Sorties ciné: Nicolas Cage en sorcier bienfaisant

Nicolas Cage est un abonné des grosses productions hollywoodiennes. "L'Apprenti sorcier", qui sort sur nos écrans après un lancement en demi-teinte outre-Atlantique, ne détonne pas dans la carrière de l'acteur américain. L'histoire débute il y a plus de 1200 ans, en 740 de notre ère. Un apprenti magicien nommé Maxim Horvath trahit Merlin, son maître, en s'alliant avec la sorcière démoniaque Morgana Le Fay. Un autre magicien débutant, Balthazar Blake (Nicolas Cage), arrive trop tard: Merlin est tué. Au terme d'une violente bataille, il réussit néanmoins à emprisonner les deux compères maléfiques.

Une lutte sans merci

La suite se déroule de nos jours à Manhattan. Balthazar Blake prend le jeune Dave Stutler sous son aile et l'initie à la magie. Les deux hommes devront se battre face aux forces des ténèbres incarnées par le vilain Maxim Horvath, qui a réussi à s'échapper de sa prison. S'ensuit une lutte sans merci - et accessoirement un peu alambiquée - entre les deux camps, sur fond d'histoires d'amour et de menaces de fin du monde. "L'Apprenti sorcier" est signé Jon Turteltaub, qui a déjà dirigé Nicolas Cage dans les deux "Benjamin Gates". Ce dernier partage l'affiche avec Alfred Molina, Jay Baruchel et Monica Bellucci.

Une fable sur la mort et l'oubli

"L'Arbre", de Julie Bertuccelli, c'est l'histoire d'un deuil. Celui de Peter, fauché brutalement dans un accident de voiture, et qui laisse derrière lui sa femme Dawn et ses quatre enfants. "L'Arbre", c'est aussi ce grand figuier qui trône devant la maison de cette famille australienne. Cet arbre contre lequel Peter a perdu la vie et dans lequel il se serait réincarné, si l'on en croit la petite Simone, huit ans. "L'Arbre", enfin, c'est une réflexion sur la mort et sur l'oubli. Un film touchant présenté hors compétition à Cannes et qui met en scène Charlotte Gainsbourg dans le rôle principal.

Rêve d'enfant, vie d'adulte

Margaret (Sophie Marceau), une femme d'affaires au tempérament de feu, reçoit une lettre le jour de ses 40 ans. Cette missive, elle l'a écrite elle- même alors qu'elle n'était qu'une petite fille de sept ans, l'âge de raison. D'autres lettres suivent. Au fil de ses lectures, Margaret constate avec effroi qu'elle aux antipodes de ce qu'elle aurait aimé devenir quand elle était petite. La femme d'affaires va alors en profiter pour se remettre en question et retrouver son âme d'enfant. "L'Age de raison" est le 3e film du cinéaste français Yann Samuell, après "Jeux d'enfants" (2003) et "My Sassy Girl" (2008).

Didier Kottelat