Sorties CD: les Black Eyed Peas à plein régime

Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Fergie, Taboo, Will.i.am et Apl.de.Ap n'ignorent pas l'adage. La ferveur des masses pour "I Gotta Feeling" (de l'album "The E.N.D.") n'est pas encore retombée, que les quatre Black Eyed Peas arrivent déjà avec un nouveau CD.

"The Beginning", un titre trompeur car les Black Eyed Peas ne pouvaient pas se trouver plus éloignés de leurs débuts, quand ils défendaient un hip hop social à Los Angeles. Entretemps, le groupe a vendu 35 millions d'albums et rempli les stades du monde entier. En février, il se produira en concert à la mi-temps de la finale du Super Bowl, véritable consécration aux États-Unis.

De vieux titres à succès digitalisés

Musicalement, "The Beginning" ne propose rien de neuf. Le groupe a décidé de reprendre d'anciens titres à succès et de les habiller de nouvelles sonorités.

Le premier morceau de l'album, "The Time (Dirty Bit)", s'amuse avec le thème du film culte "Dirty Dancing". Un "I've Had The Time of My Life" effréné et digitalisé, pourquoi pas. Plus loin, sur "Fashion Beats", on retrouve le sample du groupe Chic, "My forbidden Lover". Déclinées en clips ultra sexys, les 18 chansons de "The Beginning" inondent les réseaux sociaux et feront sûrement un tabac dans les discos. La forgerie des Black Eyed Peas tourne à plein régime...

Casser la voix, by Duffy

La "nouvelle Amy" avait conquis toute l'Europe en 2008. "Rockferry" a en effet été vendu à plus de 6 millions d'exemplaires! Duffy, la chanteuse soul du Pays de Galles, réussira-t-elle l'épreuve du deuxième album? Pour les dix titres de "Endlessly", elle a fait appel au songwriter anglais Albert Hammond.

Sur le premier single "Well Well Well", la voix cassée de la jeune chanteuse de 26 ans se fait franchement nasillarde. Désagréable. Quand elle ne force pas, elle séduit ("Hard for the Heart"). Et excelle carrément dans le genre rétro ("Girl"). Les rythmes plus enlevés ("Keeping my Baby") lui vont aussi.

Impressionnant Jean-Louis Aubert

Jean-Louis Aubert sort "Roc'éclair", un album à la beauté hivernale, délicat et sobre. L'ex-leader de Téléphone a écrit les douze textes qui composent ce septième disque juste après le décès de son père et la disparition de plusieurs proches (Olivier Caudron, Fred Chichin et Guillaume Depardieu notamment).

Titre inspiré d'une marque de pompes funèbres, "Roc'éclair" est pourtant tout sauf lugubre! Baignées d'influences américaines, les chansons se veulent joyeuses, drôles et reconnaissantes ("Maintenant je reviens"). Impressionnant Jean-Louis Aubert, qui part en tournée dès avril.

Rachel Antille