Sony Music ressuscite Michael Jackson

Il y a un an et demi disparaissait le roi de la pop de façon tragique à l'âge de 50 ans. Depuis, Sony Music a racheté à la famille Jackson les droits musicaux de Michael jusqu'en 2017 pour 250 millions de dollars. Un montant que Sony commence à rentabiliser avec "Michael", le premier album posthume de la star.

"Michael", un disque polémique

A sa sortie, le disque s'est classé 11e des ventes aux USA. Un piètre score, pour dire que c'est un album de Michael Jackson. Il faut dire que la polémique est vive. Selon certains, ce ne serait pas toujours Michael qui chante. Il n'en reste pas moins que la galette n'est pas déplaisante à écouter.

On reconnaît tout de suite la marque de fabrique de Michael Jackson. "Hollywood Tonight" nous fait voyager dans le temps, à l'époque où les morceaux du roi de la pop mettaient le feu au dancefloor. Outre les duos avec Akon et 50 cent, on retiendra la collaboration avec Lenny Kravitz sur "(I can't make it) another day" pour son explosivité, sa rage.

A noter encore "(I like) the way you love me", morceau très réussi, "Behind the mask" et encore "Much too soon", tout en délicatesse. "Michael" est le premier des dix albums posthumes du roi de la pop annoncés par Sony. Une affaire à suivre, donc.

Neil Diamond reprend des classiques

Neil Diamond, l'homme aux 125 millions d'albums vendus dans le monde, est peut-être l'un des artistes les plus repris.

"Solitary Man" a été repris par Johnny Cash, "Girl, you'll be a woman soon" par Urge Overkill. Elvis, Sinatra, U2, Deep Purple, Joe Dassin... tous ont chanté l'un ou l'autre de ses titres.

A son tour, aujourd'hui, avec "Dreams", d'interpréter les chansons des autres. Il s'est attelé à la tâche en se donnant pour mission d'y mettre sa "patte".

Une "patte" reconnaissable entre mille, avec sa voix éraillée qui prend aux tripes. Neil Diamond a choisi 14 titres qu'il avait envie de ré-interpréter.

"Dreams", un album tout en douceur

A bientôt 70 ans, Neil Diamond livre, avec "Dreams", un album magnifique et doux. Il revisite, tout en humilité, Leonard Cohen, les Beatles, Randy Newman, Bill Withers ou Gilbert Bécaud. Il reprend aussi l'un de ses propres titres, "I'm a believer", et sa voix fêlée se fait plus claire, plus nette.

Il met à profit toute l'émotion qu'il sait insuffler dans son chant pour reprendre "Yesterday", sur une orchestration mélancolique. En 40 ans de carrière, il a connu la gloire, notamment avec la B.O. de "Jonathan Livingstone goéland". Et "Dreams" est un bel album qui s'écoute le soir, au coin du feu.

Jenifer sort une mouture superficielle

"Appelle-moi Jen" n'est de loin pas le meilleur album de Jenifer. L'ex-Star Académicienne nous a habitués à mieux. A des titres légers, soit, mais pas insipides comme ici. Son charme et sa voix éraillée qui font leur petit effet ne suffisent pas à élever le niveau.

Avec des paroles superficielles et des mélodies tout de même plus inspirées, on est loin de la fraîcheur de "Ma Révolution".

Calibré pour passer sur les ondes de radios commerciales, "Appelle-moi Jen" trouvera néanmoins son public. On regrettera que Jenifer ne suive pas la voie musicale de son ex, Maxim Nucci, qui se montre lui plus créatif.

Nathalie Hof