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L'ONU s'alarme de la situation sanitaire au Pakistan

L'Onu s'alarme du manque de nourriture et de médicaments
L'ONU s'alarme du manque de nourriture et de médicaments pour des millions de réfugiés.
Les pays donateurs se sont engagés à verser 175 millions de dollars sur les 460 demandés par l'ONU pour une aide d'urgence. C'est encore trop lent pour les agences humanitaires qui craignent une deuxième vague de décès à cause du manque d'hygiène. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, arrive samedi au Pakistan.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est attendu samedi au Pakistan et se rendra dans les zones dévastées par les pires inondations de l'histoire du pays confronté à une grave crise humanitaire.

Les Nations unies ont lancé un appel de fonds de 460 millions de dollars pour une aide d'urgence, précisant que des engagements de pays donateurs avaient déjà atteint 175 millions, mais que des milliards seraient requis pour le long terme, la reconstruction et la reconstitution des récoltes.

2 millions de sans-abri

Quelque deux millions de personnes ont besoin d'abris et six millions dépendent de l'assistance humanitaire pour survivre, ce qui alimente la colère contre le fragile gouvernement civil appuyé par Washington, alors que des scènes de désespoir et de pillage sont encore signalées.

"Le secrétaire général de l'ONU arrivera à Islamabad samedi en fin de journée", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Abdul Basit.

"Il discutera avec des responsables gouvernementaux des mesures d'aide d'urgence et se rendra le même jour dans des zones sinistrées", a-t-il ajouté.

Visite de Ban Ki-Moon

La visite de Ban Ki-moon interviendra deux jours avant celle du sénateur américain John Kerry, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre haute.

Le Pakistan estime que 20 millions de personnes ont été touchées par les inondations. L'ONU évalue le nombre de morts à 1.600. Le gouvernement d'Islamabad a confirmé 1.243 décès.

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi qu'ils avaient accru de 21 millions de dollars le montant de leur aide allouée au Pakistan, portant la somme totale à 76 millions de dollars.

Le président pakistanais Asif Ali Zardari a estimé que "les dommages en termes de vies humaines, d'infrastructure et de ressources sont si importants qu'on ne peut y faire face qu'avec les efforts concertés de tous les Pakistanais et le soutien et l'aide de la communauté internationale".

Une famille déplacée sort d'un hélicoptère de l'armée américaine dans la ville de Khwazakhela, dans la vallée du Swat.
Une famille déplacée sort d'un hélicoptère de l'armée américaine dans la ville de Khwazakhela, dans la vallée du Swat.

M. Zardari, veuf de l'ancienne dirigeante assassinée Benazir Bhutto, avait été sévèrement critiqué la semaine dernière dans son pays pour n'avoir pas interrompu un voyage qu'il effectuait en Europe alors que la situation s'aggravait dans les zones inondées.

Le président a finalement rendu visite jeudi à des sinistrés pour la première fois depuis le début de la crise humanitaire, il y a près de trois semaines, qui a fait suite à des pluies diluviennes et à de gigantesques inondations ayant affecté une bonne partie du pays.

Encore des pluies

Des organisations caritatives islamiques ont été bien plus promptes à réagir pour l'aide aux survivants que le gouvernement pakistanais, ce qui a inquiété Washington et d'autres capitales occidentales, effrayées par la propagation de l'extrémisme dans le pays.

Mercredi, le ministre américain de la Défense Robert Gates a confirmé que les Etats-Unis avaient déployé au large du Pakistan un porte-hélicoptères qui leur permet de multiplier par trois le nombre d'appareils mis au service des victimes des inondations.

Les services météorologiques pakistanais ont prévu pour les prochains jours des pluies éparses et, par moments, de fortes précipitations, tout en soulignant que l'eau des inondations avait commencé à refluer. Mais de fortes pluies ont affecté le nord-ouest, entraînant la suspension des missions héliportées américaines et pakistanaises.

afp/md

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Les agences de l'ONU craignent une deuxième vague de décès

Les agences humanitaires de l'ONU ont appelé vendredi les pays donateurs à verser le plus rapidement
possible l'aide promise pour le Pakistan, craignant une "seconde vague" de décès provoqués par des maladies hydriques dues aux inondations.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), quelque 140.000 personnes ont consulté lundi les médecins, dont 15.000 étaient atteintes de diarrhées aiguës.

Quelque 14 millions de personnes sont affectées à des degrés divers par les graves inondations au Pakistan qui ont fait 1.600 morts selon l'ONU, tandis qu'Islamabad a confirmé 1.343 décès.

L'aide humanitaire est très loin de couvrir les besoins des millions de victimes provoquées par les pires inondations depuis 80 ans, ont reconnu les agences de l'ONU ainsi que le Comité de la Croix-Rouge internationale (CICR) au lendemain d'un appel de fonds de 460 millions de dollars lancé par l'ONU.

Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué qu'il avait jusqu'à présent récolté 147 millions de dollars d'aide, ainsi que des promesses sur 87 millions supplémentaires.

La Chaîne du Bonheur récolte quelque 400'000 francs en un jour

Les inondations au Pakistan suscitent un élan de générosité des Suisses. En un jour seulement, la Chaîne du Bonheur a reçu des promesses de dons à hauteur de 400.000 francs.

Les dons ont ainsi grimpé à 1,2 million de francs pour les victimes en Asie depuis le début de la campagne, a précisé vendredi la Chaîne du Bonheur. Les gens ont lentement pris conscience de l'ampleur de la catastrophe, relève Priska Spörri.

L'association organise une journée nationale de collecte mercredi prochain.