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Publié Modifié

"Vacciné ou guéri", la règle des "2G" sera désormais autorisée en Suisse

- Les comportements doivent changer pour éviter de perdre le contrôle de la pandémie, a averti Alain Berset vendredi devant la presse en annonçant les nouvelles mesures prises par le Conseil fédéral pour lutter contre le coronavirus.

- Dès lundi, le certificat sanitaire sera exigé pour toute activité en intérieur et le masque sera obligatoire dans tous les espaces intérieurs ouverts au public. La durée de validité des tests rapides antigéniques pour bénéficier d'un pass sanitaire est réduite à 24 heures.

- Sur base de demandes émanant d'acteurs privés, le Conseil fédéral a en outre décidé d'autoriser l'exigence d'un certificat "2G" (vacciné ou guéri) dans certains lieux ou entreprises. Dans le cas des bars ou discothèques, celui-ci permettra d'éviter de porter un masque ou de consommer assis.

- Le Conseil fédéral ne rend pas obligatoire le certificat Covid pour les réunions privées de plus de 10 personnes, mais le recommande. Le retour au télétravail est aussi urgemment conseillé.

- Les Suisses ne paieront pas leur vaccin contre le Covid-19. Les coûts seront pris en charge par l'assurance obligatoire, la Confédération et les cantons, a décidé le Conseil fédéral. L'ordonnance sur les épidémies a été prolongée d'une année en ce sens.

- Deux cas confirmés du variant Omicron ont été annoncés jeudi sur le campus de Founex (VD) de l'Ecole internationale de Genève. L'ensemble des élèves et du personnel du campus - soit quelque 2000 personnes - ont été mis en quarantaine.

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 9951 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 29 décès supplémentaires et 118 malades ont été hospitalisés.

- Le nombre de décès dus au coronavirus a presque doublé entre le 22 et le 28 novembre par rapport aux sept jours précédents, passant de 64 à 101. L'accélération du nombre d'infections s'est également poursuivie et le nombre d'hospitalisations a augmenté.

Suivi assuré par RTSinfo

21h05

Les entreprises soulagées par les mesures sur le télétravail

Au grand soulagement des entreprises, le Conseil fédéral a recommandé le télétravail, mais ne l'a pas imposé. Certaines sociétés sont en effet réticentes à l'idée de l'obligation du télétravail.

La Chambre de commerce et d'industrie de Genève (CCIG), qui rassemble 2500 entreprises, redoutait la mise en place d'un télétravail strict. "L'intelligence collective se crée sur le lieu de travail. Le fait que les bureaux soient vidés de leurs employés, c'est une péjoration de l'écosystème", vis-à-vis notamment des restaurateurs qui nourrissent le personnel, estime le directeur général de la CCIG Vincent Subilia.

Le responsable se dit néanmoins favorable à la règle des "2G" en entreprise. "Le fait qu'on puisse introduire cette mesure est juste. Elle vient rendre hommage aux personnes qui sont allées se faire vacciner."

En septembre dernier, l'économie suisse avait retrouvé ses niveaux d'avant-crise. Mais selon Vincent Subilia, la propagation du variant Omicron et l'instauration de mesures strictes pourraient de nouveau la faire plonger.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Le Conseil fédéral recommande vivement le télétravail, mais ne l'impose pas aux entreprises
Le Conseil fédéral recommande vivement le télétravail, mais ne l'impose pas aux entreprises / 19h30 / 1 min. / le 3 décembre 2021

20h50

"Vacciné ou guéri", la règle des "2G" entre en vigueur lundi

Le Conseil fédéral a franchi une étape vendredi en laissant un choix aux lieux qui demandent le certificat Covid. Désormais, ceux-ci peuvent décider de ne laisser entrer que les personnes vaccinées et guéries. En échange, le masque n'a plus besoin d'être imposé à l'intérieur, pas plus que l'obligation de faire asseoir la clientèle. Les clubs font partie des premiers concernés par cette mesure.

>> Regarder le sujet du 19h30 :

Les établissements publics auront la possibilité de restreindre l'accès aux personnes vaccinées ou guéries
Les établissements publics auront la possibilité de restreindre l'accès aux personnes vaccinées ou guéries / 19h30 / 2 min. / le 3 décembre 2021

C'est la règle des 2G: "geimpft oder genesen", soit en français "vacciné ou guéri". Une méthode qui fait débat dans le monde de la nuit et la classe politique car elle établit une différence entre les personnes testées et celles qui sont guéries ou vaccinées. Elle occulte ainsi une part non négligeable de la population déjà privée de vie sociale.

La mesure entre en vigueur dès lundi et s'étendra en tout cas jusqu'au 24 janvier.

>> Voir aussi l'analyse de Pierre Nebel :

Pierre Nebel : "On brise un tabou en Suisse"
Pierre Nebel : "On brise un tabou en Suisse" / 19h30 / 1 min. / le 3 décembre 2021

20h40

Les laboratoires ne veulent pas de la gratuité des tests PCR

Le Conseil fédéral réduit la validité des tests rapides de 48 à 24 heures: la demande risque par conséquent d'augmenter et la pression s'accentue sur les laboratoires déjà surchargés. A La Chaux-de-Fonds, les analyses de tests Covid s'enchaînent à un rythme effréné: "On est presque à 80% de nos capacités", explique Taoufik Cherti, directeur biologiste du laboratoire BBV, dans le 19h30. "Je pense que si la Confédération pousse au dépistage, on arrivera vite à la saturation", ajoute-t-il.

Une large majorité du Conseil national s'est prononcée pour la gratuité des tests, alors que le Conseil fédéral n'y est pas favorable: "Les coûts des tests PCR individuels pour les personnes asymptomatiques n'ont jusqu'ici jamais été pris en charge par la Confédération", souligne le conseiller fédéral Alain Berset. "Nous nous attendrions dans ce cas à des coûts considérables et aussi potentiellement à une surcharge des capacités des laboratoires."

>> Regarder le reportage du 19h30 :

La multiplication des tests Covid pousse les laboratoires au bord de la surcharge
La multiplication des tests Covid pousse les laboratoires au bord de la surcharge / 19h30 / 1 min. / le 3 décembre 2021

Et cette surcharge est déjà une réalité à Sierre. Entre l'introduction du pass Covid avec test sérologique, la forte demande en tests antigéniques rapides et la montée des cas symptomatiques, les équipes du laboratoire Salamin travaillent du matin au soir. "Si lundi la gratuité des tests est annoncée, nous ne ferons plus de tests rapides dans ces conditions-là", annonce Christelle Steiger, directrice médicale.

"On n'arrivera tout simplement plus à le faire. Si on veut continuer à faire des tests rapides, on devra négliger les PCR pour des gens qui sont malades, symptomatiques, cas contact. Et donc on préfère donner la priorité aux gens malades, symptomatiques ou cas contact". Une solution qui est également envisagée dans d'autres laboratoires.

La gratuité des tests sera soumise au vote du Conseil des Etats qui se prononcera lundi.

20h30

La levée des quarantaines réjouit le secteur touristique

Le Conseil fédéral a décrété vendredi la fin des quarantaines lors des retours de voyage, mais les exigences de dépistage pour l'entrée en Suisse ont elles été durcies, y compris pour les personnes vaccinées et guéries.

Dès samedi, toute personne arrivant de l'étranger devra présenter un test PCR négatif avant d'entrer sur le territoire helvétique, puis faire un deuxième test, soit PCR, soit antigénique, entre le quatrième et le septième jour après l'arrivée. Seuls les frontaliers en seront exempts.

Si la nouvelle mesure est accueillie positivement et redonne de l'espoir au secteur du tourisme, les perspectives de la branche pour cet hiver demeurent fragiles. Il s'agit néanmoins d'une bonne nouvelle pour les familles qui doivent traverser les frontières suisses pour se réunir lors des fêtes de fin d'année.

>> Le sujet du 19h30 :

Berne lève les quarantaines, mais les exigences de dépistage pour entrer en Suisse se renforcent
Berne lève les quarantaines, mais les exigences de dépistage pour entrer en Suisse se renforcent / 19h30 / 2 min. / le 3 décembre 2021

20h15

Le variant Omicron ébranle le secteur aérien

Alors qu'une embellie semblait en vue, l'apparition du variant Omicron et la cinquième vague viennent perturber le secteur aérien. Car même si la branche salue la levée des quarantaines décidée par le Conseil fédéral, les restrictions aux voyages demeurent un peu partout dans le monde.

Pour Swiss, le mal est déjà fait, car la compagnie a déjà enregistré des annulations cette semaine pour les voyageurs qui souhaitaient venir d'Angleterre pour skier en Suisse. La compagnie helvétique table désormais plutôt sur une reprise au printemps prochain.

Et pour les passagers aussi, c'est l'incertitude au moment de s'envoler. Entre les mesures à prendre, les certificats à présenter, les conditions d'entrée qui changent et les diverses procédures d'enregistrement, on y perd un peu son latin. Même si, comme vendredi après-midi à l'aéroport de Zurich, on est loin de la foule des grands jours.

>> Le point dans le 19h30 :

La levée des quarantaines saluée par le secteur aérien, perturbé par l'apparition du variant Omicron
La levée des quarantaines saluée par le secteur aérien, perturbé par l'apparition du variant Omicron / 19h30 / 2 min. / le 3 décembre 2021

20h00

Journée mouvementée jeudi à l'Ecole internationale de Genève

Quelque 2000 personnes liées à l'Ecole internationale de Genève, dont les 1600 élèves du campus de Founex (VD), ont été placées en quarantaine par les autorités suite à deux cas confirmés du variant Omicron.

>> Le reportage du 19h30 :

2000 personnes en quarantaine à Founex après l'apparition de deux cas du variant Omicron sur le campus de l'Ecole internationale
2000 personnes en quarantaine à Founex après l'apparition de deux cas du variant Omicron sur le campus de l'Ecole internationale / 19h30 / 2 min. / le 3 décembre 2021

Le médecin cantonal vaudois a identifié jeudi ce nouveau variant chez deux élèves contaminés par un parent de retour d'Afrique du Sud. La transmission entre les personnes a eu lieu sur le territoire genevois ou vaudois, ce qui constitue une première et qui justifie ces mesures d'ampleur, prises par précaution.

Cette mise en quarantaine massive a en outre généré un véritable branle-bas de combat dans l'établissement, notamment afin de ne pas générer de panique tout en garantissant la mise en place d'un enseignement à distance.

>> Le récit d'Anouk Pernet dans le journal de 12h30 :

Le 12H30 [RTS]RTS
Deux mille personnes placées en quarantaine à l'École internationale de Genève / Le 12h30 / 1 min. / le 3 décembre 2021

19h45

Questions des auditeurs et auditrices de Forum sur le Covid-19

Rebecca Ruiz, conseillère d'Etat vaudoise en charge de la Santé et vice-présidente de la Conférence des directrices et directeurs de la Santé, ainsi que Frédérique Jaquérioz, médecin cheffe du centre de vaccination aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) et spécialiste des virus émergents et de la réponse aux épidémies, étaient invitées à répondre aux diverses questions des auditeurs et auditrices de Forum concernant la cinquième vague de Covid-19, les nouvelles mesures sanitaires annoncées par le Conseil fédéral ou encore l'arrivée du variant Omicron.

>> Ecouter les questions des auditeurs et auditrices et les explications des invitées :

Vos questions sur la cinquième vague du Covid-19: interview de Rebecca Ruiz et Frédérique Jacquérioz
Vos questions sur la cinquième vague du Covid-19: interview de Rebecca Ruiz et Frédérique Jacquérioz / Forum / 39 min. / le 3 décembre 2021

19h25

Les cantons ne sont pas réfractaires aux mesures, estime Rebecca Ruiz

Alors que le ministre de la Santé Alain Berset s'est dit désemparé face à l'attitude des cantons lors des mises en consultation de nouvelles mesures, la conseillère d'Etat vaudoise en charge de la Santé et vice-présidente de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux Rebecca Ruiz s'est dite surprise par les déclarations du conseiller fédéral.

"J'ai pu personnellement voir les réponses des cantons qui se sont prononcés ces derniers jours et, dans l'immense majorité des cas, ils ont soutenu la plupart des mesures proposées par le Conseil fédéral", a rapporté dans Forum la ministre vaudoise. La mesure concernant les tests systématiques dans les écoles est la seule qui a été refusée par plusieurs cantons "pour des raisons d'application et d'organisation".

La conseillère d'Etat dit néanmoins comprendre "un certain agacement de la part de Monsieur Berset face à des cantons de Suisse centrale en particulier, dans lesquels il y a en effet une opposition systématique à toutes les mesures".

Pour Rebecca Ruiz, les mesures modérées que connaît la Suisse par rapport à d'autres Etats fédéraux, tels que l'Allemagne ou l'Autriche, ne sont pas pour autant légères. L'obligation vaccinale ne lui semble par ailleurs pas être une bonne solution. "Imposer aujourd'hui la vaccination à des personnels de santé qui ne seraient pas vaccinés, alors même qu'on est face à des établissements qui ont des taux d'absentéisme marqués, ce serait nous tirer une balle dans le pied", a-t-elle déclaré.

>> L'entretien complet avec Rebecca Ruiz dans Forum :

Les cantons réfractaires à l'idée de durcir les mesures sanitaires: interview de Rebecca Ruiz
Les cantons réfractaires à l'idée de durcir les mesures sanitaires: interview de Rebecca Ruiz / Forum / 6 min. / le 3 décembre 2021

18h40

Alain Berset: "On ne peut pas tout régler depuis Berne"

"Si on ne veut pas de mesures plus dures, on peut changer son comportement: être plus prudent, faire attention à l'hygiène des mains et aux distances, réduire les contacts qui ne sont pas absolument indispensables et travailler à la maison si on le peut", a rappelé dans Forum le conseiller fédéral Alain Berset, après l'annonce des nouvelles mesures du gouvernement.

Interpellé sur les systèmes hospitaliers sous tension de certains cantons, le ministre en charge de la santé a répondu que "cela fait longtemps que le Conseil fédéral a recommandé à ces cantons de prendre des mesures pour freiner les hospitalisations" et que cela avait été "trop peu fait". "On ne peut pas tout régler depuis Berne", a-t-il ajouté. "Ce qui nous intéresse, c'est la situation sur l'ensemble de la Suisse. Aussi longtemps qu'il y aura de la place et que l'on peut s'organiser sur le plan suisse, le Conseil fédéral ne va pas adapter les mesures au canton qui est dans la situation la plus difficile."

Alain Berset a par ailleurs souligné la difficulté pour le gouvernement de s'adapter aux demandes parfois changeantes des cantons. "Il faut aussi que les cantons fassent quelque chose pour eux-mêmes", a-t-il affirmé, avant d'appeler une nouvelle fois à la responsabilité de chacun et chacune.

>> L'interview d'Alain Berset dans Forum :

Le point sur les nouvelles mesures sanitaires du Conseil fédéral: interview d'Alain Berset
Le point sur les nouvelles mesures sanitaires du Conseil fédéral: interview d'Alain Berset / Forum / 8 min. / le 3 décembre 2021

18h25

Masque obligatoire dès la 1ère année dans les écoles lucernoises

Le canton de Lucerne renforce les mesures contre le Covid-19 dans les écoles. Le port du masque sera obligatoire dès la première année primaire à partir de lundi. Des tests seront aussi effectués chaque semaine, sur une base volontaire.

Jusqu'à présent, le masque dans les écoles était obligatoire à partir de la 5e année. Le nombre de cas dans les écoles a atteint un niveau très élevé. Actuellement, 39 classes sont en quarantaine, 500 enfants en isolement et 1100 en quarantaine, a indiqué vendredi la chancellerie cantonale.

Face à cette hausse des cas et pour maintenir l'enseignement en présentiel, le gouvernement a décidé de rendre le port du masque obligatoire dès la première année. Les tests de masse, jusqu'à présent seulement effectués à partir du niveau secondaire, sont étendus au niveau primaire à partir du 3 janvier. Le test est facultatif pour les élèves et les enseignants.

17h40

Laurent Kurth juge anticipée la levée des restrictions de capacités

Le conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de la santé Laurent Kurth se réjouit de constater que la voix des cantons, qui s'opposaient aux tests répétés dans les écoles, a été entendue.

Laurent Kurth, conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de la santé. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]
Laurent Kurth, conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de la santé. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]

Il est satisfait que le gouvernement ait pris des décisions. "Il faut des règles nationales pour renforcer les mesures de précaution", a-t-il déclaré.

Le Neuchâtelois émet néanmoins une critique envers une des décisions du Conseil fédéral. Il estime qu'il n'était pas adéquat de lever les restrictions de capacités pour les rassemblements religieux, les universités ou les manifestations en extérieur.

"Avec l'évolution de la situation sanitaire et l'arrivée du nouveau variant, c'est trop tôt et on ne peut pas estimer que tous les adultes qui souhaitaient se faire vacciner aient pu le faire", a expliqué le conseiller d'Etat.

17h25

La Fédération suisse du tourisme mitigée face aux mesures

La Fédération suisse du tourisme (FST) est mitigée par rapport aux annonces du Conseil fédéral. Elle se félicite que la règle de quarantaine soit levée au profit de possibilités de tests. Elle estime en revanche que l'extension de l'obligation de test à toutes les personnes entrant en Suisse va trop loin.

En raison du régime de quarantaine imposé, les établissements touristiques ont subi cette semaine des taux d'annulation élevés, alors que la saison d'hiver démarre vraiment, relève la FST dans une prise de position. Le secteur se félicite donc que le Conseil fédéral ait présenté une solution qui ne nécessite pas de quarantaine pour les voyageurs à partir de samedi.

En revanche, l'extension de l'obligation de test représente "un net désavantage concurrentiel pour le tourisme suisse", poursuit la fédération. Les tests sont chers et constituent une raison, en particulier pour les familles, de se rendre dans les pays limitrophes. Le régime de test renforcé touche également les ressortissants de pays tiers non vaccinés provenant de pays à risque.

17h10

PLR, PVL et Centre saluent les mesures, les Verts déçus

Le PLR, le PVL et le Centre sont salué sur Twitter les mesures du Conseil fédéral. L'extension de l'utilisation du certificat est une "conséquence logique" pour le Centre, au vu de la situation épidémiologique actuelle. Mais il faut faire en sorte que son accès soit "aussi simple que possible" et donc réintroduire la gratuité des tests. Des tests gratuits permettraient aussi aux gens d'effectuer un dépistage avant une réunion privée.

>> Lire : Malgré des réticences, les nouvelles mesures du Conseil fédéral sont globalement bien accueillies

La vaccination reste la meilleure protection, insiste de son côté le PLR. Et d'appeler à un accès rapide à la dose de rappel pour tout le monde. Le président des Vert'libéraux le président des Verts mise lui aussi sur le vaccin et appelle à la vigilance. "L'extension des obligations de certificat et du port du masque, comme la recommandation de télétravail, sont justes", a-t-il écrit.

Des mesures insuffisantes

Pour le président des Verts Balthasar Glättli au contraire, les mesures ne vont pas assez loin. Les perspectives sont sombres pour les semaines à venir, alors que les unités de soins intensifs sont déjà saturées et que l'Allemagne a classé la Suisse parmi les pays à risques, estime-t-il.

Il tient aussi pour responsables les cantons qui ont refusé l'obligation du télétravail et des tests dans les écoles. Le Conseil fédéral et les cantons ont le devoir de protéger la population et d'éviter une surcharge hospitalière, a rappelé le Zurichois.

PS et UDC campent sur leur position

De leur côté, le PS et l'UDC s'en remettent à leurs prises de position de mardi. Le PS salue le fait que le gouvernement prenne des décisions rapides pour éviter des mesures plus dures par la suite, comme la fermeture des restaurants ou un nouveau semi-confinement. Le parti à la rose milite encore pour une vaccination accessible à tout le monde sur la planète entière. Pour ce faire, il faut temporairement suspendre les brevets sur les vaccins, selon lui.

Pour sa part, l'UDC exige toujours le retour des tests gratuits. Elle s'est réjouie que d'autres partis l'aient suivie lors des débats au Parlement sur la loi Covid. Outre des tests réguliers et des contrôles systématiques aux frontières, l'UDC demande des lits supplémentaires aux soins intensifs. Elle s'oppose à l'introduction de la stratégie "2G", à la vaccination obligatoire des enfants ou encore à un nouveau semi-confinement.

16h20

GastroSuisse estime les nouvelles mesures "raisonnables"

GastroSuisse salue les mesures "raisonnables" du Conseil fédéral pour l'hôtellerie-restauration. L'existence de nombreux établissements continue toutefois d'être menacée et il est urgent d'apporter de nouvelles solutions d'indemnisation.

Casimir Platzer, président de GastroSuisse. [Keystone - Lukas Lehmann]
Casimir Platzer, président de GastroSuisse. [Keystone - Lukas Lehmann]

La faîtière de la branche se réjouit notamment que les restaurants et les bars puissent opter pour un accès limité aux personnes vaccinées ou guéries plutôt que de se soumettre à une obligation d'être assis. Elle est également satisfaite que l'obligation de télétravail ait été écartée et que le Conseil fédéral ait biffé tous les pays de la liste de quarantaine.

La dégradation de la situation générale rend toutefois la situation de plus en plus difficile pour de nombreux établissements del'hôtellerie-restauration. "La Confédération doit urgemment élaborer de nouvelles solutions d'indemnisation à mettre sur pied sur tout le territoire national", estime le président de GastroSuisse Casimir Platzer.

Beaucoup d'établissements craignent de ne plus pouvoir payer le salaire de leurs collaborateurs. Il faut par conséquent absolument prolonger la procédure simplifiée relative à l'indemnité en cas de réduction de l'horaire de travail. La faîtière demande en outre que les amortissements des crédits Covid et les demandes de remboursements des aides pour les cas de rigueur soient interrompus.

15h55

Les organisation syndicales saluent des mesures "modérées"

Les employés ne seront pas obligés de travailler à domicile, ni de divulguer s'ils sont vaccinés ou non, se félicite Travail.Suisse. Pour la faîtière, le télétravail est "ambivalent" pour les travailleurs: "L'isolement social, le manque de place et les heures de travail à rallonge ne sont que quelques-uns des aspects négatifs." Il faut donc une certaine flexibilité en fonction des possibilités et des besoins des salariés.

Travail.Suisse rappelle son opposition à l'utilisation du certificat Covid sur le lieu de travail. Les données de santé, y compris le statut vaccinal, ne concernent pas les employeurs, selon elle. Des mesures différentes entre vaccinés et non vaccinés accentueraient en outre la division de la société et mèneraient à l'exclusion de certains employés. Il ne faut pas contribuer à cette division même si la vaccination reste centrale dans la lutte contre la pandémie, estime la faîtière des salariés.

Des budgets cantonaux adaptés

Même sans fermetures directes, la situation s’aggrave pour les travailleurs et travailleuses des branches de services exposées, estime de son côté l'Union syndicale suisse. Son dirigeant Pierre-Yves Maillard considère que le manque de lits dans les hôpitaux n'est pas une fatalité et qu'il est possible d'"anticiper".

"Tous les budgets 2022 des cantons doivent enfin prévoir des financements hospitaliers non liés à l'activité pour gérer les pics d’activité sans épuiser les équipes, a-t-il précisé. Quand l’activité baissera, le personnel devra pouvoir récupérer du temps et se reposer tout en étant payé à plein temps. Des primes seraient par ailleurs bienvenues."

Le Syndicat des services publics (SSP) souligne quant à lui l'importance de l'enseignement présentiel dans les écoles. Contrairement au Conseil fédéral, le syndicat est favorable aux tests répétés obligatoires comme moyen de lutte contre la pandémie. Selon lui, des mesures devraient être mises en œuvre dans toute la Suisse. Des équipes de vaccination mobiles doivent en outre proposer des primo-vaccinations et des rappels dans les écoles. L'accès à la vaccination devrait ainsi être simplifié.

15h45

Les mesures sur le télétravail satisfont à moitié les organisations patronales

L'Union suisse des arts et métiers est satisfaite que le Conseil fédéral ait renoncé à une obligation de télétravail. En conseillant urgemment le retour au télétravail, le gouvernement a toutefois de nouveau pris une décision "non fondée sur des preuves", déplore-t-elle. Les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique n'indiquent en effet pas de risque déterminant de contagion sur le lieu de travail. "Cela prouve que les concepts de protection sont efficaces dans les entreprises".

L'Union patronale suisse estime pour sa part que le Conseil fédéral a fait preuve de "mesure" en renonçant à l'obligation de télétravail. Ce durcissement aurait été "disproportionné" et peu efficace. Les 18 derniers mois ont montré que la recommandation du travail à domicile fonctionne.

A l'inverse, le Centre patronal estime que la recommandation "renforcée" de retourner au télétravail généralisé ainsi que l'obligation du port du masque sur tous les postes de travail occupés par plusieurs personnes "viennent inutilement compliquer les activités économiques".

15h35

Le monde de la nuit favorable à la politique des 2G

Les "arguments des acteurs de la vie nocturne ont été entendus", estime la Commission suisse des bars et des clubs (CSBC). Elle salue le fait que les soirées dansantes peuvent être organisées sans masque, en appliquant la politique des deux 2G (vacciné - guéri).

C'est un signal important non seulement pour la branche, mais aussi pour des milliers de travailleurs et de jeunes en Suisse, indique l'organisation dans un communiqué vendredi. La vie nocturne pourrait ainsi être sauvée, du moins en partie.

Reste que la 2G constituera un défi pour la vie nocturne – le contrôle doit se faire manuellement, du moins au début, poursuit l'association. On ne sait pas non plus comment les clients réagiront à ces mesures. La CSCB s'attend donc à une baisse de la fréquentation, surtout dans les zones rurales.

15h15

L'Hôpital du Jura limite les visites

L'Hôpital du Jura limitera dès mardi le nombre de visites avec une personne de référence par patient sur les sites de Delémont et de Porrentruy. Avec cette mesure, l'H-JU veut mieux protéger ses patients et limiter les risques d'infection au sein de l'institution.

Cette personne sera désignée par le patient et pourra lui rendre visite au maximum une fois par jour et pas plus d'une heure. Ces personnes devront disposer du certificat Covid et d'une pièce d'identité. Des exceptions sont possibles pour les cas de fin de vie notamment.

15h00

La porte ouverte à un régime "2G" est un "signal très négatif" pour la culture

L'introduction de la possibilité de restreindre l'accès à certains lieux aux seules personnes vaccinées ou guéries, à travers l'application d'un certificat "2G", est un signal très négatif pour le secteur culturel. La task force Culture romande craint que ce soit un premier pas vers une généralisation.

Pour certains secteurs, cela ressemble à une obligation déguisée, réagit l'organisation vendredi. Cela place les organisateurs devant un choix impossible, spécialement pour les lieux qui accueillent un public jeune.

La task force accueille plutôt positivement les autres décisions du Conseil fédéral vendredi. La levée des quarantaines au retour de voyage est un "bonne nouvelle", car cette mesure a déjà entraîné de nombreuses annulations: les programmations sont d'autant plus difficiles que les acteurs culturels sont très mobiles.

Pour faire passer la pilule de la réduction de la validité des tests antigéniques, la gratuité des tests est nécessaire, souligne la task force Culture romande. Le fait de les avoir rendus payants n'a pas eu l'effet escompté par le Conseil fédéral, estime-t-elle.

14h50

L'entrée en Suisse limitée pour neuf pays

La liste du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) qui limite l'autorisation d'entrée en Suisse reste quant à elle toujours valable, a précisé Michael Gerber chef-adjoint de la division des affaires juridiques de l'OFSP. Elle compte actuellement neuf pays (Botswana, Eswatini, Hong Kong, Israël, Lesotho, Mozambique, Namibie, Zimbabwe, Afrique du Sud).

Dans ces pays circule un variant préoccupant résistant aux anticorps et qui n'est pas encore dans l'espace Schengen. Cette liste s'oriente sur celle de l'Union européenne.

18h15

Plus de quarantaines systématiques à l'entrée en Suisse

Les règles d'entrée sur le territoire suisse sont également adaptées et assouplies dès samedi. "Les quarantaines actuelles disparaissent, mais cela s'accompagne d'un régime de tests plus strict, avec un test PCR avant d'entrer sur le territoire et un test PCR ou antigénique quatre à sept jours plus tard", a résumé Alain Berset.

Cette obligation de test s'applique aux Suisses comme aux étrangers dès 16 ans qui entrent sur le territoire. Les coûts des tests sont à la charge des personnes conseillées. "Il existe toutefois un débat au Parlement pour rendre l'ensemble des tests gratuits", rappelle Alain Berset. "La situation pourrait donc évoluer."

Des exceptions s'appliquent cependant aux frontaliers et aux personnes qui entrent en Suisse en provenance de zones frontalières. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire de remplir un formulaire de contact ni de faire un test. Concernant la France, cela s'applique aux régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.

14h30

Les restrictions de capacité ne se justifient plus légalement

Le Conseil fédéral a par ailleurs annoncé que les dernières restrictions de capacités seront levées dès lundi, notamment pour les rassemblements religieux, dans le domaine de l'éducation et pour les manifestations en extérieur.

Le Parlement a inscrit en juin dans la loi Covid-19 que ces restrictions doivent être levées dès que tous les adultes souhaitant être vaccinés ont pu le faire. Or, le Conseil fédéral estime que c'est le cas après la semaine nationale de vaccination, organisée à la mi-novembre.

Il ne lui est donc légalement plus possible d'imposer des restrictions de capacités qui se justifieraient d'un point de vue épidémiologique.

18h10

Le certificat "2G" autorisé mais pas imposé

Principale nouveauté annoncée par le Conseil fédéral vendredi, tous les établissements publics et les organisateurs d'événements en intérieur ou en extérieur auront la possibilité d'introduire la règle "2G" (guéris ou vaccinés) dès lundi, et donc d'interdire l'accès aux personnes seulement testées. L'obligation du port du masque et de consommer assis sera alors levée.

L'application de contrôle sera adaptée d'ici le 13 décembre. De lundi et jusqu'à cette date, les organisateurs devront vérifier manuellement les certificats.

Le Conseil fédéral rappelle que les personnes guéries ou vaccinées sont nettement moins contagieuses. Et en cas d'infection, la maladie est généralement bénigne et ne nécessite pas d'hospitalisation.

18h05

Le détail des mesures du Conseil fédéral

Au vu de l'évolution de la pandémie, de nouvelles mesures ont été décidées et elles entrent en vigueur dès lundi et jusqu'au 24 janvier, a précisé le Conseil fédérali.

Le pass sanitaire sera désormais exigé lors de toutes les activités sportives et culturelles se déroulant à l'intérieur. Les groupes de 30 participants échappaient jusqu'à présent à cette exigence.

Lors de rencontres familiales ou entre amis de plus de dix personnes, le certificat n'est pas obligatoire, mais il est vivement recommandé. L'expérience a montré que le risque d'infection est particulièrement élevé dans ces cas. Aucune amende ne sera prononcée, mais Alain Berset a lancé vendredi un "appel" à la responsabilité des citoyens et des citoyennes.

A l'extérieur, le certificat sera exigé dès 300 personnes, contre 1000 actuellement.

Durée de validité des tests rapides réduite

Le Conseil fédéral a encore décidé de réduire la validité des tests rapides antigéniques de 48 à 24 heures. Cette mesure augmente la pertinence des résultats du test et réduit la période durant laquelle une personne testée peut être infectieuse. La validité des tests PCR reste fixée à 72 heures.

Après avoir consulté les cantons, le gouvernement a en revanche renoncé à imposer des dépistages répétés aux écoles obligatoires et celles du secondaire 2. Le Conseil fédéral répète toutefois qu'il est convaincu de l'efficacité de tels tests.

Le télétravail urgemment conseillé

Afin de réduire les contacts sur le lieu de travail, le gouvernement conseille urgemment le retour au télétravail. Les employés qui doivent se rendre sur leur lieu de travail devront porter un masque. L'obligation de télétravail a été rejetée par la majorité des cantons et des partenaires sociaux.

Masques et consommation assise dans les bars et lieux culturels

Le masque sera obligatoire dans tous les lieux fermés accessibles au public, même lorsque le certificat Covid est exigé. Dans les restaurants, bars ou discothèques, l'obligation de consommer assis sera réintroduite.

Si le masque ne peut être porté lors des activités sportives et culturelles, les coordonnées des participants devront être relevées, comme c'est déjà le cas pour les discothèques.

Le Conseil fédéral renforce les mesures contre le Covid-19. [OFFICE FÉDÉRAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE]
Le Conseil fédéral renforce les mesures contre le Covid-19. [OFFICE FÉDÉRAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE]

>> Le détail des mesures : Règle des "2G", réunions privées, masque et télétravail - Les nouvelles mesures du Conseil fédéral contre le Covid-19

14h00

Eviter de perdre le contrôle

Les hospitalisations de patients Covid-19 et le variant Omicron ont poussé le Conseil fédéral à serrer la vis vendredi. Ce nouveau variant reste encore peu connu, mais il pourrait échapper à l'immunité. Les nouvelles mesures doivent préserver les structures hospitalières. Le vaccin reste le meilleur moyen pour y parvenir, rappelle le Conseil fédéral.

La situation sur le front du coronavirus est "très sérieuse", a affirmé le ministre de la Santé Alain Berset devant la presse. La situation s'est notamment tendue dans les hôpitaux. Le nombre d'hospitalisations a doublé en deux semaines, et certains établissements arrivent à la limite de leurs capacités. Le conseiller fédéral a cependant précisé qu'il n'y avait "pas de raison de paniquer".

Les comportements doivent changer pour éviter de perdre le contrôle de la pandémie, a encore averti Alain Berset. Et le conseiller fédéral d'appeler à freiner les contacts et à être plus prudents, notamment dans le cadre privé.

C'est là que le risque est assez élevé, a-t-il dit. Dans ce contexte, au-delà de dix personnes, il faut s'assurer que les gens sont protégés, au besoin en faisant un test, et limiter les risques au maximum.

Le Fribourgeois a appelé tout un chacun à participer à l'effort. "A la fin, c'est le comportement social qui droit nous aider à freiner les infections".

>> L'intervention d'Alain Berset devant les médias :

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L'intervention d'Alain Berset lors de la conférence de presse sur la crise sanitaire du 3 décembre / L'actu en vidéo / 12 min. / le 3 décembre 2021

17h45

Retour sur la journée de vendredi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état vendredi de 9951 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplorait 29 décès supplémentaires et 118 malades ont été hospitalisés. Ces chiffres sont en légère augmentation par rapport à jeudi (9546 cas / 18 décès / 102 hospitalisations).

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 65'376 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,22%, contre 15,05% la veille.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 100'289, soit 1151,51 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,18. Les patients Covid-19 occupent 27,90% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 81,20%.

Depuis le début de la pandémie, 1'044'628 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 13'046'527 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'218 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 35'967.

Le pays dénombrait par ailleurs 45'096 personnes en isolement et 33'730 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

>> Retour sur la journée de vendredi : "Vacciné ou guéri", la règle des "2G" sera désormais autorisée en Suisse

13h45

A Genève, la 3e dose disponible pour tout le monde dès le 13 décembre

A Genève, la 3e dose du vaccin contre le Covid-19 sera accessible pour toute la population à partir du lundi 13 décembre. Les autorités sanitaires recommandent de s'inscrire au plus vite sur la plateforme de vaccination afin que le dispositif mis en place soit le plus efficace possible.

Les personnes de plus de 50 ans sont déjà éligibles pour le booster dès lundi 6 décembre. Cette dose de rappel, qui est très fortement conseillée, est déjà disponible pour les personnes de plus de 65 ans depuis le 5 novembre.

Le personnel soignant ainsi que les pharmaciens ont pu la recevoir dès le 29 novembre, a précisé vendredi devant la presse la pharmacienne cantonale Nathalie Vernaz-Hegi. Au total, 34'968 doses ont déjà été administrées. Le canton redéploie progressivement son dispositif de vaccination pour répondre à la demande.

Tous les résidents d'EMS qui le souhaitent seront à nouveau vaccinés d'ici trois semaines, a précisé la pharmacienne cantonale. Les stocks de Moderna sont amplement suffisants alors qu'il y a des reports de livraison pour le Pfizer.

Les autorités insistent sur l'importance de la vaccination, alors que la cinquième vague continue à déferler et que le variant Omicron augmente l'inquiétude. A ce stade, il est important de gagner du temps en limitant l'arrivée du variant sur le territoire et en freinant sa propagation, a relevé la médecin cantonale Aglaé Tardin.

Deux cas ont été confirmés à Genève. Il s'agit de personnes non vaccinées de retour de voyage. Il n'y a pas eu de confirmation de transmission sur le territoire genevois.

13h30

Les masques "made in Switzerland" peinent face à la concurrence chinoise

Avant le Covid-19, il n'existait que quelques fabricants européens de masques. Mais la pandémie a changé la donne. Face à la pénurie, plusieurs pays, dont la Suisse, avaient promis de relancer une production nationale. Un an et demi après, comment ces entreprises se portent-elles?

>> En lire plus : Les masques "made in Switzerland" peinent face à la concurrence chinoise

A Corgémont dans le Jura bernois, l'entreprise Amyna 3 fabrique des masques chirurgicaux depuis novembre 2020. Elle livre essentiellement des entreprises horlogères et des crèches. Les deux géants de la grande distribution, Migros et Coop, n'ont toutefois jamais montré d'intérêt pour ces masques "made in Switzerland".

Morena Pozner a le sentiment de plutôt bien s'en sortir face à d'autres entreprises suisses qui ont déjà interrompu leur production par manque de demandes. Car la concurrence face aux importations asiatiques - moins chères - reste forte. "Des masques chinois, par exemple, sont vendus 2 centimes, alors que nos masques les moins chers sont vendus 10 centimes", compare la directrice d'Amyna 3 Morena Pozner, vendredi dans le 12h30.

>> Les explications dans le 12h30 :

Un ouvrier contrôle la production de masques d'hygiène sur une machine de la nouvelle fabrique de masques chirurgicaux Amyna 3 lors de la crise du Coronavirus (Covid-19), le vendredi 20 novembre 2020 à Corgémont dans le Jura bernois. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Les masques chirurgicaux ne sont toujours pas produits en suffisance en Suisse et en Europe / Le 12h30 / 2 min. / le 3 décembre 2021

18h00

Vaccins entièrement gratuits encore en 2022

Les Suissesses et les Suisses ne paieront pas leur vaccin contre le Covid-19. Les coûts seront pris en charge par l'assurance obligatoire, la Confédération et les cantons, a décidé vendredi le Conseil fédéral. L'ordonnance sur les épidémies a été prolongée d'une année en ce sens.

Aucune franchise ne sera prélevée, et les cantons prendront en charge la quote-part, précise le gouvernement.

La Confédération assumera aussi les coûts qui ne sont pas pris en charge par l'assurance. Il s'agit des vaccinations de personnes résidant en Suisse mais non affiliées à l'assurance obligatoire, de Suisses de l'étranger et des membres de leur famille proche, de frontaliers ainsi que des vaccinations effectuées par des pharmaciens.

12h45

Une "version souple" de la règle "2G" pourrait être proposée

Sur base d'une proposition des cantons, le Conseil fédéral va se pencher vendredi pour la première fois sur la règle dite des "2G" (expression empruntée à l'allemand: "geimpft" pour vacciné et "genesen" pour guéri. Cette version exclut donc les personnes seulement testées). L'objectif est de donner une petite marge de manoeuvre aux établissements.

Les nouvelles mesures qui doivent être annoncées par le gouvernement inquiètent en particulier les tenanciers de bars ou de discothèque. Alors pour maintenir une sécurité sanitaire dans ces lieux sans en perturber le fonctionnement, certains cantons proposent que ces établissements puissent avoir la possibilité d'exclure les non-vaccinés en appliquant un certificat "2G". Cette règle ne serait pas généralisée, mais permettrait à celles et ceux qui le souhaitent d'adopter des mesures plus souples. Chaque tenancier porterait la responsabilité de son choix.

Au Parlement, un élu UDC a tenté de faire interdire le recours à cette méthode. Il a été désavoué par ses collègues. Le gouvernement pourrait donc prendre cette décision comme une marque de soutien à un certificat plus restreint.

>> Les explications de Marielle Savoy dans le 12h30 :

Le Conseil fédéral propose une nouvelle série de mesures pour lutter contre la cinquième vague de coronavirus. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Le Conseil fédéral s'est réuni pour décider des nouvelles mesures sanitaires / Le 12h30 / 2 min. / le 3 décembre 2021

>> Voir aussi les explications de Valérie Gillioz dans le 12h45 :

Valérie Gilloz revient sur les mesures annoncées par le Conseil fédéral
Valérie Gilloz revient sur les mesures annoncées par le Conseil fédéral / 12h45 / 1 min. / le 3 décembre 2021

11h45

Zurich et son aéroport veulent assouplir les restrictions de voyage

Le gouvernement zurichois, l'aéroport de Zurich et la compagnie aérienne Swiss demandent que le Conseil fédéral assouplisse rapidement les restrictions de voyage liées au variant Omicron. Ils critiquent notamment la quarantaine systématique.

"Si vous devez passer dix jours en quarantaine, vous ne venez pas en Suisse pour les vacances de Noël", a déclaré vendredi la conseillère d'Etat zurichoise Carmen Walker Späh, craignant pour le tourisme hivernal.

La Suisse a édicté les mesures les plus restrictives d'Europe, estime le directeur de l'aéroport de Zurich Stephan Widrig. Il propose de renforcer les tests plutôt que d'imposer systématiquement une quarantaine aux voyageurs. Le patron de la compagnie aérienne Swiss est du même avis.

11h30

Le Conseil d'Etat vaudois veut prolonger l'aide au secteur hôtelier

Le Conseil d'Etat vaudois veut prolonger de six mois l'aide financière aux hôteliers du canton. Dans un communiqué publié vendredi, il propose d'affecter environ 29 millions de francs supplémentaires pour couvrir les 3e et 4e trimestres 2021, et permettre ainsi au secteur de tenir face à la pandémie.

Cette aide serait accordée aux établissements dont les pertes dépassent 40% du chiffre d'affaires. L'aide proposée est en outre soumise à certaines conditions. D'une part, elle ne concerne que le secteur hébergement. De plus, l'entreprise doit avoir déjà déposé une première demande de cas rigueur et cette dernière avoir été acceptée.

Le montant de l'aide proposée provient majoritairement de la part vaudoise de la réserve fédérale constituée dans le cadre des mesures complémentaires prévues dans la loi Covid. Le financement relevant du seul canton reviendrait à environ trois millions. Avant d'enclencher son dispositif, le canton de Vaud doit ainsi attendre la décision des Chambres fédérales, qui doivent se prononcer d'ici la fin de leur session actuelle sur la prolongation du paiement des aides.

Depuis le début de la crise, le canton de Vaud a versé plus de 410 millions de francs au titre des cas de rigueur.

10h15

Que sait-on réellement du variant Omicron ?

Le variant Omicron inquiète les autorités sanitaires à travers le monde. Mais que sait-on vraiment de cette mutation du Covid-19 découverte en Afrique du Sud ? Comment est-ce qu'on le détecte, comment on s'en protège ? Est-ce qu'il est résistant au vaccin ou fait-il des maladies plus graves ?

09h20

Les variants n'apparaissent pas forcément là où ils sont détectés en premier

Le variant Omicron du coronavirus avait déjà fait le tour du monde avant d'être découvert, selon la virologue Emma Hodcroft, interrogée vendredi par les journaux du groupe de presse CH-Media.

"Lors de séquençages du virus, nous voyons toujours de nombreuses mutations, mais il n'est pas toujours clair si elles font d'un virus un nouveau variant", explique-t-elle.

Dans le cas d'Omicron, un virologue de Londres a été le premier à attirer l'attention sur le fait que B.1.1.529 présentait un nombre inhabituellement élevé de mutations sur la protéine spike, relate l'experte bernoise. Ce n'est qu'ensuite que les équipes de recherche ont commencé à creuser la piste et que l'équipe sud-africaine a trouvé un grand nombre de mutations.

Restrictions de voyage potentiellement pernicieuses

"Cela explique pourquoi des pays annoncent les uns après les autres qu'ils ont des cas d'Omicron, dont certains sont antérieurs à ceux d'Afrique du Sud", explique la virologue. Ces cas montrent "que la mutation a déjà fait le tour du monde avant d'être découverte".

C'est pourquoi Emma Hodcroft appelle à la prudence quant aux restrictions de voyage ciblant les pays qui annoncent l'apparition de nouveaux variants. "Il est parfaitement concevable qu'à l'avenir les pays resteront prudents s'ils découvrent des mutations inquiétantes, après avoir vu comment d'autres ont été punis" pour les avoir révélées.

09h10

Une filiale de Roche propose déjà des tests spécifiques au variant Omicron

TIB Molbiol, filiale de l'entreprise pharmaceutique Roche, a déjà mis au point des tests permettant de distinguer les différentes mutations du variant Omicron. À cette fin, le géant bâlois a développé trois nouveaux kits de test, selon un communiqué publié vendredi.

Ceux-ci permettront de mesurer la circulation des variants et leur impact par rapport aux vaccins et aux mesures sanitaires. Roche indique avoir analysé les séquences d'Omicron disponibles et en conclut que les nouveaux tests identifient correctement le nouveau variant.

09h00

Le coronavirus risque de faire des vagues dans les repas de familles

Le Conseil fédéral décidera vendredi si le certificat Covid-19 sera requis dès 10 personnes dans le cercle privé pour la fin de l'année. Une telle mesure pourrait compliquer l'organisation des Fêtes. Et même si cette mesure n'est pas adoptée, la pandémie reste une source de tensions dans les familles.

>> Le reportage à Genève de Camille Lanci dans La Matinale :

Pas de grandes fêtes de fin d'année pour les employés de l'Etat de Genève. [AFP - Amaury Cornu / Hans Lucas]AFP - Amaury Cornu / Hans Lucas
Tensions pandémiques dans les familles à l'approche des Fêtes / La Matinale / 1 min. / le 3 décembre 2021

Les conflits familiaux lors des Fêtes, c'est un problème qui revient chaque année, indépendamment de l'existence d'une pandémie, explique John Schmidt, psychologue et psychothérapeute spécialisé dans les thérapies familiales, interrogé vendredi dans La Matinale.

"Moutons" versus "révolutionnaires"

Ainsi, les fractures se font plutôt sur des questions d'ordre politique que strictement sanitaires. "C'est-à-dire, est-ce qu'il faut imposer le pass, est-ce qu'il y a des membres de la familles qui sont des moutons qui acceptent de suivre les injonctions de l'OFSP, et les autres, les révolutionnaires, qui contestent cela", illustre-t-il.

Selon le psychologue, la question des enjeux politiques liés aux vaccins crispe particulièrement les débats, car il s'agit d'un sujet qui touche directement l'intime, et dont les conséquences sont palpables à court terme. "Il y a aussi beaucoup d'angoisse et d'anxiété qui accompagnent ces moments-là", souligne-t-il.

>> L'interview complète de Jon Schmidt dans La Matinale :

Repas de Noël. [Depositphotos - Syda_Productions]Depositphotos - Syda_Productions
Jon Schmidt décrypte les conflits familiaux autour de la situation sanitaire / La Matinale / 7 min. / le 3 décembre 2021

08h30

L'industrie suisse des machines ne veut plus de quarantaines de voyage

La faîtière de l'industrie des machines SWISSMEM monte une nouvelle fois au créneau pour réclamer l'arrêt immédiat des quarantaine en cas de retour de voyage d'affaires. Leur impact économique est trop lourd et péjore l'activité, estime son vice-président François Gabella.

"Les entreprises de la branche des machines exportent plus de 80% de leur production, et leur compétitivité repose essentiellement sur leur capacité à conseiller leurs clients, leur proposer des solutions, et installer et maintenir les équipements à l'étranger", explique-t-il. Ainsi, en imposant ces quarantaines, les mouvements vers l'étranger sont fortement impactés.

Swissmem pas content

Depuis le 26 novembre, 23 pays dont le Royaume Uni, le Portugal, le Canada ou les Pays-bas sont sur la liste des pays à risque pour lesquels une quarantaine est obligatoire au retour en Suisse.

08h15

La situation redevient préoccupante au CHUV

La situation se complique dans les hôpitaux romands face à la nouvelle hausse des cas de Covid-19. À Genève, les HUG ont annoncé jeudi repasser en situation de crise. Et au CHUV à Lausanne, la situation est aussi jugée "préoccupante".

"On a encore un petit peu de marge, mais pas beaucoup", alerte son directeur Philippe Eckert. Il explique que le CHUV dénombre actuellement 60 patients atteints du Covid-19, dont 12 aux soins intensifs, contre 34 personnes il y a neuf jours, dont sept aux soins intensifs.

"Nous sommes prêts à ouvrir dans les jours qui viennent cinq lits supplémentaires de soins intensifs, mais ensuite ça va devenir beaucoup plus compliqué, nous devrons freiner voire arrêter certaines interventions chirurgicales", dit-il.

>> Les propos de Philippe Eckert recueillis dans La Matinale :

Philippe Eckert, directeur général du CHUV. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Situation préoccupante au CHUV sur le front du Covid-19 / La Matinale / 1 min. / le 3 décembre 2021

08h00

Le Conseil fédéral ira-t-il au bout de ses ambitions ?

Au terme d'une courte consultation, le Conseil fédéral présentera vendredi ses décisions définitives sur l'évolution des mesures sanitaires pour reprendre le contrôle sur l'épidémie de Covid-19.

Il devrait procéder à quelques ajustements, sans doute des allégements, par rapport à la ligne annoncée mardi. Mais dans l'ensemble, les cantons sont plutôt satisfaits des propositions du gouvernement. La majorité s'accorde sur les extensions prévues du masque et du certificat, ainsi que sur la diminution de durée de validité des tests.

Ajustements pour le travail et la formation

En revanche, les cantons font bloc contre les tests répétés dans les écoles. Ils les jugent trop invasifs et pas assez efficaces. Le Conseil fédéral devra probablement lâcher du lest sur ce point.

Enfin, les ministres cantonaux de la Santé sont majoritairement opposés au retour du télétravail obligatoire. Le Conseil fédéral devrait ainsi adopter la mesure la moins contraignante pour les entreprises, soit l'obligation de porter le masque.

Pass sanitaire pour les réunions privées ?

L'inconnue principale demeure l'extension du certificat sanitaire aux rencontres privées, qui a fait beaucoup de bruit. Une majorité de cantons ne veut pas de cette mesure, tout comme la Commission de la santé du Conseil national.

Cette dernière propose de recommander la pratique plutôt que de l'imposer. Mais dans les faits, cela ne changerait pas grand-chose. Alain Berset a lui-même assuré mardi dans l'émission Forum qu'il n'était pas question d'aller contrôler les gens chez eux, mais plutôt d'inciter à la responsabilité.

>> Les explications de Marielle Savoy dans La Matinale :

Les conseillers fédéraux Alain Berset et Guy Parmelin, le 30 novembre 2021. [Keystone - Peter Klaunzer]Keystone - Peter Klaunzer
Le Conseil fédéral ira-t-il au bout de ses ambitions ? / La Matinale / 1 min. / le 3 décembre 2021

20h30

Les hôpitaux suisses sous haute tension

Le nombre de malades du Covid-19 a triplé en trois semaines. Partout en Suisse, les hôpitaux sonnent l’alarme. Au total, 515 personnes étaient hospitalisées mercredi en Suisse romande. A Genève, le dispositif de crise a été activé et un tiers des opérations ont été annulées en Valais et dans le Chablais.

Le nombre de lits disponibles équipés de ventilateurs est faible. Il reste deux lits de libres en Valais, et un à Fribourg et dans le Jura. Neuchâtel ne compte plus aucun lit de disponible. Aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), 41 lits ont été ajoutés au secteur Covid. L’établissement repousse des interventions chirurgicales non urgentes depuis des mois, faute de personnel.

>> Le reportage du 19h30 dans des unités romandes de soins intensifs :

Le nombre des cas de Covid augmente rapidement. Les hôpitaux tirent la sonnette d'alarme
Le nombre des cas de Covid augmente rapidement. Les hôpitaux tirent la sonnette d'alarme / 19h30 / 2 min. / le 2 décembre 2021

L’arrivée régulière de patients Covid dans les hôpitaux est couplée à "une activité qui n’a pas cessé sur toutes les autres interventions et maladies qui nécessitent les soins intensifs", explique dans le 19h30 Jean-Daniel Chiche, chef des soins intensifs du CHUV et coordinateur de la cellule romande pour les soins intensifs. "Aujourd’hui, le système est intensément sous pression. On n’a pas les mêmes capacités d’extension en termes de nombre de lits que les capacités qui étaient les nôtres l’an dernier", ajoute-t-il.

>> Les explications de Jean-Daniel Chiche dans le 19h30 :

Jean-Daniel Chiche «Le nombre d’infections est très élevé… le système est sous pression »
Jean-Daniel Chiche «Le nombre d’infections est très élevé… le système est sous pression » / 19h30 / 1 min. / le 2 décembre 2021

En Suisse alémanique, plusieurs cantons ont annoncé que leurs soins intensifs sont complets. Certains hôpitaux ont dû transférer des patients vers d'autres cantons. La situation est plus tendue principalement à l’est et au centre de la Suisse. A Zurich, en Thurgovie et à Saint-Gall, plus de 90% des lits en soins intensifs sont désormais occupés. Dans les cantons de Schaffhouse et de Schwyz, les unités sont complètes.

Pour Jean-Daniel Chiche, la possibilité de devoir trier des patients est toutefois peu probable en raison notamment de la "formidable solidarité entre les hôpitaux" qui permettra le transfert de malades.

>> Voir aussi le reportage du 19h30 en Suisse alémanique :

En Suisse alémanique plusieurs unités de soins intensifs sont complets. Des transferts de patients ont déjà dû se faire
En Suisse alémanique plusieurs unités de soins intensifs sont complets. Des transferts de patients ont déjà dû se faire / 19h30 / 1 min. / le 2 décembre 2021

18h50

Les pharmas rejettent la demande de transparence sur les vaccins du National

Alors que la situation s’aggrave dans les hôpitaux suisses, le Conseil national a plaidé jeudi pour plus de transparences sur les vaccins. Il exige que le Conseil fédéral rende publics les contrats conclus avec les industries pharmaceutiques.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer. L’association faîtière suisse Interpharma juge la décision dangereuse. "Cela remettrait en cause la crédibilité et la fiabilité de la Suisse comme partie prenante dans les contrats", a déclaré dans Forum Michèle Sierro, porte-parole d’Interpharma pour la Suisse romande. "Nous souhaitons vivement que le Conseil des Etats rectifie le tir la semaine prochaine."

Michèle Sierro estime que des outils, tels que la commission de gestion, existent déjà pour assurer la transparence et le contrôle de ces contrats. "Nous estimons que la commission de gestion est un élément tout à fait apte à remplir les exigences de transparence", a-t-elle ajouté.

Pour la porte-parole, "la confidentialité des contrats est reconnue et pratiquée internationalement". Changer son application après la conclusion des contrats entraînerait ainsi une perte de confiance des partenaires commerciaux et "pourrait avoir des conséquences sur l’approvisionnement en vaccins".

>> L'interview de Michèle Sierro dans Forum :

Interpharma s'oppose à la transparence concernant les contrats pour les vaccins: interview de Michèle Sierro
Interpharma s'oppose à la transparence concernant les contrats pour les vaccins: interview de Michèle Sierro / Forum / 3 min. / le 2 décembre 2021

17h20

Le monde de la santé demande des mesures pour briser la 5e vague

Le monde de la santé tire la sonnette d'alarme. Des mesures plus strictes doivent être prises pour briser la cinquième vague de Covid-19, qui menace le système hospitalier. Le taux d'occupation est à nouveau élevé et critique dans les unités de soins intensifs, avertissent la Société suisse de médecine intensive (SSMI) et l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM) jeudi dans un communiqué. Elles soulignent que la Suisse enregistre chaque semaine une hausse de près de 50% des infections, de 40% des hospitalisations et de 20% des traitements aux soins intensifs.

Un soignante à proximité d'un patient Covid au CHUV. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Un soignante à proximité d'un patient Covid au CHUV. [Keystone - Jean-Christophe Bott]

Certaines unités sont déjà saturées en Suisse alémanique. Des patients sont transférés au niveau régional, parfois hors de leur canton, soulignent la SSMI et l'ASSM. Le nombre de cas augmente aussi en Suisse romande, indique l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI) jeudi dans un communiqué séparé.

Il n'est pas encore nécessaire de procéder à un triage, mais cela n'est pas à exclure prochainement si le nombre de nouveaux cas devait continuer à augmenter, mettent en garde la SSMI et l'ASSM. Concrètement, cela signifie que des personnes qui ont besoin d'une place aux soins intensifs ne l'obtiendront pas et risquent de mourir, ajoute l'ASI. Le nouveau variant Omicron provoque une incertitude supplémentaire concernant les capacités hospitalières dans un avenir proche.

Une pénurie de personnel

Les deux organisations soulignent que la situation est aggravée par la pénurie de personnel. Tous les lits ne peuvent ainsi pas être occupés. Il y a trop peu de personnel spécialisé dans les services d'urgence et de soins intensifs, nombre d'infirmières et d'infirmiers ont quitté la profession, réduit leur temps de travail ou sont malades, abonde l'ASI. Et de relever que la situation n'est guère meilleure dans les autres institutions de soins.

Le personnel soignant exige donc une protection accrue. Outre une reconnaissance financière à hauteur de 1000 francs par mois jusqu'à la fin de la pandémie, il demande le respect des temps de repos, la protection des femmes enceintes et des groupes à risques ainsi que l'interdiction de rappeler au travail de manière anticipée des soignants en quarantaine et en isolement.

L'ASI rejette aussi le fait de réquisitionner des soignants ou de les forcer à augmenter leur taux de travail. Et de proposer encore de contacter les personnes qui ont quitté la profession pour pallier la pénurie, en contrepartie d'une rémunération "adéquate".

15h20

Le nombre de décès a presque doublé en une semaine

Le nombre de décès dus au coronavirus a presque doublé entre le 22 et le 28 novembre par rapport aux sept jours précédents. Il est passé de 64 à 101. L'accélération du nombre d'infections s'est également poursuivie. Le nombre d'hospitalisations a aussi augmenté.

51'440 nouveaux cas ont été signalés à l'OFSP en Suisse et au Liechtenstein lors de la période sous revue, a indiqué l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) jeudi dans son rapport hebdomadaire. C'est à nouveau environ 13'000 de plus que lors des sept jours précédents.

L'OFSP a enregistré dans le même temps 498 hospitalisations, contre 420 lors de la précédente période observée. Quant au nombre moyen de personnes atteintes du coronavirus traitées dans les unités de soins intensifs, il a grimpé de 150 à 195.

Incidence très variable

L'incidence est en hausse dans tous les cantons. Elle continue de varier fortement d'une région à l'autre. Elle était la plus faible au Tessin avec 269 cas confirmés en laboratoire pour 100'000 habitants, et la plus élevée en Appenzell Rhodes Intérieures avec 1036.

Le nombre de tests effectués (354'357) a augmenté de manière significative. Il est en augmentation depuis cinq semaines. La proportion de tests PCR positifs est passée de 17% à 19%, celle des tests rapides d'antigènes positifs de 6,2% à 7,4%.

11h30

Les tests Covid-19 devraient à nouveau être gratuits

Le Conseil national a adopté par 144 voix contre 43 la proposition de l'UDC et des Verts en faveur d'un retour de la gratuité des tests Covid, contre l'avis du PLR et du Conseil fédéral.

L'UDC avait déjà déposé sans succès cette demande lors de la dernière session d'automne. Seul les Verts s'y étaient ralliés. Depuis, plusieurs partis ont changé de cap, a relevé Albert Rösti (UDC/BE), citant en particulier le PS.

>> Les précisions du 12h30 :

Des parlementaires débattent lors de la session d'automne du Parlement suisse, au Conseil national à Berne, jeudi 30 septembre 2021. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Le Conseil national dit oui aux tests Covid-19 à nouveau gratuits / Le 12h30 / 1 min. / le 2 décembre 2021

Il faut revenir à la gratuité des tests, d'autant plus que la couverture vaccinale est en train de s'affaiblir, a abondé Léonore Porchet (Verts/VD). L'effet d'encouragement à la vaccination a été épuisé. Il reste un impératif de santé publique auquel les tests gratuits peuvent contribuer.

"Pas d'intérêt public" pour le PLR

Le PLR et le PVL se sont retrouvés seuls contre cette mesure. Philippe Nantermod (PLR/VS) a souligné qu'il n'y a pas d'intérêt public à financer des tests pour des gens qui ne veulent pas se faire vacciner.

Le ministre de la Santé Alain Berset n'en voulait pas non plus, rappelant que les coûts des personnes asymptomatiques n'ont jamais été pris en charge par la Confédération. Cela conduira à des coûts considérables, a-t-il mis en garde.

Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Le Conseil national se prononce en faveur des tests Covid gratuits
Le Conseil national se prononce en faveur des tests Covid gratuits / 12h45 / 1 min. / le 2 décembre 2021

>> Les précisions du 19h30 sur les tensions entre PS et UDC lors des débats au Parlement :

La pandémie échauffe les esprits sous la coupole fédérale où le Conseil national veut à nouveau rendre les tests gratuits
La pandémie échauffe les esprits sous la coupole fédérale où le Conseil national veut à nouveau rendre les tests gratuits / 19h30 / 2 min. / le 2 décembre 2021

08h45

La commission de la santé du National rejette l'obligation du certificat Covid dans les fêtes privées

Le certificat Covid doit être recommandé, mais pas imposé pour les rencontres privées dès onze personnes. La commission de la santé publique du National tient à laisser une certaine liberté aux Suisses. Elle soutient pour l'essentiel le reste des mesures mises en consultation mardi par le Conseil fédéral afin d'endiguer la cinquième vague de la pandémie.

La commission salue en particulier l’extension du pass sanitaire à toutes les activités sportives et culturelles en intérieur et la réduction de la durée de validité des certificats obtenus suite à un test, indiquent mercredi les services du Parlement. Les tests PCR seront valables seulement 48h et les tests rapides antigéniques 24h, selon les mesures proposées.

Sur les trois variantes mises en consultation pour le monde professionnel, la commission opte pour la première. Celle-ci prévoit une obligation générale de porter le masque dans les bureaux communs. La commission estime toutefois que la mesure ne devrait pas s'appliquer aux entreprises qui mettent sur pied des tests groupés répétés.

Enfin, la commission juge que des dispositions proportionnées doivent être prises pour les voyageurs et voyageuses arrivant en Suisse. Les règles de quarantaine ne devraient, selon elle, pas être trop strictes pour éviter de porter préjudice au secteur du tourisme.

>> Les explications dans La Matinale :

La salle du Conseil national. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
La commission de la santé du National rejette l'obligation du certificat Covid dans les fêtes privées / La Matinale / 1 min. / le 2 décembre 2021

13h55

Plus de 9500 nouveaux cas et 18 décès supplémentaires en 24 heures

La Suisse compte jeudi 9546 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore 18 décès supplémentaires et 102 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 63'426 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,05%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 96'479, soit 1101,76 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,3. Les patients Covid-19 occupent 26,9% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 82,1%.

Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,92%.

Depuis le début de la pandémie, 1'034'66 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 12'981'167 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'189 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 35'834.

Le pays dénombre par ailleurs 45'137 personnes en isolement et 33'809 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

06h00

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