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Les espions russes en poste en Suisse pourraient bientôt être expulsés

Revue de presse: le Conseil des États va se pencher sur une motion demandant "l’expulsion systématique des espions russes et étrangers"
Revue de presse: le Conseil des États va se pencher sur une motion demandant "l’expulsion systématique des espions russes et étrangers" / 12h45 / 2 min. / le 26 mai 2024
La Suisse est le pays d'Europe qui abrite le plus d'agents des renseignements russes accrédités comme diplomates. Toléré par Berne jusqu'ici, cela pourrait changer, rapportent le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung.

Des parlementaires fédéraux ont en effet discuté en septembre dernier à Lucerne d'un texte au contenu sensible. La motion du conseiller national Fabian Molina (PS/ZH) demande "d'expulser systématiquement les espions russes et les autres espions étrangers", surtout ceux qui agissent en Suisse sous couverture diplomatique.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis et un représentant du Service de renseignement de la Confédération (SRC) ont eu des avis opposés sur le sujet. Le premier a demandé de rejeter le texte, "qui romprait avec la tradition suisse" et le second l'a contredit, évoquant "un danger".

Selon les deux journaux, la Suisse accueille en tout 217 diplomates russes alors que l'Italie n'en compte que 44 par exemple. Selon le SRC, au moins un diplomate russe sur trois serait un espion. C'est pourquoi les pays européens ont expulsé plus de 600 diplomates russes depuis l'invasion de l'Ukraine. La Suisse n'en a en revanche expulsé aucun.

>> Revoir les explications du 19h30 :

Selon le chef des services secrets suisses, un tiers des 220 diplomates russes accrédités en Suisse seraient des espions
Selon le chef des services secrets suisses, un tiers des 220 diplomates russes accrédités en Suisse seraient des espions / 19h30 / 2 min. / le 26 juin 2023

Malgré l'opposition du ministre des Affaires étrangères, le Conseil des Etats se penchera lundi sur cette motion.

Jusqu'à présent, l'expulsion des diplomates était du seul ressort du DFAE. Si la motion est acceptée, chaque cas sera évalué par la délégation de sécurité du Conseil fédéral, qui réunit les Départements de la défense, des affaires étrangères et de justice et police.

lan avec ats

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Tentative de Moscou de décrédibiliser le sommet du Bürgenstock

La SonntagsZeitung évoque également les tentatives du Kremlin de décrédibiliser le sommet du Bürgenstock qui aura lieu les 15 et 16 juin prochain.

Les services secrets russes auraient divulgué le projet de déclaration finale de la conférence du Bürgenstock (NW) sur l'Ukraine. Selon ce document, les participants à ce sommet devraient approuver neuf des dix points du plan de paix présenté par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

C'est ce qu'a déclaré une porte-parole du Kremlin qui a cité le document, rapporte la SonntagsZeitung. Selon le journal, l'intention derrière la fuite russe est claire: Moscou veut montrer que la conférence est une "farce", car le résultat est déjà connu.

Le Département fédéral des affaires étrangères a précisé dimanche que la sécurité nucléaire, la sécurité alimentaire, la liberté de navigation, ainsi que les aspects humanitaires devraient être au coeur de la conférence de paix du Bürgenstock, et non pas le plan de paix de Volodymyr Zelensky.