L'ex-Beatle s'était depuis longtemps transformé en pacifiste remarié à l'artiste japonaise Yoko Ono, père attentionné de leur fils Sean, lorsqu'il fut abattu de quatre balles dans le dos le 8 décembre 1980 devant le "Dakota", l'immeuble huppé de Central Park où il résidait. Il venait d'avoir 40 ans, il en aurait eu 70 le 9 octobre dernier.
Le meurtrier, Mark David Chapman, un jeune instable qui avait 25 ans à l'époque, avait plaidé coupable et avait dit avoir voulu attirer l'attention sur lui. Condamné à la perpétuité avec une peine incompressible de 20 ans, il est toujours détenu au pénitencier d'Attica, au nord de New York. La liberté conditionnelle lui a déjà été refusée à six reprises, la dernière fois en septembre dernier. Yoko Ono s'oppose à la libération de l'assassin de son mari, craignant pour sa sécurité et celle de leur fils Sean Lennon, 35 ans.
Une légende dont le culte ne faiblit pas
Chaque année, les fans se retrouvent le 9 octobre et le 8 décembre dans un secteur de Central Park baptisé "Strawberry Fields", en référence à la chanson des Beatles "Strawberry Fields Forever".
Une mosaïque centrale porte l'inscription "Imagine" (1971), une des compositions les plus célèbres de Lennon après la rupture des "quatre garçons de Liverpool". Par ailleurs, la première biographie filmée du plus célèbre des Fab Four, "Nowhere Boy", signée par Sam Taylor-Wood, est sortie en salle aux Etats-Unis en octobre dernier, coïncidant avec le 70e anniversaire de la naissance du musicien.
Le culte voué à l'artiste se retrouve aux enchères: le manuscrit de "A Day in the Life", une des plus célèbres chansons des Beatles signée de John Lennon et Paul McCartney, a été adjugé en juin dernier pour 1,2 million de dollars, plus du double de son estimation.
afp/jzim