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"Nowhere Boy": l'enfance d'une légende

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Aaron Johnson est John Lennon, un ado tourmenté de Liverpool.
"Nowhere Boy" sort ce mercredi, trente ans exactement après l'assassinat de John Lennon à New York. Le film s'intéresse au garçon, avant qu'il ne devienne un homme, puis une légende. Deux comédies sont aussi à l'affiche, un remake italien des "Ch'tis" et "De vrais mensonges", une histoire pleine de quiproquos avec Audrey Tautou.

Liverpool, années 50: John Lennon est un adolescent tourmenté. Abandonné à l'âge de 5 ans par sa mère, il vit chez sa tante, Mimi. Mauvais élève, John préfère écouter Jerry Lee Lewis et Elvis Presley. Car son truc, c'est le rock'n' roll. Ce nouveau genre venu des Etats-Unis, mal perçu par la rigide société britannique.

Il décide de reprendre contact avec sa mère, Julia, une fêtarde aux moeurs légères qui va l'initier à la musique. John Lennon monte un groupe avec des amis d'école, The Quarrymen. On est en 1956. Il rencontre Paul McCartney une année plus tard, puis George Harrison. Et les Beatles entrent dans l'histoire.

"Julia", "Mother", deux hommages

"Nowhere Boy" n'est pas le premier film sur l'ex-Beatle assassiné le 8 décembre 1980 à New York. Il y avait notamment eu "Chapter 27" (2008) ou "The Killing of John Lennon (2006). Mais il est le premier à s'intéresser à son enfance.

Une enfance difficile, dont John Lennon ne s'était peut-être jamais remis. Il avait composé "Julia" en l'honneur de sa mère. Quelques années après sa séparation des Beatles, il signait "Mother".

"Nowhere Boy" est le premier long métrage de la Britannique Sam Taylor-Woods. Kristin Scott Thomas (Mimi) donne la réplique à Aaron Johnson (John Lennon) et Anne-Marie Duff (Julia).

Les Ch'tis à la sauce italienne

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Alberto, directeur d'une agence de la Poste dans une petite commune lombarde, est prêt à tout pour obtenir une mutation à Milan. Même à simuler un handicap physique. Démasqué par ses supérieurs, il est transféré dans un village de Campanie, près de Naples.

Terrorisé à l'idée de vivre dans cette région infestée de mafieux et d'ordures qui jonchent les rues, Alberto va découvrir un endroit plein de charme. Remake italien de "Bienvenue chez les Ch'tis" réalisé par Luca Miniero, "Benvenuti al Sud" est bourré de clins d'oeil. Dont celui de ce touriste suisse que personne ne comprend, Dany Boon.

Un vaudeville avec Audrey Tautou

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Audrey Tautou, Nathalie Baye et Sami Bouajila se font des cachotteries dans "De vrais mensonges", une comédie signée Pierre Salvadori ("Hors de prix").

Émilie est gérante d'un salon de coiffure. Un beau jour, elle reçoit une lettre d'amour anonyme, brillamment écrite. En vérité, les mots sont ceux de l'électricien employé chez Émilie, un employé qui cache bien son jeu.

La jolie coiffeuse a la mauvaise idée de recycler la déclaration d'amour et de l'envoyer à sa mère pour que cette dernière, déprimée depuis qu'elle a été larguée, reprenne goût à la vie. Le stratagème ne va que trop bien fonctionner.

Rachel Antille

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L'agenda cinéma

LES AUTRES SORTIES DU 8 DECEMBRE

"Narnia 3: L'Odyssée du passeur d'aurore", de Michael Apted. Avec Georgie Henley, Skandar Keynes, Ben Barnes

"Mardi après Noël", de Radu Munteanu. Avec Mimi Branescu, Mirela Oprisor

LES SORTIES DU 15 DECEMBRE

"Home for Christmas", de Bent Hamer. Avec Nina Andresen Borud, A.Berisha

"Megamind", de Tom Mc Grath. Avec Brad Pitt, Will Ferrell, Jonah Hill

"The Touriste", de Florian Henckel von Donnersmarck. Avec Angelina Jolie, Johnny Depp, Paul Bettany
"Un Balcon sur la mer", de Nicole Garcia. Avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze, Claudia Cardinale
"Zimmer 202", de Eric Bergkraut

"La Yuma", de Florence Jaugey. Avec Alma Blanco, Gabriel Benavides, Rigoberto Mayorga

"Im Haus meines Vaters sind viele Wohnungen", de Hajo Schomerus. Avec Samuel Aghoyan, Tesfa Gebreselassie

L'info cinéma de la semaine

L'acteur suisse Bruno Ganz a reçu les honneurs de l'Académie européenne du cinéma qui lui a décerné samedi soir à Tallinn un Prix spécial pour l'ensemble de son oeuvre.

Les 1400 invités ont réservé une ovation, debout, au Zurichois de 69 ans qui a mené une carrière internationale en tournant notamment ses premiers films pour Eric Rohmer - "La Marquise d'O" (1976) - et Wim Wenders - "L'Ami américain" (1977) -.

Celui qui a incarné Hitler dans "La Chute" (2004) a également été dirigé par Alain Tanner (dans "La ville blanche", 1983) ou Theo Angelopoulos. On l'a aussi vu dans "Nosferatu" (1979), de Werner Herzog, dans "L'Inventeur" (1980), de Kurt Gloor, ou dans "Vitus" (2006), de Fredi M. Murer. Son dernier film est "Giulias Verschwinden" (La disparition de Giulia), de Christoph Staub l'an dernier.

C'est toutefois au théâtre que Bruno Ganz a fait ses premiers pas sous la houlette de Peter Stein, Peter Zadek ou Luc Bondy.

Les Prix du Cinéma européen ont été créés en 1988. Ils sont décernés chaque année par l'Académie européenne du cinéma, qui compte comme membres 2300 représentants du métier venus de toute l'Europe.