La Suisse passe sous la barre du millier de nouveaux cas Covid recensés

Dès novembre, le canton de Genève va proposer la vaccination au sein des écoles pour les adolescents de 12 à 15 ans. Des équipes seront à disposition dans les établissements, a annoncé le conseiller d'Etat Mauro Poggia au 19h30 de la RTS.

"Nous avons demandé pour l'instant aux parents de donner leur accord, parce que même si l'enfant peut décider, on est pour la paix des familles", a indiqué le conseiller d'Etat. Genève deviendrait ainsi le premier canton romand à offrir la vaccination au sein des écoles. Des cantons alémaniques ont déjà franchi le pas.

>> Lire aussi : Genève va vacciner les enfants dans les écoles, une première en Suisse romande

Le message se diffuse un peu partout sur les réseaux sociaux: "Je suis vaccinée" (ou vacciné) en français et "Ich bin geimpft", en allemand. La Confédération a demandé à des footballeuses, des footballeurs ou des personnalités du pays de communiquer sur la vaccination, afin de convaincre le maximum de personnes de recevoir aussi les deux doses de sérum anti-Covid-19.

>> La footballeuse Alisha Lehmann sur Instagram:

Le célébrissime Xherdan Shaqiri porte également fièrement le message: "C'était important pour moi, et aussi pour les gens au Kosovo de montrer que je suis vacciné", dit-il au 19h30. "Je suis considéré comme une idole et mon message peut peut-être les influencer".

La Suisse a du retard: à peine moins de 60% de sa population est vaccinée. Ailleurs en Europe, les taux sont bien meilleurs: 86% en Espagne, 72% en France.

>> Le reportage du 19h30 :

Invité sur le plateau du 19h30, le conseiller d'Etat genevois en charge de la Santé, Mauro Poggia, explique que le programme qui permet de générer des certificats de vaccination contre le Covid a été mis à disposition des cantons par la Confédération.

Mais il déplore un point: "C'est un programme qui ne permet pas de regarder sur les listes du service du médecin cantonal, pour chaque canton, si les personnes sont bien sur la liste des personnes vaccinées. Nous avons, au mois de juin, indiqué à l'office fédéral concerné qu'il y avait là une lacune", note-t-il, tout en ajoutant qu'à l'époque, tout avait été mis en place dans la précipitation: "Il fallait aussi rétroactivement donner des certificats à toutes celles et ceux qui avaient déjà été vaccinés".

>> L'interview complète de Mauro Poggia :

Aujourd'hui, des personnes accréditées dans le canton reçoivent un code d'accès pour générer le précieux code QR. Mauro Poggia indique que ces dernières "prennent des engagements écrits avec leur signature. Le problème, ici, c'est qu'une personne accréditée a ouvert la session sur l'ordinateur du centre de vaccination et d'autres personnes, derrière – qui n'étaient pas des personnes accréditées – sont venues générer des certificats Covid".

Poursuites pénales

Le conseiller d'Etat reconnaît que la situation est grave au niveau sanitaire, mais relativise le nombre: "On parle de 200 pour Genève, ce qui reste très marginal sur une population vaccinée de plus de 250 à 300'000 personnes, aujourd'hui. Mais il est vrai que c'est de nature à porter atteinte à la crédibilité du système et c'est pour cela qu'il faut être absolument clair: les personnes qui ont procédé à cela seront poursuivies mais les clients aussi. Ceux dont les noms vont être retrouvés et qui seront celles et ceux qui ont payé pour la délivrance d'un faux certificat seront poursuivis pénalement".

Désormais, afin que des certificats ne puissent plus être produits frauduleusement dans des centres de vaccination, le chef de la santé genevoise va prendre des mesures: "Nous allons demander, a minima, qu'il y ait deux personnes qui ne se connaissent pas a priori qui travaillent ensemble sur l'ordinateur: l'une contrôlant l'autre".

Et il ajoute: "L'information que vous révélez aujourd'hui sera de nature aussi à alerter les personnes qui auraient l'idée de faire ou de poursuivre ce type d'activités que nous les retrouverons et nous sanctionnerons sévèrement les personnes qui entrent dans ce système".

>> Voir aussi, "Dans le canton de Vaud, des enquêtes ont été ouvertes vendredi en raison de centaine de certificats sanitaires frauduleux" :

Dans le canton de Genève, quatre personnes, dont des astreintes à la protection civile qui officiaient dans un centre de vaccination, ont été arrêtées pour avoir délivré près de 200 certificats Covid frauduleux. Ceux-ci étaient vendus 400 francs pièce.

>> Lire aussi : Enquête sur une centaine de faux certificats Covid vaudois et quatre arrestations à Genève

Invité dans Forum, le procureur général genevois Olivier Jornot explique que la supercherie a été difficile à démasquer: "On a depuis un certain temps des soupçons sur la question de la délivrance des certificats Covid. Ici, dans le canton de Genève, nous sommes vraiment tombés sur une filière de distribution de certificats contre rémunération. Cela n'a pas été facile de l'identifier, car la traçabilité de ces certificats Covid est une affaire très compliquée".

Olivier Jornot précise que l'appât du gain est au centre des motivations des personnes incriminées: "On a vraiment affaire à une filière qui vise à se faire de l'argent, avec des personnes qui rabattent des clients. On peut parfaitement imaginer, dans d'autres contextes, des gens qui distribuent des certificats Covid tout aussi frauduleux, mais sans rémunération, pour satisfaire leurs proches, leur famille, leurs amis ou amies. C'est le vrai problème de ces certificats frauduleux".

>> L'interview complète d'Olivier Jornot dans Forum :

A Genève, les tests ciblés et répétitifs pratiqués dans les grandes entreprises ne donnent pas droit à un certificat Covid. Cette décision prise vendredi par le Conseil d'Etat vise à mettre toute la population sur un pied d'égalité lorsque les tests seront payants, soit dès lundi.

Ces tests préventifs à large échelle donneront uniquement droit à une attestation dont la validité sera limitée au contexte dans lequel elle a été émise, indique vendredi le Conseil d'Etat dans un communiqué. C'est déjà le cas pour les personnes visitant des EMS ou l'hôpital ainsi que pour les étudiantes et les étudiants.

Le canton de Genève viendra en aide aux entreprises qui organisent des manifestations publiques d'importance supracantonale accueillant plus d'un millier de personnes par jour. Le Grand Conseil a adopté vendredi le volet cantonal de l'aide fédérale dite "parapluie de protection".

Cette aide vise à couvrir les risques liés à l'annulation, au report ou à une réduction d'au moins 30% de ce type de manifestation pour des raisons sanitaires. L'indemnisation ne couvre pas le manque à gagner, mais les frais d'organisation. Or l'aide fédérale n'est débloquée que si le canton met l'autre moitié.

Le risque pour l'Etat se situe entre 5 et 12 millions de francs pour les événements planifiés jusqu'à fin avril 2022. L'exécutif a identifié quinze bénéficiaires potentiels.

Même si elle rejette l'extension du pass sanitaire, GastroSuisse ne s'oppose pas aux modifications de mars de la loi Covid-19. La faîtière laisse la liberté de vote pour le scrutin du 28 novembre.

L'issue de la votation n'aura aucun impact sur le secteur, écrit vendredi GastroSuisse dans un communiqué. Les mesures resteront en vigueur au minimum jusqu'au 19 mars 2022.

La faîtière précise ne pas être fondamentalement opposée au certificat Covid. Il permet de voyager à l'étranger et d'aller à de grandes manifestations. Grâce à lui, certaines entreprises de la restauration ont des perspectives; son extension aux restaurants et cafés est toutefois disproportionnée et nuisible. Et GastroSuisse de demander que la mesure soit levée le plus rapidement possible.

La faîtière rappelle encore que les modifications de mars, soumises au peuple, touchent aussi les aides pour les cas de rigueur. Une réintroduction de ces dernières plaiderait contre le référendum.

Lors du premier scrutin sur la loi Covid-19, GastroSuisse avait recommandé de déposer un "oui" dans les urnes. Le texte alors soumis au peuple réglait avant tout les multiples soutiens financiers pour les secteurs particulièrement touchés par la crise liée au coronavirus, comme les hôtels et restaurants.

Une filière de faux certificats Covid a été découverte dans le canton de Genève. Quatre personnes ont été arrêtées, dont des astreintes à la protection civile qui officiaient dans un centre de vaccination.

Les personnes suspectes, des trentenaires, auraient écoulé près de 200 certificats frauduleux. Ceux-ci étaient vendus 400 francs pièce, a indiqué vendredi le procureur général genevois Olivier Jornot lors d'une conférence de presse. Des personnes étaient également engagées pour trouver clientes et clients et encaisser l'argent.

Les arrestations genevoises n'ont pas de lien avec l'annonce du canton de Vaud qui, vendredi également, a indiqué ouvrir une enquête sur de faux certificats Covid. Dans le cas vaudois, ce sont des personnes travaillant en pharmacie qui sont suspectées.

>> Tous les détails : Enquête sur une centaine de faux certificats Covid vaudois et quatre arrestations à Genève

Un total de 170 bus supplémentaires devraient bientôt sillonner le pays afin d'amener les vaccins anti-Covid au plus près de la population. La mesure fait partie des dernières propositions du Conseil fédéral pour faire progresser le taux de vaccination.

>> Le sujet du 19h30 :

L'idée ne convainc pas l'association faîtière des médecins, qui considère que la vaccination dans les cabinets médicaux serait plus efficace. "Les médecins de famille sont des personnes de confiance qui jouent un rôle très important", remarque la porte-parole de la Fédération des médecins suisses (FMH) Charlotte Schweizer.

"Beaucoup de patientes et de patients disent aussi pouvoir être vaccinés par leur médecin de famille afin de ne pas devoir se rendre dans un centre de vaccination où on n'a pas le temps de les conseiller", ajoute-t-elle.

Investir de façon ciblée

Même son de cloche du côté de la Direction de la santé du canton de Berne, qui estime que les 150 millions débloqués par la Confédération pour la vaccination devraient être investis de façon plus ciblée et efficace.

"On pourrait utiliser cet argent pour les médecins, les pharmacies et le personnel de santé qui ont vraiment la capacité de convaincre les gens", souligne Gundekar Giebel, porte-parole de la Direction de la santé bernoise.

Le conseiller d'Etat bernois en charge de la santé Pierre Alain Schnegg a lancé vendredi un nouvel appel en faveur de la vaccination contre le Covid-19 pour revenir le plus tôt possible à une vie normale. Il considère qu'il ne faut pas prolonger les restrictions sanitaires plus que nécessaire.

Le conseiller d'Etat UDC estime que grâce à la progression du taux de vaccination, la perspective de nouveaux assouplissements se rapproche. Ce "retour à la normale" pourrait par exemple se traduire par des assouplissements concernant les rassemblements et les événements.

Dans ce contexte, il estime que la liberté des personnes vaccinées ne pourra bientôt plus être restreinte parce que d'autres ne veulent pas se faire vacciner.

"Le certificat ne doit pas rester obligatoire à l'intérieur des frontières suisses plus longtemps que nécessaire", a souligné Pierre Alain Schnegg.

Il faudra que les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas se faire vacciner puissent néanmoins prendre part à la vie sociale autant que possible, a poursuivi le directeur de la santé, ajoutant que cela posera de nouveaux défis. "Il est important que la population comprenne bien que le virus sera là pendant encore longtemps".

Au lendemain de l'annonce de l'annulation du prochain Salon de l'automobile à Genève, le secteur du tourisme fait la moue. En cause: les effets directs et indirects de la pandémie. Certaines firmes exposantes ayant déjà annulé leur présence, le Salon a préféré concentrer ses forces sur l'année suivante.

Avec 600'000 visites, le Salon de l'automobile de Genève rapporte beaucoup d'argent au canton. L'Université de Genève avait estimé ces retombées à près de 165 millions de francs. Il fait vivre une large palette d'activités, comme l'hôtellerie, la restauration, la fleuristerie ou encore les taxis.

>> Les précisions dans le 12h30 :

KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI

Le report du Salon de l'auto déçoit aussi la faîtière du secteur, Genève-Tourisme. Son directeur Adrien Genier indique en prendre acte avec regret. Cependant, il insiste sur le fait que cette annulation n'est pas due à l'organisation, ni à la destination Genève. La pénurie de semi-conducteurs est au centre de l'explication, rappelle-t-il.

D'autres congrès se tiennent ou se tiendront bel et bien à Genève. Ce n'est donc pas la fin de ce type d'événements, selon Adrien Genier. Pour autant, Genève-Tourisme réfléchit à quelques ajustements en tant que membre fondateur de l'Hybrid City Alliance, une initiative qui vise à concilier des congrès en présentiel et à distance.

La Suisse compte vendredi 968 cas supplémentaires de Covid-19 en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore trois décès supplémentaires et 20 personnes malades ont été hospitalisées.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 36'447 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 2,66%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 14'352, soit 166,02 nouvelles infections pour 100'000 personnes. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,83. Les malades Covid-19 occupent 18,80% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,70%.

Au total 10'627'627 doses de vaccin ont été administrées et 59,78% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 12'517'425 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 848'416 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 11'112'913 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'742 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 33'078.

Le pays dénombre par ailleurs 8226 personnes en isolement et 5761 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

Les autorités sanitaires genevoises s'inquiètent du taux de vaccination insuffisant au sein de la population suisse. Elles se disent favorables au financement d'un test sérologique chez les personnes non vaccinées afin d'augmenter les connaissances de chacune et chacun sur sa protection naturelle face au virus.

Mais ces tests ne suffisent pas à obtenir à eux seuls un certificat Covid. Ils doivent obligatoirement s'accompagner d'un test PCR ou d'une dose unique de vaccin pour générer un pass sanitaire.

"Le test sérologique, lorsqu'il est positif, montre que la personne a eu une fois l'infection", explique la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin. "Pour pouvoir bénéficier d'un certificat de guérison, il faut qu'on puisse dater le moment de l'infection car le certificat a une certaine durée".

Or lorsqu'une personne obtient un résultat positif à un test sérologique, "rien ne nous permet de dater l'infection", souligne-t-elle.

>> Les explications d'Aglaé Tardin dans le 12h30 :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Pour la deuxième année consécutive, l'opération Nez Rouge n'aura pas lieu ni à Bienne, ni dans le Jura bernois, en raison des mesures sanitaires jugées trop contraignantes par les deux sections.

Le pass sanitaire étant devenu obligatoire pour toute personnes bénévole, la porte-parole pour la section du Jura bernois Nathalie Wälti préfère éviter de faire le tri. Elle explique également que les mesures sont difficiles à appliquer à l'interne, au sein des locaux et pour les repas des conducteurs et conductrices.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Keystone - Valentin Flauraud

Tant à Bienne que dans le Jura bernois, l'annulation de l'action a fait l'unanimité. Selon le responsable de la section biennoise Jean Hauswirth, il faut désormais soigner le contact avec les bénévoles afin qu'ils et elles répondent malgré tout par leur présence l'année prochaine.

Dans les autres sections, dix prendront tout de même la route pour les fêtes de fin d'année, neuf ont annulé et des discussions sont encore en cours auprès des trois sections restantes, qui devraient communiquer leur décision prochainement.

Une enquête a été ouverte dans le canton de Vaud au sujet de faux certificats Covid. Ceux-ci auraient été établis par des personnes travaillant dans des pharmacies qui les auraient ensuite délivrés à des proches, parfois contre rémunération.

En l'état des investigations, la police cantonale vaudoise estime à une centaine le nombre de faux certificats remis à des personnes qui n'étaient ni vaccinées ni testées. Des enquêtes sont en cours "pour déterminer les responsabilités des divers protagonistes impliqués et l'ampleur du phénomène", indique la police dans un communiqué publié vendredi.

Elle ajoute que "toute personne créant, contrefaisant ou utilisant de tels certificats s'expose à des poursuites pénales." Ces infractions sont passibles d'amendes et de peines de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans.

>> Tous les détails : Enquête sur une centaine de faux certificats Covid vaudois et quatre arrestations à Genève

Alors que la fin de la quatrième vague de Covid-19 se profile, les autorités genevoises manifestent une certaine inquiétude. En cause: un nombre insuffisant d'inscriptions à la vaccination et l'arrivée du froid qui va pousser la population à rester dans des espaces moins aérés.

La circulation du virus reste importante à Genève avec 45 à 55 nouveaux cas par jour, a relevé vendredi devant la presse Adrien Bron, directeur de la santé. Le taux de positivité est de 1,6% alors que l'objectif est de descendre au-dessous de 1%, selon la médecin cantonale Aglaé Tardin. De plus, sur les 21'806 tests effectués en une semaine, la plupart sont réalisés en vue d'obtenir un QR code. Ils ne reflètent donc pas la véritable situation épidémiologique.

Le taux de reproduction est aussi à la hausse, a ajouté Aglaé Tardin. La médecin cantonale craint une augmentation de la transmission du virus avec l'arrivée du froid. D'autant plus que le nombre d'inscriptions à la vaccination continue de baisser depuis l'annonce du maintien de la gratuité des tests jusqu'au 10 octobre. Un très léger rebond a toutefois été observé depuis mardi.

Si les inscriptions à la vaccination ne remontent pas, le canton devra envisager de lever le large dispositif mis en place. Les autorités attendent toutefois les effets des mesures pour encourager la vaccination qui doivent être annoncées prochainement par le Conseil fédéral.

Une modeste récompense financière peut contribuer à augmenter le taux de vaccination contre le Covid-19, montre une étude menée en Suède par des équipes de recherche des Universités de Lausanne, Bâle, Zurich, d'Unisanté, ainsi que d'autres institutions d'Europe et des Etats-Unis.

Malgré les appels lancés par la communauté scientifique et les autorités politiques, la stagnation des taux de vaccination ralentit l'endiguement de la pandémie de coronavirus. De ce fait, plusieurs villes ou pays envisagent d'utiliser des primes de vaccination pour inciter davantage de personnes à se faire vacciner. Certaines y ont déjà recours comme New York ou la Grèce.

Une étude publiée jeudi dans la revue Science démontre qu'elles pourraient avoir raison, a indiqué vendredi Unisanté dans un communiqué. Un essai mené à grande échelle en Suède a permis d'augmenter le taux de vaccination de 4 points avec une récompense d'environ 21 francs (200 couronnes suédoises). La récompense a fait passer le taux déjà élevé de vaccination de 72% à 76%.

"Notre étude montre que les incitations financières peuvent augmenter le taux de vaccination même s'il est déjà élevé, comme c'est le cas dans de nombreux pays de l'Union européenne", explique le professeur Armando Meier, économiste comportemental et coauteur de l'étude.

Une nouvelle proposition a émergé pour augmenter le taux de vaccination en Suisse. Plutôt que d'offrir une "prime" de 50 francs aux personnes ayant convaincu une ou un proche de se faire vacciner, plusieurs cantons romands suggèrent à la Confédération de rembourser des sérologies afin d'inciter les personnes indécises à la vaccination.

Les tests sérologiques permettent de détecter un antécédent d'infection au Covid-19, soit le taux d'anticorps face au virus, et coûtent entre 40 et 60 francs.

Pour la conseillère nationale et vice-présidente de l'UDC Céline Amaudruz, la proposition "mérite d'être analysée". Ces tests pourraient "permettre à la population de réfléchir et d'avoir de nouvelles perspectives" afin de se décider sur la vaccination, estime la Genevoise.

>> Les propos de Céline Amaudruz dans La Matinale :

KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi

De son côté, le conseiller national du Centre Benjamin Roduit n'est pas séduit par l'idée de rembourser des sérologies: "On sent très bien qu'on est démuni par rapport à toute une catégorie de la population qui ne veut pas se faire vacciner", affirme-t-il.

Le Valaisan estime qu'une incitation financière n'est pas la solution pour "faire bouger les fronts". Il propose plutôt de continuer à informer la population avec des "chiffres éloquents" et des "incitations positives".

>> La réaction de Benjamin Roduit dans La Matinale :

Keystone - Anthony Anex

La chaîne de valeur industrielle suisse se déplace de plus en plus sur la recherche et le développement, la maintenance et les solutions numériques. La crise pandémique renforcera et accélérera probablement cette tendance à une "tertiarisation du secteur secondaire", de l'avis du centre de réflexion Avenir Suisse.

Dans son étude publiée vendredi, Avenir Suisse remarque qu'au cours des deux dernières décennies, le secteur industriel s'est spécialisé dans les domaines où la création de valeur et la productivité étaient les plus importantes. Pour l'étude, il s'agit de la seule voie possible pour que l'industrie suisse, tournée vers l'exportation, puisse être compétitive à l'échelle internationale.

Dans la majorité des cantons, la désindustrialisation observée est plutôt associée à une transformation réussie vers des secteurs à plus haute valeur ajoutée et à meilleure productivité, à l'instar de l'horlogerie et l'électronique, ainsi que de l'industrie pharmaceutique. Sur dix francs générés par l'industrie en 2019, quatre provenaient de ces secteurs.

>> Les précisions dans le 12h30 :

Keystone - Gaetan Bally

A Genève, les entreprises touchées par la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 bénéficieront d'un soutien supplémentaire. Afin de répondre aux nombreuses demandes, le Grand Conseil a voté jeudi en urgence 35 millions de francs supplémentaires d'aide à fonds perdus en leur faveur.

L'enveloppe initiale s'élevait à 40 millions. Or, ce montant qui correspond à l'estimation des besoins en avril a été atteint, a indiqué la conseillère d'Etat Fabienne Fischer, en charge de l'Economie. Cette aide concerne les entreprises dont le chiffre d'affaires s'est contracté entre 25% et 40% en 2020 et au premier semestre 2021 et qui ne sont pas couvertes par les aides fédérales.

Plus de 21 millions de francs supplémentaires

Le deuxième volet de la modification de la loi relative aux aides financières extraordinaires de l'Etat est lié aux contributions complémentaires que le Conseil fédéral verse aux cantons particulièrement touchés. Le Conseil d'Etat demande d'attribuer les 21,33 millions de francs supplémentaires aux entreprises bénéficiaires.

Comme lors des précédents débats sur les aides aux entreprises, la gauche a soutenu un amendement conditionnant le versement des aides à la préservation des emplois. Elle n'a pas été suivie par la majorité. Au final, ces aides ont été adoptées par 83 oui et 8 non.

Née en avril 2021, la prime Covid dope l'engagement des sans-emploi dans le canton de Neuchâtel. Au total, le canton a versé près de 860'000 francs pour les entreprises et les agences de placement (de 2000 à 6000 francs par emploi) et 250 personnes ont ainsi pu être engagées.

Interviewé dans le 19h30, Valérie Gianoli, cheffe du Service de l'emploi du canton de Neuchâtel, explique qu'à situation exceptionnelle il fallait des mesures exceptionnelles.

"En Suisse, dans une économie qui est libérale, c'est une mesure qui ne s'est jamais prise à ma connaissance, en tout cas pas en Suisse romande, mais on était dans une situation exceptionnelle", juge-t-elle.

>> En lire plus : La prime Covid dope le marché de l'emploi du canton de Neuchâtel

Pas moins de 500 opposants aux mesures en place pour lutter contre le Covid-19 se sont réunis jeudi soir à Berne pour un nouveau rassemblement non autorisé. Peu après le début du cortège, la police a une nouvelle fois fait usage d'un canon à eau contre les manifestants.

Les manifestants ont à plusieurs reprises ignoré les barrières de police et en ont enfoncé une menant au Palais fédéral, a annoncé la police sur Twitter. Celle-ci était une nouvelle fois déployée en nombre. Avant même que le cortège s'ébranle, elle avait déjà contrôlé plusieurs personnes et expulsé certains manifestants du périmètre.

Le cortège a commencé à se déplacer depuis la place de la gare peu après 19h30. Beaucoup portaient une rose à la main, a constaté un journaliste de Keystone-ATS. Ils l'arboraient en signe de paix: "nous sommes tous pacifiques ici", a déclaré un manifestant. "Nous faisons partie de la société et ne sommes pas des extrémistes". Le rassemblement s'est dispersé vers 21h30 devant la gare.

Un rassemblement régulier le jeudi soir

Les opposants aux mesures Covid se réunissent à Berne tous les jeudis soir depuis des semaines. A une exception près, les derniers rassemblements étaient tous non autorisés. Des violences ont éclaté à plusieurs reprises. La police a utilisé à plusieurs reprises des canons à eau, des balles en caoutchouc et des gaz irritant contre les manifestants.

Au lieu de la "prime" de 50 francs offerte aux personnes ayant convaincu un proche à se faire vacciner contre le Covid-19, les cantons de Vaud, de Berne, du Valais et de Genève proposent plutôt d'offrir une sérologie aux personnes hésitantes afin de déterminer leur taux d'immunité.

"Avec un test sérologique, une personne peut se rendre compte qu'elle n'a pas d'anticorps et qu'elle n'est donc pas protégée. Elle entre ainsi dans le processus vaccinal. Ou elle est insuffisamment protégées et n'a donc besoin que d'une dose. Là aussi, elle entre dans le processus vaccinal", argumente le conseiller d'Etat genevois en charge de la Santé Mauro Poggia, jeudi dans Forum.

>> Les explications dans Forum :

Soutien des professionnels

L'idée a émergé au sein de la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales et elle est soutenue par certains professionnels de la santé.

Selon Mathias Reynard, conseiller d'Etat valaisan en charge de la Santé, les cantons ont les ressources nécessaires pour mettre en place un tel système.

Un coût équivalent à la "prime"

Un test sérologique coûte entre 40 et 60 francs, il correspond donc à la fourchette de la "prime" de 50 francs proposée par le Conseil fédéral, selon Mathias Reynard, qui estime qu'il est de la "responsabilité des cantons d'être innovant" pour inciter à la vaccination.

La proposition est sur la table. Elle n'a pas encore été discutée au niveau de tous les cantons. Le Conseil fédéral doit encore prendre position. Sa décision est attendue mercredi prochain.

Davantage de personnes ayant reçu le vaccin de Pfizer ont été hospitalisées en Suisse par rapport à celles protégées par le sérum de Moderna. Ces nouvelles données, publiées jeudi par l'OFSP, ne permettent toutefois pas de conclure que l'un protège mieux que l'autre contre le Covid-19.

>> En lire plus : Covid-19: légère différence du nombre d'hospitalisés entre Pfizer et Moderna

Depuis fin janvier, 600 personnes entièrement vaccinées ont été hospitalisées en Suisse en raison du Covid-19. Parmi elles, 218 ont bénéficié du vaccin de Pfizer et 162 de celui de Moderna. Pour les 220 restantes, le sérum utilisé n'est pas renseigné.

La différence entre les deux technologies à ARN messager s'accroît si l'on tient compte du fait qu'une plus grande part de la population a reçu le vaccin de Moderna. Mais celui de Pfizer a été davantage administré au tout début de la campagne de vaccination, quand les personnes les plus fragiles et les plus âgées étaient prioritaires.

>> Les explications dans le 19h30 :

Les Suisses ne se sont pas rués sur les vaccins de Johnson & Johnson. La majorité des 150'000 doses achetées par la Confédération n'ont pas encore été attribuées, selon les chiffres récoltés par Keystone-ATS.

Le canton de Vaud a enregistré quelque 400 inscriptions dans les premières 24 heures. "La demande est très moyenne pour l'instant", a indiqué Blaise Genton, responsable de la campagne de vaccination dans le canton.

La demande est très moyenne pour l'instant

A Genève, qui a reçu 7200 doses, 287 personnes se sont inscrites, dont deux tiers se font vacciner jeudi et un tiers mardi. S'y ajoutent quinze personnes allergiques au vaccin à ARN messager. Selon le porte-parole du Département de la santé Laurent Paoliello, c'est la moitié de ce qu'escomptait le canton et "ça n'est pas une déferlante".

A Fribourg, 722 vaccins ont été réservés et 55 doses ont déjà été injectées jeudi. A Neuchâtel, 200 demandes ont été enregistrées, pour 3000 doses disponibles. Sur les 1250 doses disponibles dans le Jura, 50 étaient réservées jeudi matin. En Valais, seules 360 doses, sur 6000, ont trouvé preneur.

Pas de boost attendu

Au vu du nombre d'inscriptions comptabilisées jusqu'à présent pour le vaccin Janssen, il semble que toutes les personnes qui souhaiteraient ce vaccin y auront facilement accès, précise le Valais.

Outre Sarine, le constat est identique. En moyenne, environ 10% des doses ont été réservées. Seuls dix Saint-Gallois se sont annoncés alors que le canton dispose de 9000 doses. Celles-ci sont réservées jusqu'au 19 octobre aux seules personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner avec un produit à ARN messager.

Blaise Genton ne pense pas que ce nouveau produit va booster la vaccination dans le canton, du moins "probablement moins qu'annoncé par certains organismes de presse". "Il n'y a pas d'objectif à atteindre avec cette nouvelle offre de vaccination", dit-il.

La Suisse comptait mercredi 1091 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore six décès supplémentaires et 38 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 32'538 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 3,35%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 15'171, soit 175,49 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,87. Les patients Covid-19 occupent 19,5% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 77,2%.

Au total 10'586'316 doses de vaccin ont été administrées et 59,47% des personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 12'517'425 doses de vaccins. Des certificats ont déjà été émis pour 6'430'294 personnes vaccinées.

Depuis le début de la pandémie, 846'325 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 11'043'823 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'731 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 33'022.

Le pays dénombre par ailleurs 7724 personnes en isolement et 4725 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

>> Le suivi de la journée de mercredi : Près de 1100 nouveaux cas en 24 heures

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