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Sorties CD: Melissmell, la révélation de l'année?

Mellismell se mue dans une petit personnage pour les besoins de la pochette.
Mellismell se mue dans une petit personnage pour les besoins de la pochette.
Envie d'un peu d'originalité musicale? Essayez d'écouter Melissmell, une jeune artiste francophone qui sort un premier album combatif. Certains la comparent à Cantat ou Brel, c'est dire! Le groupe parisien Elista s'en sort aussi plutôt bien avec un 3e album pop/rock. La compagne du défunt Jeff Buckley peine elle à convaincre sous le nom Joan as Police Woman.

Et si c'était elle, déjà, la révélation 2011? Elle, c'est Melissmell, une jeune Ardéchoise de 30 ans qui sort un premier disque plus que prometteur (voir la page myspace). "Ecoutez s'il pleut" est à la fois tendre et revendicateur, triste ou désinvolte.

Le premier single, dont le clip est fort bien conçu, s'intitule rien moins que "Aux Armes", une parodie combative de la Marseillaise pour dénoncer l'exclusion. Et alors, Gainsbourg l'avait déjà fait, direz-vous (revoir le clip). Mais Melissmell lui donne un ton nouveau, poétique, envoûtant. Et le meilleur est à venir! Loin des soupes trop souvent servies, l'artiste foule les fleurs bleues sans trembler.

Un "Je me souviens" qui rappelle Brel

On compare déjà Melissmell à Bertrand Cantat pour ce côté écorché et militant. Trop tôt pour le dire, elle va parfois encore trop loin ("Sens ma fatigue"), mais le talent est là ("Le silence de l'agneau" et son texte bien affiné le prouvent).

C'est sans conteste le déchirant "Je me souviens" qui sort du lot. La jeune femme évoque avec ses tripes ses rapports, bons et mauvais, avec sa mère. Une intensité mélancolique qui arrache les larmes, rappelant Brel par moments. Idem pour ce "Viens" joliment torturé. La brune ne boude pas les titres plus légers (l'enfantin "Mouton"), embellissant un CD qui n'est pas toujours guilleret.

Elista, deux voix valent mieux qu'une

Elista, un quatuor atypique qui suit son petit bonhomme de chemin.
Elista, un quatuor atypique qui suit son petit bonhomme de chemin.

Il est de ces albums qui valsent étrangement entre des titres bien construits et attachants et d'autres qui laissent une impression d'ennui. "L'amour, la guerre et l'imbécile", troisième disque du groupe français Elista, est de ceux-là (voir le myspace du groupe).

Ce quatuor de copains d'école de la banlieue parisienne avait percé en 2003 avec un premier CD qui l'avait propulsé en première partie des concerts de Muse ou Miossec.

Huit ans après, le son est moins rock, plus pop, plus commercial. Et surtout l'originalité d'Elista réside moins dans la musique que dans les deux chanteurs. Fades à une voix, les chansons sont bonifiées quand les deux finissent par se mêler.

Bon ou moins bon, toujours efficace

Elista sort douze chansons inégales, aux harmonies efficaces, aux textes parfois sympas, parfois franchement kitsch. On se réjouit presque d'arriver à la fin de certains titres ("Devine", "L'amour sale"), mais on est avide d'en réécouter d'autres.

Premier single, "La Saint-Valentin" (voir le clip) est une franche réussite pop, au refrain aussi désenchanté qu'optimiste, alors que "Le royaume des cieux" inquiète et séduit. "La ballade criminelle", sombre récit sur un ton espiègle, reste aussi longtemps que plaisamment à l'esprit. Pas toujours gai quant aux paroles, un brin gentillet musicalement, ce CD fait tout de même passer un bon moment.

Le tragique destin de Joan Wasser

Joan as Police Woman, un nom incongru pour une femme au destin tragique.
Joan as Police Woman, un nom incongru pour une femme au destin tragique.

Curieux patronyme pour une artiste énigmatique au parcours tragique. Joan as Police Woman, nom du projet artistique de l'Américaine Joan Wasser, est avant tout le résultat d'une longue reconstruction, aboutie à 40 ans passés.

Joan Wasser a coup sur coup perdu sa mère et son compagnon, le chanteur-phénomène Jeff Buckley, qui est mort noyé à l'âge de 30 ans en 1997.

L'artiste s'est reposée sur la musique pour ne pas s'effondrer, sortant deux albums sombres ("Real Life" puis "To Survive"). Devenue auteur-compositeur-interprète, la jeune femme revient avec "The Deep Field", moins noir et plus ouvert (voir le myspace).

Soul charmeuse et complaintes monotones

Avec dix longs titres (de 5 à 8 minutes), "The Deep Field" se veut romantique (l'album ne commence-t-il pas par la phrase "I want you to fall in love with me"?) et profond, mais on peine souvent à crocher dans la longueur. La voix soul aux touches rétros de Joan Wasser éclate sur l'énergique "Chemmie", charme sur le grave et épuré "The Action Man". Et surtout on savoure le recours aux choeurs sur "Run of Love".

Mais de longues intros, des passages définitivement trop planants et l'interminable psalmodie de "Flash" font aller chercher ailleurs l'album à écouter devant un bon feu de cheminée.

Frédéric Boillat

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Les albums attendus

Roxette, “Charm School” (11 février)

Têtes raides: "L'An Demain" (14 février)

Favez, "En garde" (18 février)

Hubert-Félix Thiéfaine (nouvel album en février)

La Fouine, "La Fouine VS Laouni" (11 février)

PJ Harvey, "Let England Shake" (14 février)

Keren Ann, "101" (28 février)

Avril Lavigne, “Goodbye Lullaby” (4 mars)

REM, "Collapse into now" (7 mars)

Thomas Fersen, “Je suis au paradis” (mars)

Britney Spears, (mars)

Louis Bertignac, "Grizzly (ça c'est vraiment moi)" (14 mars)

Danger Mouse et Daniele Luppi, "Rome" (14 mars)

The Strokes, album inconnu, (22 mars)

Johnny Hallyday, “Jamais seul” (28 mars)

Catherine Lara, "Une voix pour Ferré" (avril)

Lady Gaga, "Born This Way" (23 mai)

The Kills, album inconnu, (printemps)

Coldplay, album inconnu (date inconnue)

The White Stripes annoncent leur séparation

Le groupe de rock américain The White Stripes, qui avait connu la gloire avec son tube "Seven nation army", a annoncé mercredi sa dissolution, "pour des milliers de raisons mais principalement pour préserver ce qui est beau et unique dans le groupe et le conserver intact".

Jack White et son ex-femme Meg White, qui n'avaient plus publié d'album ni donné de concert depuis 2007, ont annoncé sur leur site internet la fin de leur aventure commune, commencée en 1997 à Detroit.

"Les White Stripes souhaitent annoncer aujourd'hui, le 2 févier 2011, que le groupe est officiellement dissous et qu'il ne publiera plus de nouveaux albums et ne donnera plus de concerts", déclare le groupe.

"La raison n'est pas un différent artistique ou le manque d'envie de continuer, ni un problème de santé, car Meg et Jack vont très bien et sont en pleine forme", précisent-ils.

Leur label, Third Man Records, continuera cependant à publier des enregistrements live et studios inédits, précisent-ils.

Le groupe de "garage", qui produisait un rock à la fois rudimentaire et très efficace, a signé six albums studio, parmi lesquels "White Blood Cells" (2001), "Elephant" (2003) et "Icky Thump" (2007).

Jack White, aujourd'hui installé à Nashville, fait également partie des groupes Dead Weather et Raconteurs.

The White Stripes ont remporté cinq Grammy Awards au long de leur carrière, et vendu près de 6 millions d'albums.