondages, à presque 26% (...) Mais cela reste quand même une victoire relative. Le SPD ne peut pas gouverner tout seul et dépend de deux partis qui ont des positions très opposés dans certains domaines, les Verts et les libéraux (FDP)".
Le gouvernement qui dirigera sera quoi qu'il arrive au centre
Pour celui qui est également directeur de la revue Allemagne d'aujourd'hui, cette situation obligera à faire des concessions qui pourraient tout aussi bien profiter à la CDU-CSU d'Armin Laschet.
"Il y a un chemin à parcourir où chacun devra faire des concessions aux autres partenaires. Et c'est une situation d'autant plus délicate qu'effectivement, Armin Laschet, bien que battu, n'a pas exclu de former une coalition semblable avec les Verts et les libéraux (...) Ces derniers ont d'ailleurs fait savoir par la voix de leur président Christian Lindner, qu'ils se sentiraient plus à l'aise dans une coalition dirigée par les chrétiens-démocrates", détaille-t-il.
Le spécialiste n'imagine toutefois pas une impasse dans la durée pour l'Allemagne. "Je pense que chaque parti aujourd'hui souhaite participer à un gouvernement de coalition, je ne suis donc pas trop pessimiste pour ce qui est de la stabilité gouvernementale. Au bout du compte, l'électorat a voté au centre, soit centre-droit, soit centre-gauche (...) on aura donc un gouvernement qui gouvernera au centre, qu'il soit dirigé par le SPD ou la CDU-CSU", conclut-il.
17h00
Déroute pour les héritiers d'Angela Merkel
Ils figurent parmi les proches d'Angela Merkel mais ont mordu la poussière lors des législatives: les ministres Annegret Kramp-Karrenbauer et Peter Altmaier, ou encore le chef de la chancellerie Helge Brand ont tous été battus dimanche.
Ces trois proches de la chancelière ont été défaits dans leur circonscription lors du vote pour le mandat direct qui ouvre directement la voie au Bundestag, la chambre basse du parlement.
Grâce à la complexité du système électoral, qui combine suffrages directs et scrutin de listes et exige des électeurs qu'ils votent deux fois, ils ont la possibilité d'être repêchés et de siéger parmi les futurs députés.
Mais ces défaites viennent un peu plus assombrir le bilan des chrétiens-démocrates, tombés à un niveau historiquement bas avec environ 24,5%, et de la chancelière, qui aura échoué à préparer sa succession.
15h00
Armin Laschet prêt à discuter avec les Verts et le FDP
Les conservateurs allemands, même battus de justesse par les sociaux-démocrates aux élections législatives fédérales, restent prêts à des discussions avec les Verts et les libéraux du FDP pour former une coalition gouvernementale, a fait savoir leur chef de file Armin Laschet.
"Des discussions auront lieu avec le FDP et les Verts", a déclaré Armin Laschet au cours d'une conférence de presse. "Nous sommes désormais en train de chercher à former un gouvernement stable pour l'Allemagne", a-t-il ajouté.
"Personne ne doit agir comme s'il était le seul à pouvoir décider de la formation d'un gouvernement, et c'est pourquoi des discussions avec des partenaires éventuels sont nécessaires", a aussi estimé Armin Laschet, dont l'adversaire, Olaf Scholz, a revendiqué dès dimanche soir l'étiquette de "prochain chancelier".
Au terme d'une campagne émaillée de gaffes et couacs de communication, Armin Laschet a aussi dit prendre "personnellement sa part" dans cet échec. "Que nous soyons au gouvernement à la fin de ce processus ou dans l'opposition, un renouveau de l'Union doit avoir lieu. À tous les niveaux", a-t-il lancé.
Mais "aucun parti", pas même le SPD, n'a obtenu de "mandat clair pour gouverner", a encore estimé le dirigeant conservateur.
13h00
Portés par les jeunes, Verts et libéraux veulent incarner le changement
Au lendemain des élections législatives allemande, le candidat social-démocrate Olaf Scholz, qui termine la course en tête, a annoncé lundi vouloir former une coalition de gouvernement avec les Verts et les libéraux du FDP.
C'est la première manche du jeu de poker entre les deux grand partis allemands, le SPD et la CDU, qui revendiquent tous les deux la chancellerie.
Et on en sait un peu plus sur le profil de ceux qui ont voté: les deux partis les plus courtisés sont aussi les plus jeunes. Les Verts et les libéraux du FDP ont un électorat jeune et souvent urbain. Les moins de 30 ans en Allemagne ont voté à 23% pour les Verts et à 19% pour les libéraux. Et presque la moitié (45%) de ceux qui votaient pour la première fois ont choisi l'un ou l'autre parti.
Ce sont donc deux formations politiques qui se trouvent aujourd'hui dans une dynamique positive, et qui ne manquent pas de rappeler qu'elles représentent le changement.
FDP et Verts ont déjà annoncé lundi matin qu'ils allaient lancer des discussions en très petit comité pour sonder leurs convergences et leurs divergences - ces dernières sont par ailleurs importantes, surtout en matière fiscale et sociale. Pour les deux partis traditionnels, la tendance d'âge s'inverse: 34% des plus de 60 ans ont voté CDU et 35% ont choisi le SPD, ce qui explique d'ailleurs une partie du succès des sociaux démocrates: beaucoup d'électeurs âgés, conservateurs, ont changé de camp.
12h40
Moscou veut "la continuité" des relations avec Berlin
Le Kremlin a dit espérer lundi la "continuité" dans ses relations avec Berlin, au lendemain d'élections législatives en Allemagne auxquelles succéderont de difficiles négociations pour déterminer le futur chancelier.
"Nous comptons bien sûr sur la continuité dans nos relations bilatérales. Nous avons intérêt à ce que cette relation se poursuive et se développe encore davantage", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
12h20
L'Allemagne reste politiquement "stable"
Le chef de file des sociaux-démocrates allemands, Olaf Scholz, qui veut devenir le prochain chancelier, a insisté lundi sur le fait que l'Allemagne était politiquement "stable" malgré les incertitudes liées aux négociations de coalition qui s'annoncent délicates.
"Vous devriez savoir que l'Allemagne a toujours eu des coalitions et a toujours été stable", a dit le ministre des Finances sortant, en anglais, alors qu'en raison de résultats serrés aux élections législatives les tractations en vue de constituer une coalition à trois partis pourraient durer des mois.
Des résultats avant Noël, si possible
"Nous parviendrons très rapidement à un résultat", dans ces négociations, a-t-il insisté en réponse à une question d'un journaliste britannique. "Cela devrait être avant Noël dans la mesure du possible", a-t-il ajouté, réitérant un voeu exprimé dès dimanche soir.
L'actuel ministres des Finances d'Angela Merkel veut "former un gouvernement soutenu par les partis qui ont gagné les élections", a-t-il dit citant les Verts et les libéraux du FDP comme les partenaires privilégiés des sociaux-démocrates du SPD pour bâtir une coalition.
10h15
Pour Olaf Scholz, la CDU et la CSU doivent "être dans l'opposition"
Le candidat social-démocrate Olaf Scholz, dont le parti est arrivé légèrement en tête lors des législatives de dimanche en Allemagne, a estimé lundi que les conservateurs devaient aller dans l'opposition après être arrivés en deuxième position.
"La CDU et la CSU (parti frère bavarois, NDLR) n'ont pas seulement perdu des voix, mais elles ont en fait reçu le message des citoyens qu'elles ne devraient plus être au gouvernement mais dans l'opposition", a affirmé M. Scholz au siège de son parti alors que les conservateurs revendiquent aussi la formation d'un gouvernement de coalition.
09h40
La presse allemande et internationale souligne les incertitudes à venir
L'Allemagne se réveille lundi matin sans savoir qui va prendre la succession d'Angela Merkel, à l'issue des élections dimanche, même si les sociaux-démocrates emmenés par Olaf Scholz ont un léger avantage.
La CDU - le parti d'Angela Merkel - a subi le pire score de son histoire, avec moins de 25% des suffrages. Et les Verts arrivent en troisième position, en progression par rapport à 2017, mais pas autant qu'ils l'espéraient.
Seule certitude: l'Allemagne aura un gouvernement de coalition à trois partis, une première pour ce pays. La grande interrogation sur sa composition est soulignée dans la presse allemande lundi matin.
"Welche Koalition wollen die Wähler?", quelle coalition souhaitent les électeurs, titre en Une la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Deux des partenaires de cette coalition sont déjà connus, estime le quotidien. Le prochain gouvernement fédéral comprendra les Verts et les libéraux du FDP, deux partenaires "junior". Mais qui pour la diriger?
Dimanche soir, le chef du SPD Olaf Scholz, avait son idée: "C'est un grand succès, parce que les électeurs veulent un changement de gouvernement et qu'Olaf Scholz soit le prochain chancelier". Mais la Bild Zeitung tempère les ardeurs du leader social-démocrate. Olaf Scholz a certes battu Armin Laschet, mais il n'est pas encore chancelier. Parce que le chef de la CDU prétend lui aussi vouloir former un gouvernement: "Nous ferons tout pour construire une coalition sous la direction de la CDU", a-t-il déclaré dimanche.
Die Welt, le quotidien conservateur, parle d'une débâcle historique de la CDU, estime que quand il dit avoir reçu un mandat clair des électeurs, Armin Laschet est un maître de l'autosuggestion. Après une telle défaite, la direction du parti devrait démissionner, la CDU passer dans l'opposition, se remettre en question et complètement se renouveler.
Mais tout n'est pas joué. Ce sont bien les Verts et les libéraux qui seront les faiseurs de roi. Die Zeit rappelle des précédents dans l'histoire: alors que c'est normalement le parti le plus fort qui dirige une coalition,Willy Brandt est devenu chancelier en 1969 alors que son parti le SPD n'était qu'en deuxième position. Idem avec Helmut Schmidt en 1976 et 1980.
L'élection allemande fait également la Une de nombreux médias étrangers. Une élection dans un mouchoir de poche, avec une nouvelle coalition espérée pour Noël, écrit Le Monde. Le Figaro, lui, voit l'Allemagne menacée par l'instabilité politique. Libération de son côté relève le faible score des extrêmes, un signe clair de la droiture politique, sociale et morale du public allemand, et la politique française ferait bien d'en prendre conscience avec une grande humilité, selon le quotidien.
SPD "prima per un soffio", titre le Corriere della Sera, qui raconte l'explosion de joie au siège des sociaux-démocrates. Cela fait près de 20 ans qu'ils attendaient cela. La chancelière sans héritier, souligne de son côté La Stampa. Angela Merkel quitte la scène politique allemande et il manque désormais un leader.
Les Allemands face à des mois d'incertitude après une élection sur le fil du rasoir, titre encore le Times de Londres. Après 16 ans de Merkel, les Allemands ont éparpillé leurs votes sur l'ensemble de l'échiquier politique, constate pour sa part le New York Times. Voilà qui annonce une ère politique plus désordonnée en Allemagne et un leadership allemand plus faible en Europe.
08h30
Olaf Scholz part avec un avantage dans la course à la chancellerie
On est encore bien loin de savoir qui remplacera la chancellière allemande Angela Merkel, a estimé lundi dans La Matinale la correspondante de la RTS à Berlin. Armin Laschet (CDU) est certes en position de faiblesse, mais Olaf Scholz ne dispose pas encore d'une voie royale vers la chancellerie, même s'il part avec un avantage.
Tous les partis se réunissent lundi pour donner de premières indications sur les coalitions envisageables. Les Verts et le FDP, dont les voix sont cruciales pour parvenir à une majorité, pourraient même se retrouver rapidement entre eux afin de décider ensemble avec qui ils pourraient gouverner.
08h15
"Le SPD aurait récupéré près d'1,5 million d'électeurs de la CDU. Il s'agit d'une bascule"
Interrogée dans La Matinale, la professeure d’histoire et de civilisation de l’Allemagne contemporaine à la Sorbonne Hélène Miard-Delacroix a insisté sur la portée du résultat pour l'Allemagne. "Il faut se rappeler que, pendant 52 des 72 années de l'Allemagne fédérale, la CDU détenait le poste de chancelier. [Les conservateurs] n'ont jamais été aussi bas depuis 1949", a-t-elle remarqué lundi.
"Le SPD aurait récupéré près de 1,5 million d'électeurs de la CDU. Il s'agit vraiment d'une bascule", avance Hélène Miard-Delacroix.
Gaffes et mauvaises performances
Elle se dit peu surprise par la victoire d'Olaf Scholz: "La campagne a été animée, les derniers temps, de retournements. Il y a eu des gaffes, des mauvaises performances de la part à la fois du candidat CDU et de la candidate Verte. Celui qui était le plus discret et qu'on avait donné perdant au départ l'emporte sur le finish".
Celui qui était le plus discret et qu'on avait donné perdant au départ l'emporte sur le finish
Pour la professeure d’histoire et de civilisation de l’Allemagne contemporaine, une coalition du SPD, des Verts et les libéraux du FDP (52% des voix à eux trois) a les faveurs de la cote, notamment parce que les électeurs écologistes, "quand ils sont interrogés, disent à 70% qu'ils préféreraient une alliance avec Olaf Scholz", note Hélène Miard-Delacroix.
Changement porté par les Verts
Pour elle, c'est l'arrivée probable des Verts dans la coalition gouvernementale qui va le plus faire bouger les lignes. "Ils sont suffisamment en position de force pour imposer un certain nombre de leurs positions, notamment pour le virage énergétique."
07h05
"La partie de poker commence"
Après le vote, les questions essentielles restent ouvertes: Qui sera chancelier? Quelle coalition va gouverner le pays à l'avenir? "La partie de poker commence", titrait lundi le magazine allemand Der Spiegel.
Pour les sociaux-démocrates, les choses sont claires: "Ce qui est certain, c'est que de nombreux citoyens" ont voté SPD. "Ils veulent un changement de gouvernement et [...] ils veulent que le prochain chancelier s'appelle Olaf Scholz", a déclaré ce dernier.
Mais son rival de centre-droit, malgré un résultat "décevant", n'est pas disposé à rejoindre les bancs de l'opposition: "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour construire un gouvernement dirigé par l'Union CDU-CSU", a assuré Armin Laschet.
Six mois pour former un gouvernement en 2017
En Allemagne, les discussions pour former un nouvel exécutif relèvent des seuls partis politiques. A l'issue du précédent scrutin de 2017, l'actuelle grande coalition n'avait pu être formée que plus de six mois plus tard, entraînant une paralysie politique en Allemagne, notamment sur les questions européennes. Mais aussi bien le SPD que le centre-droit ont dit viser une conclusion avant Noël. "L'Allemagne prendra la présidence du G7 en 2022", a rappelé Armin Laschet. C'est pourquoi un nouveau gouvernement doit "venir très rapidement".
Dans la configuration actuelle, plusieurs solutions sont possibles pour une majorité au Bundestag. Le SPD pourrait ainsi s'allier avec les Verts, arrivés troisièmes du scrutin avec 14,8% et les libéraux du FDP, un parti de droite qui a recueilli 11,5%. Alternativement, ce sont les conservateurs qui pourraient gouverner avec les Verts et le FDP.
Alliance SPD - Verts - Libéraux?
Selon un sondage de Yougov publié dans la nuit de dimanche à lundi, une majorité des électeurs est en faveur de la première option, et 43% d'entre eux estiment qu'Olaf Scholz doit devenir le prochain chancelier de la première économie européenne.
Tous dépendra donc du bon vouloir de deux petits partis, qualifiés lundi par le quotidien Bild de "faiseurs de roi". Le chef du FDP Christian Lindner a d'ailleurs estimé dimanche qu'il serait "souhaitable" pour son parti et les écologistes "de discuter d'abord entre eux" avant de décider s'ils s'allient avec les conservateurs ou les sociaux-démocrates.
06h00
Le SPD d'Olaf Scholz remporte les élections
Le parti social-démocrate (SPD) a remporté les élections législatives en Allemagne marquant la fin de l'ère Merkel avec 25,7% des suffrages, selon un décompte officiel provisoire annoncé lundi par la commission électorale.
Le SPD devance d'une courte tête les conservateur de la CDU/CSU, qui recueillent 24,1% des voix. Jamais les conservateurs n'étaient tombés sous le seuil de 30%. Il s'agit d'un cuisant revers pour le camp de la chancelière Angela Merkel, au moment où elle va prendre sa retraite politique.
Tout reste à faire
Les Verts arrivent en troisième position avec 14,8%, suivis par le parti libéral FDP avec 11,5%, le parti d'extrême droite AfD (10,3%) et la gauche radicale Die Linke (4,9%).
Tout reste à faire dans le pays. Ce ne sont en effet pas les électeurs qui élisent directement le chef du gouvernement en Allemagne, mais les députés, une fois qu'une majorité est constituée. Celle-ci s'annonce particulièrement compliquée à constituer, car elle doit réunir trois partis - du jamais-vu depuis les années 1950 - du fait de l'émiettement des suffrages.