Le suivi du 15 novembre. [Keystone]
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Samia Hurst sur l'Autriche: "Il ne faudrait pas arriver à une telle extrémité en Suisse"

- Interrogée dans le 19h30 sur la situation en Autriche où les personnes non vaccinées sont désormais confinées, la bioéthicienne et médecin des HUG Samia Hurst dit comprendre la décision. "L'Autriche, c'est la manière forte, on a des moyens moins forts, heureusement. Il faut espérer qu'on puisse les utiliser suffisamment tôt pour ne jamais arriver à de telles extrémités."

-  La Suisse compte lundi 9702 cas supplémentaires de Covid-19 en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 20 décès supplémentaires et 85 malades ont été hospitalisés.

- L'ensemble du personnel de la HES-SO Valais et de la HEP Valais doit présenter un certificat Covid depuis lundi. La mesure concerne environ 900 personnes et il s'agit du premier canton à appliquer une telle mesure.

- La semaine nationale de la vaccination s'est achevée dimanche sur un bilan mitigé. Si les chiffres ne sont pas encore connus, il n'y a pas eu d'explosion de la demande en vaccins. Pour le médecin cantonal neuchâtelois Claude-François Robert, il est toutefois trop tôt pour juger du succès ou non de cette opération. Ses effets se feront sentir dans les semaines qui viennent, car il faut du temps entre information et prise de décision.

- L'administration généralisée de la troisième dose de vaccin devrait débuter en décembre. Guy Parmelin l'avait esquissé dès vendredi et la présidente de la task force scientifique Covid-19 de la Confédération Tanja Stadler l'a confirmé dans la presse dominicale. A ses yeux, la protection contre le virus devrait atteindre 95% avec cette troisième dose.

Suivi assuré par RTSinfo

21h00

Samia Hurst sur l'Autriche: "Il ne faudrait pas arriver à une telle extrémité"

Interrogée dans le 19h30 sur la situation en Autriche où les personnes non vaccinées sont désormais confinées, la bioéthicienne et médecin des HUG Samia Hurst dit comprendre la décision: "On peut comprendre que le pays prenne cette mesure, extrême, qui représente une différence de traitement très importante entre population immunisée et pas immunisée."

A la question de savoir si la Suisse pourrait suivre l'exemple, Samia Hurst rappelle que "la commission nationale d'éthique s'est prononcée l'hiver dernier lorsqu'on évoquait un certificat d'immunité. C'est une manière d'aborder la question de savoir si on peut traiter différemment les personnes immunisées ou non, et il y a des limites."

Et la bioéthicienne de citer par exemple l'obligation de garantir l'accès aux biens essentiels et aux droits fondamentaux. "Il faut que le type de mesure qu'on utilise soit efficace, la moins intrusive possible et la plus proportionnée."

"Freiner la hausse des cas"

Elle estime ainsi peu probable que la Suisse suive l'exemple autrichien. "Mais l'équité, c'est de traiter de manière semblable les personnes semblables, et dissemblable les personnes dissemblables. Le statut immunitaire, dans une pandémie, peut être une dissemblance."

"On doit réfléchir en Suisse à comment faire pour freiner davantage la hausse des cas. L'Autriche, c'est la manière forte, on a des moyens moins forts, heureusement. Il faut espérer qu'on puisse les utiliser suffisamment tôt pour ne jamais arriver à de telles extrémités."

>> Voir l'interview de Samia Hurst :

Samia Hurst : "la méthode autrichienne est la manière très forte, on a des moyens moins forts."
Samia Hurst : "la méthode autrichienne est la manière très forte, on a des moyens moins forts." / 19h30 / 3 min. / le 15 novembre 2021

19h30

Loi Covid, la campagne bat son plein

La campagne du "non" à la loi Covid, en votation le 28 novembre, est bien plus visible que celle du "oui". Mais d'où vient l'argent pour financer les affiches du comité référendaire?

"Beaucoup de personnes voient l’importance du scrutin et sont prêtes à ouvrir leur porte-monnaie. Il y a des petits, des moyens et des gros dons. Officiellement, on est à 800'000 francs", témoigne dans le 19h30 Werner Boxel, coprésident des Amis de la Constitution.

Mais il y a de plus gros mécènes encore, comme le comité Santé et liberté, composé de milliardaires alémaniques engagés contre la loi Covid.

>> Voir le reportage du 19h30 :

A un peu plus de dix jours de la votation, la campagne contre la loi COVID bat son plein.
A un peu plus de dix jours de la votation, la campagne contre la loi COVID bat son plein. / 19h30 / 2 min. / le 15 novembre 2021

19h00

Les HUG face au Covid

"Le grizzly est actuellement dans la forêt en Allemagne", image Bertrand Levrat lundi dans Forum. Et de compléter: "Le nombre de patients est susceptible de doubler tous les cinq jours."

Pour le directeur des HUG, le Covid-19 va encore "être avec nous pour quelques mois, voire quelques années. (...) Le Covid-19 a bouleversé nos vies et continue à le faire."

>> Lire en détail : Etat d'esprit, salaire, gestion du Covid: radiographie du personnel soignant

>> Voir aussi l'interview de Bertrand Levrat dans Forum :

Bertrand Levrat dresse un état des lieux des HUG (vidéo)
Bertrand Levrat dresse un état des lieux des HUG (vidéo) / Forum / 6 min. / le 15 novembre 2021

17h40

Hausse des injections grâce à la semaine de la vaccination

Le rythme des injections a augmenté en Suisse à l'occasion de la semaine de la vaccination contre le Covid-19, alors que le nombre de piqûres hebdomadaires était en recul depuis la mi-octobre, indiquent lundi les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Au total, 104'689 doses de vaccin contre le Covid-19 ont été administrées en Suisse du 8 novembre au 14 novembre, soit 14'956 vaccinations par jour en moyenne  (+38% par rapport à la semaine précédente).

Près de trois quarts des plus de 12 ans sont vaccinés

Le taux de vaccination dans l'ensemble de la population atteint désormais 64,9%. Au sein des personnes de plus de 12 ans (les seules qui peuvent se faire vacciner), le taux atteint 73,8%.

L'objectif de la semaine de vaccination était de sensibiliser chacun à la décision de se faire vacciner, a réagi dimanche le directeur de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger. Il considère que cet objectif a été réalisé et que les effets se verront probablement dans les chiffres de la vaccination dans les semaines à venir.

13h45

Plus de 9000 cas en trois jours

La Suisse compte lundi 9702 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 20 décès supplémentaires et 85 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 94'706 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 10,24%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 41'038, soit 471,19 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,32. Les patients Covid-19 occupent 15,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,00%.

Au total 11'371'591 doses de vaccin ont été administrées et 64,88% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 73,83%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'453'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 7'316'379 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 918'745 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 12'165'966 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'958 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 34'374.

Le pays dénombre par ailleurs 21'034 personnes en isolement et 15'686 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

13h30

L'injection de la 3e dose parfois difficile à organiser

L'administration des troisièmes doses de vaccin aux personnes âgées de plus de 65 ans a démarré en Suisse. Les cantons romands doivent à nouveau composer avec des difficultés d'organisation.

En Valais, près de la moitié des médecins de famille qui vaccinaient en cabinet ont renoncé à administrer la troisième dose. L'opération se concentre pour l'instant dans les centres de vaccination.

La troisième piqûre se fait avec le même produit utilisé lors des deux premières. Avec une subtilité: le vaccin de Pfizer s'administre en dose complète. Mais pour Moderna, sauf contre-indication médicale, une demi-dose suffit. Un risque de confusion existe, admettent les soignants.

>> Le reportage du 12h45 :

De plus en plus de cantons, comme le Valais, commencent à injecter les troisièmes doses de vaccin contre le Covid
De plus en plus de cantons, comme le Valais, commencent à injecter les troisièmes doses de vaccin contre le Covid / 12h45 / 2 min. / le 15 novembre 2021

12h15

Moins de congés sabbatiques après la maturité

La pandémie de coronavirus a impacté les choix des jeunes ayant leur maturité gymnasiale en poche. En 2020, 53% d'entre eux ont fait l'impasse sur un congé sabbatique pour directement entrer à l'université, contre 45% avant la crise sanitaire.

Quelque 1500 jeunes ont directement poursuivi leurs études en 2020, alors qu'ils auraient normalement attendu 2021. La hausse concerne plus les femmes (+10 points de pourcentage) que les hommes (+6 points), selon une étude de l'Office fédéral de la statistique (OFS) publiée lundi.

La Suisse alémanique est plus touchée par ce phénomène. La progression y dépasse souvent 10 points comme à Zurich (+14 points). Le Tessin affiche une hausse modérée (+7 points), tandis que les cantons de Suisse romande présentent une hausse encore plus modérée (+5 points environ).

En revanche, la suite des parcours après une maturité professionnelle ou spécialisée n'a été que peu impactée par la pandémie, selon l'OFS.

11h30

Certificat Covid pour le personnel des HES-SO et HEP Valais

L'ensemble du personnel de la HES-SO Valais et de la HEP Valais doit présenter un certificat Covid depuis lundi. La mesure concerne environ 900 personnes et il s'agit du premier canton à appliquer une telle mesure.

Le personnel est ainsi mis sur un pied d’égalité avec les étudiants, qui doivent déjà le faire depuis la rentrée.

Une extension à l'ensemble des collaborateurs avait déjà été envisagée en septembre, mais l'idée a d'abord été mise en consultation.

Le personnel des deux écoles a notamment eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet. Il s'agissait également de donner le temps aux personnes de se faire vacciner, si elles le souhaitaient.

Les collaborateurs accomplissent ainsi un "acte de solidarité et de responsabilité" normal envers les étudiants, avait expliqué le 27 octobre François Seppey, directeur de la HES-SO Valais.

11h00

Plus de 40 millions récoltés par la Chaîne du Bonheur

La Chaîne du Bonheur a soutenu 209 projets avec sa collecte "Coronavirus Suisse" qui a réuni 43,5 millions de francs. Ce sont 1,7 million de personnes qui ont reçu une aide financière, pour payer des loyers, des frais de santé ou de la nourriture.

Les denrées alimentaires et un soutien financier direct ont été les besoins les plus urgents. Cette aide a pu être délivrée dans des délais rapides et sans tracas administratifs, a indiqué lundi la Chaîne du Bonheur dans un communiqué. L'organisation a commandé début septembre une étude afin de déterminer si les personnes en situation de détresse pouvaient facilement avoir accès à l'aide.

Résultat: la plupart des gens n'ont pas eu de peine à en obtenir. Font figure d'exceptions les personnes qui n'étaient prises en charge par aucun dispositif avant le semi-confinement (comme les Yéniches ou les employées et employés de maison) ou qui n'avaient droit à aucune aide publique (comme les travailleuses et travailleurs du sexe ou les migrants sans papiers).

Parmi les personnes aidées, la proportion d'actifs, d'hommes, de mineurs et de personnes en situation de handicap a augmenté. Pour que ces personnes en détresse ne passent pas à travers les mailles du filet social, les petites associations de terrain ont largement joué un rôle. Le fait que la Chaîne du Bonheur ait étendu son aide à ces petites organisations a été salué.

LUNDI 15 NOVEMBRE

Covid-19 et pensées suicidaires

Les consultations pour les enfants et les jeunes au sujet du suicide au service 147 de Pro Juventute ont presque doublé pendant l'année en cours. Les jeunes sont particulièrement touchés psychologiquement par les conséquences de la crise du coronavirus.

Par rapport à 2020, le service 147 a effectué cette année 40% de consultations en plus sur les pensées suicidaires, a indiqué lundi Pro Juventute. Chaque jour, le service a été en contact avec 700 enfants et adolescents: sept contacts par jour portent sur des intentions suicidaires contre cinq en 2020 et trois à quatre en 2019, avant la pandémie.

Près de la moitié des jeunes qui consultent Pro Juventute disent avoir été harcelés sexuellement sur internet. Les demandes de soutien sur le choix de carrière ont augmenté de 23% par rapport à 2020 avec beaucoup de questions "sur le surmenage et le stress".

"Les problèmes visibles aujourd'hui ne sont pas seulement la conséquence directe de la pandémie de coronavirus, ils sont aussi le résultat d'années de négligence dans le domaine de la santé psychique des enfants et des jeunes", souligne Pro Juventute. La fondation demande que les services orientés vers les jeunes comme le 147 soient "davantage renforcés" et que les ressources des services médicaux scolaires soient augmentées.

>> Ecouter l'interview dans le 12h30 de Florence Baltisberger, responsable de Pro Juventute pour la Suisse romande :

La Fondation Pro Juventute a enregistré deux fois plus de consultations sur le suicide en 2021. [KEYSTONE - CHRISTOF SCHUERPF]KEYSTONE - CHRISTOF SCHUERPF
Pensées suicidaires en hausse chez les jeunes: interview de Florence Baltisberger / Le 12h30 / 3 min. / le 15 novembre 2021

21h35

La 3e dose de vaccin anti-Covid se généralise chez les seniors de Suisse romande

La plupart des cantons romands sont prêts à injecter la troisième dose de vaccin anti-Covid aux personnes âgées ou à risque. Elle sera accessible dès la semaine prochaine dans le canton de Fribourg et en Valais.

Dans les cantons de Vaud et Genève, la campagne a même déjà commencé. Vendredi à Genève, 4500 personnes de plus de 65 ans avaient déjà reçu leur troisième dose de vaccin et 15'000 se sont inscrites pour en bénéficier.

"On sait que quel que soit le vaccin, il faut souvent des rappels. D'autant plus qu'avec le Covid, on ne sait pas du tout quelle est l'efficacité à long terme. Je pense que c'est indispensable", a témoigné dans le 19h30 un senior fraîchement revacciné.

Pressés de recevoir leur dose

Pour les plus de 65 ans qui résident dans des EMS, les injections vont démarrer entre lundi et mercredi. A Siviriez (FR), plusieurs d'entre eux attendent avec impatience leur piqûre de rappel.

"Les résidents ont relativement bien pris la chose. Ils étaient même pressés de pouvoir recevoir cette troisième dose déjà très discutée dans les médias. Ils ont envie de se donner le maximum de chances, ils ont envie de vivre, d'aller manger au restaurant, de pouvoir aller à l'extérieur, de pouvoir faire des activités en commun", a détaillé la directrice du réseau santé de la Glâne Nadia Marchon.

Pour l'heure, 90% des aînés des trois EMS de la Glâne ont accepté de recevoir une troisième dose de vaccin.

>> Regarder le reportage du 19h30 dans les EMS du canton de Fribourg :

La troisième dose de vaccin contre le Covid se généralise dans les EMS de Suisse Romande
La troisième dose de vaccin contre le Covid se généralise dans les EMS de Suisse Romande / 19h30 / 2 min. / le 14 novembre 2021

20h30

Mathias Reynard reçoit des menaces de mort après un débat d'Infrarouge

Le conseiller d’Etat valaisan en charge de la Santé Mathias Reynard a reçu une salve de messages haineux après avoir débattu en faveur de la loi Covid lors de l’émission Infrarouge du 27 octobre dernier. Parmi eux, une menace de mort prise très au sérieux par la police.

Invité de l'émission Mise au Point dimanche, Mathias Reynard s'est dit sous le choc. "Quand on reçoit une menace de mort, évidemment c’est choquant et on se demande forcément si on risque quelque chose. On se dit que ça dépasse tout et qu'il ne faut pas laisser passer."

Le socialiste de 34 ans a endossé au mois de mai seulement, en pleine crise pandémique, son nouveau costume de ministre de la Santé en Valais. Auparavant, il a passé dix ans sur les bancs du Conseil national, mais jamais il n'avait vécu une telle violence. "Je trouvais important d’en parler pour que les gens se rendent compte qu'il y a cette réalité, cette violence", confie Mathias Reynard.

>> Le reportage de Mise au Point :

Le conseiller d'Etat valaisan Mathias Reynard. [Keystone - Etienne Bornet]
La haine avant la votation sur la loi COVID / Mise au point / 13 min. / le 14 novembre 2021

>> Plus de détails : Mathias Reynard reçoit des menaces de mort après un débat d'Infrarouge

19h30

Rebecca Ruiz veut une troisième dose pour tous

Alors que le débat sur la troisième dose de vaccin accessible à toutes et tous est sur toutes les lèvres, la ministre vaudoise de la Santé Rebecca Ruiz se montre affirmative dans le 19h30.

"On a un intérêt à ouvrir en dessous de 65 ans, en commençant sans doute par les 64-50. Sur la base des expériences qui ont été faites dans d’autres pays, en particulier en Israël, on sait maintenant que ce qui peut nous protéger d’une nouvelle surcharge hospitalière, c’est ce booster, c’est cette troisième dose", a expliqué la conseillère d'Etat.

Rebecca Ruiz précise que le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé partage son avis et que des réunions sont prévues la semaine prochaine avec la Confédération.

>> Les précisions du 19h30 :

Rebecca Ruiz, ministre vaudoise de la santé, souhaite que la 3ème dose soit aussi accessible aux personnes de moins de 65 ans
Rebecca Ruiz, ministre vaudoise de la santé, souhaite que la 3ème dose soit aussi accessible aux personnes de moins de 65 ans / 19h30 / 2 min. / le 14 novembre 2021

18h30

La baisse des injections enrayée à Genève

Interviewée dans Forum dimanche, la pharmacienne cantonale genevoise Nathalie Vernaz-Hegi évoque un bilan "pas spectaculaire, mais significatif" au terme de la semaine nationale de la vaccination.

"Le 15 septembre dernier, on avait 11'100 vaccinations par semaine. Depuis lors, chaque semaine, nous avons un peu perdu des doses, jusqu'à arriver à un seuil de 2136 vaccinations la semaine qui a précédé la semaine nationale", a-t-elle détaillé. L'effort de cette semaine aura permis d'enrayer cette chute, puisque plus de 2200 premières doses ont été injectées.

Un schéma vaccinal en trois doses pour toute la population

Au-delà de cette petite victoire chiffrée, Nathalie Vernaz-Hegi se félicite du contact qui a pu être établi avec la population. "Nous allons continuer pendant tout le mois de novembre à mettre un dispositif en place avec de la sensibilisation afin d'être à l'écoute de la population et de répondre à toutes leurs questions."

La pharmacienne cantonale a également confirmé qu'à terme, la troisième dose de vaccin anti-Covid serait nécessaire à l'ensemble de la population: "On voit très bien chez les 65 ans et plus que le schéma vaccinal est de trois doses: deux pour induire l'immunité et une troisième dose "mémoire" pour inscrire cette immunité dans la durée", a-t-elle expliqué. Selon elle, ce schéma sera le même pour la population de moins de 65 ans. "La question est quand, mais nous sommes prêts."

>> Ecouter l'interview de Nathalie Vernaz-Hegi dans Forum :

Bilan de la semaine de la vaccination: interview de Nathalie Vernaz-Hegi
Bilan de la semaine de la vaccination: interview de Nathalie Vernaz-Hegi / Forum / 5 min. / le 14 novembre 2021

18h15

La semaine de la vaccination s'achève sur un bilan mitigé

La semaine nationale de la vaccination orchestrée par la Confédération a pris fin ce dimanche. L'objectif des autorités était de convaincre ceux qui hésitaient encore à passer par la case piqûre.

Les cantons n'ont pas encore communiqué précisément leur bilan de cette opération, mais il n'y a pas eu d'explosion de la demande en vaccins. "Nous sommes satisfaits, mais pas non plus enthousiastes", a résumé samedi le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger à la radio alémanique SRF.

Evaluation dans les prochains jours

Il faut dire que les autorités ne s'attendaient pas à un miracle. Le but était surtout d'en remettre une couche pour informer et sensibiliser les personnes hésitant encore à se faire vacciner. Il y a eu pas mal d'inventivité de la part des cantons: lignes téléphoniques pour des conseils personnalisés, équipes volantes, informations dans les médias, ainsi que concerts, chocolat, tombola ou vin chaud pour agrémenter le tout. Et ces efforts se poursuivront ces prochaines semaines.

Pour le médecin cantonal neuchâtelois Claude-François Robert, même si les premiers bilans chiffrés vont apparaître, il est trop tôt pour juger du succès ou non de cette opération. Ses effets se feront sentir dans les semaines qui viennent, car il faut du temps entre information et prise de décision, surtout quand on vise des personnes hésitantes, estime-t-il.

La troisième dose brouille les pistes

Le début de la campagne pour la troisième dose, lui, est venu brouiller les pistes. Comme l'a confirmé samedi le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, ce sont surtout des vaccins de rappel qui ont été demandés. A Neuchâtel, le numéro d'appel mis en place spécifiquement pour cette offensive vaccinale a été pris d'assaut par des personnes âgées soucieuses de savoir quand et comment leur troisième dose serait administrée. Claude-François Robert regrette ce mauvais timing qui a desservi, selon lui, cette offensive vaccinale.

Jeudi, le nombre de personnes entièrement vaccinées atteignait 64,7% au sein de la population totale et 73,6% parmi les personnes âgées de plus de 12 ans (les enfants ne pouvant pas encore se faire vacciner).

>> Le sujet de Forum sur la semaine de la vaccination :

Le bilan de la semaine de la vaccination est mitigé
Le bilan de la semaine de la vaccination est mitigé / Forum / 2 min. / le 14 novembre 2021

18h00

La 3e dose bientôt disponible

Interviewée par la SonntagsZeitung, la présidente de la task force scientifique Covid-19 de la Confédération Tanja Stadler estime que la Suisse dispose d'encore un peu de temps pour vacciner l'ensemble de la population avec une troisième dose.

Comme la majorité des Suissesses et des Suisses a été vaccinée à partir de mi-juin, il faudrait commencer avec la piqûre de rappel dès décembre. Avec cette troisième dose, la protection contre le virus devrait atteindre 95%.

>> Lire aussi : La troisième dose de vaccin bientôt disponible pour toute la population

Toujours dans la SonntagsZeitung, le président de la commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger estime également qu'il sera possible de vacciner l'ensemble de la population avec une troisième dose cette année encore. Dès que les plus de 65 ans auront reçu la leur, elle sera ouverte aux plus jeunes.

De son côté, le président de la Confédération Guy Parmelin a également évoqué la troisième dose dans une interview accordée vendredi à la RTS. "Je pense que prochainement, le Conseil fédéral pourra prendre la décision d'étendre la troisième vaccination à l'ensemble de la population qui le souhaite", a-t-il déclaré.

Il arrive un moment où il faut admettre que l'on ne peut plus convaincre grand monde de se faire vacciner, a aussi reconnu le Vaudois dans la NZZ am Sonntag. Et d'ajouter:"Nous devons prendre acte du résultat, limiter les dégâts et promouvoir d'autres mesures, par exemple les doses de rappel."

Néanmoins, Guy Parmelin s'inquiète de savoir si la "digue que nous avons construite avec les vaccinations" est suffisamment haute. La Suisse n'est toujours pas là où elle devrait être et une surcharge du système de santé n'est pas exclue, rappelle le Vaudois. Et de prévenir d'un problème sous-estimé: les taux de vaccination très variables dans les différents cantons.

>> L'interview complète de Guy Parmelin dans La Matinale de vendredi :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Guy Parmelin, président de la Confédération
L'invité de La Matinale (vidéo) - Guy Parmelin, président de la Confédération / La Matinale / 12 min. / le 12 novembre 2021

17h45

Des épidémiologistes sceptiques face à la règle des "2G"

Cette semaine, la règle des "2G" - soit le fait de limiter l'accès à certains lieux aux seules personnes guéries du Covid-19 ou vaccinées - s'est invitée dans le débat en Suisse. Les épidémiologistes se montrent toutefois sceptiques face à cette mesure.

Le niveau de sécurité est plus élevé avec le certificat "2G" car le risque d'infection est plus faible, note l'épidémiologiste Marcel Tanner dans une interview diffusée samedi dans la Schweiz am Wochenende. Le président de l'Académie suisse des sciences ajoute toutefois que le certificat "3G" (expression empruntée à l'allemand ("geimpft" pour vacciné, "genesen" pour guéri et "getestet" pour testé, ndlr.) est meilleur pour la société dans son ensemble car c'est une réglementation plus "vivable".

Le scientifique note encore que le second G, qui fait référence aux personnes guéries, présente aussi des incertitudes: ceux qui n'ont été que légèrement infectés ou qui n'ont présenté que peu ou pas de symptômes ne sont pas solidement protégés contrairement à ceux qui ont développé une forme plus sévère de la maladie.

Milo Puhan, directeur de l'Institut d'épidémiologie, de biostatistique et de prévention de l'Université de Zurich, émet également des réserves. Il souligne que, si en théorie le certificat "2G" peut présenter un avantage, il n'est pas facile d'évaluer l'ampleur de son effet car il n'existe pas encore de données scientifiques solides. Ces dernières sont nécessaires pour savoir si cette réglementation est applicable et si elle permet de prévenir plus d'infections que le certificat "3G", précise-t-il.

Richard Neher, de l'Université de Bâle, se prononce lui clairement en faveur de la 2G. Selon lui, il est "manifeste" que les mesures sanitaires actuelles ne sont pas suffisantes pour empêcher l'augmentation du nombre de cas. Les tests, nécessaires pour obtenir le certificat "3G", réduisent certes le risque d'infection mais ne sont toujours qu'un instantané.

>> Lire aussi : Des épidémiologistes suisses sceptiques face à la règle des "2G"

17h30

A nouveau des manifestations contre les mesures anti-Covid

Des manifestations contre les mesures prises pour lutter contre la pandémie de coronavirus ont réuni samedi 2500 personne à Genève et plusieurs centaines à Zurich.

Emmené par une trentaine de sonneurs de cloches "Freiheitstrychler", le cortège de Genève a quitté la Place Neuve pour rejoindre la Place des Nations. Les manifestants, au cri de "Liberté, liberté!", ont longuement parcouru les rues basses. Ils ont mis en garde "contre la discrimination, la surveillance de masse et la vaccination forcée".

Plusieurs orateurs ont fustigé la loi Covid soumise en votation le 28 novembre, dénonçant un durcissement dangereux. Ils s'en sont pris aux "mensonges" des autorités au sujet de la crise sanitaire. Un des représentants du Grand Eveil genevois, une association à l'origine de ce rassemblement, a félicité les manifestants qui osent s'opposer aux mesures de lutte "débiles".

A Zurich, ils étaient plusieurs centaines à manifester contre les mesures prises dans le cadre de la pandémie de coronavirus. Plusieurs orateurs ont aussi critiqué les médias qui diffusent un message de peur au lieu d'une approche critique des décisions des autorités.

>> Lire aussi : A nouveau des manifestations contre les mesures anti-Covid à Genève et Zurich

17h00

Le dossier complet

Retrouvez dans notre dossier toutes les informations, toutes les analyses et toutes les émissions consacrées au Covid-19.

Le dossier consacré à l'épidémie de coronavirus