Le juge d'instruction valaisan a tranché. Un mois après avoir reçu un nouvel élément de la part des parents du petit Luca, Nicolas Dubuis envisage de soumettre le dessin réalisé par le frère cadet de Luca à un collège d'experts avant de rouvrir ou non le dossier qui avait été classé le 26 février 2004, soit deux ans après les faits.
Le 7 février 2002, Luca Mongelli, alors âgé de 7 ans, était retrouvé inanimé, en partie dévêtu, le corps présentant des lésions et en état d'hypothermie dans un pré enneigé de Veysonnaz (VS). L'enfant était sorti se promener avec son frère de 4 ans et leur chien, un berger allemand de six mois. C'est en ne les voyant pas revenir que la maman était partie à leur rencontre et avait découvert son fils aîné gisant dans la neige. L'enfant a survécu à ces événements mais est tétraplégique et aveugle.
Thèses contradictoires
Selon certains experts, l'aspect et l'orientation des lésions sur le corps de l'enfant sont compatibles avec l'intervention de pattes de chien. Conclusion à laquelle était également arrivé le juge d'instruction avant de clôturer l'enquête. D'autres experts et un détective privé engagés par la famille prétendent quant à eux au contraire que le drame est le fait de tiers.
Une thèse qu'accréditerait aussi ledit dessin réalisé en 2005 et sur lequel est écrit en italien: "J'ai été effrayé quand mon frère a été frappé." Cette pièce sera soumise aux trois experts. Le psychologue suisse, un autre canadien ainsi qu'un psychiatre français ont d'ores et déjà accepté d'analyser le dessin du frère de Luca. S'ils accordent du crédit à ce nouvel élément, le juge cantonal examinera alors la suite à donner à ce dossier, a-t-il indiqué mardi.
gax
Pétition déposée
Mi-octobre, présentant le dessin du frère cadet comme un élément nouveau, la famille du petit Luca a déposé au Ministère public valaisan une pétition munie de 9300 signatures. Les pétitionnaires réclament la réouverture du dossier, considérant que le dessin qui montrerait Luca en train de se faire frapper par d'autres enfants, est susceptible de relancer l'affaire.
Les trois options du juge
Le juge instructeur cantonal valaisan avait trois options à réception du dessin du frère de Luca. Il pouvait considérer que ce dessin n'est pas un fait nouveau et refuser une réouverture du dossier.
Il pouvait rouvrir le dossier puis demander à un expert de se prononcer sur le dessin. Il a opté pour la troisième voie, demander une expertise avant de décider d'une réouverture du dossier.