La filiation en question dans "Mother and Child"

Il aura fallu attendre son quatrième film pour qu'il soit distribué en Suisse. Lui, c'est Rodrigo Garcia, fils de l'écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature en 1982. Après "Ce que je sais d'elle d'un simple regard" (2000), "Nine Lives" (2005) et "Le passager" (2009), le cinéaste de 51 ans arrive sur les écrans romands avec "Mother and Child".

Construit autour du destin de trois femmes - et à leur mari - confrontées à la filiation, le film poursuit l'exploration du monde féminin, thématique récurrente chez Rodrigo Garcia qui lui avait d'ailleurs valu un Léopard d'or au festival de Locarno il y a cinq ans pour "Nine Lives", film construisant, en neuf plans-séquences, les portraits de neuf femmes.

Un film sur la filiation

Le film s'ouvre sur le destin de Karen (Annette Bening), 50 ans, qui 35 ans plus tôt, lorsqu'elle avait 14 ans, abandonna sa fille. Cette dernière, du nom d'Elizabeth (Naomi Watts), est devenue une brillante avocate. Lorsqu'elle tombe enceinte, elle éprouve le dédir soudain de retrouver sa mère. Le trio est complété par Lucy (Kerry Washington), jeune femme qui s'apprête à adopter un enfant avec son mari.

Ces destins parallèles, unis par le même souci de la filiation, deviendront croisés... Présenté dans plusieurs festivals de renom cet été, "Mother and Child" a remporté le Grand Prix à Deauville.

"Welcome to the Rileys", rencontre à La Nouvelle Orléans

James Gandolfini et Kristen Stewart, ou quand le parrain des "Sopranos" donne la réplique à l'héroïne de "Twilight". Cet improbable duo se partage l'affiche de "Welcome To The Rileys", deuxième film du vidéaste Jake Scott, fils de Ridley.

La paire est tout aussi improbable dans le film, puisque Gandolfini incarne Doug, dont le mariage bat de l'aile et qui rencontre, lors d'un voyage d'affaires à La Nouvelle Orléans, Mallory, une jeune strip-teaseuse (Kristen Stewart). S'installe une relation père-fille entre les deux protagonistes, perturbée toutefois par le "débarquement" de la femme de Doug, Loïs (Melissa Leo).

"Red", les vétérans de la CIA en action

Casting de choix pour film d'action à tendance comédie loufoque: c'est ainsi que l'on peut résumer "Red", la dernière incongruité de Robert Schwentke.

Le réalisateur allemand ("Flight Plan", "Hors du temps"), installé à Hollywood, a réuni rien moins que Bruce Willis, Morgan Freeman, Helen Mirren et John Malkovitch - qui décidément ne fait pas que des films indispensables ces derniers temps -, quatre joyeux lurons de la CIA tout juste retraités. Mais l'inactivité les ronge et, quand leur ancien employeur décide de les liquider, ils ressortent les armes. La CIA n'a qu'à bien se tenir...

"Jackass 3D", la déconne désormais aussi en relief

En parlant de joyeux lurons, en voici qui n'ont rien à envier aux retraités de la CIA: les "Jackass", de retour sur grand écran, et en trois dimensions! Le concept de ce "Jackass 3D" n'a pas changé: s'offrir les pires cascades, relever les défis les plus impensables, et ce toujours dans un esprit "déconne" et, surtout, avec une pointe non négligeable de masochisme.

Toute la bande de "crétins", lancée sur MTV en 1999 par Jeff Tremaine et Spike Jonze avec le succès que l'on connaît, est au complet: le leader-playboy Johnny Knoxville, le spécialiste ès harcèlement parental Bam Margera, Steve-O "vomito", le nain Jason Acuna, etc. Du délire!

Patrick Suhner