La Suisse veut l'accès au marché européen pour nos entreprises, une immigration qui s'oriente en fonction des besoins du marché du travail et la protection des salaires
Des syndicats à convaincre
Les points de tensions en Suisse restent les mêmes que ceux qui ont mené à l'échec des discussions sur l'accord-cadre. Pour les syndicats, le feu est à l'orange, en raison du manque de protection des salaires.
''On a un mandat de négociation qui affaiblit la protection des salaires qu'on a gagnée de haute lutte dans les dernières rondes de négociation avec l'Union européenne, on ne peut pas demander à des syndicats d'être enthousiastes avec ce projet, non?", expliquait Pierre-Yves Maillard, le président de l'Union syndicale suisse, sur le plateau du 19h30.
Des syndicats par ailleurs inquiets de l'ouverture à la libéralisation de marchés tels que ceux de l'électricité ou du transport ferroviaire.
L'UDC catégorique
Hostile à l'Europe depuis les années 90, l'UDC voit ce mandat de négociation comme un traité de soumission à Bruxelles. ''C'est l'Union européenne qui décide et la Suisse doit reprendre la loi de l'Union européenne et ça, ce n'est pas un accord comme nous on le veut'', détaillait le chef du groupe parlementaire Thomas Aeschi.
Et vous dans tout ça?
L'Europe dit vouloir boucler les discussions d'ici à la fin de l'année, mais cela risque de prendre beaucoup plus de temps.
On l'a vu avec l'échec des discussions sur l'accord-cadre: que ce soit pour les universitaires, les entreprises, les salaires ou notre sécurité, le résultat de ces négociations aura des impacts. Il sera peut-être à nouveau possible de partir étudier dans un État européen via le programme Erasmus, suspendu jusqu'ici.
Plus largement, ces discussions nous obligent à nous demander où l'on place le curseur entre notre souveraineté et notre bien-être économique
Claire Burgy