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Easyjet pourrait perdre son nom

Easyjet Sir Stelios Haji-Ioannou
Le père d'Easyjet hausse le ton contre la compagnie et ses retards à répétition.
Nouvelle difficulté pour Easyjet. Alors que la compagnie aérienne cumule les retards et mécontente ses clients, son fondateur lui pose un ultimatum. Sir Stelios Haji-Ioannou donne trois mois à la compagnie pour devenir ponctuelle. Si elle n'y parvient pas, il lui retirera son nom.

Le fondateur d'Easyjet Sir Stelios Haji-Ioannou, qui détient 38% des actions, considère que la compagnie est la première responsable de ces retards, peut-on lire sur le site de sa holding EasyGroup. "Elle a engagé trop peu d'équipage par rapport au nombre de billets vendus durant l'été", analyse le fondateur.

Si Easyjet ne devient pas plus ponctuelle d'ici 90 jours, il pourrait lui retirer les droits sur la marque Easyjet.

Une guerre au sein de la compagnie

Ces déclarations  révèlent la guerre qui oppose depuis plusieurs années le fondateur d'Easyjet à l'actuel patron Andrew Harrison en ce qui concerne la stratégie de la compagnie.

Depuis quelques semaines, Easyjet est mise sur la sellette dans la presse à propos de retards répétés et d'annulations de vols, provoquant la grogne chez les voyageurs en Suisse et à l'étranger.

La plateforme en ligne FlightStats a publié en juin des chiffres qui montrent que seulement 62% des vols EasyJet sont arrivés à l’heure en 2009, contre 90% pour les compagnies les mieux classées. Et, dans 17% des cas, le retard excédait 44 minutes.

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Easyjet et son fondateur en conflit

La Haute Cour de Londres a entamé le 14 juin l'examen d'une plainte du fondateur et ancien administrateur d'Easyjet, Stelios Haji-Ioannou. Celui-ci reproche à la compagnie aérienne à bas prix la direction qu'elle a prise depuis qu'elle a pris son indépendance.

Stelios Haji-Ioannou estime que la société qu'il a fondée en 1995 ne respecte pas les termes d'un contrat stipulant qu'Easyjet ne peut tirer plus de 25% de ses revenus d'autres activités que la vente de billets, comme les réservations d'hôtels, la location de voitures ou l'assurance-voyage.

En tant qu'actionnaire, Stelios Haji-Ioannou craint que ce qu'il considère être une croissance imprudente aliène le capital, réduise les recettes tirées de la vente de billets, compresse la marge bénéficiaire et empêche Easyjet de verser un dividende.

Stelios Haji-Ioannou avait démissionné du conseil d'administration en mai dernier mais il en est encore un des principaux actionnaires. Easyjet est entré en Bourse en 2000. Le procès est prévu pour durer deux semaines.