Couac de l'OFSP dans sa présentation des chiffres du week-end du Nouvel An

Parmi les figures de l'ombre de la crise du Covid-19, la Protection civile s'est imposée comme une cheville ouvrière essentielle. Depuis deux ans, la PCi renoue avec sa mission première d'appui à la population, avec à la clé des expériences humaines inédites.

Action de prévention et de contrôles, appui aux pharmacies et aux hôpitaux, transports, transferts et installations. Depuis le début de la pandémie, la protection civile a été amenée à effectuer de nombreuses tâches généralistes. Mais pas seulement. Au fil du temps, ses tâches se sont affinées. Le personnel engagé se forme maintenant à des rôles plus spécifiques, comme la vaccination.

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La cinquième vague de Covid-19 n'épargne pas les EMS. Dans le Jura, le regain épidémique de ces derniers mois a été vécu de plein fouet dans l'EMS du village de Charmoille. Depuis fin novembre, le Covid a emporté 20 personnes sur les 70 résidents, soit près d'un tiers de l'effectif.

Pour le personnel, soit une centaine d'employés au total, cette période a été particulièrement difficile à vivre, comme l'explique Anne Mandres en charge de l'animation dans l'établissement jurassien.

"C'était une période pesante. Venir au travail en se disant le matin 'est-ce qu'il va y avoir de nouveaux cas positifs', 'est-ce qu''il va y avoir des décès', 'comment est-ce qu'on va retrouver les résidents', c'est très difficile."

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Ce lundi, les élèves de plusieurs cantons alémaniques, dont Zurich et Bâle, faisaient leur rentrée, alors que le variant Omicron continue sa progression.

Et à chaque canton, ses propres règles. Si le port du masque est par exemple obligatoire partout, dans certains cantons il est imposé dès la première année, dans d'autres dès la quatrième, ou parfois encore seulement dès le secondaire.

En ce qui concerne les tests, là aussi les pratiques diffèrent. Ils sont recommandés partout, parfois obligatoires, ou parfois encore organisés en masse.

Tous, enfin, reprennent en présentiel, sauf à Bâle-Campagne où les écoliers étudieront à distance tant qu'ils n'auront pas tous été testés négatifs.

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Quid de la Suisse romande

En Suisse romande, si tout va bien, la rentrée aura lieu dans une semaine. Les cantons communiqueront leur décision jeudi après s'être réunis mercredi.

Les enseignants romands tiennent à pouvoir donner leurs cours, quitte à ce que le port du masque soit obligatoire, que les écoles fassent des tests généralisés et que des remplaçants soient prévus pour reprendre les classes des professeurs en quarantaine.

>> Le sujet de Forum :

Problèmes d'organisation pour les parents

Une reprise des cours en présentiel, c'est également ce que souhaite Isabelle Colliard, présidente de la Fédération des Associations de parents d'élèves du canton de Fribourg. D'autant plus si la décision des cantons n'est communiquée que jeudi.

En cas de report ou de classe à distance, "comment vont faire les parents pour s'organiser", s'interroge-t-elle lundi au micro de Forum. Avant de poursuivre: "Tous ne peuvent pas télétravailler, donc ils ne pourront parfois pas aller travailler. Ce sera un problème pour les entreprises."

>> L'interview complète d'Isabelle Colliard :

La publication du nombre des nouveaux cas de Coronavirus par l'Office fédéral de la santé a rencontré des problèmes lundi. Le communiqué publié dans un premier temps en début d'après-midi sur Twitter indiquait des données sur 72 heures, soit depuis vendredi. On dénombrait alors 38'437 nouveaux cas, 33 décès supplémentaires et 150 hospitalisations. Or, l'OFSP n'avait pas encore publié les cas recensés jeudi 30 décembre, en raison du week-end du Nouvel An.

Contacté par la RTS, l'OFSP a déploré une erreur dans la présentation des chiffres, tout en assurant que les données en elles-mêmes étaient correctes.

Un nouveau tweet de l'Office a tenté de clarifier les choses peu avant 17h en séparant les données de jeudi et celles du week-end du Nouvel An, soit depuis vendredi.

Au final, la Suisse compte lundi 57'387 cas supplémentaires en 96 heures (soit les cas recensés jeudi, vendredi, samedi et dimanche). On déplore 57 décès supplémentaires et 278 malades ont été hospitalisés.

Hausse des cas, mais recul des hospitalisations

Lundi dernier, il y avait 36'261 nouvelles infections, 69 décès supplémentaires et 345 hospitalisations en 96 heures. On constate donc en une semaine une hausse des contaminations, mais un recul des décès et des hospitalisations.

Actuellement, 631 personnes se trouvent aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 36,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,10%.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 144'131 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 26,7%. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,36.

Le variant Omicron représente 64,2% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,21% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,48%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 64,32% des personnes âgées de 65 ans et plus et 25,12% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 172'209, soit 1977,29 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'371'038 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 14'886'196 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'922 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 39'686.

Plusieurs cantons, notamment en Suisse alémanique, ont donné le coup d'envoi de la vaccination des enfants. En Suisse romande, ils devront encore attendre quelques jours.

En Argovie, les cliniques pédiatriques des hôpitaux cantonaux d'Aarau et de Baden, ainsi que le centre de vaccination de Spreitenbach, accueillent depuis lundi les petits âgés de 5 à 11 ans. Dans les cantons de St-Gall, d'Appenzell Rhodes Extérieurs et de Schwyz, la vaccination sera possible dès mercredi. Zoug a commencé le 31 décembre dernier.

Dès mercredi à Genève

A Genève, la vaccination débutera mercredi. Quelque 500 enfants sont pour l'instant inscrits. Le canton dispose de suffisamment de doses de vaccin. Cette semaine est considérée comme un tour de chauffe avant la rentrée scolaire, prévue lundi prochain. Neuchâtel, Zurich, Uri et les Grisons ont pour leur part ouvert lundi la possibilité de prendre rendez-vous pour vacciner les enfants.

A Neuchâtel, le vaccin est recommandé pour les enfants qui sont atteints dans leur santé ou qui sont en contact étroit avec des personnes à risques, a précisé lundi le canton. Les petits Neuchâtelois pourront se faire piquer les samedis 8 et 15 janvier.

La vaccination des 5-11 ans débutera aussi samedi dans les cantons de Vaud, de Fribourg et de Schaffhouse, le 10 janvier à Uri et le 12 janvier en Valais. Dans le canton de Berne, les parents peuvent annoncer leurs enfants depuis la mi-décembre dans l'un des centres de vaccination "U-12" de Berne, Bienne et Thoune. Certains médecins pratiqueront aussi le vaccin dans leur cabinet à partir de janvier.

>> Lire aussi : La vaccination pour les enfants de 5-11 ans désormais recommandée en Suisse

Alors que la moitié de la population suisse pourrait tomber malade du Covid-19 en quelques semaines, redoute Richard Neher, membre de la task force de la Confédération (lire notre brève de 17h30 dimanche), des entreprises ont déjà constaté des absences de personnel plus nombreuses. Mais elles assurent être en mesure de poursuivre leurs activités, notamment dans des secteur critiques comme l'alimentation, les transports ou les télécoms, indique lundi l'agence de presse économique et financière AWP.

Les spécialistes du commerce de détail Migros, Coop et Aldi se disent ainsi prêts à affronter la vague Omicron grâce aux concepts d'hygiène et de protection qu'ils ont mis en place depuis le début de la pandémie. Ils estiment pouvoir assurer leur mandat d'approvisionnement en produits alimentaires.

Faible hausse des absents à La Poste

Du côté du groupe Galenica, qui gère le plus grand groupe de pharmacies du pays (Amavita, Sunstore et Coop Vitality), on estime aussi pouvoir livrer les commandes selon les délais habituels, même si l'entreprise se dit inquiète du caractère imprévisible de la pandémie. Les pharmacies du groupe bernois ont mis en place des "dispositifs d'urgence" dans le cas où trop de collaborateurs et collaboratrices seraient absents en raison du Covid.

La Poste est "confrontée à des cas de personnel malade ou en quarantaine", mais le nombre de salariés absents "n'augmente cependant actuellement que faiblement". Une porte-parole reconnaît toutefois que "des absences importantes de personnel en raison d'Omicron placeraient la Poste devant de grands défis".

Les CFF soulignent que "l'exploitation ferroviaire est stable, de même que les ressources en personnel". La compagnie ferroviaire se prépare à divers scénarios en fonction de l'évolution de la situation sanitaire. Swiss enregistre une "légère augmentation du nombre de cas de maladie", sans incidence sur le fonctionnement opérationnel de la compagnie aérienne. Celle-ci ne constate pas de "goulet d'étranglement pour le personnel navigant".

Vaccin encouragé chez Salt

Chez Swisscom, le "concept de protection est bien établi", assure une porte-parole. Une grande partie des collaborateurs, et même "85-90% lors de certains pics", travaillent depuis leur domicile. Sunrise UPC explique que l'exploitation, en particulier des services d'infrastructures critiques, est anticipée de manière à ce qu'elle soit en principe toujours assurée. Salt estime elle ne pas avoir encore constaté "de répercussions importantes" sur ses activités. "Nous encourageons nos employés à se faire vacciner et une grande partie de nos activités peut se réaliser en télétravail", indique l'opérateur.

Dans la restauration, des "pénuries ponctuelles de personnel" se profilent à l'horizon, souligne une porte-parole de Gastrosuisse. Certaines chaînes de restauration, comme McDonald's, réussissent à compenser les absences par des transferts entre succursales.

Dans la grande majorité des cantons suisses, la durée de la quarantaine a désormais été réduite de 10 à 7 jours. Elle ne concerne plus que les personnes vivant sous le même ménage que les cas positifs, ou celles étant dans une relation intime avec une personne malade.

Les autres types de cas contact sont exemptés de quarantaine. En revanche, même les personnes vaccinées ou guéries y sont soumises, sauf si vaccin ou guérison ont eu lieu il y a moins de 4 mois.

Manque de données scientifiques dénoncé à Soleure

Le Tessin, Genève, Bâle-Ville, Vaud, le Valais, le Jura, Zoug et Fribourg sont soumis à ce régime depuis vendredi dernier, St-Gall depuis mercredi dernier et Neuchâtel, Berne, Lucerne, Uri, Schwyz, Obwald, Nidwald et les deux Appenzell depuis ce lundi. En revanche, aucune décision n'a encore été prise en Argovie.

A Soleure, il n'est pas prévu de procéder à des adaptations de la quarantaine. Contactée par l'ATS, la médecin cantonale soleuroise Yvonne Hummel a estimé que de telles modifications devraient être réglées au niveau fédéral. Par ailleurs, selon elle, "il manque des données médico-scientifiques" qui montrent une contagiosité plus courte des personnes infectées ou potentiellement infectées. Elle dit craindre une détérioration rapide de la situation épidémiologique avec la quarantaine raccourcie.

L'école a repris ce lundi matin dans 10 cantons suisses alémaniques, avec presque partout de nouvelles mesures sanitaires pour faire face à la hausse des cas de Covid-19.

A Bâle-Campagne, les tests sont obligatoires pour tous les élèves comme pour le corps enseignant, et le masque doit être porté dès l'école primaire. Des règles strictes, mais que la cheffe de l'instruction publique Monica Gschwind juge nécessaires pour faire face à la vague Omicron. "Bien sûr, c'est toujours une pesée d'intérêts. Nous voulons recommencer les cours en classe en tenant compte de la protection de la santé de toutes les personnes impliquées", a-t-elle réagi dans le 12h45 de la RTS.

Les tests obligatoires font débat

Pour la présidente de l'association des enseignantes et enseignants Dagmar Rösler, ce protocole pour les écoles bâloises est exemplaire. "Certains cantons ont échoué dans le test volontaire, parce que seulement 50% des élèves se font tester. Si l'on fait un test obligatoire, on s'assure que tous les cas positifs sont vraiment recensés", estime-t-elle.

A Lucerne, en revanche, le directeur de l'éducation Marcel Schwerzmann s'oppose à rendre les tests obligatoires. Selon lui, seule une minorité de personnes ne veulent pas se faire tester, et "bien plus que les deux tiers" des élèves jouent le jeu.

>> Regarder le reportage du 12h45 :

La vaccination contre le Covid-19 est désormais ouverte pour les enfants dès 5 ans dans le canton de Neuchâtel. Elle est recommandée pour les petits qui sont atteints dans leur santé ou qui sont en contact étroit avec des personnes à risques.

Les enfants de 5 à 11 ans pourront se faire vacciner, après inscription, les samedis 8 et 15 janvier de 14h30 à 18h à Polyexpo à La Chaux-de-Fonds. "Cette vaccination sera effectuée par des pédiatres et des infirmières spécialisées en pédiatrie", a indiqué lundi le canton.

Les responsables de la vaccination ont organisé un accueil et un accompagnement pour les enfants et leurs parents, assurés par l'association Le Chariot magique, afin de créer un climat ludique et apaisant.

Comme plusieurs autres cantons, Neuchâtel a décidé lundi de réduire de dix à sept jours la durée de la quarantaine des personnes s'étant trouvées en contact étroit (ménage commun ou contact intime) avec une personne contaminée par le Covid-19, conformément aux recommandations de l'Office fédéral de la santé publique. Les personnes vaccinées ou guéries ne sont plus exemptées, sauf si elles le sont depuis moins de quatre mois, a ajouté lundi le canton. Aucun test ne sera nécessaire pour sortir de quarantaine.

Les autres cas contact ne sont plus soumis à la quarantaine, mais il leur est recommandé de se faire tester entre quatre et sept jours après le dernier contact, de porter un masque lors de tout contact avec autrui pendant sept jours, de limiter autant que possible les contacts et d’éviter les lieux publics. Pour les personnes testées positives, enfin, la mesure d'isolation reste de dix jours.

Neuchâtel déplore actuellement plus de 500 nouvelles déclarations de Covid par jour. "Même avec des renforts, les équipes de traçage sont débordées", a expliqué le canton.

Ce lundi marque le jour de rentrée scolaire en Suisse alémanique pour la plupart des enfants. Pour les Romands et les Bernois, ce sera lundi prochain. La question de repousser cette rentrée se pose face à la propagation très rapide du variant Omicron en Suisse. Aussi bien les experts scientifiques de la Confédération que certains pédiatres le demandent, car les écoles ont connu une fin d'année compliquée avec beaucoup de quarantaines et des classes fermées.

Retarder la rentrée scolaire doit être une mesure de dernier recours, estime toutefois le pédiatre, infectiologue et chargé d'enseignement à l'Université de Genève Alessandro Diana. Pour lui, cette mesure n'est pas prioritaire.

Faire une sérologie pré-vaccinale

"On pourrait peut-être prendre d'autres mesures préventives au sein même de l'école, notamment la détection du CO2, le port du masque et la distanciation entre les personnes", a-t-il plaidé lundi dans La Matinale de la RTS.

"Ce que je conseille aux parents, c'est de faire avant tout une sérologie pré-vaccinale, de voir quel est l'état de l'enfant et s'il a été en contact avec la maladie ou pas", développe le pédiatre. "Ceux qui ont eu la maladie, on le saura parce qu'il y aura eu un test. La sérologie permet d'identifier les personnes qui ont fait une maladie asymptomatique."

>> L’interview d’Alessandro Diana dans La Matinale :

Dédoubler les classes

Pour Stéfanie Prezioso, conseillère nationale genevoise d'Ensemble à gauche, il faudrait aussi des mesures de prévention beaucoup plus fortes en milieu scolaire. Par exemple tester les enfants massivement, dédoubler les classes et les moments passés à la cantine, ce qui signifie davantage d'enseignants et de personnel.

>> L'interview de Stéfanie Prezioso dans La Matinale :

KEYSTONE - Peter Klaunzer

Les organisateurs de fêtes de Nouvel An sont satisfaits du déroulement des soirées malgré les mesures prises pour lutter contre le Covid-19. Les files d'attente se sont toutefois allongées en raison des contrôles.

Par rapport aux années précédentes, ce n'était bien sûr pas un Nouvel An normal, a déclaré lundi Alexander Bücheli, porte-parole de la Commission suisse bar et club (CSBC), à la radio SRF. En raison des mesures sanitaires - les clients devaient être vaccinés ou guéris et subir des tests supplémentaires pour pouvoir entrer - les organisateurs tablaient sur une fréquentation moindre que d'habitude.

Longues files d'attente en raison des contrôles

Certains ont d'emblée renoncé à organiser une fête, un concert ou un autre évènement de ce genre. Mais les manifestations qui ont eu lieu ont été relativement bien fréquentées et les entreprises sont satisfaites, souligne Alexander Bücheli. Seules de longues files d'attente ont été observées en raison des importants contrôles effectués.

Le porte-parole n'a pas été en mesure de chiffrer ou d'estimer avec précision les pertes financières engendrées par les mesures sanitaires. Généralement, les organisateurs réalisent jusqu'à 40% de leur chiffre d'affaires annuel en novembre et décembre. Cette année, leurs recettes pourraient diminuer de 50 à 60%, selon lui.

La task force scientifique de la Confédération et plusieurs pédiatres suisses veulent limiter la transmission du Covid dans les écoles, virus auquel, selon les experts, tous les enfants finiront par être exposés.

Dans une prise de position commune, ils recommandent cinq mesures, à commencer par l'amélioration de la qualité de l’air, en utilisant par exemple des capteurs de CO2, un moyen simple et peu coûteux pour savoir quand il est nécessaire d'aérer les espaces.

Faciliter la vaccination des 5-11 ans

Il faut en outre procéder à un dépistage régulier des élèves, au moyen de tests salivaires au moins une fois par semaine, ce qui diminuerait le risque de devoir mettre en quarantaine des classes entières. Les experts recommandent également de garder à la maison les élèves qui présentent des symptômes.

Autre mesure préconisée, faciliter la vaccination des 5 à 11 ans pour les parents qui le souhaitent. En revanche, le report de la rentrée scolaire n'est pas souhaité, sauf si la mobilité de l'ensemble de la population est également fortement réduite.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

AFP - Eliot Blondet

Le virus a pratiquement mis a l'arrêt le championnat suisse de hockey sur glace. Sur les cinq matchs prévus dimanche, un seul a pu avoir lieu. Actuellement, 7 des 13 équipes du championnat de National League sont indisponibles.

Les responsables de la ligue n'envisagent toutefois pas d'interrompre le championnat. Les enjeux financiers sont trop importants et le calendrier est trop serré, avec les Jeux olympiques en février et le Mondial en mai.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

>> L'interview de la présidente du HC Bienne, Stéphanie Mérillat, dans Forum :

Le ministre français de la Santé Olivier Véran a déclaré que la vague de cas due au variant Omicron pourrait être la dernière de la pandémie. Le virologue et professeur à l'EPFL Didier Trono, invité dans le 19h30, estime qu'il est encore un peu tôt pour tirer une telle conclusion: "On ne peut rien affirmer. C'est une maladie émergente. (...) Il faut rester attentif."

"Néanmoins, on pourrait penser que toutes ces infections et les vaccinations qui sont maintenant plus nombreuses feront que nous aurons un taux d'immunité tel que le virus ne pourra plus se propager de manière à induire le type de symptômes catastrophiques pour les populations qu'il a induits jusqu'à maintenant."

Concernant le choix du Conseil fédéral de ne pas introduire de nouvelles mesures, Didier Trono fait preuve d'un certain fatalisme: "On est dans une situation où l'incidence est tellement verticale que les mesures qu'on prendrait maintenant mettraient tellement de temps pour avoir un impact que finalement elles n'en auraient pas beaucoup."

>> La première partie de l'interview de Didier Trono dans le 19h30 :

Risque de paralysie de la société

Interrogé sur la réduction du temps de quarantaine introduite par plusieurs cantons, Didier Trono estime que cette mesure fait du sens et qu'elle n'est pas un synonyme d'abandon face à l'épidémie.

"Omicron ouvre un tableau clinique qui est peut-être rassurant avec une infection qui monte plus vite mais qui redescendrait plus vite aussi. (...) Il n'y a donc pas un abandon total dans le raccourcissement de la quarantaine." Et le virologue de conclure que la multiplication de quarantaines risque de paralyser la société, ce qui n'est pas non plus souhaitable.

>> La deuxième partie de l'interview de Didier Trono :

La rapidité de la progression du variant Omicon a un impact important sur l'économie. Le nombre d'infections et de quarantaines pose des problèmes très concrets aux entreprises.

Les CFF avertissent que le manque de personnel pourrait affecter l'offre ferroviaire, sans toutefois formuler de chiffre précis. La Poste vit une situation similaire. Elle envisageait même il y a quelques jours de recourir aux services de la Protection civile pour pouvoir accomplir sa mission.

Pour faire face à cette situation, les cantons, les uns après les autres, réduisent la durée des quarantaines: de 10 on passe à 7 jours.

>> Le reportage du 19h30 :

La vague de Covid s'étend de façon encore jamais vue en Suisse. Le nombre de nouveaux cas est tel qu'il faut parfois attendre plusieurs heures pour se faire tester.

Le variant Omicron progresse à une vitesse qui met a l'épreuve les cellules de suivi de la pandémie. Dans le canton de Genève, près de 12'000 personnes sont actuellement en isolement.

>> Le reportage du 19h30 auprès des équipes de la médecin cantonale genevoise :

Le canton de Fribourg réduit à son tour la durée de la quarantaine de dix à sept jours dès lundi, conformément aux recommandations publiées vendredi par l'Office fédéral de la santé publique pour lutter contre le Covid-19. Il rejoint Zoug, le Tessin, Genève, Bâle-Ville, Vaud, le Valais et le Jura qui ont déjà pris la même décision.

Les autorités fribourgeoises adaptent leur stratégie de quarantaine en raison de l'évolution de la pandémie et des caractéristiques du variant Omicron, indiquent-elles dimanche dans un communiqué. Les informations actuellement disponibles sur le variant suggèrent une durée d’incubation plus courte des infections et une contagiosité élevée en début d’infection. Cet assouplissement doit permettre d'atténuer les conséquences de la pandémie sur la société.

La mesure s'applique aux personnes qui vivent dans le même ménage que la personne contaminée ou qui ont été en contact étroit avec elle. La quarantaine est levée après sept jours si aucun symptôme n'est apparu. Aucun test n'est nécessaire.

Les personnes qui ont reçu la dose de rappel ou ont été complètement vaccinées depuis moins de quatre mois ou ont guéri récemment sont exemptées de quarantaine. De même que les personnes qui travaillent dans certains secteurs essentiels comme la santé, sans qui la prise en charge de patient serait menacée.

Dans la presse dominicale, un expert de la task force Covid dit envisager un scénario avec 30'000 contaminations par jour. Toutefois, le Conseil fédéral, qui s'est réuni vendredi, n'a pas pris de décisions supplémentaires.

La conseillère nationale Brigitte Crottaz (PS/VD) estime dans Forum que le Conseil fédéral a raison de temporiser. "La prochaine étape, c'est la fermeture des lieux où l'on ne peut pas porter de masque. C'est une situation que beaucoup ne veulent pas voir, je pense notamment aux restaurateurs, et ce serait une nouvelle paralysie de l'économie difficile à supporter pour de nombreuses personnes."

"Prudence" sur les déclarations des membres de la task force

Cette position est partagée par son confrère au Conseil national Benjamin Roduit (Centre/VS): "Lorsque le Conseil fédéral prend des décisions, il ne les prend pas seulement sous l'aspect sanitaire, mais il prend en compte des paramètres économiques, sociaux, psychologiques."

Et de poursuivre: "Je comprends que pendant cette période de fêtes de fin d'année, le Conseil fédéral attende encore de voir avant de tirer la sonnette d'alarme comme le souhaiterait certains membres de la task force, qui devraient peut-être être plus prudents dans leurs déclarations dans les médias."

>> Le débat dans Forum entre Brigitte Crottaz et Benjamin Roduit sur les mesures sanitaires :

Pour Lukas Engelberger, président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, les prochains jours seront "décisifs". De nouvelles données seront disponibles d'ici mercredi, qui montreront dans quelle direction il faut aller, ajoute le conseiller d'Etat bâlois, interrogé par la "SonntagsZeitung".

Avec un constat pragmatique: si le taux d'occupation des unités de soins intensifs continue d'augmenter d'ici là, le Conseil fédéral n'aura pas d'autre choix que d'adopter de nouvelles mesures la semaine prochaine ou de les soumettre aux cantons pour consultation.

Quant au vice-président de la task force Urs Karrer, il met en garde contre le danger de sous-estimer Omicron. "Notre plus grande inquiétude est de devoir traiter un très grand nombre de patients Covid-19 en janvier et en février tout en manquant cruellement de personnel, parce que les collaborateurs nécessaires seraient malades, en isolement ou en quarantaine", explique-t-il.

>> La revue de presse du 12h45 :

Le président de la Confédération Ignazio Cassis estime qu'il n'est pas nécessaire d'agir dans l'immédiat. A court terme, il faut éviter une surcharge des unités de soins intensifs, mais leur taux d'occupation actuel d'environ 80% dans tout le pays paraît "encore gérable", affirme le conseiller fédéral et médecin tessinois dans une interview au "SonntagsBlick".

Nous sommes prêts à réagir à tout moment, y compris au niveau fédéral.

On pourrait accroître les capacités si cela s'avérait nécessaire, mais ce n'est pas le cas pour l'instant, souligne Ignazio Cassis. Si ici ou là se formaient des goulots d'étranglement, "la solidarité intercantonale entrerait en jeu, comme durant la première vague".

Et "nous sommes prêts à réagir à tout moment, y compris en mobilisant des moyens au niveau fédéral, comme la Protection civile ou l'armée."

La moitié de la population suisse pourrait tomber malade du Covid-19 en quelques semaines, indique Richard Neher, membre de la taskforce de la Confédération. Il suffit pour cela que le variant Omicron continue de se propager au rythme actuel.

Une contamination à hauteur de 30'000 cas par jour est vraisemblable pour janvier, assure Richard Neher dans une interview à la "SonntagsZeitung". Si on prend seulement 20'000 cas par jour enregistrés et un nombre équivalent de cas non recensés, on peut déduire qu'environ 3% de la population se fait infecter chaque semaine, note l'expert.

>> Réécouter la revue de presse du 12h30 :

Keystone - Martial Trezzini

Il est vrai que selon les premières données qui proviennent de Grande-Bretagne et d'Afrique du Sud, le variant Omicron se révèle "un peu moins coriace" que d'autres, poursuit le chercheur en virologie de l'Université de Bâle. La quantité d'hospitalisations n'est toutefois pas négligeable.

>> Lire aussi : Omicron est désormais le variant dominant du Covid en Suisse

"Le nombre de cas augmente très rapidement et nous n'avons plus beaucoup de marge de manœuvre dans les hôpitaux", rappelle ce membre de la task force. Même si seulement une petite partie des personnes infectées est hospitalisée, une avalanche de cas en peu de temps peut rapidement amener le système à saturation. Si on veut éviter une crise majeure, "il faut freiner tout de suite la propagation".

Parmi les mesures sanitaires potentielles, le scientifique a pointé les restrictions imposées aux grandes manifestations et aux espaces intérieurs où la population continue de se rencontrer sans masque. "Les deux dernières années ont montré que restreindre les contacts fonctionnait et permettait de briser des vagues de coronavirus."

>> Lire aussi : La moitié de la Suisse pourrait être malade en quelques semaines à cause d'Omicron

La présidente du Conseil d'Etat vaudois Nuria Gorrite a été testée positive au Covid-19 et présente des symptômes légers, a indiqué le bureau d'information du canton. Elle observe une mesure d'isolement à domicile, qui durera jusqu'au 6 janvier.

Vu la période actuelle de pause officielle et qu'il s'agit d’une contamination survenue dans la sphère privée, cette situation n’entraîne aucune mise en quarantaine dans l’entourage professionnel de l'élue ni au sein du Conseil d’Etat.

La présidence du Conseil d’Etat et la direction du Département des infrastructures et des ressources humaines sont toujours assurées pendant cette période. Nuria Gorrite reste en contact avec ses équipes et travaillera à distance.

Le passage à la nouvelle année s'est déroulé dans un climat particulier dans les hôpitaux de Suisse, marqués par près de deux ans de pandémie et une grande fatigue du personnel médical.

Mais soignantes et soignants étaient bien sûr mobilisés durant cette nuit de réveillon. Avec ici où là, quelques rares moments de décompression.

>> Le reportage du 19h30 à la maternité de Bienne :

Comme attendu, le réveillon a été particulier cette année encore en Suisse romande, entre celles et ceux qui ont dû annuler les festivités pour cause de contamination ou de quarantaine et d'autres qui ont été privés de fête par annulation des autorités.

Et quand la fête a eu lieu, c'était avec des restrictions. En Valais par exemple, les rassemblements dans l'espace public ont été limités, de quoi compliquer la tâche des responsables de la sécurité.

>> Le reportage du 19h30 :

A Lausanne, sous les arches du Grand Pont, la fête était presque normale avec la traditionnelle silent party où chacun choisit sa musique. Il fallait toutefois être testé, vacciné ou guéri pour y assister

Quelque 2500 personnes ont dansé jusque tard dans la nuit. Toutes les conditions ont été réunies pour une soirée réussie, avec une envie largement partagée de se rassembler et d'oublier un peu les désagréments causés par la crise sanitaire.

>> Le reportage du 19h30 :

Réuni vendredi pour une séance extraordinaire tenue par téléphone, le Conseil fédéral a examiné la situation sanitaire en Suisse, mais n'a pas annoncé de nouvelles mesures.

La situation dans les hôpitaux est préoccupante et l'évolution des prochains jours est incertaine. Si l'on peut partir du principe que le nombre de contaminations et d'hospitalisations va continuer à augmenter, estime le Conseil fédéral dans un communiqué de presse, il est impossible de dire quelle part des personnes hospitalisées devra être traitée aux soins intensifs.

L'impact des mesures de durcissement décrétées le 17 décembre 2021 ne peut pas être évalué précisement. Des mesures supplémentaires sont prêtes, de sorte que le Conseil fédéral pourrait réagir très rapidement en présence de nouvelles informations sur le variant Omicron ou si la situation dans les hôpitaux devait à nouveau se dégrader notablement.

>> Les précisions de Forum :

Keystone - Peter Klaunzer

Le Conseil fédéral appelle la population à réduire les contacts, à porter un masque, à respecter les règles d'hygiène et à aérer régulièrement. La vaccination reste essentielle pour protéger les hôpitaux d'une surcharge de travail.

>> Retour sur la journée de vendredi : Le Conseil fédéral renonce pour le moment à des mesures supplémentaires

La publication du nombre des nouveaux cas de Coronavirus par l'Office fédéral de la santé a rencontré des problèmes lundi. Le communiqué publié dans un premier temps en début d'après-midi sur Twitter indiquait des données sur 72 heures, soit depuis vendredi. On dénombrait alors 38'437 nouveaux cas, 33 décès supplémentaires et 150 hospitalisations. Or, l'OFSP n'avait pas encore publié les cas recensés jeudi 30 décembre, en raison du week-end du Nouvel An.

Contacté par la RTS, l'OFSP a déploré une erreur dans la présentation des chiffres, tout en assurant que les données en elles-mêmes étaient correctes.

Un nouveau tweet de l'Office a tenté de clarifier les choses peu avant 17h en séparant les données de jeudi et celles du week-end du Nouvel An, soit depuis vendredi.

Au final, la Suisse compte lundi 57'387 cas supplémentaires en 96 heures (soit les cas recensés jeudi, vendredi, samedi et dimanche). On déplore 57 décès supplémentaires et 278 malades ont été hospitalisés.

Hausse des cas, mais recul des hospitalisations

Lundi dernier, il y avait 36'261 nouvelles infections, 69 décès supplémentaires et 345 hospitalisations en 96 heures. On constate donc en une semaine une hausse des contaminations, mais un recul des décès et des hospitalisations.

Actuellement, 631 personnes se trouvent aux soins intensifs. Les patients Covid-19 occupent 36,20% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 74,10%.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 144'131 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 26,7%. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,36.

Le variant Omicron représente 64,2% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Au total, 67,21% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin. Par rapport à la population âgée de plus de 12 ans (âge minimum pour l'instant pour la vaccination en Suisse), la part des personnes entièrement vaccinées se monte à 76,48%, indique l'OFSP. Par ailleurs, 64,32% des personnes âgées de 65 ans et plus et 25,12% de la population ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 172'209, soit 1977,29 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 1'371'038 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 14'886'196 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 11'922 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 39'686.

>> Retour sur la journée de lundi : Couac de l'OFSP dans sa présentation des chiffres du week-end du Nouvel An

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