Le suivi du 24 novembre. [Keystone]
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Le Conseil fédéral juge inapproprié un durcissement général des mesures de lutte

- Le Conseil fédéral a fait le point mercredi sur l'évolution de la pandémie. Il n'a pas annoncé de nouvelles mesures nationales. C'est aux cantons de prendre de nouvelles mesures si la situation l'exige localement, a estimé le gouvernement.

- La Conférence des directeurs de la santé doute que cette approche suffise et demande une discussion sur des mesures nationales. Contrairement à l'UDC, les Verts estiment que celles-ci sont nécessaires. Quant à lui, le PLR exige que les 3e doses soient administrées rapidement.

- La Suisse compte mercredi 8585 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 17 décès supplémentaires et 103 malades ont été hospitalisés.

- Selon la task force de la Confédération, les nouvelles vaccinations ou les rappels de vaccin pourraient permettre d'éviter entre 20'000 et 40'000 hospitalisations et ainsi éviter une surcharge des hôpitaux.

- Swissmedic, l'autorité d'autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques, a approuvé l’élargissement de la troisième dose contre le SRAS-CoV-2 à toutes les personnes à partir de 16 ans pour le vaccin de Pfizer/BioNTech. Les personnes vulnérables peuvent quant à elles toujours bénéficier d'une troisième dose à partir de 12 ans.

Suivi assuré par RTSinfo

23h25

Masque obligatoire dans les manifestations à Lucerne, malgré le certificat

Le canton de Lucerne introduit l'obligation de porter un masque dans les cinémas, les théâtres ou les salles de concert, malgré le certificat Covid. Le ministre lucernois de la santé Guido Graf (Centre) a annoncé mercredi soir dans l'émission "Rundschau" de la télévision SRF qu'un masque serait également obligatoire à l'avenir dans les hôpitaux, en plus du certificat.

Guido Graf espère une procédure aussi cordonnée que possible dans la région et se concerte avec les exécutifs des autres cantons de Suisse centrale. Il souligne que le gouvernement lucernois adoptera définitivement le durcissement des règles vendredi.

Le ministre lucernois a également laissé entendre qu'il aurait préféré des mesures à l'échelle nationale et que le Conseil fédéral fixe certaines directives centralement. "Le virus se propage dans tout le pays, a-t-il souligné.

20h45

Alain Berset: "La votation ne joue pas de rôle. On agit en fonction de la pandémie"

Interrogé mercredi dans le 19h30 de la RTS, Alain Berset a démenti tout lien entre le statu quo adopté par le Conseil fédéral et le vote de dimanche sur la Loi Covid. "La votation ne joue pas de rôle là-dedans. On agit en fonction de la pandémie. Si la situation était différente, on aurait aussi agi différemment".

Il rappelle que la Suisse a déjà fait beaucoup en étendant le certificat sanitaire à de nombreux endroits, ou encore en maintenant l'obligation du masque dans les transports publics, et confirme que le gouvernement n'envisage pas de prendre des dispositions pour rendre obligatoire le vaccin anti-Covid. "La vaccination, dans notre pays, est un acte libre et volontaire", souligne Alain Berset.

Situation "pas comparable" à l'hiver dernier

"Nous avions dit que dès le moment où toutes les personnes qui souhaitent avoir accès au vaccin l'auront eu, et c'est le cas depuis le mois d'août-septembre de cette année, le critère pour décider des mesures anti-Covid serait la charge du système hospitalier", a aussi rappelé le conseiller fédéral. Or, pour l'heure, les patients atteints du Covid-19 occupent environ 170 lits aux soins intensifs, contre 500 lors des deux premières vagues de l'épidémie. Le nombre de nouvelles hospitalisations est lui voisin de 60 par jour, contre 200 à 250 lors des deux premières vagues.

Pour Alain Berset, la situation n'est pas comparable à celle de l'hiver dernier, où le Conseil fédéral avait d'abord laissé aux cantons la liberté d'imposer des mesures restrictives, avant de reprendre la main. "Il y a une autre situation cet hiver, car on a maintenant une partie assez importante de la population qui dispose d'une certaine immunité grâce à la vaccination", analyse le chef de la Santé, qui dit espérer pouvoir garder la situation sous contrôle avec l'aide des cantons.

>> Voir son entretien dans le 19h30 :

Entretien avec le conseiller fédéral Alain Berset.
Entretien avec le conseiller fédéral Alain Berset. / 19h30 / 3 min. / le 24 novembre 2021

20h05

Avec les classes en quarantaine, le retour de l'école à la maison

Les jeunes sont plus touchés par les contaminations et certains cantons doivent renouer avec les quarantaines. C’est le cas dans le canton de Fribourg, où 28 classes sont actuellement en quarantaine.

Pour évaluer la situation, une séance a lieu tous les jours à midi entre les écoles et la task force du canton.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le Conseil fédéral a appelé les cantons à tester davantage les élèves dans les écoles.
Le Conseil fédéral a appelé les cantons à tester davantage les élèves dans les écoles. / 19h30 / 2 min. / le 24 novembre 2021

18h15

Les cantons aux manoeuvres, une bonne idée?

Le Conseil fédéral laisse la responsabilité de prendre des mesures supplémentaires aux cantons, ce qui pourrait retarder la lutte contre la pandémie, craignent certains experts.

Interrogé dans Forum, l'épidémologiste Antoine Flahault estime lui qu'il faut "tirer profit du retard de l’arrivée de la vague en Suisse" par rapport à d'autres pays européens. "Tout ce qui peut être fait précocement est toujours très utile: il ne faut pas perdre de temps", a-t-il averti dans l'émission Forum de RTS-La 1ère mercredi. Celui qui est aussi directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève rappelle toutefois que "chacun doit rester dans son rôle et il n’appartient pas aux épidémiologistes de dicter les politiques à mener".

"Aux cantons les plus touchés de réagir de manière forte"

De son côté, le conseiller d'Etat valaisan en charge de la santé Mathias Reynard approuve la décision du Conseil fédéral. Il juge ainsi que la situation est "très préoccupante, avec de fortes différences régionales". Mathias Reynard rappelle qu'en 2020, "le Valais a été le premier canton à devoir agir avec des mesures très fortes, car la Suisse romande était plus touchée que la Suisse alémanique". Selon lui, la Suisse est actuellement "dans la situation inverse et c’est donc aux cantons les plus touchés de devoir réagir de manière forte".

Une conclusion à laquelle souscrit Antoine Flahaut, qui estime que la stratégie de laisser la responsabilité aux cantons peut aussi constituer "une opportunité" pour intensifier les mesures telles que l’encouragement à la vaccination, l’inoculation de troisièmes doses ou encore le rappel des mesures de distanciation sociale et du port du masque.

>> Ecouter leur interview dans Forum :

Pas de nouvelles mesures nationales anti-Covid 19: interview d'Antoine Flahault et Mathias Reynard
Pas de nouvelles mesures nationales anti-Covid 19: interview d'Antoine Flahault et Mathias Reynard / Forum / 8 min. / le 24 novembre 2021

17h55

Les partis plutôt insatisfaits par l'approche du Conseil fédéral

La majorité des partis politiques ne sont pas entièrement satisfaits des déclarations du Conseil fédéral. Les Verts estiment qu'il aurait dû mettre en place des mesures pour enrayer l'augmentation des cas et de la charge de travail des hôpitaux. "Ce n'est pas en renvoyant la responsabilité aux cantons qu'il empêchera la propagation du virus", a estimé son président Balthasar Glättli.

Le PLR exige pour sa part que le turbo soit enclenché pour l'administration des troisièmes doses de vaccin. La Confédération, les cantons et Swissmedic ont l'obligation de mettre ces troisièmes doses à disposition des personnes souhaitant les recevoir le plus rapidement possible, insiste-t-il dans un communiqué.

L'UDC veut le retour des tests gratuits

Pour l'UDC, comme l'efficacité des vaccins "diminue massivement" après quelques mois, seule une intensification des tests a un sens. Ces tests devraient donc à nouveau être gratuits, estime la droite dure. L'Union démocratique du centre campe ainsi sur ses positions face à l'augmentation exponentielle des cas, rejetant tout durcissement des mesures. Elle part du principe que le Conseil fédéral ne décidera d'un renforcement qu'après la votation sur la loi Covid-19 du 28 novembre.

Face à l'absence de renforcement des mesures au niveau national, l'association Employés Suisse exige elle que les employeurs assument leurs obligations en matière de protection de la santé dans les entreprises et mettent en œuvre les mesures nécessaires de manière conséquente.

17h50

Certificat pour les visiteurs de l'Hôpital du Jura dès 12 ans

L'Hôpital du Jura (H-JU) demandera dès jeudi un certificat sanitaire pour les enfants dès l'âge de 12 ans en visite dans l'établissement hospitalier. Il a pris cette mesure en raison du nombre élevé d'infections dans les écoles du canton.

L'hôpital relève que la vaccination est recommandée à ce groupe d'âge depuis le 8 septembre. Il est aussi demandé aux enfants de porter un masque dès l'âge de 6 ans, sauf contre-indication médicale, a ajouté mercredi l'Hôpital du Jura.

Actuellement, 80% du personnel de l'H-JU est vacciné. Quant aux collaborateurs qui ne le sont pas, ils sont testés chaque semaine, souligne l'hôpital. Le personnel recevra une dose vaccinale de rappel ces prochaines semaines.

17h45

Les cantons demandent des mesures nationales

Les cantons font leur possible pour lutter contre la pandémie, mais la Conférence des directeurs de la santé doute que cela suffise. Ils demandent une discussion sur des mesures nationales.

La Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS) a constaté mercredi, à l'instar du ministre de la santé Alain Berset, qu'il y avait certes des différences cantonales et régionales en matière d'incidence, mais que l'évolution était défavorable à l'échelle nationale.

Mesures différenciées par canton "mal acceptées"

Selon la CDS, les expériences faites jusqu'ici montrent que des mesures différentes selon les cantons sont mal acceptées. Les cantons augmentent les mesures de protection si nécessaire dans leur domaine de compétence, c'est-à-dire le port obligatoire du masque et les tests obligatoires, notamment pour le personnel de santé.

La conférence estime ainsi que Confédération et cantons doivent discuter d'autres mesures nationales qui pourraient être prises en cas d'aggravation de la situation. Une extension de l'obligation du masque, en premier lieu à l'intérieur, du télétravail ou des restrictions de capacité pourraient être envisagés.

16h30

Un employé d'un centre de vaccination vend de faux certificats

Un collaborateur du centre cantonal de vaccination de Schaffhouse a probablement vendu plusieurs centaines de faux certificats de vaccination contre le Covid-19 à des personnes non vaccinées. Le collaborateur et plusieurs personnes qui l'ont aidé à trouver des acheteurs potentiels ou qui ont revendu des certificats sont en détention provisoire.

Les personnes écrouées font l'objet d'une procédure pénale pour de multiples falsifications de documents, a indiqué mercredi la police schaffhousoise. L'homme a été arrêté en octobre, ses complices présumés en novembre.

La police a découvert les escrocs après des informations reçues par l'Office fédéral de la police (fedpol) et du centre de vaccination cantonal selon lesquelles un collaborateur générait des certificats de vaccination faussés et qu'il les vendait à des personnes non vaccinées.

16h00

De fortes disparités cantonales dans la hausse des cas

Contrairement aux phases précédentes de la pandémie, la hausse du chiffre des contaminations varie d’une région à l’autre, a expliqué le Conseil fédéral lors de sa conférence de presse. Ainsi, le nombre de nouveaux cas pour 100'000 habitants sur 14 jours est environ six fois plus élevé dans certains cantons que dans ceux où l’incidence est faible.

Il en va de même pour les hospitalisations. On observe un lien clair entre la couverture vaccinale et la situation épidémiologique, relève-t-il. Le Conseil fédéral appelle donc les régions les plus touchées à durcir leurs mesures de lutte contre la pandémie.

Le nombre de nouvelles infections connaît ainsi une augmentation marquée depuis la mi-octobre, notamment chez les plus jeunes. Le nombre de nouvelles infections journalières a atteint un nouveau pic annuel et la hausse exponentielle se poursuit. Quant au nombre d’hospitalisations, il ne cesse d’augmenter aussi, avec un léger retard, principalement pour les classes d’âge les plus âgées.

>> Voir les explications du 19h30 :

Focus sur la stratégie sanitaire du Conseil fédéral.
Focus sur la stratégie sanitaire du Conseil fédéral. / 19h30 / 1 min. / le 24 novembre 2021

15h45

Pas de durcissement des mesures malgré une situation "critique"

Le Conseil fédéral a annoncé mercredi au cours d'une conférence de presse qu'il n'entendait pas introduire de nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19. Un durcissement général est "inapproprié", estime-t-il dans le communiqué de presse publié en parallèle de son intervention. Tout en qualifiant la situation sanitaire actuelle de "critique", le gouvernement signale que l'occupation des lits de soins intensifs par des patients Covid est encore relativement faible (19,5%).

Insistant sur les disparités importantes d'un canton à l'autre en termes de nouveaux cas, il appelle néanmoins ceux qui sont les plus touchés à prendre davantage de mesures, par exemple en étendant l'obligation du port du masque, notamment dans les écoles, ou en rendant le télétravail obligatoire. Certains cantons ont d'ailleurs déjà pris des mesures plus strictes.

Pour éviter une surcharge des hôpitaux, le Conseil fédéral rappelle également l'importance des mesures de base, comme le respect des distances, le port du masque, l’aération des locaux et le dépistage. En outre, la troisième dose doit être administrée aussi rapidement que possible, surtout pour les personnes à risque.

Ce n'est que si les mesures cantonales et le changement des comportements ne donnent pas de résultats que de nouvelles mesures seront adoptées au niveau national, a indiqué Alain Berset.

>> Ecouter les explications de Forum :

Le Conseil fédéral renonce à renforcer les mesures anti-Covid-19
Le Conseil fédéral renonce à renforcer les mesures anti-Covid-19 / Forum / 2 min. / le 24 novembre 2021

14h55

Geste de la Suisse pour Covax

La Suisse accepte de décaler une livraison d'un million de doses du vaccin Moderna pour que le dispositif international Covax puisse les distribuer d'ici fin décembre. Elle devient le premier pays à répondre à cet appel de la communauté internationale.

En échange, la Suisse prendra la place de Covax, mécanisme lancé pour un accès équitable aux vaccins contre le coronavirus, plus tard l'année prochaine, a annoncé mercredi à Genève l'Alliance mondiale du vaccin (GAVI). L'institution salue "un exemple" pour montrer à quel point il est facile d'améliorer la livraison de doses vers les pays en développement qui en manquent.

GAVI appelle les autres gouvernements à faire de même. Avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elle demande depuis des mois aux pays riches, qui ont largement immunisé leur population et s'appuient sur des doses surnuméraires, à partager leur stock avec Covax ou à décaler leur approvisionnement de quelques mois.

Quatre millions de doses promises

La Suisse a par ailleurs promis quatre millions de doses pour Covax. Les premières avaient été acheminées en octobre en Sierra Leone. Après avoir débloqué un soutien financier, le Conseil fédéral avait fini par décider fin juin de ce partage demandé depuis longtemps par l'OMS.

Côté financier, la Suisse avait promis 20 millions de francs l'année dernière, auxquels se sont ajoutés 125 millions cette année, pour aider à acheter des doses pour les populations des pays pauvres.

Des centaines de millions de doses ont elles déjà été promises à Covax par plusieurs pays. Les acteurs de ce dispositif international s'attendent à en recevoir 1,5 milliard au total d'ici la fin de l'année et deux milliards en mars prochain.

Le dispositif Covax a distribué au total jusqu'à présent plus de 500 millions de doses dans près de 150 pays.

>> Plus de détails : La Suisse saute son tour dans l'achat de vaccins pour aider le dispositif Covax

14h00

Une conférence de presse du Conseil fédéral très attendue

Le Conseil fédéral doit faire le point mercredi dès 15h15 sur l'évolution de la pandémie, mais il ne devrait pas annoncer de nouvelles mesures nationales, selon les informations recueillies par la RTS.

Le gouvernement devrait répéter que c'est aux cantons d'agir et de prendre des mesures dans les écoles ou les EMS. Il devrait aussi appeler à la responsabilité individuelle avec les mesures usuelles: port du masque, distance sociale, lavage des mains, aération.

Les cantons les plus touchés devraient en revanche être appelés à aller plus loin, notamment en renforçant les règles dans les écoles ou les EMS.

Mais une surprise n'est pas exclue, car la situation sur le front du Covid-19 en Suisse est "très défavorable avec une tendance préoccupante", selon l'OFSP. Quelques jours avant la votation sur la loi Covid, le Conseil fédéral doit tenir compte des enjeux politiques, ainsi que de la situation épidémiologique.

L'attentisme du Conseil fédéral face à la situation sanitaire analysé par Valérie Gillioz.
L'attentisme du Conseil fédéral face à la situation sanitaire analysé par Valérie Gillioz. / 12h45 / 2 min. / le 24 novembre 2021

Les cas doublent actuellement toutes les deux semaines. Une telle hausse doit être rapidement freinée pour éviter une surcharge des hôpitaux et pour protéger la population vulnérable, a indiqué mardi Tanja Stadler, présidente de la Task force scientifique.

Le problème réside dans l'occupation des places en soins intensifs. Si la barre des 300 patients Covid aux soins intensifs est atteinte, la qualité des soins ne pourra être garantie et un triage implicite devra avoir lieu, a-t-elle continué.

13h50

Plus de 8500 nouveaux cas

La Suisse compte mercredi 8585 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 17 décès supplémentaires et 103 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 56'160 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,29%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 67'732, soit 777,69 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,34. Les patients Covid-19 occupent 19,50% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 79,70%.

Au total 11'713'446 doses de vaccin ont été administrées et 65,40% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,43%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'559'700 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 7'672'794 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 970'750 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 12'549'728 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'053 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 35'067.

Le pays dénombre par ailleurs 35'044 personnes en isolement et 24'335 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

13h00

Les entreprises annulent les repas de fête

En raison de l'augmentation des cas de Covid-19 en Suisse, les restaurants enregistrent de nombreuses annulations de repas de Noël.

L'entreprise Swisscom, par exemple, a décidé cette semaine de renoncer à ses repas de fin d'année entre collègues.

Une tendance que confirme le vice-président de GastroSuisse Massimo Suter. Pour lui, les pertes des restaurateurs pourraient se monter jusqu'à 30% du chiffre d'affaires.

Mais c'est toujours mieux que de tout fermer, comme l'an dernier, selon Massimo Suter. Ce qu'il espère surtout, c'est que la Suisse ne suive pas l'exemple allemand - qui serre la vis - ou autrichien où un confinement a été décrété.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Les restaurants enregistrent de nombreuses décommandes pour les repas des fêtes suite à l'augmentation des cas Covid. [Keystone - Ennio Leanza]Keystone - Ennio Leanza
Les restaurants enregistrent des annulations pour les fêtes suite à l’augmentation des cas / Le 12h30 / 1 min. / le 24 novembre 2021

10h00

Risque d'une hausse des faillites?

Davantage de faillites d'entreprises suisses pourraient survenir en 2022 avec la fin des aides étatiques liées à la pandémie de coronavirus, estime mercredi une étude du cabinet de conseil Alvarez et Marsal.

"Dans le contexte d'un repli économique en 2020, le nombre de faillites et d'insolvabilités en Suisse, comme dans d'autres pays, a diminué de quelque 20% par rapport à 2019. Cependant, la situation financière des entreprises suisses s'est détériorée", écrivent les experts de l'étude qui s'est basée sur près de 180 entreprises ayant chacune un chiffre d'affaires supérieur à 100 millions de francs.

Face à la pandémie, nombre de sociétés ont été confrontées d'une part à une augmentation de leur endettement ou à une diminution de leur liquidités et d'autre part à une baisse des recettes et des bénéfices.

La proportion d'entreprises suisses dans cette situation a augmenté de 5,6 points de pourcentage à 24%, représentant une hausse de 30% par rapport à 2019. Près d'un quart des 178 entreprises suisses analysées, les secteurs financier et immobilier étant exclus, ont souffert de conditions financières difficiles en 2020.

Mais elles ont résisté grâce notamment aux aides financières étatiques d'un montant total de 42 milliards de francs.

Avec la fin progressive de ces mesures prévue pour février 2022, "les cadres dirigeants vont devoir faire face à des transformations, des redressements et des restructurations difficiles pour assurer la continuité d'exploitation", affirme l'étude.

09h00

Pas de durcissement attendu du Conseil fédéral

La situation sur le front du Covid-19 en Suisse est "très défavorable avec une tendance préoccupante", selon l'OFSP. Les infections tournent à nouveau autour des 6000 par jour. La Suisse orientale et centrale sont les régions les plus touchées.

Le Conseil fédéral doit s'exprimer mercredi, mais n'entend pas annoncer de nouvelles mesures pour l'instant.

La Suisse affronte une cinquième vague, l'évolution n'est pas bonne, mais les soins intensifs sont encore loin de la saturation et l'évolution diffère grandement d'un canton à l'autre. C'est la ligne qu'a tenue le Conseil fédéral ces derniers jours et qu'il devrait continuer à tenir.

Mesures cantonales et pas nationales

Selon nos informations, le Département fédéral de l'intérieur n'envisagerait pas de durcissement général des restrictions. Il devrait plutôt rappeler les mesures usuelles: port du masque, lavage des mains, aération.

Les cantons les plus touchés devraient en revanche être appelés à aller plus loin, notamment en renforçant les règles dans les écoles ou les EMS.

A l'heure qu'il est Schwyz, les Appenzell ou Nidwald connaissent environ trois fois plus d'hospitalisations par habitant que la Suisse romande.

On ne peut toutefois pas exclure définitivement des mesures nationales. La task force scientifique prévient qu'au rythme actuel, d'ici mi-décembre, la qualité des soins intensifs dans les hôpitaux risque d'être à nouveau menacée.

>> Ecouter le son de La Matinale :

Alain Berset en train de s'exprimer. [KEYSTONE - Peter Klaunzer]KEYSTONE - Peter Klaunzer
Le Conseil fédéral ne devrait pas annoncer de nouvelles mesures contre le Covid mercredi / La Matinale / 1 min. / le 24 novembre 2021

08h30

Pas de grande fêtes à l'Etat de Genève

Pas de grandes fêtes de fin d'année pour les employés de l'Etat de Genève. Les festivités au sein des départements sont suspendues cette année encore, a appris la RTS. Le canton réagit ainsi au dédoublement des cas de coronavirus sur son territoire.

Si les grands rassemblements sont annulés, les fêtes des services sont pour l'instant maintenues, car elles peuvent réunir les convives en petit nombre. Cela permet de respecter scrupuleusement les règles sanitaires.

Genève pourrait annoncer de nouvelles mesures ces prochains jours, voire ces prochaines heures. Pour Neuchâtel et Fribourg, l'annulation des fêtes de fin d'année n'est pas à l'ordre du jour. De son côté, Vaud maintient ses festivités mais le certificat Covid est obligatoire pour y participer.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Pas de grandes fêtes de fin d'année pour les employés de l'Etat de Genève. [AFP - Amaury Cornu / Hans Lucas]AFP - Amaury Cornu / Hans Lucas
Les employés de l'Etat de Genève ne pourront pas fêter Noël et Nouvel-An dans leurs bureaux / La Matinale / 1 min. / le 24 novembre 2021

07h40

La fracture sociale provoquée par la pandémie est-elle irréparable?

Face à la cinquième vague de Covid-19 et aux nouvelles mesures imposées par certains gouvernements, les manifestations contre les restrictions sanitaires se multiplient et des violences explosent parfois, comme aux Pays-Bas, où les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles lors d'émeutes.

>> Relire : A Rotterdam, la police a tiré à balles réelles lors d'émeutes contre les restrictions sanitaires

Même si la Suisse n’a pas connu de tels débordements, peut-on considérer que la société est au bord de la rupture et qu’elle a atteint un point de non-retour? Pour Danielle Tartakowsky, historienne spécialiste des manifestations de rue, ces explosions de colère sont dues à "deux années d’usure où on a vu dans le monde entier une augmentation des inégalités à la suite de la pandémie", qui "cristallise des mécontentements".

"A partir de problèmes spécifiques et à l’initiative de forces qui ne sont pas les mêmes dans chaque pays, on a indéniablement une poussée de violence et une accumulation de colère. C’est une situation inquiétante", estime Danielle Tartakowsky.

Afin de renouer le dialogue, l’historienne considère qu’il est nécessaire que les gouvernements anticipent les problèmes et qu’ils tentent d’apporter des réponses aux prémices des crises.

>> L’interview complète de Danielle Tartakowsky dans Forum :

La société est-elle au bord de la rupture? Interview de Danielle Tartakowsky
La société est-elle au bord de la rupture? Interview de Danielle Tartakowsky / Forum / 3 min. / le 23 novembre 2021

07h20

Que sait-on des effets secondaires des vaccins anti-Covid?

Plus de 9800 cas d'effets indésirables de degrés divers ont été rapportés à Swissmedic depuis le lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Le Point J dresse le panorama des connaissances actuelles avec Blaise Genton, médecin-chef à Unisanté.

"La plupart des effets secondaires viennent dans les 24 à 48 heures, certains après une semaine, d'autres après deux semaines - c'est typiquement le cas des myocardites, par exemple. On observe tout ce qui se passe dans les mois qui suivent l'injection, et si l'on trouve des effets secondaires - surtout graves - qui se répètent après trois ou quatre mois, c'est un signal: on va faire des études très serrées pour savoir si c'est simplement une coïncidence, ou si c'est lié au vaccin", explique Blaise Genton, médecin-chef à Unisanté.

Le médecin estime que "les effets secondaires à long terme sont super improbables". Les conséquences les plus fréquentes de l'injection restent "des douleurs au bras", "des rougeurs", "de la fatigue" ou une fièvre plus ou moins importante, particulièrement après la deuxième dose.

Mais quels sont les effets secondaires considérés comme graves? Certaines catégories de population sont-elles davantage concernées par les effets indésirables? Ces effets sont-ils également observés lors d'une infection au Covid-19?

>> Ecouter l'épisode du Point J à ce sujet :

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Que sait-on des effets secondaires des vaccins anti-covid? / Le Point J / 9 min. / le 23 novembre 2021

07h00

La 5e vague a gagné la Suisse romande

L'ouest du pays avait été relativement épargné jusqu'ici, "mais sous sommes désormais clairement dans la 5e vague aussi". Et la péjoration est rapide. "Nous ne sommes pas démunis: nous avons des outils et l'expérience des 20 derniers mois", selon la médecin cantonale de Genève Aglaé Tardin.

"Le personnel soignant est éreinté", a-t-elle ajouté. Pour éviter une surcharge des hôpitaux, elle a lancé un appel aux plus de 65 ans à recevoir un vaccin de rappel.

Le vaccin reste l'outil le plus efficace pour sortir de la crise. Mais en cette période de grande insécurité, "la bienveillance et la solidarité sont capitales pour venir à bout de cette pandémie", a encore souligné Aglaé Tardin.

06h40

La situation est "préoccupante", selon l'OFSP

La situation sur le front du Covid-19 en Suisse est "très défavorable avec une tendance préoccupante", selon l'OFSP. Les infections tournent à nouveau autour des 6000 par jour. La Suisse orientale et centrale sont les régions les plus touchées.

Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. [Keystone - Peter Schneider]
Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. [Keystone - Peter Schneider]

La situation sanitaire est six fois meilleure au Tessin que dans le canton de Nidwald, qui se trouve au bas de l'échelle, a expliqué Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP.

Les personnes de 10 à 19 ans sont les plus touchées. On constate aussi une nette hausse des hospitalisations, qui devraient encore doubler d'ici deux semaines. Les plus de 80 ans sont ici les plus touchés.

Du côté des vaccinations, 65% de la population a désormais reçu deux doses. Tous les cantons ont débuté les "boosters", les vaccins de rappel, visant en priorité les plus de 65 ans et les résidants des EMS. Jusqu'ici, quelque 200'000 personnes ont reçu un vaccin de rappel.

Ce sont des petites choses qu'on peut faire, a rappelé Patrick Mathys: se faire vacciner, réduire les contacts, porter un masque, respecter les distances et se laver les mains. "Ce n'est pas beaucoup et cela permet d'éviter des mesures nettement plus sévères dans quelques semaines".

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'OFSP se dit préoccupée face à la cinquième vague coronavirus qui frappe actuellement la Suisse.
L'OFSP se dit préoccupée face à la cinquième vague coronavirus qui frappe actuellement la Suisse. / 19h30 / 2 min. / le 23 novembre 2021

06h20

Retour sur la journée de mardi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 6354 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 18 décès supplémentaires et 95 malades ont été hospitalisés.

Les infections sont en hausse par rapport à mardi dernier, lorsque l'OFSP recensait 4297 nouveaux cas. La moyenne sur sept jours des contaminations confirmées s'élève à 5587 cas, contre 3708 il y a une semaine.

Au total, 65,35% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,37%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 40'864 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,55%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 62'894, soit 722,14 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,34. Les patients Covid-19 occupent 19,90% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,30%.

>> Retour sur la journée de mardi : Avec plus de 6000 nouveaux cas de coronavirus par jour, la situation est "préoccupante", selon l'OFSP

06h00

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