Sorties CD: Katy Perry fait des rêves en rose bonbon

Katy Perry s’était fait connaître du monde entier en 2008  en «embrassant une fille», son premier tube. Alors que son 1 album, du gospel chrétien, était passé inaperçu, la brunette avait totalement changé de registre pour son 2 essai, en adoptant un look de pin-up sexy et fofolle.

Résultat: «One of the Boys» avait fait décoller sa carrière avec plus de 5 millions d’albums vendus dans le monde en deux ans.

On ne change pas une formule qui marche. Du coup, la sémillante brunette sort un 3 opus, «Teenage Dream», dans lequel elle distille à nouveau, avec des airs de Barbie délurée, les petites touches coquines qui ont fait son succès.

Provocation dans un univers faussement cand(y)de.

 Dans «Teenage Dream», Katy Perry continue dans la voie sexy de «I Kissed a Girl», à l’image de «Peacock» et son refrain où elle insiste bien sur la 2e syllabe (pénis en argot anglais).

Car cette fille de pasteurs aime provoquer, mais sans le trash d’une Lady Gaga. Ainsi son album fleure bon la barbe-à-papa à l’image de la pochette de son album ou des bonbons qui servent de décor au clip de son premier single «California Gurls», en collaboration avec Snoop Dog.

Katy Perry livre donc à nouveau une pop sucrée dans laquelle figurent néanmoins des titres plus R’n’B, comme «If we Ever Meet Again», avec Timbaland.  Ceux qui aiment les desserts se régaleront. Les autres s’en priveront facilement.

La femme 2010, selon Michel Sardou

Il y a 30 ans, Michel Sardou sortait « Etre une femme», un succès provocant sur la libération des femmes. L’artiste revient avec son tube relifté façon électro par le DJ Laurent Wolf, «Etre une femme 2010», qui donne également son nom à son nouvel album après 4 ans de silence.

Si en 1980 elles avaient «réussi l’amalgame de l’autorité et du charme»,  les femmes sont devenues aujourd’hui «des hommes à temps plein», regrette Sardou, des «capitaines de société», qui «rentrent épuisées tous les soirs».

Mais Sardou, 63 ans, se défend de jouer les sexistes. «J’ai juste essayé de tirer un petit bilan amusant. Ce que les femmes ont gagné d’un côté, elles l’ont perdu de l’autre. Mais c'est une chanson pour danser avant tout», explique-t-il en précisant fièrement qu’il est  classé 10e des clubs, «au milieu des  bêtes du hip-hop».

La part belle aux femmes

Outre ce titre phare, Sardou consacre l’essentiel de son album à la vie sentimentale des femmes de la décennie, au travers de plusieurs portraits teintés de pessimisme et de regrets («Chacun sa vérité», «Elle vit toute seule»).

Il chante aussi sa passion pour l’aviation dans le grandiloquent «Voler», en duo avec Céline Dion, la nostalgie du temps qui passe  («Et puis après») ou encore la violence («L’humaine différence»).

Au final, l’album propose 12 titres tendres et consensuels. Une déception pour les fans du Sardou mordant et inspiré des années 80, mais une réussite pour le public qui préfère le chanteur calme et assagi de ces dernières années et qui se produira le 18 février 2011 à l'Arena de Genève.

La pop rafraîchissante de Puggy

Après un premier album en 2007, Puggy revient dans les bacs avec «Something You Might Like». Le trio belge, qui n’a de belge que l’adjectif (les compères viennent de France, Suède et Grande-Bretagne mais sont basés à Bruxelles), propose 12 titres de pop légère mais efficace.

Certes, il est difficile de ne pas penser parfois aux Beatles, à Queen ou à Muse en écoutant cet opus aux accents sixties qui «sonne» très british.  Mais le combo réussit joliment à ne pas plagier ses aînés.

Le tout est frais, enlevé et sautillant, à l’image de «We have It Made»  ou «When You Know».  Bref, Puggy livre un petit bijou sans prétention, attachant et fort sympathique. Une jolie découverte.

Christine Talos