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La fermeture de Cressier n'a pas d'incidence

Les raffineries de Cressier et de Collombey (VS) produisent à elles deux 40% de tous les produits raffinés en Suisse.
Les raffineries de Cressier et de Collombey (VS) produisent à elles deux 40% de tous les produits raffinés en Suisse.
La fermeture de la raffinerie de Cressier (NE), annoncée mardi par son propriétaire Petroplus en raison des grèves en France, n'a toujours pas d'incidence sur l'approvisionnement des consommateurs en Suisse. De même, la menace ne s'est pas accentuée pour l'aéroport de Genève.

"Cette évolution était
prévisible", a commenté mercredi Rolf Hartl, directeur de l'Union
pétrolière (UP). Les compagnies ont déjà adapté leur dispositif depuis le
blocage des raffineries en France en compensant par des importations en provenance
du Nord", a-t-il ajouté.

La raffinerie de Cressier, qui emploie environ
200 personnes, produit avec celle de Collombey (VS), propriété du groupe
Tamoil, 40% du volume de tous les produits raffinés en Suisse. La
seconde reçoit son pétrole brut via un oléoduc alimenté depuis Gênes, en Italie.

L'aéroport pas menacé de pénurie

La
fermeture du site de Cressier n'a pas non plus aggravé la situation à Cointrin,
approvisionné en kérosène depuis Marseille, mais aussi depuis Cressier. "Dès
les premiers mouvements sociaux, les six compagnies pétrolières présentes sur
la plate-forme genevoise ont trouvé des solutions pour s'approvisionner par le
Nord", a expliqué Bertrand Stämpfli, le porte-parole de l'aéroport genevois.

En outre,
en cas d'urgence, l'aéroport pourrait ponctionner dans les réserves obligatoires
de la
Confédération. Cette dernière devrait donner son feu vert à
la ponction de ces "stocks de guerre", mais elle a déjà indiqué
qu'elle n'avait pas d'objection, a rappelé le porte-parole. Reste que pour
l'instant "on n'en est pas là", a-t-il ajouté.

Essoufflement en France

Du reste, le mouvement
de contestation en France donne des signes d'essoufflement, alors que le vote
définitif sur la réforme des retraites est attendu ce mercredi à l'Assemblée
nationale. Mardi, le travail avait repris dans cinq des douze raffineries de France,
qui étaient toutes en grève depuis dix ou quinze jours.

ats/mej

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