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Le but des mesures "n'est pas d'empêcher de vivre, mais d'éviter que ça déraille", selon Alain Berset

- Le Conseil fédéral a mis en consultation vendredi deux variantes: imposer la règle des 2G et le port du masque à tous les espaces intérieurs ou fermer certains établissements. Des mesures "extrêmement désagréables", a admis le ministre de la Santé Alain Berset.

- Invité dans le 19h30, Alain Berset est revenu sur les mesures mises en consultation aujourd'hui. Selon le conseiller fédéral, leur but "n'est pas d'empêcher de vivre, mais d'éviter que ça déraille. C'est ça qu'on essaye de faire et c'est la raison pour laquelle on met cette discussion en route mainenant."

- Pour compléter ces dispositifs, en cas de nécessité, une restriction à 5 personnes est aussi prévue dans le cadre privé, en présence de participants de plus de 16 ans ni guéris ni vaccinés. Le Conseil fédéral remet également sur le tapis l'obligation du télétravail.

- Les tests Covid redeviendront partiellement gratuits. Le Conseil fédéral a mis en consultation vendredi les nouvelles dispositions. Cela concerne les tests qui permettent d'obtenir un certificat.

- Les enfants de 5 à 11 ans pourront par ailleurs recevoir le vaccin anti-coronavirus de Pfizer/BioNTech en Suisse, conformément aux dernières recommandations vaccinales de la Confédération. Swissmedic l'a approuvé pour cette catégorie d'âge, a-t-elle annoncé vendredi soir.

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 10'163 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 51 décès supplémentaires et 160 malades ont été hospitalisés.

- En plus de l'armée, les cantons pourront compter sur le soutien de la protection civile pour faire face à la nouvelle vague. Le Conseil fédéral juge nécessaire de fournir à nouveau rapidement un soutien en personnel en faveur des mesures de lutte contre le coronavirus. Selon lui, la convocation de membres de la protection civile est "d'intérêt national". Pour ce troisième engagement, un maximum de 100'000 jours de service pourra être fourni d'ici au 31 mars.

- La 5e vague met le système sanitaire genevois sous tension. Depuis lundi, entre 500 et 750 nouveaux cas dus au variant Delta sont détectés chaque jour. La hausse des cas positifs se répercute aussi sur l’Hôpital fribourgeois (HFR): le nombre de patients Covid-19 y a presque doublé ces 20 derniers jours.

Suivi assuré par RTSinfo

20h45

Alain Berset: "Il faut éviter que tout déraille"

Le Conseil fédéral met sur la table la fameuse règle des 2G, qui prévoit de réserver l’accès entre autres aux restaurants et aux cinémas uniquement aux personnes vaccinées ou guéries. Il y a une semaine, cette mesure était encore taboue. Invité dans le 19h30, le conseiller fédéral Alain Berset admet que les choses ont évolué rapidement.

"J'ai pu remarquer que les milieux privés et économiques s'y sont mis. Il y a des milieux qui nous ont demandé la possibilité de l'introduire volontairement, comme les ligues de hockey, des discothèques et des bars."

Et au vu de la situation actuelle, on doit se demander ce qu'on peut faire pour éviter que tout déraille, estime Alain Berset. "C'est ce que nous essayons de faire depuis le début, mais en prenant les restrictions les moins fortes possibles. Mais c'est vrai que s'il faut passer par ce pas (la 2G) pour un temps, il faudra le faire."

Retour à la case départ?

L'annonce de possibles fermetures peut donner un sentiment de retour à la case départ. Pour Alain Berset, la situation n'est toutefois pas comparable à celle de l'année passée, où "on était en train d'aller vers le chemin de tout fermer pour des mois, les restaurants, les magasins, etc."

"Là c'est complètement autre chose. On est en train au contraire de tout faire pour que tout puisse rester ouvert à certaines conditions, et on espère que ça marchera. Le but n'est pas d'empêcher de vivre, mais d'éviter que ça déraille. C'est la raison pour laquelle on met cette discussion en route maintenant", souligne-t-il.

>> L'interview complète d'Alain Berset dans le 19h30 :

Alain Berset évoque les nouvelles mesures mises en consultation
Alain Berset évoque les nouvelles mesures mises en consultation / 19h30 / 2 min. / le 10 décembre 2021

20h15

Une situation sanitaire critique

La situation sanitaire est critique, a déclaré le Conseil fédéral vendredi, rappelant que les cas en soins intensifs doublent tous les 24 jours. Le gouvernement veut donc passer à la vitesse supérieure en proposant de nouvelles mesures aux cantons.

Deux variantes sont à l'étude: imposer la règle des 2G et le port du masque à tous les espaces intérieurs ou fermer certains établissements.

Les cantons ont jusqu'au 14 décembre pour donner leur avis.

>> Tous les détails dans le 19h30 :

Face à la 5e vague, le Conseil fédéral propose deux variantes pour un sérieux tour de vis
Face à la 5e vague, le Conseil fédéral propose deux variantes pour un sérieux tour de vis / 19h30 / 2 min. / le 10 décembre 2021

20h00

"La situation est très grave", estiment les directeurs de la santé

La règle des 2G (accès aux vaccinés ou guéris), aussi avec port du masque, un renforcement du télétravail ou de nouvelles fermetures doivent être définis au niveau fédéral, écrit vendredi la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS). Une baisse de la qualité des soins est en vue aux soins intensifs, ajoute-t-elle.

L’incidence sur 14 jours n’a jamais été aussi élevée depuis le début de la pandémie, "la situation est très grave", écrit vendredi la Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS).

Selon la Task Force scientifique, même en cas de nette réduction du taux de reproduction d’actuellement 1,2 à 0,7, le risque de dépasser la limite de 300, voire 400 patients Covid-19 dans les unités de soins intensifs est réel, souligne la CDS dans un communiqué.

Dans la mesure du possible, les cantons et les hôpitaux continuent d’accroître les capacités en soins intensifs pour le traitement des patients Covid-19. Cette augmentation est toutefois limitée en termes de personnel.

19h20

Pas de vacances anticipées en vue pour les écoles romandes

Fermer les écoles plus tôt et envoyer tout le monde en vacances: cette mesure n'a pas été évoquée par le Conseil fédéral, alors que les cantons de Berne et d'Argovie ont décidé d'envoyer leurs élèves en vacances respectivement dès le 21 et 17 décembre pour tenter de limiter les contaminations.

Du côté des cantons romands, ce n'est pas du tout à l'ordre du jour. Contacté cet après-midi par la RTS, Jean-Pierre Siggen, président de la Conférence latine des directeurs de l'instruction publique (CIIP), a confirmé que les ministres de l'éducation romands, réunis aujourd'hui, n'ont pas évoqué cette possibilité.

"On sait que ça existe", a déclaré Jean-Pierre Siggen, mais pour l'heure, les cantons attendent surtout de voir les effets des mesures mises en place, notamment le fait d'avoir baissé l'âge du port du masque en classe. Par ailleurs, avant la fermeture anticipée ou prolongée des écoles autour des vacances, d'autres mesures sont possibles, selon le Fribourgeois, comme suspendre les mélanges des classes.

>> Les précisions de Forum :

Le canton de Berne anticipe les vacances des écoliers pour lutter contre le Covid
Le canton de Berne anticipe les vacances des écoliers pour lutter contre le Covid / Forum / 1 min. / le 10 décembre 2021

19h00

Le vaccin de Pfizer est autorisé pour les enfants de 5 à 11 ans

Les enfants de 5 à 11 ans pourront recevoir le vaccin anti-coronavirus de Pfizer/BioNTech en Suisse, conformément aux dernières recommandations vaccinales de la Confédération. Swissmedic l'a approuvé pour cette catégorie d'âge, a-t-elle annoncé vendredi soir.

Les résultats des essais cliniques montrent que la vaccination est à la fois sûre et efficace pour les enfants, a indiqué Swissmedic dans un communiqué. La décision a été appuyée par l'organe indépendant de conseil scientifique.

>> Lire l'article complet : Swissmedic autorise la vaccination des enfants de 5 à 11 ans avec Pfizer

19h00

Guy Parmelin: "Il n'est pas question de franchir le pas de la vaccination obligatoire"

Invité dans l'émission Forum, le président de la Confédération Guy Parmelin rappelle que même si les mesures mises en consultation étaient acceptées par les cantons, ce n'est pas pour autant qu'elles s'appliqueraient automatiquement: "Ce sont des mesures qui devraient entrer en vigueur si celles que nous avons prises jusqu'ici ne devaient pas déployer les effets attendus. Il faut donc garder le si."

Interrogé sur la question de la vaccination obligatoire, Guy Parmelin explique que "c'est quelque chose sur laquelle le Conseil fédéral a toujours été très clair: la vaccination reste volontaire et repose sur la responsabilité individuelle, et pour le Conseil fédéral, il n'est pas question de franchir ce pas."

Pour le Vaudois, une fermeture d'une quinzaine de jours, comme d'autres pays l'ont déjà fait, n'est pas non plus à l'ordre du jour: "L'objectif est de tout faire, et nous l'avons toujours dit, pour éviter des dommages économiques qui sont aussi des dommages financiers et psychologiques, et pour faire en sorte que nous puissions vivre normalement dans ce pays. C'est de cette façon que jusqu'ici, le Conseil fédéral a essayé de prendre des mesures par petites étapes, avec la collaboration de la population", explique-t-il.

>> L'interview complète de Guy Parmelin dans Forum :

La Suissse se prépare à de nouvelles mesures sanitaires: interview de Guy Parmelin
La Suissse se prépare à de nouvelles mesures sanitaires: interview de Guy Parmelin / Forum / 5 min. / le 10 décembre 2021
La Suissse se prépare à de nouvelles mesures sanitaires: interview de Guy Parmelin
La Suissse se prépare à de nouvelles mesures sanitaires: interview de Guy Parmelin / Forum / 5 min. / le 10 décembre 2021

17h40

Milieux de la nuit: mieux vaut se pencher sur un vaccin obligatoire

Il faut une stratégie au lieu de tergiverser sur le dos des différentes branches, critique la Commission suisse des bars et clubs (SCBC). "Pas un mot n'est dit sur les soutiens", s'insurge l'association, qui dénonce un manque de courage de la part du Conseil fédéral. Mieux vaudrait se pencher sur un vaccin obligatoire.

La culture nocturne est une fois de plus touchée par les mesures envisagées. Et cela alors que les chiffres du canton de Genève prouvent que les clubs, et encore moins les bars et les restaurants, ne peuvent pas être considérés comme des vecteurs de la pandémie, selon la commission.

La culture de la nuit doit une fois de plus servir d'alibi à une politique qui omet d'agir là où la pandémie a réellement lieu, par exemple dans les écoles, poursuit le communiqué.

Il manque à la politique suisse le courage de se pencher, comme en Allemagne et en Autriche, sur des "sujets chauds" comme le vaccin obligatoire, assène l'association.

"Principe de réalité"

Frédérique Beauvois, patronne de la Brasserie de Montbenon à Lausanne et représentante du collectif "Qui va payer l’addition?", abonde: ce sont les discothèques et les clubs qui feront les frais des mesures mises en consultation par le Conseil fédéral. "Il y a le principe de réalité: si vous forcez les gens, même porteurs du pass 2G, à faire des tests pour les fitness ou les discos, ils n'iront tout simplement plus", souligne-t-elle dans l'émission Forum vendredi.

La Lausannoise appelle l'Etat à "prendre ses responsabilités": "vous impactez, vous indemnisez. Actuellement, notre branche paie le prix du plafond vaccinal qui existe dans notre pays", sans aides, fustige-t-elle.

>> L'interview de Frédérique Beauvois dans Forum :

Nouvelles mesures sanitaires: interview de Frédérique Beauvois
Nouvelles mesures sanitaires: interview de Frédérique Beauvois / Forum / 2 min. / le 10 décembre 2021

>> Le reportage du 19h30 :

5e vague: entreprises et restaurant inquiets face au nouveau tour de vis
5e vague: entreprises et restaurant inquiets face au nouveau tour de vis / 19h30 / 1 min. / le 10 décembre 2021

17h15

Les personnes non-vaccinées proportionnellement majoritaires à l'hôpital

Durant la 5e vague en Suisse, plus d'une hospitalisation liée au Covid-19 sur deux concerne des personnes non vaccinées de plus de 40 ans, d'après une analyse de la RTS. Or, celles-ci représentent moins de 10% de la population.

>> Lire l'article complet : Covid-19: une minorité pèse lourd dans la surcharge des hôpitaux

17h05

Le statut vaccinal ne doit pas être un critère de triage

Le statut vaccinal ne doit pas être un critère de triage des patients, affirme l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM). Celle-ci répondait vendredi dans une lettre ouverte à Oncosuisse, inquiète pour les patients atteints de cancer vu la surcharge actuelle des établissements de santé en raison du coronavirus.

Les directives de triage de l'ASSM et de la Société suisse de médecine intensive (SSMI) se concentrent sur le pronostic de survie à court terme. Oncosuisse déplore que les malades du cancer soient ainsi désavantagés. Pour l'ASSM, c'est le contraire qui est vrai: le critère du pronostic de survie à court terme profite généralement aux patients cancéreux dans les cas de triage, ce que la SSMI peut confirmer.

En tant que critère médical, le statut vaccinal joue en outre bel et bien un rôle dans l'accès au traitement intensif: la personne qui n'est pas vaccinée court un risque plus élevé d'évolution grave de la maladie. Or, la charge et la durée de traitement prévues sont prises en compte lors de la décision de triage.

De ce point de vue, les malades du Covid-19 non vaccinés dont l'évolution s’annonce très grave ont des chances moindres d'être traités en soins intensifs.

17h00

GastroSuisse doute de l'efficacité de la variante "2G"

Le président de GastroSuisse Casimir Platzer n'est "pas tout à fait sûr de l'efficacité" du concept 2G généralisé - l'accès réservé aux personnes vaccinées ou guéries - dans la première variante du Conseil fédéral. Il indique que des pays voisins ont finalement opté pour le confinement malgré la variante 2G.

Les remontées mécaniques et les magasins ont déjà adopté des mesures sur une base volontaire. Casimir Platzer estime que cette option doit également être accordée à la restauration. Il pense par exemple à certaines restrictions de capacité dans les espaces intérieurs.

Dans l'ensemble, il s'agit "d'éviter une fermeture par tous les moyens. Pratiquement tout vaut mieux qu'un 'lockdown'", estime le président de GastroSuisse.

16h45

UDC et Verts remontés contre les propositions du Conseil fédéral

L'UDC condamne avec la plus grande fermeté la proposition d'imposer la règle des 2G à l'ensemble du pays. Cette mesure n'est qu'un prélude à la vaccination obligatoire et est inefficace, tonne le parti.

Même les personnes vaccinées peuvent être contaminées par le virus et le transmettre, relève le parti vendredi dans un communiqué. Selon l'UDC, cette règle n'apporte rien d'autre qu'un sentiment de fausse sécurité et discrimine encore davantage tous ceux qui ne sont pas vaccinés. Le PS, les Verts, le PLR, les Verts'libéraux et le Centre sont responsables de cette profonde division de la société, pour l'UDC.

De leur côté, les Verts se montrent critiques envers le gouvernement. "Le Conseil fédéral ne parvient même pas à imposer une obligation de télétravail et des tests dans les écoles", critique leur président Balthasar Glättli sur Twitter. Le Zurichois qualifie ces résultats "d'échec gouvernemental" et épingle aussi l'inaction des cantons.

16h10

La pression augmente sur les soins intensifs

La pression augmente sur les soins intensifs des hôpitaux. Le nombre de patients double tous les 24 jours dans ces unités. Les malades du Covid-19 représentent 41% de l'ensemble des patients admis dans ces services.

Vendredi matin, 289 patients Covid se trouvaient aux soins intensifs, a indiqué vendredi Andreas Stettbacher, délégué du Conseil fédéral pour le Service sanitaire coordonné. On disposait d'une réserve de 140 lits, ce qui correspond à 17% de la capacité totale des lits en soins intensifs. La réserve a diminué de 3 points de pourcentage en l'espace de trois jours.

Trente unités de soins intensifs ne disposent plus de lits de réserve dans la catégorie des lits certifiés, soit sept de plus par rapport à il y a trois jours.

Le fait que beaucoup de soignants aient quitté la profession est à mettre sur le compte de l'épuisement. Ce constat a été fait dans d'autres pays aussi. Les cantons essaient partout où c'est possible de recruter du personnel.

>> Lire aussi : "Etre infirmier est une vocation mais ne devrait pas être un sacrifice"

16h05

L'usam rejette la variante la plus restrictive

L'Union suisse des arts et métiers (usam) rejette l'obligation de travailler à domicile: elle juge cette mesure inadaptée aux PME, relevant de pure politique symbolique. Et d'estimer que les fermetures envisagées dans la variante deux sont totalement inacceptables et nuisibles à certains pans de l'économie et de la société.

De nombreuses entreprises ont volontairement introduit des règles individuelles de télétravail, là où cela s'avère judicieux et possible, a rappelé l'usam dans la foulée des annonces du gouvernement vendredi. Dans de nombreuses entreprises en dehors du secteur des services, le télétravail n'est même pas une option. Cela signifie que le potentiel du télétravail est déjà épuisé.

De son côté, l'Union patronale suisse (UPS) s'engage à renforcer immédiatement ses efforts déjà importants en matière de télétravail, écrit-elle. Passer d'une recommandation à une obligation est un moindre mal par rapport aux fermetures.

16h00

PS et Vert'libéraux positifs

Le PS se montre satisfait par les propositions. La Confédération et les cantons "commencent enfin à agir comme il se doit pour protéger la population et les hôpitaux", tweete le parti. Les socialistes réclament une administration rapide de la dose de rappel et des aides économiques supplémentaires.

La mise en place à grande échelle de la règle dite 2G (guéris ou vaccinés) pour les espaces intérieurs est préférable à des fermetures partielles, estime le président des Vert'libéraux sur Twitter. Jürg Grössen approuve aussi l'idée devoir en plus présenter un test négatif dans les lieux où il n'est pas possible de rester assis, comme dans les discothèques ou les choeurs.

15h45

Des mesures "extrêmement désagréables" envisagées

Les mesures mises en consultation vendredi par le Conseil fédéral sont "extrêmement désagréables", a reconnu le ministre de la santé Alain Berset. Mais il faut "tout faire pour éviter des fermetures".

Il nous a semblé important de mener la discussion sur les moyens de maîtriser la situation avec l'hiver qui arrive, a déclaré le Fribourgeois devant la presse à Berne. Il faut se donner les moyens d'agir, a renchéri le président de la Confédération Guy Parmelin.

"Nous sommes déjà parvenus à maîtriser la situation il y a un an, nous la maîtriserons encore ensemble ces prochaines semaines", a-t-il ajouté. Selon lui, "il n'est pas trop tard".

"Il y a une énorme différence avec l'année dernière où nous avions dû tout fermer pendant des mois. Aujourd'hui, c'est l'inverse. L'objectif est de tout garder ouvert mais pour cela, il faut une certaine stabilité".

Le responsable de la Santé a répété que ces mesures ne seront nécessaires que si les dernières règles ne s'avèrent pas suffisantes pour contenir l'évolution des cas. Les effets devraient être visibles en début de semaine prochaine.

>> Relire : Règle des "2G", réunions privées, masque et télétravail – Les nouvelles mesures du Conseil fédéral contre le Covid-19

15h35

Entrée en Suisse à simplifier

Le nouveau régime de tests pour entrer en Suisse a soulevé plusieurs questions pratiques. Le Conseil fédéral exige en effet depuis une semaine un test PCR avant d'entrer, suivi d'un deuxième (PCR ou antigénique) après l'arrivée, une règle qui vaut aussi pour les personnes vaccinées et guéries.

Des problèmes sont survenus par exemple pour les séjours de courte durée qui ne permettent pas de faire le deuxième test. Des solutions pragmatiques ont été trouvées pour ces cas-là, mais d'autres problèmes doivent encore être réglés.

"On aimerait simplifier l'entrée des personnes vaccinées avec un seul test au lieu de deux, a déclaré vendredi le ministre de la santé Alain Berset devant la presse. Le Conseil fédéral a demandé aux cantons et aux branches concernées leur avis.

15h25

Nouvel appel à la vaccination

 "Mon voeu le plus cher était que ma présidence prenne fin en même temps que la pandémie. Ce n'est pas le cas et je le regrette", a lancé le président de la Confédération Guy Parmelin.

"J'aurais voulu vous dire de profiter des Fêtes. Mais, malheureusement, le Conseil fédéral est à nouveau contraint de mettre en consultation des mesures supplémentaires pour endiguer une nouvelle vague."

Le nombre d'infections a de nouveau augmenté au cours de la dernière semaine. La pression s'intensifie sur les hôpitaux et les soins intensifs. "Nous devons casser cette tendance", a ajouté Guy Parmelin.

"Je suis intimement convaincu que le vaccin reste notre meilleure carte pour mettre fin à cette crise à répétition." Et d'appeler à nouveau la population à se faire vacciner.

>> L'intervention de Guy Parmelin :

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L'intervention de Guy Parmelin lors de la conférence de presse du Conseil fédéral du 10 décembre / L'actu en vidéo / 1 min. / le 10 décembre 2021

15h12

Retour partiel des tests gratuits

Comme décidé cette semaine par le Parlement, les tests Covid redeviendront partiellement gratuits. Le Conseil fédéral a mis en consultation vendredi les nouvelles dispositions. Cela concerne les tests qui permettent d'obtenir un certificat.

Seront payés les tests rapides antigéniques et les tests salivaires PCR en pool, par exemple en pharmacie.

Les tests PCR individuels, les autotests et les tests sérologiques détectant les anticorps resteront par contre payants. Ils ne fournissent aucune information médicale ou épidémiologique.

Les tests PCR doivent continuer à être réservés en priorité aux personnes présentant des symptômes, aux personnes qui ont été en contact avec des contaminés et aux diagnostics de confirmation. Les rendre complètement gratuits entraînerait une surcharge des laboratoires. Les nouvelles règles de prise en charge devraient entrer en vigueur le 18 décembre.

15h11

Pas de mesures supplémentaires dans les stations

Le Conseil fédéral estime en revanche qu'il n'y a pas lieu de prendre des mesures supplémentaires pour le commerce de détail et les domaines skiables. Ceux-ci ont proposé de leur plein gré d'introduire des restrictions de capacité afin de freiner les contaminations.

La capacité sera restreinte dans les grandes cabines de téléphérique avec places debout en raison de la pandémie, ont en effet annoncé vendredi les Remontées mécaniques suisses. Le secteur introduit volontairement ces nouvelles mesures "pour une exploitation hivernale sûre".

Dès le 18 décembre, les cabines d'une capacité de plus de 25 personnes avec uniquement des places debout ne seront plus utilisées qu'à 70% de leur capacité, précisent vendredi les Remontées mécaniques. En outre, une file d'attente ordonnée sera à nouveau organisée à l'extérieur, avec les dispositions correspondantes en matière de distance.

15h10

Masque dans les écoles recommandé

Outre les tests répétitifs, l'obligation de porter un masque est une mesure centrale pour réduire la circulation du virus dans les écoles. Le Conseil fédéral recommande vivement aux cantons d'introduire cette mesure.

Dans les universités et les hautes écoles spécialisées, l'enseignement à distance devrait à nouveau s'appliquer, à l'exception des examens. C'est relativement peu contraignant compte tenu de la pause durant les fêtes de fin d'année et la reprise universitaire seulement à la mi-février 2022.

15h07

Restrictions dans le cercle privé

Pour compléter ces mesures, des restrictions sont aussi prévues en cas de nécessité dans le cadre privé. Dès qu'un participant de plus de seize ans n'est ni vacciné ni guéri, la limite devrait être fixée à cinq personnes, enfants compris. Si des mesures supplémentaires devaient être nécessaires, les rencontres privées seraient limitées à cinq personnes, indépendamment du fait qu'elles soient immunisées ou pas.

Le Conseil fédéral remet sur le tapis une obligation du télétravail. Il estime que s'il devait y avoir des fermetures, il ne peut pas s'en tenir à une simple recommandation. Pour les personnes qui ne peuvent pas travailler en home office, il faudrait renoncer à une réglementation 3G ou 2G. Le masque restera alors obligatoire dans les locaux avec plus d'une personne.

15h05

Deux plans de mesures proposés

Le gouvernement entend se tenir prêt au cas où de nouvelles mesures plus sévères devaient se révéler nécessaires. Il a mis en consultation deux variantes jusqu'au 14 décembre.

La première variante prévoit la mise en place à grande échelle de la règle dite 2G pour les espaces intérieurs. Seules les personnes vaccinées ou guéries (geimpt und genesen en allemand) pourraient entrer dans les restaurants et les espaces de culture, de sport ou de loisirs. L'accès ne serait plus possible avec un simple test négatif.

Cette mesure serait accompagnée de l'obligation de porter un masque et de consommer assis. Si ce n'est pas possible, comme dans les bars, les discothèques ou pour les répétitions de choeurs ou de fanfares, il faudrait présenter un test Covid négatif en plus de la preuve d'une vaccination ou d'une guérison ("2G+").

Pour les manifestations en extérieur réunissant plus de 300 personnes, la règle des 3G reste valable (personnes vaccinées, guéries ou testées).

La seconde variante prévoit elle aussi l'introduction de la règle des 2G et du port du masque. Les lieux où le port du masque n'est pas possible, comme les restaurants, les fitness, les bars ou les discothèques, seraient fermés. Il ne serait plus possible de manger ou de boire dans les enceintes sportives closes.

Les activités sportives ou culturelles en intérieur seraient autorisées, mais avec un masque. Elles sont également possibles pour les enfants et les adolescents jusqu'à seize ans.

>> Voir les explications d'Alain Berset :

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L'intervention d'Alain Berset lors de la conférence de presse du Conseil fédéral du 10 décembre / L'actu en vidéo / 9 min. / le 10 décembre 2021

15h00

Le Conseil fédéral se prépare à serrer encore plus la vis

Le Conseil fédéral se prépare à réagir à une nouvelle dégradation de la situation sanitaire. Il a mis en consultation vendredi deux variantes: imposer la règle des 2G et le port du masque à tous les espaces intérieurs ou fermer certains établissements.

Par ailleurs, les tests Covid redeviendront partiellement gratuits. Le Conseil fédéral a mis en consultation vendredi les nouvelles dispositions. Cela concerne les tests qui permettent d'obtenir un certificat.

14h20

Des soldats en renfort en Valais

L'armée viendra renforcer le dispositif sanitaire en Valais dès le 13 décembre. Trois soldats seront à disposition des centres de vaccination de Martigny et de Collombey. Puis, dès le 15 décembre, 17 soldats contribueront à ouvrir un nouveau centre de vaccination dans un ancien bâtiment de la HES-SO à Sion, a indiqué l'Etat du Valais.

Ce nouveau centre remplacera le centre des Ronquoz de Sion qui fermera définitivement ses portes le 23 décembre. En Valais, la troisième dose de vaccin est disponible et ouverte à l'ensemble de la population dès 16 ans.

13h40

Toujours plus de 10'000 nouveaux cas et 51 décès supplémentaires

L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 10'163 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 51 décès supplémentaires et 160 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 68'947 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 14,74%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 119'557, soit 1372,74 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,12. Les patients Covid-19 occupent 34,30% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 82,00%.

Au total, 66,30% de la population du pays sont entièrement vaccinés et 36,66% des personnes âgées de 65 ans et plus ont déjà reçu une dose de rappel.

Depuis le début de la pandémie, 1'111'912 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 13'482'379 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'404 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 36'774.

Le pays dénombre par ailleurs 57'538 personnes en isolement et 37'434 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

13h25

La 2G déjà imposée dans certaines entreprises

Limiter l'accès aux personnes guéries ou vaccinées est possible depuis lundi pour les bars et clubs qui le souhaitent. Et cette règle des 2G pourrait être étendue à d'autres secteurs en Suisse. Certaines entreprises l'ont déjà mise en oeuvre malgré l'absence de base légale.

Par exemple, l'éditeur Ringier oblige depuis jeudi ses employés non vaccinés et non guéris à travailler depuis la maison.

>> Les précisions du 12h45 :

Face à la 5e vague, des entreprises passent en mode 2G
Face à la 5e vague, des entreprises passent en mode 2G / 12h45 / 1 min. / le 10 décembre 2021

13h05

Situation rassurante à l'Ecole internationale de Genève

Le variant Omicron ne s'est pas propagé dans le campus de l'Ecole internationale de Genève, à Founex, à la suite de la quarantaine imposée à près de 2000 personnes, dont 1600 élèves, a fait savoir la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin.

La semaine dernière, deux cas liés au nouveau variant étaient apparus, obligeant l'imposition de la quarantaine. Il n'y a pas eu de transmissions à ce stade, mais les contrôles se poursuivent néanmoins, car le processus de vérification est long. Entre le test PCR et le séquençage du génome, il dure environ une semaine pour chaque cas.

A Founex, entre 6000 et 8000 tests ont été effectués. Pour l'heure, ces contrôles n'ont pas montré de transmission du variant. Mais la médecin cantonale genevoise s'est montrée prudente: il faudra attendre encore deux semaines environ pour exclure toute transmission communautaire.

>> Les précisions du 12h30 :

Premier cas du variant Omicron détecté en Suisse romande, à Genève
Pas de nouveau cas du variant Omicron détecté après la mise en quarantaine de l'Ecole internationale de Genève / Le 12h30 / 2 min. / le 10 décembre 2021

12h50

Le Conseil fédéral devant la presse à 15h

Le Conseil fédéral va détailler durant une conférence de presse prévue à 15h ses dernières décisions concernant la pandémie. Le ministre de la Santé Alain Berset répondra ensuite aux questions.

>> Le point sur les possibles annonces avec Valérie Gillioz dans le 12h45 :

5e vague: Valérie Gillioz évoque les différentes mesures à l'étude
5e vague: Valérie Gillioz évoque les différentes mesures à l'étude / 12h45 / 1 min. / le 10 décembre 2021

12h30

Le système hospitalier genevois sous tension

La 5e vague met le système sanitaire genevois sous tension. Depuis lundi, entre 500 et 750 nouveaux cas dus au variant Delta sont détectés chaque jour sur 31'172 tests effectués pendant la semaine. Le taux de positivité s'élève à 11,7%, contre 10% la semaine passée.

La médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]
La médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin. [KEYSTONE - Salvatore Di Nolfi]

Les hospitalisations augmentent avec 133 patients Covid jeudi, soit 36 de plus que la semaine précédente, a indiqué la médecin cantonale Aglaé Tardin. Sur ce nombre, 118 sont aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et 15 dans des cliniques, les personnes jeunes et non vaccinées étant bien plus nombreuses que celles de plus de 75 ans et qui sont vaccinées.

Aglaé Tardin s'attend à une hausse des hospitalisations ces deux prochaines semaines. Les HUG ont déjà décidé de reporter une partie des opérations non urgentes. Et le canton anticipe la période des Fêtes avec l'Institution de maintien à domicile, l'Association des médecins de Genève et la Société genevoise de pédiatrie pour que les patients obtiennent une consultation sans engorger les services d'urgence.

Malgré la situation, le nombre de primo-vaccinés n'augmente pas et se situe à un millier de personnes, selon la doctoresse Nathalie Vernaz-Hegi, pharmacienne cantonale. Environ 33'000 personnes inscrites pour la 3e dose obtiendront un rendez-vous avant la fin de l'année. Trois nouveaux centres de vaccination ouvriront en janvier.

12h10

Vive inquiétude à Fribourg, qui en appelle à l'armée

Le canton de Fribourg s'inquiète de l'impact de la cinquième vague de Covid-19 sur son système hospitalier. A l'instar d'autres cantons romands, Neuchâtel, Jura et Valais, il fait appel au soutien de l'armée pour affronter la dégradation de la situation.

La hausse des cas positifs se répercute sur l’Hôpital fribourgeois (HFR), ont dit en substance vendredi le président du Conseil d'Etat Jean-François Steiert et sa collègue en charge de la Santé Anne-Claude Demierre. Le nombre de patients Covid-19 a presque doublé ces 20 derniers jours, de 25 à 47.

Le conseiller d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert. [Keystone - Anthony Anex]
Le conseiller d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert. [Keystone - Anthony Anex]

Du coup, l’HFR a réactivé sa cellule Covid-19 et pris des mesures pour faire face à la situation: hausse du nombre de lits de médecine interne, recrutement de personnel supplémentaire et report de certaines interventions pour donner la priorité aux urgences. Selon l'institution, "le risque de devoir trier est imminent".

La nouvelle vague s’inscrit dans un contexte de pathologies saisonnières importantes et d’apparition d’un nouveau variant. De plus, ni la virulence ni la contagiosité de ce dernier ne sont encore déterminées avec précision en l'état, ont relevé les intervenants, dont Marc Devaud, directeur général de l'HFR.

Les hôpitaux se trouvent "sous haute pression", avec une majorité de patients hospitalisés aux soins intensifs pour cause de Covid-19 qui n’est pas vaccinée. La moyenne d’âge est descendue sous les 60 ans. Sur la base des expériences acquises lors des vagues antérieures, l’HFR a mis sur pied un plan de montée en puissance.

Plus de 30 lits ont été ouverts dans les unités de médecine interne sur les différents sites de l’HFR pour faire face à l’accroissement du nombre des hospitalisations. Le personnel est invité par ailleurs à augmenter son taux d’activité, même s'il est fatigué. Sans compter que le taux d’absentéisme est très élevé à l’heure actuelle.

11h00

La capacité des téléphérique restreinte

La capacité sera restreinte dans les grandes cabines de téléphérique avec places debout en raison de la pandémie, ont annoncé les Remontées mécaniques suisses. Le secteur introduit volontairement ces nouvelles mesures "pour une exploitation hivernale sûre".

Dès le 18 décembre, les cabines d'une capacité de plus de 25 personnes avec uniquement des places debout ne seront plus utilisées qu'à 70% de leur capacité. En outre, une file d'attente ordonnée sera à nouveau organisée à l'extérieur, avec les dispositions correspondantes en matière de distance.

"Conscientes de leur responsabilité", les remontées mécaniques ajoutent qu'elles veilleront à ce que les mesures soient appliquées de manière conséquente. Le contrôle des certificats dans les restaurants d'altitude en fait également partie.

Ces mesures s'ajoutent aux dispositions telles que le port obligatoire du masque dans les cabines fermées et la distance à respecter à l'intérieur.

10h40

La protection civile engagée

En plus de l'armée, les cantons pourront compter sur le soutien de la protection civile pour faire face à la nouvelle vague. Le Conseil fédéral juge nécessaire de fournir à nouveau rapidement un soutien en personnel en faveur des mesures de lutte contre le coronavirus. Selon lui, la convocation de membres de la protection civile est "d'intérêt national".

Pour ce troisième engagement, un maximum de 100'000 jours de service pourra être fourni d'ici au 31 mars.

Un agent de la protection civile vaccine une personne sur le parking d'un magasin lors d'une campagne de vaccination de proximité, le mercredi 7 juillet 2021 à Yverdon-les-Bains. [Keystone - Cyril Zingaro]
Un agent de la protection civile vaccine une personne sur le parking d'un magasin lors d'une campagne de vaccination de proximité, le mercredi 7 juillet 2021 à Yverdon-les-Bains. [Keystone - Cyril Zingaro]

Ces dernières semaines, le nombre de cas de Covid-19 a augmenté pour tous les groupes d'âge et dans tous les cantons. Les hospitalisations et l'occupation des lits en soins intensifs sont également parties à la hausse.

Les cantons font donc face à un besoin accru de soutien dans le domaine de la santé. Ils font de nouveau davantage appel à la protection civile pour la vaccination et le traçage des contacts.

Le principe de subsidiarité s'applique aux engagements de la PC, précise le Conseil fédéral: les tâches doivent en principe être accomplies par du personnel issu du secteur de la santé ou par des tiers.

Les membres de la protection civile doivent être engagés en priorité pour pallier les goulets d'étranglement en temps et en personnel dans le domaine de la santé, pour le soutien logistique de la vaccination de rappel ainsi que pour le traçage des contacts.

Le coût total de l'opération devrait s'élever au maximum à 2,75 millions de francs. Les cantons avaient déjà bénéficié du soutien de la PC du 20 mars au 30 juin 2020. Le deuxième engagement a duré du 18 novembre 2020 au 31 octobre dernier.

10h25

La Confédération soutient la relance du tourisme

Les projets touristiques innovants devraient bénéficier d'un coup de pouce de la Confédération. Le Conseil fédéral a mis en consultation un projet pour renforcer temporairement le programme Innotour. Le financement additionnel s'élève à 20 millions de francs.

Le 1er septembre dernier, le Conseil fédéral a adopté un programme de relance pour le tourisme suisse, fortement touché par la crise sanitaire. En 2020, la branche a enregistré un effondrement historique de la demande. Les nuitées hôtelières ont chuté de 40% par rapport à l’année précédente et les effets de la crise restent sévères en 2021.

Les mesures de relance proposées visent à aider le secteur à se relever. Le projet soumis aux milieux concernés concerne spécifiquement le programme Innotour. Il est prévu de porter à 70%, contre 50% actuellement, le plafond de la part de la Confédération dans les projets Innotour pendant la période 2023-2026.

La mise en œuvre de cette mesure exige une adaptation des bases légales et une augmentation ponctuelle de 20 millions de francs des moyens affectés au programme.

Cette mesure permettra au secteur touristique de lancer et de mettre en œuvre des innovations et de nouveaux produits, et d’entamer des coopérations. L’extension prévue vise trois thèmes prioritaires en matière d’innovation, à savoir la numérisation, le développement durable ainsi que les défis liés au tourisme urbain et au tourisme d’affaires.

10h10

Allocations pour perte de gain, "2G", la culture à nouveau face à l'incertitude

Alors que ce mois de décembre continue à rimer avec Covid-19 et nouveaux variants, le milieu culturel se trouve une nouvelle fois face à des difficultés.

Invité de La Matinale, le Neuchâtelois Cyril Tissot, directeur de t. Professionnels du spectacle Suisse, l'association qui réunit l'ensemble des acteurs du théâtre professionnels indépendant, dépeint une situation à nouveau marquée par l'incertitude financière.

"Jusqu'à la période d'octobre, les indépendants pouvaient recevoir des allocations pour perte de gains en cas de baisse significative de revenus. Depuis le mois de novembre, ce n'est plus le cas, et donc il y a tous ces indépendants qui vont se retrouver sans moyens jusqu'au début de l'année prochaine", explique-t-il.

A cette réalité s'ajoute l'annulation massive des soirées d'entreprises en cette fin d'année: "Dans ces soirées, il y a peut-être une technicienne qui était engagée pour du son, pour des projections ou encore de l'accueil. Il y a des prestations artistiques qui étaient peut-être aussi convenues. Tout cela tombe et pas seulement pour les soirées d'entreprises, mais pour énormément de manifestations", ajoute-t-il.

La "2G", bénéfique pour le milieu culturel?

Questionné également pour savoir ce qu'il pensait du système de 2G (l'entrée uniquement pour les personnes vaccinées ou guéries), Cyril Tissot explique qu'il est encore trop tôt pour savoir clairement si cela sera bénéfique pour la culture.

"Les milieux culturels sont partagés. Certains réclament la possibilité de la 2G, d'autres ne souhaitent pas en faire usage afin de ne pas exclure les personnes non vaccinées. Est-ce que le public sortira plus volontiers car il se sentira plus en sécurité ou est-ce qu'au contraire, une situation générale 2G augmentera les craintes? C'est difficile à dire", conclut-il.

>> Revoir l'interview intégrale de Cyril Tissot dans La Matinale :

L'invité de La Matinale (vidéo) - Cyril Tissot, directeur de l'association t. Professionnels du spectacle suisse
L'invité de La Matinale (vidéo) - Cyril Tissot, directeur de l'association t. Professionnels du spectacle suisse / La Matinale / 11 min. / le 10 décembre 2021

09h40

La cinquième vague provoque la surchauffe du secteur des soins à domicile

L'IMAD, l'institution genevoise des soins à domicile, met en garde contre une surchauffe du secteur. Entre pénurie du personnel soignant et surcharge de travail, la cinquième vague de Covid-19 frappe de plein fouet les soins ambulatoires. Pour sa directrice Marie da Roxa, c'est une conséquence directe du succès de la vaccination.

"Il y a une accumulation en lien avec les 20 derniers mois sur lesquels il a fallu développer un dispositif Covid à domicile, mais aussi le fait que c'est le trend normal de vieillissement de la population, du développement des maladies chroniques qui explosent (...) je rappelle que plus de 50% des personnes qu'on traite ont plus de 80 ans, ce qui nécessite des soins de plus en plus complexes", explique-t-elle dans La Matinale vendredi.

>> Lire aussi : La cinquième vague provoque la surchauffe du secteur des soins à domicile

Et d'ajouter: "Avec la diminution drastique des moyennes de séjour en hôpital, les patients qui reviennent à domicile ont aussi des besoins beaucoup plus élevés que par le passé."

Pourtant, la directrice genevoise de l'IMAD, tout comme le reste du secteur, ne remet pas en cause la stratégie. Elle estime que "dans le cadre du soin à domicile", l'essence du métier est justement d'être "un rempart à l'hospitalisation".

Mais avec 10% de prestation en plus par rapport à 2020, la situation est tendue. Marie da Roxa estime donc qu'il faut sensibiliser la population, les patients, les proches et les partenaires, sur le fait que le maximum est entrepris mais aussi, que si la situation se péjore, il faudra prendre des décisions pour "pouvoir assurer l'essentiel et la continuité des prestations".

>> Revoir l'interview de Marie da Roxa dans La Matinale :

Marie de Roxa évoque la surcharge des soins à domicile liée à la cinquième vague (vidéo)
Marie de Roxa évoque la surcharge des soins à domicile liée à la cinquième vague (vidéo) / La Matinale / 8 min. / le 10 décembre 2021

09h20

Le canton de Vaud ouvre la troisième dose aux plus de 16 ans

Le canton de Vaud rentre dans une nouvelle phase intensive de vaccination contre le Covid-19. Les inscriptions pour la troisième dose, réservées jusqu'ici aux plus de 50 ans, sont ouvertes dès vendredi aux plus de 16 ans.

Toutes les personnes éligibles doivent pouvoir se faire vacciner d'ici fin janvier 2022, indique l'Etat de Vaud. Pour y parvenir, jusqu'à 60'000 doses par semaine seront administrées.

De nouvelles plages de rendez-vous sont disponibles au centre de Beaulieu à Lausanne, qui propose aussi bien du Pfizer que du Moderna. Les autorités recommandent de s'inscrire "en priorité" dans ce centre. Des centres temporaires ont toutefois aussi été montés à Gland et à Aigle grâce à l'engagement de la Protection civile. Ils seront opérationnels dès lundi.

Des pharmacies ont également renforcé leur offre. Une opération est aussi prévue du 15 au 17 décembre aux Diablerets, où les habitants de la région pourront se faire vacciner sur place.

Les rendez-vous se prennent en priorité sur www.coronavax.ch, rappelle l'Etat de Vaud. La ligne téléphonique (058 715 11 00) est réservée aux personnes qui n'ont pas d'accès à internet.

>> Le détail de la vaccination avec la 3e dose dans les cantons : Pourquoi, comment et quand recevoir sa 3e dose? Les moins de 65 ans doivent encore patienter

09h00

La pandémie met à mal la solidarité

La population a ressenti un recul de la solidarité au sein de la société durant la pandémie, mais Suisses et Suissesses ont parallèlement pu compter sur un esprit d'entraide renforcé dans leur entourage personnel. Ce sont les conclusions d'un sondage mandaté par la Chaîne du Bonheur, publié vendredi.

Au total, 38% des sondés observent une détérioration de la solidarité dans l'ensemble de la société. A l'inverse, 17% estiment qu'elle s'est améliorée, alors que 45% ne souhaitent pas donner leur avis.

La dégradation est surtout ressentie en Suisse alémanique et concerne 43% de sondés, soit près du double des Romands.

Des différences apparaissent également entre les générations. Les jeunes qui ont été moins touchés par la maladie, mais davantage affectés par les mesures contre le Covid-19, affichent un plus grand pessimisme que les retraités. Ces derniers ne sont en effet que 29% à penser que la solidarité s'est dégradée, contre 40% pour les catégories plus jeunes.

>> Le détail du sondage : La pandémie met à mal la solidarité en Suisse, selon un sondage

08h30

Le Conseil fédéral pourrait annoncer de nouvelles mesures

Les sept conseillers fédéraux ont rendez-vous vendredi à Berne pour leur séance habituelle. Alors que la situation sanitaire continue de se dégrader en Suisse, le gouvernement va évaluer de nouvelles mesures de lutte contre la pandémie.

Deux restrictions supplémentaires se profilent: imposer la règle des "2G" à toute une série d'établissements, comme les lieux culturels ou les restaurants, ou miser sur de nouvelles fermetures.

Le Conseil fédéral devra ainsi choisir entre exclure les non-vaccinés de la plupart des lieux publics ou pénaliser l’économie et l'ensemble de la société. Il pourrait présenter sa feuille de route dans l'après-midi.

>> Les précisions de La Matinale :

Le Conseil fédéral propose une nouvelle série de mesures pour lutter contre la cinquième vague de coronavirus. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Le Conseil fédéral pourrait annoncer de nouvelles mesures vendredi / La Matinale / 59 sec. / le 10 décembre 2021

07h20

Bernard Hirschel: "Je comprends mal les hésitations en Suisse"

Invité du 19h30 de la RTS, le professeur Bernard Hirschel, président de la commission d'éthique de la recherche du canton de Genève, déplore le retard pris par la Suisse en matière de vaccination de rappel contre le coronavirus.

"C'est fort dommage, parce qu'on aurait pu vacciner les gens les plus vulnérables dans les périodes creuses de septembre, octobre et début novembre", a-t-il souligné. "Tandis que maintenant, il faut se dépêcher pour rattraper" ce retard.

Le système helvétique en cause

Bernard Hirschel impute cette situation au système helvétique. "Nous tenons à refaire ce qui a déjà été fait ailleurs", a-t-il fait remarquer. "Il est peu probable que Swissmedic, par exemple, puisse trouver des nouvelles données pour quelque chose qui a été examiné par la FDA américaine ou l'agence européenne".

Le professeur honoraire de médecine n'a "pas bien compris la grande hésitation pour les enfants non plus". Il est peu probable qu'on arrive à juguler l'épidémie sans également vacciner les enfants, a-t-il estimé. "A ma connaissance, il n'y a pas de vaccin qu'on ne peut pas donner aux enfants, donc les hésitations, je les comprend mal."

>> L'interview de Bernard Hirschel dans le 19h30 :

Bernard Hirschel, président de la Commission d'éthique du canton de Genève, réagit au retard pris par la Suisse sur le front de la vaccination.
Bernard Hirschel, président de la Commission d'éthique du canton de Genève, réagit au retard pris par la Suisse sur le front de la vaccination. / 19h30 / 2 min. / le 9 décembre 2021

07h00

Les militaires à pied d'oeuvre pour soutenir la vaccination dans le Jura

Le canton du Jura accueille depuis jeudi six militaires de l'armée venus renforcer le dispositif cantonal de vaccination. Après une période de formation, ils commenceront leur travail lundi et seront en fonction jusqu'à fin décembre.

Le Jura est le premier canton à bénéficier d'un appui de l'armée. Avec les cantons de Neuchâtel et du Valais, il avait lancé la semaine dernière un appel à la Confédération pour bénéficier d'un appui militaire.

"Nous sommes dans une situation relativement critique, d'où notre appel à l'armée pour accélérer l'administration de la 3e dose", a expliqué le ministre jurassien de la Santé. "Il y a de grandes inquiétudes quant à la capacité de l'hôpital de résister à la pression des nouveaux cas", a ajouté Jacques Gerber.

Ces militaires vont permettre d'administrer cette dose de rappel à quelque 2000 personnes supplémentaires par semaine. Une demande a aussi été faite cette semaine à la Confédération pour appuyer l'Hôpital du Jura.

Un nouveau centre de vaccination

Pour augmenter de manière significative sa capacité de vaccination, le canton du Jura va ouvrir un nouveau centre à Delémont dès lundi, six jours sur sept. Parallèlement, le centre de vaccination de Porrentruy verra sa capacité doubler. Les centres de Saignelégier et de Courtételle restent opérationnels selon les conditions actuelles.

Dans le Jura, canton le plus touché en Suisse romande actuellement par la pandémie, la hotline de la cellule de gestion du Covid enregistre jusqu'à 350 appels par quart d'heure. Cette semaine, les soins intensifs de l'Hôpital du Jura se sont remplis et il faut repousser des opérations. La situation est critique et la tension est palpable.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Covid-19: les soins intensifs de l'hôpital du Jura sont au bord de la saturation.
Covid-19: les soins intensifs de l'hôpital du Jura sont au bord de la saturation. / 19h30 / 1 min. / le 9 décembre 2021

06h40

Des cantons parmi les régions les plus touchées en Europe

Plusieurs cantons alémaniques enregistrent un nombre d'infections record durant cette cinquième vague de Covid-19. Ils font désormais partie des régions d'Europe les plus touchées par le virus.

Thurgovie affichait jeudi la 17e plus forte incidence du continent, avec près de 2200 contaminations sur 14 jours pour 100'000 habitants, selon les données compilées par l'Organisation mondiale de la santé. Le canton de Suisse orientale devançait de peu Appenzell Rhodes-Extérieures (19e), Appenzell Rhodes-Intérieures (21e), Obwald (25e) et Schwyz (26e).

Ce classement, mis à jour quotidiennement, est pour l'instant dominé par Andorre ainsi que de nombreuses régions tchèques et slovaques. Le Jura est 56e et Genève 73e.

>> Lire aussi : Des cantons parmi les régions les plus touchées par le Covid-19 en Europe

06h20

Retour sur la journée de jeudi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 10'894 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, soit un peu moins que la veille. On déplore 27 décès supplémentaires et 193 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 71'816 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,17%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 117'447, soit 1348,52 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,20. Les patients Covid-19 occupent 31,30% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 82,30%.

Au total, 66,24% de la population du pays est entièrement vaccinée, alors que 36,62% des personnes âgées de 65 ans et plus ont déjà reçu une dose de rappel.

Depuis le début de la pandémie, 1'101'773 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 13'413'422 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'352 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 36'606.

Le pays dénombre par ailleurs 58'148 personnes en isolement et 39'821 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

>> Retour sur la journée de jeudi : Près de 11'000 nouveaux cas de Covid-19 et 27 décès en 24 heures en Suisse

06h00

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