Le SPD devance de peu la CDU/CSU, les tractations pour former une coalition s'annoncent longues
- Les sociaux-démocrates allemands (SPD) ont remporté dimanche les élections législatives marquant la fin de l'ère Angela Merkel, mais l'Allemagne se prépare à une longue période d'incertitude sur la succession de la chancelière. Tant le centre gauche que le centre droit, devancé de peu, revendiquent en effet de former le prochain gouvernement. Les négociations pour former une coalition apte à diriger pourraient donc être longues.
- Le SPD et son chef de file Olaf Scholz devancent d'une faible marge, avec 25,7% des voix, l'union conservatrice CDU-CSU d'Angela Merkel menée par Armin Laschet. Elle termine deuxième avec 24,1%, selon les résultats définitifs tombés tôt lundi matin.
- Après avoir rêvé de conquérir la chancellerie, les Verts, emmenée par Annalena Baerbock, n'arrivent finalement qu'en troisième position à l'issue des législatives, une performance décevante même s'ils devraient jouer un rôle clé dans le prochain gouvernement.
- Les libéraux du FDP devancent quant à eux de peu le parti d'extrême droite AfD, avec respectivement 11,5% et 10% .
La CDU perd la circonscription d'Angela Merkel au profit du SPD
La chancelière sortante Angela Merkel a remporté huit fois sa circonscription du Mecklembourg-Poméranie occidentale depuis 1990. Maintenant, cette dernière passe au SPD: le candidat de la CDU Georg Günther, avec 20,6% des voix peu avant la fin du décompte, est largement devancé par sa concurrente du SPD Anna Kassautzki (24,4%).
En 2017, Angela Merkel avait obtenu 44% des premiers votes dans la circonscription.
Cinq des six circonscriptions du Mecklembourg-Poméranie occidentale sont susceptibles d'aller au SPD cette fois, et dans la sixième, le candidat de l'AfD devance d'un cheveu le candidat du SPD. En 2017, la CDU avait remporté tous les mandats directs.
23h00
Pas de distorsion à cause des retards à Berlin, assure une responsable
La responsable des élections du Land de Berlin ne s'attend pas à ce que les résultats des élections soient faussés par le vote tardif de certains Berlinois et Berlinoises. "Je pars du principe que les personnes qui faisaient la queue ont pu voter sans être influencées et que cela n'a pas occasionné des irrégularités électorales", a-t-elle déclaré dans la soirée à la chaîne de télévision RBB.
Selon la loi électorale allemande, toute personne faisant la queue devant un bureau de vote avant 18h00 pouvait voter. On lui a signalé que cela s'était passé de cette façon, a déclaré la responsable.
Le directeur fédéral du scrutin a demandé un "rapport détaillé" sur les incidents survenus à Berlin.
22h50
Le SPD accentue son avantage
Le SPD creuse son avance sur l'alliance de la CDU/CSU, avec un score de 25,9%, contre 24,1% pour le bloc conservateur, selon la dernière projection de la chaîne ARD.
Les Verts se maintiennent à 14,7%, les libéraux du FDP sont crédités de 11,5%, devant l'extrême-droite AfD et la gauche radicale Die Linke à 5%.
21h45
Taux de participation de 77%
La participation des Allemands et Allemandes à leurs élections législatives a été ce dimanche de 77%, soit en très légère hausse par rapport au dernier scrutin fédéral, en 2017, où elle s'était montée à 76,2%.
21h40
La retraite d'Angela Merkel devra attendre l'issue d'intenses tractations
Le social-démocrate Olaf Scholz, fort d'une courte avance aux législatives, revendique de succéder à Angela Merkel à la chancellerie. Mais son rival conservateur Armin Laschet se dit également prêt à diriger le prochain gouvernement.
Le match sera remporté par celui qui parviendra à bâtir une coalition majoritaire entre trois partis, à l'issue de tractations qui commenceront dès lundi.
Ce n'est qu'une fois son remplaçant élu par les députés du Bundestag, dans plusieurs semaines voire plusieurs mois, qu'Angela Merkel pourra prendre sa retraite.
En quête d'alliés
Après des années de coalition à deux partis, l'éparpillement des suffrages rend nécessaire une coalition à trois pour assurer une majorité. Fréquente au plan régional, elle est inédite au plan fédéral depuis les années 50.
Dans la plupart des systèmes parlementaires, c'est le chef de l'Etat qui charge un parti de former le gouvernement - généralement le parti arrivé en tête ou celui ayant les meilleures chances de rassembler.
Rien de tel en Allemagne où le coup d'envoi des discussions relève des formations politiques. A elles de se lancer des invitations mutuelles pour tâter le terrain lors de "discussions exploratoires".
Dans cette phase préliminaire dont la durée n'est pas limitée, rien n'interdit que les partis mènent plusieurs négociations en parallèle.
Mais le premier groupe parlementaire a généralement la priorité. Le SPD, donné avec une dizaine de sièges d'avance sur la CDU/CSU, veut mener les discussions, a revendiqué Olaf Scholz après les premiers résultats.
Les conservateurs ne s'avouent cependant pas vaincus et "feront tout (leur) possible pour former un gouvernement", a cependant prévenu Armin Laschet.
21h35
La composition du Bundestag selon les estimations à la sortie des urnes
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
21h30
L'AfD pourrait perdre certains privilèges au Bundestag
Jusqu'à présent, la formation d'extrême droite AfD a été la faction d'opposition la plus forte au Bundestag. Certains droits y sont associés, qui ne sont pas inscrits dans le règlement intérieur du Bundestag, mais font partie des bonnes pratiques parlementaires. L'AfD a ainsi été autorisée à présider l'importante commission budgétaire.
Étant donné que le parti n'est plus que la quatrième force derrière le SPD, l'union CDU/CSU, les Verts et le FDP dans les projections actuelles, il perdrait ces privilèges.
Interrogée sur la chaîne de télévision ARD, la principale candidate de l'AfD, Alice Weidel, a indiqué que "la structure du parti va changer en raison du résultats des élections". Mais elle ne s'attend pas à ce que cela devienne plus difficile pour l'AfD au Bundestag.
21h25
SPD et CDU veulent une future coalition prête "avant Noël"
Les sociaux-démocrates du SPD, légèrement en tête des premières estimations des législatives allemandes, et les chrétiens-démocrates de la CDU, crédités de la deuxième place, souhaitent voir aboutir "avant Noël" la formation de la future coalition.
"L'Allemagne a la présidence du G7 en 2022", a notamment plaidé le chef de file des conservateurs, Armin Laschet. Son adversaire, Olaf Scholz, a lui jugé que "nous devons tout faire pour que cela soit possible avant Noël, et un peu plus tôt serait également bien".
La candidate verte Annalena Baerbock a quant a elle souligné que la crise climatique était le sujet principal de la prochaine législature et qu'il devait constituer la base des discussions.
21h15
Olaf Scholz: "Nous nous mettrons au travail"
Le chef de file des sociaux-démocrate Olaf Schulz a réagi à son score qui lui accorde pour l'instant le plus de sièges au Bundestag, légèrement en tête devant le candidat de la CDU/CSU Armin Laschet.
"De nombreux citoyens ont choisi aujourd'hui le SPD parce qu'ils veulent un changement", a-t-il affirmé dans un tweet. "Vous avez décidé qu'il devrait y avoir à nouveau plus de respect dans notre société. Maintenant, nous attendons le résultat final - et ensuite nous nous mettrons au travail !
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
21h10
Les jeunes électeurs et électrices ont voté Verts et libéraux
Les primo-votants, les jeunes qui votent pour la première fois, ont majoritairement choisi les libéraux et les Verts, tournant le dos aux deux grands partis traditionnels, le parti social-démocrate SPD et l'union conservatrice CDU/CSU. Le parti islamophoe et anti-immigration AfD arrive en dernier.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
20h20
Prolongations dans les bureaux de Berlin
Dans les bureaux de vote de Berlin, le vote s'est poursuivi jusque bien après 18h00. Comme l'a rapporté l'agence de presse allemande dpa, les dernières personnes ont voté à 18h45 dans un bureau de vote du district de Pankow. A Reinickendorf vers 19h00, une vingtaine de personnes se tenaient encore sur le trottoir devant un bureau de vote.
Ailleurs, à Wilmersdorf, le dernier vote a été enregistré à 19h30. On ne sait pas quand les derniers bureaux de vote ont fermé leurs portes.
20h00
Légère avance du SPD sur la CDU/CSU, selon la dernière projection
Selon les dernières projections des deux chaînes de télévision publiques ZDF et ARD, le parti social-démocrate d'Olaf Scholz est toujours légèrement en tête devant le bloc CDU/CSU représenté par Armin Laschet. Les Verts arrivent troisièmes.
ZDF à 19h30:
SPD: 25,7%
CDU/CSU: 24,6%
Grüne: 14,4%
FDP: 11,7%
AfD: 10,7%
Linke: 5%
ARD à 19h40
SPD: 25,2%
CDU/CSU: 24,6%
Grüne: 14,3%
FDP: 11,6%
AfD: 10,8%
Linke: 5%
19h40
Le SPD Olaf Scholz s'estime le "prochain chancelier"
Le chef de file du parti social-démocrate Olaf Scholz estime que les électeurs et électrices l'ont plébiscité pour être "le prochain chancelier" au regard des premières projections des élections législatives de dimanche, où son parti mène d'une courte tête devant les conservateurs.
"C'est un grand succès et la soirée s'annonce longue, c'est certain", a déclaré Olaf Scholz. "Une autre chose est certaine: que beaucoup de citoyens ont fait une croix pour le SPD parce qu'ils veulent un changement de gouvernement et aussi parce qu'ils veulent que le prochain chancelier s'appelle Olaf Scholz".
19h30
"Ce pays a besoin d'un gouvernement climatique", selon Annalena Baerbock
"Nous avons un mandat, non seulement pour les générations futures, mais on sent que ce pays a besoin d'un renouveau. On sent un vrai réveil et surtout, ce pays a besoin d'un gouvernement climatique, tel est le résultat de cette élection fédérale", a déclaré la candidate écologiste à la chancellerie Annalena Baerbock, en commentant les premières prévisions après la fermeture des bureaux de vote.
"Déçus n'est pas le bon mot, car nous nous sommes beaucoup améliorés et avons de bonnes chances d'être forts dans le prochain gouvernement", a réagi de son côté le chef de file des Verts, Robert Habeck. "Mais bien sûr, ce n'est pas le résultat que nous voulions atteindre."
En vue d'éventuelles coalitions, Robert Habeck a déclaré: "Le prochain gouvernement doit faire quelque chose avec la situation et le mandat du gouvernement est de diriger une coalition qui donne les réponses correctes en accord avec le moment. C'est ce qui compte". Le chef des Verts a également précisé: "Nous voulons gouverner."
19h15
Résultats CDU/CSU et SPD dans un mouchoir de poche
La course entre la CDU/CSU et le SPD reste très serrée, selon la dernière projection de 19h00.
SPD: 25,6%
CDU/CSU: 24,4% des votes
Grüne:14,7%
FDP: 11,6%
AfD:10,3%
Linke: 5%
Autres: 8,4%
19h00
Le bloc conservateur CDU/CSU veut former le prochain gouvernement malgré son recul
"Un vote pour l'Union est un vote contre un gouvernement fédéral de gauche", a déclaré Armin Laschet, candidat CDU à la chancellerie, après les prévisions et la première extrapolation. "C'est pourquoi nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour former un gouvernement fédéral sous la direction de l'Union. L'Allemagne a désormais besoin d'une future coalition qui modernisera notre pays", a-t-il affirmé.
Les premières prévisions montrent toutefois une tendance peu réjouissante, a admis le candidat conservateur. "On peut déjà dire qu'on ne peut pas être satisfait du résultat."
18h40
Longues tractations en vue pour une coalition tripartite
Si la tendance se confirme, Olaf Scholz (SPD), vice-chancelier austère et ministre des Finances du gouvernement sortant, a des chances de succéder à Angela Merkel et d'enclencher le "changement" promis en fin de campagne.
Ce social-démocrate tendance centriste va cependant devoir bâtir une coalition à trois partis, une première dans l'histoire contemporaine allemande.
Les tractations risquent ainsi de durer plusieurs mois, au grand dam des partenaires de la première économie européenne, qui craignent une paralysie de l'UE jusqu'à début 2022.
Les Verts, qui n'ont pas caché durant la campagne leur disponibilité pour entrer dans un gouvernement social-démocrate, devraient faire partie de l'attelage.
18h35
Retards d'environ une heure à Berlin
Peu de temps avant la fermeture officielle des bureaux de vote à Berlin, les électeurs et électrices faisaient encore la queue dans de nombreux endroits pour déposer leur bulletin. "Il y a encore au moins 100 personnes ici. Dans d'autres bureaux de vote, c'est exactement la même chose, à ce que m'ont dit des collègues", a déclaré le directeur d'un bureau de vote à Pankow.
Pour ces votants, le temps d'attente est d'environ une heure.
18h30
"Pertes amères" pour la CDU de Merkel
Pour la CDU d'Angela Merkel, "les pertes sont amères", a admis le secrétaire général Paul Ziemiak.
Quoi qu'il arrive, les chrétiens-démocrates subissent un revers sans précédent depuis 1949 avec au moins huit points de moins qu'en 2017, déjà un niveau historiquement bas pour les conservateurs.
Pour la première fois en 72 ans, dans une Allemagne de plus en plus fragmentée, l'union conservatrice tombe sous la barre des 30%.
Ce revers jette une ombre sur la fin de règne d'Angela Merkel, dont la popularité reste au zénith au terme de quatre mandats mais qui s'est avérée incapable de préparer sa succession.
18h25
Le FDP en position de "faiseur de roi", l'AfD en légère recul
Les libéraux du FDP, quatrième avec environ 12%, apparaissent comme les "faiseurs de roi" incontournables pour bâtir une future coalition.
L'extrême droite de l'AfD, dont l'entrée au Bundestag avait été le principal fait saillant du précédent scrutin de 2017, confirme son enracinement dans le paysage politique allemand. Mais avec entre 10 et 11%, ce parti islamophobe miné par des conflits internes est en léger recul par rapport il y a quatre ans (12,6%).
18h20
Les Verts crédités entre 14 et 15%
Les Verts et leur candidate Annalena Baerbock, un temps favoris du scrutin, manquent le coche avec, selon ces sondages, entre 14 et 15%.
Maigre motif de satisfaction: ils battent leur record de 2009, quand ils avaient obtenu 10,7% des voix, et progressent de six points par rapport à 2017.
18h15
Le SPD revendique la formation du prochain gouvernement
Le secrétaire général des sociaux-démocrates allemands Lars Klingbeil a déclaré dimanche que le SPD avait un mandat pour former une coalition, après les sondages de sortie des urnes mettant la formation au coude à coude avec le bloc conservateur de la chancelière Angela Merkel.
"Le SPD a un mandat pour gouverner. Nous voulons qu'Olaf Scholz soit chancelier", a déclaré le secrétaire général après la diffusion des premiers sondages de sortie des urnes.
Selon le secrétaire général, des sondages placent le SPD en tête.
18h05
Le bloc CDU/CSU et le SPD au coude-à-coude
Les sociaux-démocrates et les conservateurs d'Angela Merkel sont au coude-à-coude aux élections législatives allemandes, selon les résultats de sondages à la sortie des urnes diffusés dimanche par les chaînes de télévision publiques.
Le SPD d'Olaf Scholz est crédité de 26% contre 24% pour les chrétiens démocrates de la chancelière, emmenés par Armin Laschet, dans les données présentées par la chaîne ZDF, tandis que les deux partis sont à égalité à 25% pour ARD. Ces chiffres sont à prendre toutefois avec prudence en raison du nombre très élevé de votants par correspondance, non pris en compte dans ces sondages.
18h02
Vote prolongé à Berlin en raison des files d'attente
Le vote à Berlin - où de nombreuses files se sont formées dans l'après-midi en raison de problèmes techniques et des contraintes liées au Covid-19, notamment - sera possible même après 18h00. "Les personnes qui se sont présentées avant la fin de l'heure des élections (18 heures) et qui se trouvent dans la salle de vote ou devant celle-ci pour des raisons d'espace sont autorisées à voter", a tweeté le directeur fédéral du scrutin.
Quiconque se mettrait dans une file d'attente après 18h00 ne serait toutefois plus autorisé à voter.
17h55
Comment lire les premières prévisions de 18h00?
Dans quelques minutes tomberont les premières prévisions sur l'issue des élections fédérales allemandes. Cependant, ces projections peuvent différer du résultat final - cette année encore plus que d'habitude. Il y a plusieurs raisons à cela.
D'une part, les prévisions de 18h00 sont basées sur des enquêtes post-électorales, c'est-à-dire une enquête nationale auprès des électeurs et électrices à la sortie des bureaux de vote. Ces sondages dits "de sortie des urnes" sont réalisés par les instituts de recherche électorale.
Cependant, ils n'incluent pas le vote par correspondance. Les prévisions sont ajustées pour tenir compte d'éventuelles différences, mais sont moins précises que les projections à venir. Les résultats des élections passées et des sondages préélectoraux sont également intégrés aux prévisions.
De plus, une proportion nettement plus élevée de vote par correspondance est attendue cette année en raison de la pandémie de Covid-19. Le directeur du scrutin fédéral Georg Thiel s'attend à un pourcentage de plus de 40%. En 2017, 29 le vote par correspondance s'était élevé à 29%.
17h40
Un hommage à "Mutti" tout en graines
17h20
Angela Merkel arrive au stamm de son parti
La chancelière Angela Merkel arrive devant la Konrad-Adenauer-Haus à Berlin pour la fête électorale de son parti, la CDU.
On ne la verra pas aujourd'hui mettre son bulletin dans l'urne: la cheffe d'Etat allemande avait annoncé le 17 septembre via son service de presse qu'elle allait cette fois-ci voter par correspondance.
16h15
Taux de participation de 36,5% à 14h00
Le taux de participation était de 36,5% à 14 heures. Lors des élections fédérales de 2017, il était au même moment de 41,1%, comme indiqué sur le site web du directeur du scrutin. Mais ce chiffre ne prend pas en compte le vote par correspondance, attendu à un niveau élevé cette année en raison de la pandémie de Covid-19.
15h30
Files d'attente à Berlin
A Berlin, de longues files d'attente se sont formées devant plusieurs bureaux de vote. Les électeurs et électrices doivent parfois patienter plus d'une heure pour parvenir à l'isoloir. Toutes et tous ont jusqu'à 18h pour voter, leur présence dans la file d'attente à cette heure-là fera foi pour accepter ou non leur vote.
Plusieurs facteurs expliquent cette affluence, en premier lieu le fait qu'en plus des législatives, les Berlinois et Berlinoises votent aussi pour plusieurs autres objets.
Les mesures d'hygiène liées au coronavirus entraînent également des retards dans le processus. Des problèmes ont aussi été constatés dans certains bureaux de vote.
14h20
Annalena Baerbock a voté
La candidate des Verts Annalena Baerbock est venue voter en milieu de journée à Potsdam.
C'est "une fête de la démocratie aujourd'hui", a-t-elle jugé. "Toute l'Europe nous regarde".
13h45
Bourde du candidat conservateur au moment de voter
Le chef de file des conservateurs a commis une grosse bourde lors de son vote à Aix-la-Chapelle, en omettant de dissimuler son bulletin de vote face aux caméras comme le stipule pourtant le code électoral.
Armin Laschet, qui a déjà multiplié les faux pas durant la campagne électorale, n'a pas replié comme il le fallait son bulletin sur lequel chaque électeur allemand doit apposer deux croix pour les deux voix dont il dispose.
Résultat: au moment où il l'a inséré dans l'urne, ostensiblement devant les caméras, chacun a pu voir qu'il avait inscrit deux croix pour son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) alors que le vote doit être tenu secret selon la législation allemande.
L'électeur doit "plier son bulletin de telle sorte que son vote ne soit pas reconnaissable", prévoit ainsi le code électoral, ce qui pourrait au final conduire à l'invalidation du vote du chef de file des conservateurs.
Armin Laschet avait déjà commis un impair qui lui a coûté cher en terme de popularité lors des inondations meurtrières dans l'ouest du pays en juillet.
Des caméras l'avaient filmé hilare, en arrière-plan, alors que le président allemand, Frank-Walter Steinmeier prononçait un discours dans les régions ravagées par une catastrophe qui a fait quelque 180 morts et provoqué d'immenses dégâts.
12h40
Faible affluence dans les bureaux de vote
Les constations des différents bureaux de vote font état d'une affluence plutôt moyenne jusqu'ici. Cela ne présage toutefois en rien du taux de participation, car de nombreux Allemandes et Allemands devraient voter cette année par correspondance, en raison de la pandémie de Covid-19.
En 2017 déjà, un tiers des électeurs et électrices avaient choisi le vote par courrier.
11h50
Armin Laschet a voté
Le candidat de la CDU Armin Laschet a voté en compagnie de son épouse Susanne à Aix-la-Chapelle.
11h40
Olaf Scholz a voté
Le candidat du SPD Olaf Scholz a glissé son bulletin dans l'urne dans sa ville de Potsdam en compagnie de son épouse Britta Ernst, la ministre de l'Éducation du Land de Brandebourg.
Celui qui est en tête dans les sondages a souhaité que "les citoyens me donnent le mandat de devenir le prochain chancelier de la République fédérale d'Allemagne". Il a aussi estimé qu'il était évident que son parti fera un bon résultat.
11h20
Prise de température à Constance, fief du centre-gauche
A Constance, petite ville universitaire collée à la Suisse, la campagne pour les élections fédérales allemandes s’affiche partout. Ici, la population vote majoritairement centre-gauche.
Alors forcément, après 16 ans de règne d’Angela Merkel à la tête de l’Allemagne, beaucoup aspirent au changement. Les derniers sondages donnent le candidat du centre-gauche Olaf Scholz gagnant. Le scrutin, lui, s'annonce serré.
10h45
Le président a voté
Le chef de l'Etat Frank-Walter Steinmeier a déposé son bulletin dans un bureau de Berlin.
"Qui vote fait vivre la démocratie", a déclaré le président social-démocrate, appelant à se rendre aux urnes.
09h30
La génération Merkel mobilisée
Ils ont moins de 25 ans et aucun souvenir de l’avant, de ce temps lointain où Angela Merkel n’était pas chancelière. Grâce à elle, ils ont grandi dans une économie stable - la première puissance européenne. Pour cette génération Merkel, cette élection, c’est un grand saut dans l’inconnu.
"Si Angela Merkel restait à son poste, ce serait rassurant pour nombre d’entre nous… D’abord parce qu’on la connaît bien et depuis longtemps et puis surtout, parce que ça a plutôt bien fonctionné toutes ces années", exprime Dennis Renkel, apprenti.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Angela Merkel, le chômage des jeunes a baissé de 15,5 à 6%. Pendant la crise migratoire, les moins de 30 ans ont été le plus favorables à l’accueil des réfugiés.
Mais cette génération s’inquiète aussi pour l’avenir de la planète. L'Allemagne dit au revoir au nucléaire, mais la sortie du charbon n’est prévue que pour 2038, et les énergies renouvelables ont pris du retard. Pour ces jeunes qui s’identifient plus à Greta Thunberg qu’à Angela Merkel, le bilan de la chancelière est donc plus mitigé.
Près de 3 millions de primo-votants sont appelés aux urnes cette année. Brenda Geckil, influenceuse, fait partie d’un collectif qui décrypte la politique pour 70'000 abonnés. Selon elle, le départ annoncée d’Angela Merkel a provoqué un sursaut. "Elle ne se présente plus, alors forcément son départ marque une césure et un changement. Beaucoup de jeunes électeurs se disent: c’est maintenant ou jamais, nous devons participer à cette décision, parce qu’il s’agit de notre avenir."
Une jeunesse prête à se mobiliser ce dimanche 26 septembre: selon un sondage de l’institut Forsa, 85% des primo-votants veulent se déplacer aux urnes.
08h00
Ouverture des bureaux de vote
Les bureaux de vote ont ouvert dimanche matin en Allemagne pour des législatives à suspense où sociaux-démocrates et conservateurs se disputent la succession d'Angela Merkel, qui va quitter la chancellerie après seize ans de pouvoir.
Quelque 60,4 millions d'électeurs ont jusqu'à 18h00 pour élire leurs députés. Environ 40% se disaient encore indécis à quelques jours de ce vote crucial pour la première économie européenne.
07h45
Le soutien d'Angela Merkel
A la veille du vote, la CDU y croit encore même si le parti est en retard dans les sondages. Le parti emmené par Armin Laschet a reçu un soutien accru d'Angela Merkel, qui avait initialement décidé de rester en retrait de la campagne électorale.
Avant de quitter la politique, la chancelière sortante ne ménage plus sa peine pour soutenir cet héritier désigné, mais mal aimé jusqu'au sein de l'Union conservatrice CDU/CSU.
Angela Merkel était samedi encore aux côtés d'Armin Laschet pour un dernier rassemblement dans le fief de ce dernier, à Aix-la-Chapelle, au coeur de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie dont il est président.
"Il s'agit de votre avenir, de l'avenir de vos enfants et de l'avenir de leurs parents et ce n'est que tous les quatre ans que vous avez l'occasion de décider au niveau fédéral qui doit façonner cet avenir pour vous à Berlin", a lancé la chancelière.
Vendredi, c'est à Munich qu'Angela Merkel était en première ligne lors d'un meeting où elle a exhorté à voter pour le leader de la CDU, garant de cette "stabilité" si chère à la première puissance économique de l'UE.
Du côté des sociaux-démocrates, Olaf Scholz a clamé vendredi qu'il était le visage du "renouveau pour l'Allemagne". Et samedi, lors d'un ultime meeting dans sa circonscription de Potsdam, il a tenté de mobiliser les hésitants en promettant le "changement".
Avec son flegme habituel, qui confine à l'ennui selon ses détracteurs, il a promis une hausse du salaire minimum et a adressé un clin d'oeil appuyé aux nombreux jeunes qui ont manifesté la veille pour le climat et qui ont selon lui le mérite de "mettre le doigt sur la plaie".
Selon un sondage de ZDF publié jeudi soir, l'écart s'est encore resserré entre les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz, légèrement en tête avec 25%, et les chrétiens-démocrates d'Armin Laschet, crédités, avec 23%, d'un score historiquement bas. Les Verts d'Annalena Baerbock sont eux crédités de 16,5% des voix.
Contenu externe
Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux.
AccepterPlus d'info
07h15
Un dernier débat sans grand relief
Marquant la fin de la campagne électorale, un dernier débat télévisé entre les représentants des partis présents au Bundestag s'est tenu jeudi soir. Et il ne devrait pas changer la donne sur cette élection indécise.
Très modéré comme à son habitude, le social-démocrate Olaf Scholz n'a pas commis d'erreur et le conservateur Armin Laschet n'a pas fait d'étincelles. De grands thèmes de fond ont été abordés durant ce débat policé: climat, logement, pauvreté, Europe. Et le mot "migration" n'a été prononcé qu'une seule fois, au détour d'une phrase.
Consensus sur l'Europe
"Quand tout le monde parle, personne ne dit rien", a résumé l'hebdomadaire Der Spiegel au terme des 90 minutes d'échanges. Cet ultime rendez-vous télévisé a toutefois livré des enseignements sur les futures orientations diplomatiques de la première puissance économique européenne, un sujet jusqu'ici peu présent dans la campagne électorale.
Un consensus semble ainsi se former sur la nécessité de renforcer la "souveraineté européenne", des termes utilisés par les deux favoris. Dans un "monde qui comptera bientôt 10 milliards de personnes", il est important de façonner une "Union européenne forte, car sinon nous ne jouerons pas de rôle", a prévenu Olaf Scholz, actuel vice-chancelier.
"Nous avons besoin de plus d'Europe, nous devons parler d'une seule voix, nous devons lancer des projets communs et des projets d'armement afin d'être en mesure d'agir une fois que les Etats-Unis se seront retirés, et c'est une tâche que le prochain gouvernement devra accomplir", a renchéri son adversaire Armin Laschet.
07h00
Le poids de l'extrême droite
Un samedi après-midi à la météo capricieuse à Nordhausen, bourgade de Thuringe. Le parti d'extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) y organise une "fête civique", un événement électoral en musique et en discours. Le nouveau thème fort de l’AfD, l’opposition aux mesures sanitaires, est abordé, mais on n’oublie pas l’immigration, la thématique de prédilection du parti, aujourd'hui marginalisée dans la campagne.
Tatiana et Maik font partie des convaincus. Les deux amis écoutent attentivement et se prennent en photo avec les stars du jour. Ces habitants de Nordhausen s'inquiètent des potentiels abus des réfugiés et de leur avenir économique. "Bien sûr, il est normal que les gens qui fuient la mort trouvent refuge ici. Mais il faut que cela soit fait correctement. J'ai beaucoup d’amis étrangers, mon beau-frère est musulman. Mais moi j'ai honte des personnes qui viennent en Allemagne et qui exploitent le système", déclare Tatiana. Tatiana, Maik et bien d’autres insistent: "l'AfD n’est pas raciste, elle est réaliste", entend-on.
A Dresde, capitale de la Saxe, Pegida défile dans les rues de la ville chaque lundi soir. Et chaque lundi soir, les mouvements anti-fascistes organisent leur contre-manifestation. Ici, la résistance est incarnée par Rita Kunert, membre du parti de gauche radicale die Linke. A 60 ans, la Dresdoise gère une agence de voyage le jour et organise des défilés le soir. Elle a entendu les arguments de l’extrême droite à maintes occasions. Elle dénonce un double langage. "Ils prêchent l’eau et boivent le vin. Ils utilisent un langage simple pour intéresser l’électorat, mais ne comptent pas améliorer la vie des gens d’une quelconque manière", estime la militante.
Popularité très locale à l'Est
Et en Thuringe, ils sont de nombreux déçus de la réunification à vouloir voter AfD. Le parti d’extrême droite est donné premier dans les intentions de vote, selon le sondage Insa, suivi de près par les sociaux-démocrates.
Même situation dans la Saxe voisine, berceau du mouvement d’extrême droite Pegida. L'AfD y est créditée de 26% des suffrages, devant les conservateurs et le SPD à 18%.
Mais si dans ces Länder d'ex-Allemagne de l'Est, l'AfD se maintient, la situation est tout autre au niveau national. Le parti est crédité de 10 à 11% des suffrages dans les sondages. Soit moins bien que lors des précédentes élections fédérales en 2017.
06h45
Trois candidats principaux
Trois candidats principaux sont en lice pour accéder au poste de chancelier ou de chancelière au terme de ces élections législatives: le candidat de la CDU Armin Laschet, celui du SPD Olaf Scholz et la candidate verte Annelena Baerbock.
Au printemps dernier, Armin Laschet était en tête et tout le monde pensait que c'était joué d'avance pour la chancellerie. Mais les Verts ont ensuite désigné leur candidate, Annelena Baerbock et elle s'est alors propulsée en tête dans les sondages. Et puis l'outsider, celui à qui personne ne donnait la moindre chance il y a encore deux mois, Olaf Scholz, a pris la tête: celui que son propre parti ne voulait même pas élire au poste de président en 2019 est devenu le favori.
Olaf Scholz, l'austère
Régulièrement moqué pour son allure austère et ses discours débités d'un ton d'automate - qui lui valent le surnom de "Scholzomat" - Olaf Scholz est parvenu sans faire de vague à se hisser en tête des sondages. L'ancien maire de Hambourg est toutefois présenté par le Spiegel comme "l'incarnation de l'ennui en politique".
Social-démocrate tendance centriste, Olaf Scholz, 63 ans, a succédé en 2018 au ministère des Finances au très orthodoxe chrétien-démocrate Wolfgang Schaüble. Le ministre a rompu avec le ton parfois cassant et moralisateur de son prédécesseur, surtout à l'encontre des pays du sud de l'Europe. Mais il s'est bien gardé de détricoter sa gestion financière inflexible.
Armin Laschet, le tenace
Loué pour ses qualités de rassembleur et sa ténacité, Armin Laschet, 60 ans, se pose en successeur naturel d'Angela Merkel dont il partage la ligne centriste et pro-européenne. Mais il souffre d'une impopularité chronique exacerbée par de multiples faux pas.
Armin Laschet, qui dirige la Rhénanie du Nord-Westphalie, région la plus peuplée d'Allemagne, fut aussi l'un des rares à soutenir Angela Merkel après sa décision d'accueillir des centaines de milliers de migrants de Syrie ou d'Afghanistan en 2015. Sa politique d'intégration quand il était ministre régional en 2005 lui avait déjà valu le surnom d'"Armin le Turc" au sein de la CDU.
Annelena Baerbock, le renouveau
Annelena Baerbock, 40 ans, se pose elle comme la candidate du renouveau. "Avec ma candidature, je voudrais faire une offre à l'ensemble de la société", avait déclaré au moment de se lancer cette juriste spécialiste dans le droit international. Cette ancienne athlète de trampoline s'est dit convaincue que l'Allemagne a besoin de nouveauté après 16 ans de règne de Merkel.
Parmi les thématiques qui figurent au coeur de sa campagne, elle a estimé nécessaire d'investir davantage dans le système éducatif, plaidé pour une "société cosmopolite" et parlé d'une "Allemagne au coeur de l'Europe".
06h30
Les coalitions, mode d'emploi
Les analystes allemands utilisent souvent de drôles de noms pour nommer les coalitions qui pourraient gouverner le pays. On entend ainsi parler de Jamaica, de Kenya, de feu tricolore...
Explications: la couleur de la CDU (le parti conservateur d'Angela Merkel), c'est le noir. Celle du SPD, parti social démocrate, c'est le rouge. Plus à gauche encore, rouge foncé: Die Linke. Les Verts, forcément vert. Et les Libéraux du FDP, le jaune.
A partir de là, on peut commencer les mélanges: la première coalition qui semble aujourd'hui la plus probable est la "coalition feu tricolore", rouge-jaune-vert, SPD-Libéraux-Verts, parce que selon les sondages, Olaf Scholz arrive en tête (SPD/Rouge), et les Verts devraient faire un bon score. Or ce sont deux partenaires assez naturels (qui ont déjà gouverné ensemble). A cela s'ajouteraient les Libéraux (donc jaune).
Le FDP, proche des milieux économiques, n'est pas forcément un partenaire naturel des deux précédents, mais les divergences de programme sont surmontables (surtout s'il s'agit de décarboner l'économie allemande). C'est donc une coalition qui peut fonctionner: feu tricolore.
Deuxième option: la coalition jamaïcaine, en référence au drapeau de la Jamaïque, noir-vert-jaune. Donc: la CDU, les Verts et les libéraux du FDP. Ce serait actuellement l'option la plus vraisemblable pour le candidat conservateur Armin Laschet, même s'il arrive second dimanche. Conservateurs et libéraux ont déjà gouverné ensemble.
L'intérêt des Verts, dans cette constellation, est de pousser sur la sortie du charbon par exemple, donc d'être moteur. En 2017, cette coalition avait failli voir le jour, mais les libéraux avaient rompu les négociations. Là, ils ne pourraient pas se permettre d'être à nouveau à l'origine d'un échec.
Et il y a encore un autre drapeau, celui de la "coalition kenyane", avec le rouge-noir-vert, en fait une grande coalition CDU/SPD avec les Verts, mais les Allemands n'en veulent pas. Donc peu de chance pour ce drapeau.
Il reste encore " rouge-rouge-vert", donc coalition de gauche, (SPD die Linke et les Verts), trois partis qui ont le plus de choses en communs dans leur programme, mais certaines positions de Die Linke en politique étrangère et sécurité (sortie de l'Otan) rendraient les négociations difficiles. Ce serait donc plutôt une carte joker d'Olaf Scholz.
06h15
Qui élit-on ce dimanche?
On ne vote pas dimanche en Allemagne pour le chancelier ou la chancelière directement, mais pour le Parlement.
Comme tous les quatre ans, il s’agit de renouveler les députés du Bundestag, la Chambre basse du Parlement et le cœur de la démocratie allemande.
Le Bundestag se réunit au Palais du Reichstag, à Berlin. Il vote les lois, contrôle l’action du gouvernement, et élit le chancelier fédéral.
Element particulier, on ignore combien de députés seront élus, et on ne le saura qu’à l’issue du scrutin.
Accords de coalition nécessaires
Il y a 299 circonscriptions électorales et chaque citoyen dispose de 2 voix: l’une pour élire un candidat de sa circonscription, l’autre pour voter pour un parti politique de son choix.
Cela donne en théorie 598 députés. Mais des mandats supplémentaires sont accordés aux partis, selon un calcul proportionnel, pour que le Bundestag soit représentatif du vote des électeurs. En 2017, ce sont ainsi 709 députés qui ont été élus. Cette année, ils pourraient être encore plus nombreux.
Ensuite, des accords de coalition sont nécessaires pour former une majorité et désigner le gouvernement. Alors à moins d’une victoire très nette d’un parti, il faudra certainement patienter un peu avant de connaître le nom du futur chancelier… ou chancelière.
06h00
Tschüss Mutti
C'est un tournant dans l'histoire européenne. Après seize ans au pouvoir, un record de longévité, la chancelière allemande Angela Merkel va tirer sa révérence.
Alors qu'en 2005, tout le monde doutait des capacités d'Angela Merkel à durer, elle est aujourd'hui au sommet de sa popularité. Surnommée "Mutti" par les Allemandes et les Allemands, la figure rassurante du pays s'en va, laissant la population dans l'incertitude.
Mais que va-t-il se passer après Merkel? Pour le psychologue Stephan Grünewald, il va falloir que les Allemands coupent le cordon.
"Cette sollicitude toute maternelle qui disait aux Allemands 'vous n'avez pas besoin de vous occuper de politique car je m'en occupe, vivez votre vie l'esprit tranquille', c'était à la fois une bénédiction, mais en même temps un problème de ces législatures Merkel", décrypte Stephan Grünewald. "Car aujourd'hui nous sommes confrontés à des défis du siècle, le changement climatique, mis en relief par les inondations, ou la crise du coronavirus, dans laquelle nous nous trouvons toujours. Chacun d'entre nous est sollicité. La solution d'avant, qui consistait à tout déléguer à Mutti, qui va bien s'en charger, ne fonctionne plus. Et c'est une chance maintenant pour s'émanciper."