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Sorties CD: Mademoiselle K un peu moins rebelle

A 30 ans, Katerine Gierak, alias Mademoiselle K, élargit (un peu) son horizon musical.
A 30 ans, Katerine Gierak, alias Mademoiselle K, élargit (un peu) son horizon musical.
Mademoiselle K, la plus rockeuse des Françaises, prend un virage un rien plus sage avec "Jouer dehors, son troisième album. Medi est français lui aussi mais chante en anglais dans "You got me (moving)", son premier album solo. Medi? Vous le connaissez sans le savoir, puisqu'il est le batteur de Charlie Winston. Le chanteur de Philadelphie Amos Lee sort de son côté, en toute tranquillité, un quatrième ouvrage soul de toute beauté.

Sincère et rebelle, Mademoiselle K s'est imposée dès son premier album dans le paysage rock français. Depuis "Ça me vexe" en 2006, la trentenaire enchaîne les concerts (300 en 4 ans! selon wikipédia) et soigne ses disques. Katerine Gierak a en effet pris son temps pour écrire "Jouer dehors", un troisième album sans doute davantage personnel et maîtrisé que "Jamais la paix".

La voix est mieux assumée et les mélodies davantage travaillées. Le succès de "Jalouse" a fait réfléchir la demoiselle, dit-elle. Le groupe a donc décidé d'élargir son horizon musical. Pas de grand chambardement, mais un ton plus pop.

A la conquête d'un plus large public

Ainsi, pour "Laurène Lhorizon", Mademoiselle K convie un arpège de piano et un quatuor à cordes. Ainsi, sur "La corde", les arrangements semblent plus élaborés, plus fins, comme le chant. Dans "T'es mort?", le groupe s'amuse avec des airs de rockabilly, alors que "Me taire te plaire" est proche de la variété.

Avec ce troisième album, Mademoiselle K franchit un cap. Pour conquérir, espérons, d'autres publics. Les fans de la première heure eux ne se laisseront pas dépayser si facilement. Les très nerveux "Jouer nerveux" ou "Branc" restent dans la veine d'un rock tendu, colérique et ironique.

Medi, du soleil pour réchauffer janvier

Medi, ou l'insouciance des années 70.
Medi, ou l'insouciance des années 70.

On le compare à Lenny Kravitz et Ben Harper. En 2007, il produit un disque avec le groupe Medicine Show. Il est le batteur de Charlie Winston et aurait pincé les cordes de sa guitare pour Emilie Simon. Pas mal comme références! Cet artiste complet, c'est Medi, alias Mehdi Parisot, niçois.

Fort de son expérience, Medi sort donc son premier album solo, "You Got Me (Moving)", 12 titres entre rock, folk et groove. A l'instar du premier single "How Would You Do", ses chansons sont dotées d'une belle énergie communicative et d'un pouvoir addictif certain. Certes, Medi fait comme nombre d'artistes aujourd'hui et surfe sur la musique américaine des années 70. Et alors?

Un quatrième album exquis pour Amos Lee

"Mission Bell", un quatrième album réussi pour Amos Lee. [Harper Smith]
"Mission Bell", un quatrième album réussi pour Amos Lee. [Harper Smith]

Amos Lee a la voix pure et envoûtante. Une voix repérée il y a 7 ans, par le mythique label de jazz Blue Note. Norah Jones l'invite à faire la première partie de sa tournée en 2004 et le natif de Philadelphie peut définitivement renoncer à son poste d'enseignant.

Son premier album éponyme sorti en 2005 rencontre un vif succès et le magazine américain "Rolling Stone" cite Amos Lee parmi les "10 artistes à surveiller". Deux albums et les prestigieuses contributions d'une Lizz Wright ou d'un Larry Gold plus tard, on le retrouve avec un plaisir intact. Son quatrième album, "Mission Bell", est exquis.

Rachel Antille

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Les albums attendus

Sheryl Cole, "Messy little raindrops" (21 janvier)

New Politics, "Yeah yeah yeah" (21 janvier)

Marianne Faithfull, "Horses ans huigh heels" (31 janvier)

Hubert-Félix Thiéfaine (nouvel album en février)

Favez, "En garde" (11 février)

La Fouine, "La Fouine VS Laouni" (11 février)

PJ Harvey, "Let England Shake" (14 février)

Keren Ann, "101" (28 février)

Thomas Fersen, “Je suis au paradis” (mars)

Britney Spears, (mars)

REM, "Collapse into now" (7 mars)

Louis Bertignac, "Grizzly (ça c'est vraiment moi)" (14 mars)

Danger Mouse et Daniele Luppi, "Rome" (14 mars)

The Strokes, album inconnu, (22 mars)

Johnny Hallyday, “Jamais seul” (28 mars)

Lady Gaga, "Born This Way" (23 mai)

The Kills, album inconnu, (printemps)

Coldplay, album inconnu (date inconnue)

Frédéric Chopin souffrait d'épilepsie

Frédéric Chopin, régulièrement en proie à des hallucinations, souffrait sans doute d'une épilepsie touchant le lobe temporal du cerveau, révèlent des chercheurs espagnols. Le pianiste romantique par excellence est mort en 1849 alors qu'il n'avait que 39 ans.

Deux médecins espagnols, Manuel Vazquez Caruncho et Francisco Brañas Fernandez, des services de radiologie et de neurologie de l'hôpital de Lugo (Espagne), ont voulu essayer de comprendre d'où ces hallucinations pouvaient venir. Ils ont donc épluché les livres de témoins, au premier rang desquels George Sand, longtemps sa compagne.

Le résultat de leurs recherches est publié mardi dans Medical Humanities, un des titres du groupe British medical journal (BMJ).

Une biographie du musicien raconte un incident survenu lors d'un concert privé, en août 1848. Alors même qu'il interprétait sa sonate en si mineur, Chopin quitta précipitamment son instrument. "Je vis émerger du piano ces créatures maudites apparues déjà par une nuit lugubre dans un monastère" de Majorque, raconte-t-il dans une lettre à la fille de George Sand.

A Majorque, lors d'un voyage effectué dix ans plus tôt, George Sand raconte que le cloître du monastère "était pour lui plein de terreurs et de fantômes". Une autre fois, alors qu'il pleuvait fort, Chopin ne distinguait plus le rêve de la réalité et se voyait "noyé dans un lac", selon la romancière. Il y eut d'autres hallucinations dans d'autres circonstances, des fantômes qui l'appelaient ou l'étreignaient, la mort qui frappait à sa porte...

Les chercheurs ont relevé des constantes : Chopin se souvenait bien de ses hallucinations, qui arrivaient le plus souvent le soir et coïncidaient parfois avec des infections aiguës et de la fièvre. Visuelles, elles étaient complexes et l'image de la mort revenait souvent.

Ils ont estimé au bout du compte que Chopin souffrait probablement d'une épilepsie, focalisée sur le lobe temporal. Ce type d'épilepsie produit des hallucinations visuelles complexes, ordinairement brèves, fragmentaires et toujours du même ordre, avec parfois des pâleurs et des angoisses, "exactement comme celles dont il dit avoir souffert".

Comme plusieurs membres de sa famille, Frédéric Chopin ne jouissait pas d'une bonne santé. Il toussait beaucoup, souffrait d'infections pulmonaires, de fièvre et, vers la fin de sa vie, de maux de tête. Il souffrait aussi de dépression.