Le suivi du 23 novembre. [Keystone]
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Avec plus de 6000 nouveaux cas de coronavirus par jour, la situation est "préoccupante", selon l'OFSP

- L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 6354 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 18 décès supplémentaires et 95 malades ont été hospitalisés. La situation est "préoccupante", a jugé l'OFSP devant la presse.

- Selon la task force de la Confédération, les nouvelles vaccinations ou les rappels de vaccin pourraient permettre d'éviter entre 20'000 et 40'000 hospitalisations et ainsi éviter une surcharge des hôpitaux.

- Swissmedic, l'autorité d'autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques, a approuvé l’élargissement de la troisième dose contre le coronavirus à toutes les personnes à partir de 16 ans pour le vaccin de Pfizer/BioNTech. Les personnes vulnérables peuvent quant à elles toujours bénéficier d'une troisième dose à partir de 12 ans.

- La Confédération a conclu un contrat avec l'entreprise MSD Merck Sharp & Dohme (MSD) Suisse pour la réservation d'un médicament "prometteur" contre le coronavirus. Ce contrat porte sur un contrat prévoyant un maximum de 8640 emballages de l'antiviral Molnupiravir.

Suivi assuré par RTSinfo

07h40

La fracture sociale provoquée par la pandémie est-elle irréparable?

Face à la cinquième vague de Covid-19 et aux nouvelles mesures imposées par certains gouvernements, les manifestations contre les restrictions sanitaires se multiplient et des violences explosent parfois, comme aux Pays-Bas, où les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles lors d'émeutes.

>> Relire : A Rotterdam, la police a tiré à balles réelles lors d'émeutes contre les restrictions sanitaires

Même si la Suisse n’a pas connu de tels débordements, peut-on considérer que la société est au bord de la rupture et qu’elle a atteint un point de non-retour? Pour Danielle Tartakowsky, historienne spécialiste des manifestations de rue, ces explosions de colère sont dues à "deux années d’usure où on a vu dans le monde entier une augmentation des inégalités à la suite de la pandémie", qui "cristallise des mécontentements".

"A partir de problèmes spécifiques et à l’initiative de forces qui ne sont pas les mêmes dans chaque pays, on a indéniablement une poussée de violence et une accumulation de colère. C’est une situation inquiétante", estime Danielle Tartakowsky.

Afin de renouer le dialogue, l’historienne considère qu’il est nécessaire que les gouvernements anticipent les problèmes et qu’ils tentent d’apporter des réponses aux prémices des crises.

>> L’interview complète de Danielle Tartakowsky dans Forum :

La société est-elle au bord de la rupture? Interview de Danielle Tartakowsky
La société est-elle au bord de la rupture? Interview de Danielle Tartakowsky / Forum / 3 min. / le 23 novembre 2021

07h20

Que sait-on des effets secondaires des vaccins anti-Covid?

Plus de 9800 cas d'effets indésirables de degrés divers ont été rapportés à Swissmedic depuis le lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Le Point J dresse le panorama des connaissances actuelles avec Blaise Genton, médecin-chef à Unisanté.

"La plupart des effets secondaires viennent dans les 24 à 48 heures, certains après une semaine, d'autres après deux semaines - c'est typiquement le cas des myocardites, par exemple. On observe tout ce qui se passe dans les mois qui suivent l'injection, et si l'on trouve des effets secondaires - surtout graves - qui se répètent après trois ou quatre mois, c'est un signal: on va faire des études très serrées pour savoir si c'est simplement une coïncidence, ou si c'est lié au vaccin", explique Blaise Genton, médecin-chef à Unisanté.

Le médecin estime que "les effets secondaires à long terme sont super improbables". Les conséquences les plus fréquentes de l'injection restent "des douleurs au bras", "des rougeurs", "de la fatigue" ou une fièvre plus ou moins importante, particulièrement après la deuxième dose.

Mais quels sont les effets secondaires considérés comme graves? Certaines catégories de population sont-elles davantage concernées par les effets indésirables? Ces effets sont-ils également observés lors d'une infection au Covid-19?

>> Ecouter l'épisode du Point J à ce sujet :

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Que sait-on des effets secondaires des vaccins anti-covid? / Le Point J / 9 min. / le 23 novembre 2021

16h30

Retour du masque à l'école dans le Jura

Le Gouvernement jurassien a décidé d’imposer à nouveau le port du masque aux élèves et aux enseignants des degrés secondaire 1 et secondaire 2 dès la détection d’une personne positive dans une classe ou un module.

L'exécutif précise avoir pris cette décision parce que le coronavirus continue de circuler de manière importante au sein de la population jurassienne et notamment dans les écoles.

La population est également appelée à renforcer les gestes barrières. Par ailleurs, les contrôles de l’application des mesures fédérales vont être renforcés.

15h40

Pas d'impact à long terme sur les finances publiques

Le coronavirus n'aura pas d'impact à long terme sur les finances publiques en Suisse. Elles devront en revanche faire face au vieillissement de la population, aux coûts de la santé qui lui sont liés et au changement climatique.

C'est la conclusion d'un rapport sur les "perspectives à long terme des finances publiques en Suisse" publié par l'Administration fédérale des finances.

En se basant sur diverses hypothèses, ce document montre de quelle manière l'ensemble des budgets publics de Suisse se développeront d'ici 2050 si aucune mesure n'est prise par le monde politique. Il ne s'agit pas d'une prévision.

Le rapport montre que les milliards de francs requis pour faire face à la crise du coronavirus n'auront qu'une influence relativement faible sur l'évolution des dépenses publiques. A condition que la dette soit réduite et que les exigences du frein à l'endettement continuent d'être respectées.

>> Lire aussi : Le coronavirus n'aura pas d'impact à long terme sur les finances publiques

07h00

La 5e vague a gagné la Suisse romande

L'ouest du pays avait été relativement épargné jusqu'ici, "mais sous sommes désormais clairement dans la 5e vague aussi". Et la péjoration est rapide. "Nous ne sommes pas démunis: nous avons des outils et l'expérience des 20 derniers mois", selon la médecin cantonale de Genève Aglaé Tardin.

"Le personnel soignant est éreinté", a-t-elle ajouté. Pour éviter une surcharge des hôpitaux, elle a lancé un appel aux plus de 65 ans à recevoir un vaccin de rappel.

Le vaccin reste l'outil le plus efficace pour sortir de la crise. Mais en cette période de grande insécurité, "la bienveillance et la solidarité sont capitales pour venir à bout de cette pandémie", a encore souligné Aglaé Tardin.

14h45

Vaccination et booster éviteraient au moins 20'000 hospitalisations

Alors que les cas doublent actuellement toutes les deux semaines, cette hausse doit être rapidement freinée pour éviter une surcharge des hôpitaux et pour protéger la population vulnérable, a indiqué Tanja Stadler, présidente de la task force scientifique, devant les médias.

Et de préciser que les nouvelles vaccinations ou les rappels pourraient permettre d'éviter entre 20'000 et 40'000 hospitalisations: si tous les non-vaccinés tendaient l'épaule, entre 10'000 et 20'000 hospitalisations pourraient être évitées. Et les boosters permettraient d'éviter un même nombre d'hospitalisations.

Et la hausse des cas risque de se poursuivre, vu que les personnes qui seront hospitalisées les prochaines semaines ne tombent malades qu'aujourd'hui.

Le problème réside dans l'occupation des places en soins intensifs. Si la barre des 300 patients Covid aux soins intensifs est atteinte, la qualité des soins ne pourra être garantie et un triage implicite devra avoir lieu, a continué Tanja Stadler. A l'allure actuelle, une telle situation pourrait survenir mi-décembre si aucune mesure supplémentaire n'est prise.

06h40

La situation est "préoccupante", selon l'OFSP

La situation sur le front du Covid-19 en Suisse est "très défavorable avec une tendance préoccupante", selon l'OFSP. Les infections tournent à nouveau autour des 6000 par jour. La Suisse orientale et centrale sont les régions les plus touchées.

Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. [Keystone - Peter Schneider]
Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP. [Keystone - Peter Schneider]

La situation sanitaire est six fois meilleure au Tessin que dans le canton de Nidwald, qui se trouve au bas de l'échelle, a expliqué Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et collaboration internationale de l'OFSP.

Les personnes de 10 à 19 ans sont les plus touchées. On constate aussi une nette hausse des hospitalisations, qui devraient encore doubler d'ici deux semaines. Les plus de 80 ans sont ici les plus touchés.

Du côté des vaccinations, 65% de la population a désormais reçu deux doses. Tous les cantons ont débuté les "boosters", les vaccins de rappel, visant en priorité les plus de 65 ans et les résidants des EMS. Jusqu'ici, quelque 200'000 personnes ont reçu un vaccin de rappel.

Ce sont des petites choses qu'on peut faire, a rappelé Patrick Mathys: se faire vacciner, réduire les contacts, porter un masque, respecter les distances et se laver les mains. "Ce n'est pas beaucoup et cela permet d'éviter des mesures nettement plus sévères dans quelques semaines".

>> Voir le sujet du 19h30 :

L'OFSP se dit préoccupée face à la cinquième vague coronavirus qui frappe actuellement la Suisse.
L'OFSP se dit préoccupée face à la cinquième vague coronavirus qui frappe actuellement la Suisse. / 19h30 / 2 min. / le 23 novembre 2021

06h20

Retour sur la journée de mardi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 6354 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 18 décès supplémentaires et 95 malades ont été hospitalisés.

Les infections sont en hausse par rapport à mardi dernier, lorsque l'OFSP recensait 4297 nouveaux cas. La moyenne sur sept jours des contaminations confirmées s'élève à 5587 cas, contre 3708 il y a une semaine.

Au total, 65,35% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,37%.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 40'864 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,55%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 62'894, soit 722,14 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,34. Les patients Covid-19 occupent 19,90% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 75,30%.

>> Retour sur la journée de mardi : Avec plus de 6000 nouveaux cas de coronavirus par jour, la situation est "préoccupante", selon l'OFSP

13h25

Les organisateurs d'événements satisfaits de la stratégie "3G"

L'alliance des organisateurs d'événements veut la poursuite de la stratégie "3G" actuelle, qui est "établie et fonctionne bien". En outre, la Confédération devrait à nouveau prendre en charge les coûts des tests Covid-19.

Dans son communiqué diffusé mardi, la branche de l'événementiel fait remarquer qu'elle est un exemple de mise en oeuvre positive des mesures "3G" à grande échelle. Grâce à cette stratégie, la société peut en effet "à nouveau participer à la vie économique et culturelle".

En outre, le dispositif "3G" garantit l'existence de la branche. Pour elle, la possibilité d'organiser des évènements, des salons et des congrès est essentielle. De nouveaux durcissements "étoufferaient dans l'oeuf les activités économiques en phase de relance". La situation ne pourrait pas être absorbée par le secteur.

Actuellement, le pass sanitaire peut être obtenu par les personnes vaccinées, guéries ou testées. Il s'agit d'un certificat "3G", expression empruntée à l'allemand ("geimpft" pour vacciné, "genesen" pour guéri et "getestet" pour testé).

11h30

Soutien aux transports publics à prolonger

Les transports publics doivent continuer à être soutenus. La commission des transports du National approuve, par 19 voix contre 5, un deuxième paquet de mesures pour les aider à faire face aux pertes financières liées à la pandémie de coronavirus.

L’effondrement du nombre de passagers causé par la pandémie continue de frapper durement les transports publics, rappelle mardi la commission dans un communiqué. Elle approuve donc la prolongation à 2021 des mesures d'aide du premier paquet. Les transports régional, local et touristique, ainsi que le transport ferroviaire de marchandises, en bénéficieront. Mais pas le transport grandes lignes.

Le Conseil fédéral estime que les besoins financiers s'élèveront à 215 millions de francs: 150 pour le transport régional de voyageurs, 50 pour le transport local et 15 pour le touristique. Ces budgets supplémentaires pour 2022 ont déjà été demandés au Parlement.

11h15

La Suisse réserve des doses du médicament de Merck

La Confédération a conclu un contrat avec l'entreprise MSD Merck Sharp & Dohme (MSD) Suisse pour la réservation d'un médicament "prometteur" contre le coronavirus. Ce contrat porte sur un contrat prévoyant un maximum de 8640 emballages de l'antiviral Molnupiravir.

Le Molnupiravir devrait être disponible au plus tard en janvier 2022, indique mardi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le montant du contrat est confidentiel.

Une étude clinique a démontré son efficacité auprès de patients non hospitalisés infectés au Covid-19 et présentant un risque élevé d'évolution grave de la maladie.

Ce médicament n'est pas encore autorisé en Suisse. Il pourra toutefois être utilisé pour le traitement de patients atteints de Covid-19 pendant la procédure d'autorisation en cours, après une adaptation de l'ordonnance 3 Covid-19.

Il ne l'est pas non plus dans l'Union européenne, mais l'AMA, équivalent de Swissmedic, a fait savoir mardi qu'elle se prononcerait d'ici quelques semaines sur une demande d'autorisation de mise sur le marché européen du Molnupiravir. Le régulateur européen a néanmoins émis vendredi une recommandation afin que les pays de l'UE puissent individuellement décider de l'utiliser en cas de pic d'infections.

Déjà deux autres médicaments

La Confédération prendra en charge les coûts du traitement dans le domaine ambulatoire jusqu'à ce qu'il soit remboursé par l'assurance maladie obligatoire.

L'accord conclu avec la Confédération "représente une contribution importante de la stratégie visant à contenir la dissémination de la pandémie", a souligné la directrice générale de MSD Suisse, Ans Heirman, dans un communiqué.

Berne s'était déjà assuré deux autres médicaments anti-Covid: les anticorps monoclonaux Sotrovimab de GlaxoSmitKline et Casirivimab/Imdevimab, développé par la société Regeneron en partenariat avec le groupe bâlois Roche. A la différence de ces deux traitements, le Molnupiravir est un antiviral et peut être administré par voie orale, précise l'OFSP.

>> Relire : La pilule de Merck contre le Covid-19 pourrait soulager les hôpitaux

11h10

Neuchâtel veut soutenir sa jeunesse

Le canton de Neuchâtel met en oeuvre une nouvelle étape de sa démarche "dialogue jeunesse" destinée à connaître le ressenti des jeunes relatif à la crise sanitaire. Après avoir collecté des informations par le biais d'un questionnaire qui confirme leurs difficultés liées au Covid, le Conseil d'Etat va rencontrer des jeunes pour leur permettre de formuler des propositions pour améliorer leur bien-être.

Entre mi-juillet et mi-septembre, ce sont près de 2000 jeunes âgés de 13 à 25 ans qui ont participé à cette enquête en ligne. Ils ont fait part de leur vécu et de leurs idées pour améliorer le quotidien des jeunes du canton.

Ce questionnaire montre que 57% des jeunes hommes et 80% des jeunes femmes estiment avoir connu des moments difficiles depuis le début de la pandémie, a expliqué mardi l'Etat de Neuchâtel. Ces personnes citent des troubles comme l'anxiété, la solitude, l'inquiétude pour les proches, des difficultés familiales, scolaires ou au travail.

Rencontre avec le Conseil d'Etat

La seconde étape du projet "dialogue jeunesse" doit permettre aux jeunes de formuler des propositions pour améliorer leur bien-être. Le 28 novembre, les jeunes seront invités pour une rencontre avec la conseillère d'Etat Crystel Graf et le conseiller d'Etat Laurent Kurth.

10h05

Le dose de rappel Pfizer/BioNTech autorisée dès 16 ans par Swissmedic

Swissmedic a approuvé l’élargissement de la vaccination de rappel contre le coronavirus à toutes les personnes à partir de 16 ans pour le vaccin de Pfizer/BioNTech. Les personnes vulnérables peuvent toujours bénéficier d'une troisième dose dès 12 ans.

Dans tous les cas, la condition est que l’injection de la deuxième dose remonte à au moins six mois. La vaccination de rappel "peut maintenir la protection contre le Covid-19", indique mardi l'institut suisse des produits thérapeutiques dans un communiqué.

Swissmedic a notamment pris cette décision sur la base d’une étude regroupant 10'000 participants âgés de 16 à 87 ans. Les résultats intermédiaires de cette étude n’ont mis en évidence aucun élément indiquant l’existence de nouveaux aspects relatifs aux risques du vaccin, explique-t-il.

Une première autorisation à la fin octobre

Swissmedic "continue de surveiller très étroitement les bénéfices et risques du vaccin" pour la prévention de la maladie à coronavirus en Suisse et dans le reste du monde.

L'autorité d'autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques avait donné son feu vert à une troisième dose pour les vaccins à ARN-messager à la fin octobre. Cette dose "booster" a été autorisée pour Biontech/Pfizer et Moderna. Cette décision concernait les "personnes particulièrement vulnérables" et les "personnes avec un système immunitaire affaibli" dès 12 ans.

10h00

La peur des hôteliers face à la recrudescence des cas

Les hôteliers Grisons sont actuellement partagés entre la peur et l'espoir.

Le canton connaît en effet une flambée d'infections de Covid-19 avec, chaque jour, plus de 200 nouveaux cas.

Les hôtels ne veulent donc pas avoir à refermer leurs portes avant les fêtes, d'autant plus que le niveau de réservations est particulièrement élevé. Un crainte également partagée dans le canton du Valais.

>> Le reportage de La Matinale :

Un hôtel à St-Moritz dans le canton des Grisons. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Les hôteliers suisses craignent le Covid avant la saison d'hiver / La Matinale / 1 min. / le 23 novembre 2021

07h15

De nouvelles restrictions pourraient être décidées à Genève, selon Mauro Poggia

Pour faire face à la cinquième vague de Covid-19, plusieurs cantons envisagent de nouvelles mesures sanitaires. A Bâle, l'obligation de porter un masque sera réintroduite dès mercredi dans toutes les écoles à partir de la 5e année, sauf pour les personnes vaccinées ou guéries.

Interrogé dans Forum sur cette annonce, le conseiller d'Etat genevois en charge de la Santé Mauro Poggia n'a pas exclu l'instauration d'une telle mesure dans son canton. "Aujourd'hui, les clusters sont majoritairement et quasi exclusivement dans des lieux fermés. La marge de personnes non vaccinées ou guéries, qui propagent davantage le virus, est encore trop grande pour qu'on puisse oublier les gestes barrières. Le port du masque est central et il faut reprendre ces bonnes habitudes", a-t-il déclaré, en regrettant que certaines personnes aient déjà "tourné la page".

Si la mesure est jugée "problématique" par le Genevois pour les enfants, "à partir du cycle d'orientation, les élèves devraient pouvoir comprendre qu'il faut mettre un masque. La mesure prise à Bâle devra être discutée" également à Genève, a-t-il souligné.

Mauro Poggia a affirmé que le Conseil d'Etat allait débattre de ces mesures lors d'une réunion mercredi. "Si nous voyons que la situation a évolué comme ce week-end, il n'est pas impossible que des décisions soient prises avant la fin de la semaine", a-t-il déclaré.

>> L'interview de Mauro Poggia dans Forum :

La marge de manœuvre des cantons face à la cinquième vague: interview de Mauro Poggia
La marge de manœuvre des cantons face à la cinquième vague: interview de Mauro Poggia / Forum / 4 min. / le 22 novembre 2021

07h00

Des mesures en Suisse alémanique

En Suisse alémanique, certains cantons ont déjà pris les devants et annoncé de nouvelles mesures. Dans les Grisons, dans les régions fortement touchées, le port du masque est obligatoire à partir de la troisième année primaire et les élèves sont parfois testés deux fois par semaine. Dans le canton de Nidwald, le port du masque est obligatoire depuis lundi au niveau secondaire I et pour tous les enseignants.

Bâle a prévu de réintroduire le port du masque à l'école dès la 5e année pour les personnes non vaccinées.

En Argovie, le département de la santé examine différentes pistes qui pourraient être soumises au Conseil d'Etat. Il s'agit entre autres de réintroduire une obligation d'autorisation pour les manifestations publiques à partir de 100 personnes. Une fermeture des restaurants et des bars est également en discussion.

A Lucerne, on ne voit actuellement aucune raison de renforcer les mesures en vigueur. Le Conseil d'Etat zurichois ne prévoit pas non plus de nouvelles mesures. Mais la situation est évaluée en permanence.

Dans le canton de Schaffhouse, aucun renforcement n'est non plus prévu pour le moment, a indiqué le directeur de la santé publique Walter Vogelsanger, qui souhaite une action coordonnée à l'échelle nationale.

A Soleure, un tour de vis est en discussion. De son côté, le canton de Zoug observe la situation avec "une grande inquiétude". Diverses mesures de renforcement sont en préparation.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

Les cantons romands restent dans l’expectative face à la nouvelle vague de coronavirus, alors que des cantons serrent la vis de l’autre côté de la Sarine
Les cantons romands restent dans l’expectative face à la nouvelle vague de coronavirus, alors que des cantons serrent la vis de l’autre côté de la Sarine / 19h30 / 1 min. / le 22 novembre 2021

06h45

Les cantons discutent de nouvelles restrictions

Pour faire face à la nouvelle vague de Covid-19, les cantons discutent actuellement de nouvelles restrictions. Le président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé Lukas Engelberger l'affirme lundi dans la presse.

Les cantons ne peuvent pas être plus souples que la Confédération, par contre ils peuvent aller plus loin. Concrètement, ils pourraient étendre l'obligation de présenter un certificat Covid pour accéder à certains établissements et secteurs, comme les hôpitaux ou les EMS. Le retour du port du masque sanitaire obligatoire est également une option, notamment dans les écoles, énumère-t-il.

Lukas Engleberger, président de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé. [Keystone - Marcel Bieri]
Lukas Engleberger, président de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé. [Keystone - Marcel Bieri]

Selon un tour d'horizon effectué lundi par Keystone-ATS, les cantons tiennent la situation sanitaire à l'oeil. En Suisse romande, le gouvernement jurassien discutera du Covid lors de sa séance hebdomadaire mardi et pourrait discuter d'éventuelles nouvelles mesures.

Vaud fera le point sur l'évolution de la situation épidémiologique et sanitaire lors d'une conférence de presse mercredi. Le canton évoquera aussi des mesures de lutte contre la pandémie, en particulier en faveur de la dose de rappel contre le Covid-19.

Vu la circulation du virus, le canton de Genève n'exclut pas la possibilité de prendre prochainement des mesures. Il y a trop de personnes non vaccinées et le risque d'une augmentation massive des infections est réel, estime Laurent Paoliello, porte-parole du département de la sécurité, de la population et de la santé.

Le Valais enfin dit étudier actuellement un éventuel durcissement des mesures contre le Covid-19. Le canton de Berne pourrait lui informer dans la semaine, la séance hebdomadaire du gouvernement ayant lieu mercredi.

Neuchâtel et Fribourg n'avaient pas encore donné de réponse lundi après-midi.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

La stratégie de port du masque dans les écoles valaisannes a du mal à convaincre. [Keystone - Gaetan Bally]Keystone - Gaetan Bally
Des cantons pourraient annoncer de nouvelles mesures sanitaires / Le 12h30 / 2 min. / le 22 novembre 2021

06h30

Pour Aglaé Tardin, la 3e dose urge pour les plus de 65 ans

Alors que la Suisse connaît une augmentation des cas de Covid-19 et que de nouvelles restrictions ont été prises ou sont envisagées par les cantons, la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin a fait le point sur la situation sanitaire dans le 19h30.

Pour elle, nous nous trouvons aux portes de la cinquième vague. Ces derniers mois, l'ouest de la Suisse a été plutôt préservé, mais ce n'est plus le cas depuis quelques jours, a-t-elle déclaré. Elle affirme néanmoins que les hôpitaux "seront prêts et très réactifs". "Il est par contre préoccupant de voir que ce sont, une fois de plus, les soignants épuisés et éreintés qu'on va mettre sur le front, alors qu'on accueille [dans les hôpitaux] une très grande majorité de personnes Covid qui ne sont ni vaccinées, ni correctement protégées", a-t-elle souligné.

A Genève, des discussions sont en cours pour décider de nouvelles mesures sanitaires, a affirmé Aglaé Tardin. Sur le front de la vaccination, la médecin cantonale estime que la troisième dose est "particulièrement efficace" pour protéger des formes sévères de la maladie les personnes de plus de 65 ans, vaccinées depuis plus de six mois. Selon elle, il faut agir vite pour cette catégorie de la population. "Pour les moins de 65 ans, elle protège surtout contre les formes légères et donc contre la circulation du virus et là on a un avantage plus populationnel qu'individuel, on est moins pressé", a précisé la Genevoise.

Aglaé Tardin regrette qu'une partie de la population ne se soit pas encore vaccinée. "Les outils sont sur la table et il n'y a pas suffisamment de gens qui s’en saisissent pour protéger à large échelle. Donc oui, on est déçus et on aurait eu peine à croire l'année passée qu'on allait se retrouver dans cette situation cette année, alors que le vaccin est disponible", a-t-elle déclaré.

>> L'entretien avec Aglaé Tardin dans le 19h30 :

Entretien avec Aglaé Tardin, médecin cantonale genevoise, sur la préparation des hôpitaux aux conséquences de la nouvelle flambée de Covid-19
Entretien avec Aglaé Tardin, médecin cantonale genevoise, sur la préparation des hôpitaux aux conséquences de la nouvelle flambée de Covid-19 / 19h30 / 3 min. / le 22 novembre 2021

06h15

Retour sur la journée de lundi

L'Office fédéral de la santé publique a fait état lundi de 14'590 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures. On déplore 18 décès supplémentaires et 156 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 112'865 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 12,93%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 60'773, soit 697,79 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,33. Les patients Covid-19 occupent 18,60% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 71,20%.

Au total, 11'608'042 doses de vaccin ont été administrées et 65,28% des personnes ont déjà reçu deux doses. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 74,28%. La Suisse a reçu jusqu'à présent 13'559'700 doses de vaccins.

Depuis le début de la pandémie, 955'800 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 12'452'736 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'017 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 34'850.

Le pays dénombre par ailleurs 30'915 personnes en isolement et 21'176 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine.

06h00

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