Les ministres sortants remettent leurs clés
Moritz Leuenberger et Eveline Widmer-Schlumpf ont remis mercredi symboliquement le "sceptre" de leurs départements respectifs. Le socialiste a profité de l'occasion pour offrir à Doris Leuthard un plat en granit venant du coeur du Gothard et un pied d'éléphant.
Cette plante, symbole du développement durable, peut devenir géante si on la soigne bien, a souligné le désormais ex-chef du Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication. "Au DETEC, il faut avoir une mémoire et la peau épaisse comme un éléphant". Quant aux tapis, ils sont eux aussi verts, a souligné le socialiste.
Doris Leuthard a assuré avoir l'habitude du vert après avoir géré l'agriculture au Département de l'économie. Mais le vert a besoin d'une touche économique pour garantir la meilleure productivité, a prévenu la démocrate-chrétienne. Et de plaisanter: "si je ne parviens pas à trouver des majorités, je viendrai pleurer chez toi".
Le passage de témoin a été anticipé de cinq jours, car Moritz Leuenberger participe jeudi à une rencontre ministérielle qui conclura la Conférence sur la biodiversité à Nagoya, au Japon.
Widmer-Schlumpf passe le relai à Sommaruga
Dans l'après-midi, Eveline Widmer-Schlumpf a livré plus sobrement le Département de justice et police à Simonetta Sommaruga. Elle n'avait pas préparé de discours, mais a remis à la nouvelle élue des cartes de visite de conseillère fédérale en lui exprimant ses meilleurs voeux. "Identité acceptée", a répondu la Bernoise, qui a décidé de reprendre à son service l'ancien conseiller personnel de Moritz Leuenberger Vincenzo Mascioli, un Zurichois de 40 ans.
Interrogée par les médias sur ses priorités, la socialiste a promis de s'engager tout de suite dans la campagne sur l'initiative pour l'expulsion des criminels étrangers.
L'ancienne présidente de la Fondation alémanique pour la protection des consommateurs a aussi relevé le privilège de compter le droit de la consommation dans son portefeuille. Eveline Widmer-Schlumpf recevra les clés du Département des finances des mains de Hans-Rudolf Merz jeudi en début d'après-midi.
Le Conseil fédéral a pris lui aussi officiellement congé des deux démissionnaires lors d'un apéritif, a signalé son porte-parole André Simonazzi.
ats/bri
Publié Modifié
Leuenberger a participé à 666 séances
A l'heure du bilan chiffré, on constate que Moritz Leuenberger a participé à 524 séances ordinaires, 77 retraites et 65 séances extraordinaires. En tout, cela correspond à 666 séances.
"Même si le diable se cache dans le détail, le gouvernement ne voit aucune symbolique dans ce chiffre", a noté le porte-parole André Simonazzi.
Quant à Hans-Rudolf Merz, il a aligné 315 séances, dont 245 ordinaires, 37 retraites et 33 extraordinaires.