Jérôme Pugin: "Je pense que d'ici l'hiver, on va ouvrir la 3e dose à toute la population"

La Suisse votera le 28 novembre prochain sur la version révisée de la loi Covid, déjà soumise au peuple en juin. La différence la plus notable avec la mouture précédente concerne les différents points liés à la vaccination et au principe de certificat sanitaire.

Le nouvelle loi n'introduit pas formellement de vaccination forcée. Mais selon l'interprétation qui peut être faite, les diverses exigences liées au certificat peuvent s'y apparenter, estiment les opposants.

Aides étatiques

Outre cette question épineuse, la loi règle aussi l'extension des aides financières à l'économie, aux clubs sportifs professionnels ou encore à la culture, ainsi que le rôle de la Confédération dans le traçage des contacts, dénoncé par les opposants comme une "surveillance de masse".

En cas de refus, la loi actuelle resterait en vigueur jusqu'en mars de l'année prochaine. Selon la loi, un texte estampillé urgent voté au Parlement reste en vigueur un an. Ensuite, plus question d'exiger un certificat. Et cette situation pourrait bien compliquer les déplacements à l'étranger, ainsi que l'accueil de touristes.

>> Les explications

complètes

de Muriel Ballaman dans Forum:

L'autorité du médicament Swissmedic a validé mardi un rappel du vaccin Covid-19 pour les personnes les plus vulnérables aujourd'hui. Elles pourront le faire dès six mois après leur deuxième dose, dès le mois prochain. Il s'agit d'une dose "de mémoire", destinée essentiellement à augmenter la résistance individuelle des personnes âgées. Car l'immunité baisse avec l'âge: on appelle cela l'immunosénescence.

Cela concerne donc toutes les personnes de plus de 65 ans, avec une recommandation plus forte pour celles qui vivent en EMS ou qui ont une autre maladie. Ça peut aussi concerner des quadragénaires plus fragiles, et devra être discuté au cas par cas avec un médecin.

"Booster d'anticorps" à l'utilité débattue

Quant à l'intérêt d'un "booster d'anticorps" pour toute la population, son utilité reste débattue chez les scientifiques. Certains pays l'ont fait, Israël, par exemple, mais en l'état actuel des connaissances, les personnes vaccinées restent bien protégées contre les formes graves du Covid-19.

Mais la priorité pour les autorités sanitaires reste de convaincre les personnes encore non-vaccinées de l'intérêt et l'innocuité de la vaccination.

>> Les précisions d'Alexandra Richard dans Forum :

"C'est tout à fait logique de commencer par les personnes les plus vulnérables, mais je pense que d'ici l'hiver, on va ouvrir cette troisième dose à toute la population", estime Jérôme Pugin, médecin-chef au service des soins intensifs des HUG, interrogé dans le 19h30.

Cette troisième dose ne sera pas déterminante pour le contrôle de l'épidémie, mais elle sera "un plus", affirme-t-il.

Interrogé sur la hausse récente des cas de contamination malgré la vaccination, Jérôme Pugin ne donne pas d'explication directe. "Ce n'est pas tout à fait clair, on n'a pas encore compris comment on ouvrait le robinet et comment il se refermait", admet-il. Il y a peut-être un "effet vacances", mais sans doute qu'un nouveau variant est aussi à l'oeuvre, avance le spécialiste.

Dans ce contexte, le nouveau variant détecté, sous-genre du variant Delta baptisé "Delta+", pourrait s'avérer problématique. "C'est difficile de faire des prédictions (...), mais c'est clairement un variant qui a un petit avantage sur le variant Delta par rapport à sa contagiosité", indique-t-il.

>> L'interview complète de Jérôme Pugin dans le 19h30 :

Les sites de loisirs indoor enregistrent une baisse de fréquentation depuis l'instauration du certificat sanitaire et des tests payants. La Fédération suisse des sites de loisirs (FSL) demande mardi à la Confédération et aux cantons de prolonger les mesures de soutien.

Aquaparc au Bouveret (VS), Funplanet à Rennaz (VD) ou Bulle (FR) ou encore les Mines de Sel de Bex (VD), tous les exploitants de ces sites témoignent d'une chute du nombre de visiteurs, notamment de la clientèle jeune "dès le premier jour de l'instauration du pass sanitaire".

Le directeur du groupe Fun Planet, cité dans le communiqué de la FSL, évoque même une baisse de 40% de sa fréquentation. Cette fédération a été créée en septembre dernier pour soutenir un secteur qui génère chaque année plus de 40 millions de visites à travers le pays.

Crainte de refuser des visiteurs étrangers

La Maison Cailler et le Chaplin's World s'inquiètent aussi de l'introduction du QR code "suisse compatible" depuis le 24 octobre pour les touristes des marchés américains et des pays du Golfe. Ils redoutent de devoir leur refuser l'entrée, alors que ces visiteurs revenaient doucement en Suisse.

Dans ce contexte, la FSL demande la mise en place d'un plan de relance sectoriel de 2021 à 2025. Elle vise trois axes, un soutien pour les investissements, un autre pour des actions de marketing et un engagement politique à ne pas ralentir ou diminuer les soutiens en cours pour les acteurs culturels et de loisirs.

Les personnes dont le système immunitaire est affaibli ont besoin d'une troisième dose, a indiqué mardi Claus Bolte, chef de la section autorisation de Swissmedic.

"Il ne s'agit pas d'un booster ou d'un rappel". Chez ces patientes et patients, les deux premières injections n'induisent pas une protection suffisante. Les études sur le sujet sont nombreuses, a-t-il expliqué, précisant que la décision a donc été facile à prendre.

A l'inverse, il a été plus dur d'autoriser un rappel ou un booster de l'exact même produit pour le reste de la population, a expliqué Claus Bolte. La littérature scientifique sur le sujet est moins conséquente et parfois contradictoire. Et le responsable de rappeler que même une troisième dose n'offre pas une couverture absolue.

L'Office fédéral de la santé publique et la commission fédérale pour les vaccinations (CFV) étudient la possibilité du vaccin de rappel pour le personnel soignant qui côtoie les personnes à risques, a indiqué mardi Christoph Berger, président de la CFV. Il a insisté sur la nécessité de motiver les personnes encore non vaccinées, dans les EMS notamment.

L'impact du booster sur les personnes déjà vaccinées est moindre que celui des deux doses sur les personnes qui n'ont encore reçu aucune injection, a-t-il précisé. Pour le rappel, la CFV se focalise particulièrement sur les personnes de plus de 65 ans car la protection vaccinale peut baisser dans cette catégorie. "Mais la protection peut baisser de 20% au maximum, pour le vaccin Pfizer", a déclaré Christoph Berger.

Les buts de la stratégie de vaccination restent les mêmes pour le vaccin de rappel que pour les deux premières doses. La CFV va publier ses recommandations détaillées dans les deux prochaines semaines, a-t-il encore expliqué.

Depuis deux semaines, les nouveaux cas de coronavirus augmentent dans toutes les régions, a indiqué mardi Patrick Mathys, chef de la section gestion de crise et coopération internationale de l'Office fédéral de la santé publique. La hausse est toutefois différente d'un canton à l'autre. La Suisse orientale et centrale est la plus touchée.

Le virus circule le plus parmi la population jeune et mobile, a précisé Patrick Mathys. Le plus grand nombre de cas est enregistré chez les 10-19 ans. Mais les différences entre les catégories d'âge diminuent avec le temps.

Le chef de section estime que la tendance va se poursuivre, notamment avec la chute des températures. Le taux de reproduction est bien au-dessus de 1. Il se trouve en dessous dans seulement deux cantons. "La situation épidémiologique est défavorable."

Les personnes à risques pourront recevoir un booster contre le coronavirus en Suisse. Swissmedic a autorisé mardi l'injection d'un vaccin de rappel au moins six mois après la deuxième dose.

Le rappel doit permettre à cette catégorie de personnes, dont font partie les seniors, de continuer à être protégées contre les formes graves de la maladie, indique Swissmedic dans un communiqué. La troisième dose de Pfizer/BioNTech consistera en une dose similaire aux deux premières (0,3 ml) et celui de Moderna en une demi-dose (0,25 ml).

Les personnes immunodéprimées qui n'ont pas ou peu développé de défenses immunitaires contre le Covid-19 après les deux doses pourront elles recevoir une troisième injection de même dosage au moins 28 jours après la deuxième dose. Sont concernées par exemple les personnes qui ont subi une greffe d'organes ou celles atteintes d'un cancer, précise Swissmedic.

>> Lire : La Suisse ouvre la 3e dose de vaccin anti-Covid aux personnes à risque

La Suisse compte mardi 1491 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore neuf décès supplémentaires et 26 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 22'145 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 6,73%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 15'088, soit 173,24 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,24. Les patients Covid-19 occupent 11,6% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 68,7%.

Au total 11'043'045 doses de vaccin ont été administrées et 63,01% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 71,69%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'297'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 6'985'505 personnes vaccinées.

Après le Grand Conseil de Bâle-Ville et le législatif de Nidwald, le Parlement lucernois veut obliger, à son tour, ses membres à présenter un certificat Covid pour siéger dans l'hémicycle. Il a nettement approuvé, mardi, une motion en ce sens.

Le texte issu des rangs du Centre a été adopté par 91 voix contre 22 et 2 abstentions. Il exige que les députés présentent un certificat Covid ou se fassent tester avant chaque séance pour pénétrer dans la salle du Parlement. Le gouvernement cantonal va désormais élaborer rapidement une modification de la loi sur le Grand Conseil.

Depuis le début de la pandémie, le législatif a siégé dans une halle de la Foire de Lucerne, puis dans la halle municipale de Sursee (LU). C'est là qu'il a voté mardi à une large majorité en faveur de l'obligation faite aux députés de présenter un certificat Covid.

Avec 50% des actifs en télétravail partiel ou complet début 2021, la Suisse s'est immobilisée. En raison de l'épidémie, travail à domicile et baisse des activités de loisirs ont eu pour conséquence une baisse de 52% des distances parcourues en transports publics et de 27% en trafic individuel motorisé.

Ces chiffres, publiés mardi, sont issus d’une analyse des données provenant du microrecensement mobilité et transports, réalisée conjointement par l'Office fédéral de la statistique et l’Office fédéral du développement territorial. La période d’observation s'est étendue du 10 janvier au 6 mars 2021 (huit semaines) et correspond à peu de choses près au deuxième semi-confinement.

Baisse surtout chez les jeunes

Les trajets quotidiens pour se rendre au travail ont diminué de moitié chez les personnes ayant la possibilité de travailler chez elles, passant de 18,3 km début 2020 à 9,5 km début 2021. Plus largement, les personnes interrogées début 2021 ont parcouru en moyenne 21,8 km par jour (trajets en Suisse uniquement), contre 31,6 km début 2020 (-31%). C’est surtout chez les 18 à 24 ans que les distances journalières ont accusé une forte baisse, diminuant de 17 km (-39%). Ce recul reflète notamment la fermeture des installations de loisirs et l'obligation de suivre l'enseignement à distance.

Si les distances parcourues en transports publics et en transports individuels motorisés ont diminué au début de 2021, les déplacements à pied et à vélo n'ont pas enregistré de changement significatif par rapport à l’année précédente. La part de ces deux moyens de locomotion dans l'ensemble du trafic s'est donc accrue.

Pas de baisse pour les achats

Les loisirs restent de loin le principal motif de déplacement durant la période étudiée (38% des distances parcourues), devant les déplacements pour se rendre au travail. Parmi les déplacements pour les loisirs, les activités non sportives de plein air, en particulier les promenades, ont gagné en importance: les distances parcourues dans ce domaine se sont accrues de plus de moitié, alors qu'elles ont diminué de manière significative ou ont du moins eu tendance à baisser pour la plupart des autres activités de loisirs.

Par contre, les trajets effectués pour les achats n’ont pas été significativement plus courts, malgré la fermeture des magasins de biens non essentiels et l’essor, très médiatisé, des achats en ligne.

Le tourisme se remet doucement de la crise brutale infligée par la pandémie. Cet hiver, les voyageurs devraient être plus nombreux, de Suisse comme des pays étrangers voisins, a indiqué mardi le Centre d'études conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

Les visiteurs en provenance de pays lointains manquent toujours à l'appel, mais une reprise s'est amorcée à la fin de l'été avec le retour de quelques Européens. Les autochtones restent toutefois "le pilier le plus important de l'industrie du tourisme", note le KOF.

>> Ecouter à ce sujet le reportage du 12h30 :

KEYSTONE - Urs Flueeler

En 2020, le nombre de dossiers déposés à l'aide sociale est resté stable avec une légère hausse de 0,5%, selon une étude de l'Initiative des villes pour la politique sociale et la Haute école spécialisée bernoise. L'influence de la pandémie sur ce soutien a donc été moins forte qu'escomptée. L'étude a toutefois révélé des lacunes.

La crise sanitaire a tout au plus stoppé la tendance à la baisse du nombre de dossiers observée ces dernières années, mais n'a pas entraîné l’augmentation massive que l’on craignait. Les assurances sociales en amont de l'aide sociale et les autres soutiens de la Confédération, des cantons et des communes ont permis d'assurer le minimum vital à une grande partie des personnes touchées par la crise.

La pandémie a toutefois montré que certains groupes de la population passent à travers les mailles du filet social, comme en témoignent les longues files de personnes attendant de recevoir de la nourriture constatées au printemps 2020. Parmi elles se trouvaient notamment des étrangers, qui peuvent perdre leur autorisation de séjour ou d'établissement en recourant à l'aide sociale. Le système doit être adapté en conséquence, plaident les auteurs de l'étude.

>> Le reportage du 12h45 :

>> Et les explications de la conseillère municipale de Lausanne Emilie Moeschler :

Le coronavirus a exacerbé les inégalités entre les sexes dans le monde du travail, dénonce mardi le syndicat Travail.Suisse. Les femmes sont les grandes perdantes de la pandémie, alors que les hommes ont profité d'une certaine amélioration des conditions de travail.

Travail.Suisse a publié pour la 7e fois son baromètre annuel des conditions de travail. Dans les six "dimensions" étudiées, les femmes sont significativement moins satisfaites de leurs conditions de travail que les hommes. En 2017, ce n'était le cas que pour le critère du stress.

Les femmes sont surreprésentées dans les branches ayant connu une évolution négative, comme la santé et le social ou l'hôtellerie et la restauration. En revanche, des branches "masculines" telles que l'industrie de transformation, la construction, les assurances ou la finance ont bénéficié de meilleures conditions, avec notamment plus de possibilités de télétravail.

Progression de carrière entravée

Conséquence, le stress au travail a augmenté pour les femmes et les possibilités d'être déchargées ont diminué. Dans le même temps, on constate un manque de sensibilité à l'égard de l'égalité entre les sexes dans le monde du travail et les femmes sont confrontées à des obstacles majeurs à la progression de leur carrière.

>> Les explications du 12h30 :

DR - Pixabay

Les impacts de la pandémie se manifestent dans différents domaines. Actuellement, la presse écrite en vient à manquer de papier pour produire ses journaux. Cette matière première fait défaut depuis plusieurs années en Suisse, mais le contexte sanitaire a encore aggravé la situation.

>> Revoir le sujet du 19h30  :

Le collectif ESC (Education sans certificat) a déposé un recours auprès de la Cour constitutionnelle contre l'arrêté du Conseil d'Etat qui impose le pass Covid dans les Hautes Ecoles vaudoises. En attendant une décision sur le fond, le certificat sanitaire reste requis.

Cette procédure ne suspend donc pas l'entrée en vigueur de l'arrêté du Conseil d'Etat. Le président de la Cour a en effet prononcé le retrait de l'effet suspensif à titre superprovisionnel. La Cour constitutionnelle doit désormais se prononcer sur le fond.

Le collectif étudiant à l'origine du recours s'était félicité la semaine dernière de bénéficier alors de l'effet suspensif, parlant de "demi-victoire" temporaire.

Le collectif ESC milite pour l'abrogation du certificat Covid au sein des écoles. A ses yeux, l'arrêté cantonal vaudois sur la restriction d'accès aux universités porte atteinte au droit supérieur, notamment à divers droits fondamentaux - droits économiques, sociaux et culturels - ainsi qu'à la Constitution fédérale et vaudoise.

Les certificats Covid ont connu des problèmes lundi après-midi. Leur émission et vérification étaient impossibles sur un cours laps de temps. Selon l'Office fédéral de la technologie de l'information (OFIT), le problème a duré de 15h03 à 15h14.

Des problèmes techniques avaient déjà été rencontrés le vendredi 15 octobre. Vers 19h30, le certificat ne pouvait pas être actualisé et indiquait une "signature non valable". Selon l'Office fédéral de l'informatique et de la télécommunication (OFIT), les applications suisses n'ont pas pu valider les certificats Covid suite à des travaux de maintenance sur la passerelle européenne.

Vers 20h30, le problème a été résolu pour les certificats suisses. Les détenteurs de certificats étrangers ont eux dû attendre jusqu'à 22h30 avant de pouvoir les utiliser à nouveau. Les citoyens suisses de l'étranger n'ont eux pas été affectés, car leurs certificats Covid ont pu continuer à être validés.

Plusieurs athlètes valaisans, dont le skieur Théo Gmür, participeront aux entraînements des clubs de jeunes de la région. Cette action s'inscrit dans un paquet de projets lancés par l'Office cantonal du sport et le Fonds du sport afin de relancer les clubs sportifs, en perte de vitesse depuis l'apparition du Covid-19.

Parmi ces invités d'honneur, on trouve également les coureuses Victoria Kreuzer et Lore Hoffmann, les skieurs Ramon Zenhäusern et Iwan Arnold, la basketteuse Marielle Giroud ou encore le hockeyeur Nico Ischier. En tout, ils sont douze grands sportifs à former la Team Valais Allsars créée dans le cadre de cette campagne.

Les informations sur ces athlètes ainsi que sur les prochains événements sportifs dans le canton se trouvent sur sa nouvelle plateforme.

La pandémie de coronavirus a fait chuter l'espérance de vie à la naissance en Suisse. Cet indicateur a reculé en 2020 d'une demi-année pour les femmes et de près d'un an pour les hommes. De telles diminutions n'avaient pas été observées depuis plus de 60 ans.

L'espérance de vie moyenne à la naissance des citoyens et des citoyennes suisses a reculé en 2020 à 81 ans pour les hommes et à 85,1 ans pour les femmes, en baisse respectivement de 0,9 et 0,5 an par rapport à 2019. La baisse est particulièrement marquée chez les personnes les plus âgées.

Une telle diminution n'avait pas été observée depuis 1944 chez les hommes et 1962 chez les femmes, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.

>> Les précisions du 12h30 :

Keystone - Alessandro della Valle

>> Plus de détails : La pandémie a fait baisser l'espérance de vie globale en Suisse

Le directeur de Swissmedic s'est défendu de l'accusation d'être trop lent dans le processus d'homologation de la troisième dose de vaccin. La Suisse dépend pour le vaccin de rappel des entreprises pharmaceutiques, a expliqué Raimund Bruhin dans la NZZ am Sonntag.

"Swissmedic est tout sauf lent", souligne le directeur de l'Institut d'autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques, ajoutant que les fabricants de vaccins décident eux-mêmes de la date de dépôt de leurs demandes. L'agence européenne des médicaments EMA et son homologue américaine ont reçu les demandes plus tôt.

Déjà 7700 3èmes doses en Suisse

L'Agence européenne des médicaments a approuvé lundi l'administration de doses de rappel du vaccin anti-Covid Moderna aux personnes âgées de 18 ans et plus. Le "Spikevax" est le deuxième rappel à recevoir le feu vert après le vaccin de Pfizer/Biontech au début du mois.

Jusqu'à présent, les autorités helvétiques ne recommandent la vaccination de rappel qu'aux personnes dont le système immunitaire est affaibli, par exemple celles ayant subi une transplantation. Selon les données officielles, près de 7700 troisièmes doses ont été administrées en Suisse jusqu'à présent.

L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 1288 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplorait trois décès supplémentaires et 36 malades ont été hospitalisés. Le taux de positivité s'élevait à 4,86%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 13'502, soit 155,03 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,14. Les patients Covid-19 occupent 12,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,70%.

Au total, 10'981'904 doses de vaccin ont été administrées et 62,47% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 71,08%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'203'825 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 6'912'525 personnes vaccinées.

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