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Jumelles disparues: les recherches continuent

Les deux fillettes ont été vues pour la dernière fois sur un ferry entre Marseille et la Corse.
Les deux fillettes ont disparu depuis maintenant huit jours.
Une semaine après leur disparition, les jumelles Alessia et Livia étaient toujours activement recherchées par la police en Suisse, en France et en Italie. Alors que l'arc lémanique est passé au peigne fin, aucun témoignage n'a permis de localiser les fillettes de six ans depuis le 30 janvier dernier à St-Sulpice (VD).

L'enquête à Marseille a permis d'établir que le père, après avoir acheté des billets pour lui et ses deux filles, les a validés au guichet d'enregistrement du port de la ville, a précisé lundi la police cantonale vaudoise. Toutefois, les enquêteurs n'ont pu, pour le moment, établir s'ils avaient embarqué à bord du ferry à destination de Propriano, en Corse.

En Corse, les enquêteurs de la police judiciaire d'Ajaccio ont repris l'examen des enregistrements vidéo de la sortie du cargo mixte Scandola de la Compagnie méridionale de navigation (CMN) à bord duquel les deux fillettes et leur père auraient pu voyager.

L’arc lémanique passé au peigne fin

En Suisse, "une quarantaine d'hommes et des chiens poursuivent lundi les recherches à Saint-Sulpice, au domicile des deux fillettes, et dans tous les points de chute possibles", a expliqué un porte-parole de la police du canton de Vaud, Jean-Christophe Sauterel, interrogé par l'AFP.

"Toutes les stations-service entre Saint-Sulpice et la frontière de Genève ont été fouillées", a-t-il détaillé. Pour l'instant, les policiers suisses ont mené des recherches à trois reprises aux domiciles des parents à St-Sulpice tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, indique un communiqué. Une enquête de voisinage a été réalisée auprès de 80 ménages dans 60 habitations différentes.

A Cerignola, en Italie, des volontaires s'activent pour tenter de retrouver les jumelles. [AFP - Giovanni Marino]
A Cerignola, en Italie, des volontaires s'activent pour tenter de retrouver les jumelles. [AFP - Giovanni Marino]

En outre, "quatre bateaux stationnés dans les ports de Morges et Vidy, propriétés de l'employeur du père et susceptibles d'être utilisés par ce dernier, ont été minutieusement fouillés, de même que les ports de la région", précise le communiqué.

Tous les postes de douane de la région de Genève ont également fait l'objet d'un contrôle et la police a engagé lundi "un hélicoptère pour effectuer des recherches sur le lac".

Les enquêteurs ont mené aussi de nombreuses investigations et "procédé à des contrôles de l'environnement des membres de la famille, au niveau scolaire, auprès de la famille du père dans la région de Bâle (nord-est), dans l'environnement professionnel de ce dernier tout comme des contrôles téléphoniques et bancaires au niveau national".

Une recherche du véhicule du père, concernant d'éventuelles infractions de vitesse, a aussi été effectuée au niveau national.

Soutien psychologique

Lundi matin, le directeur de l'école de St-Sulpice a visité chacune des classes du site afin d'informer l'ensemble des élèves et des enseignants de l'état de la situation, suite à la disparition des jumelles. Un appui psychologique a été mis en place.

Le père des fillettes, un Suisse de 43 ans qui vivait mal la séparation d'avec sa femme italienne de 44 ans, les avaient enlevées dimanche dans le canton de Vaud à bord de la voiture de son épouse qu'il avait volée. La mère s'était présentée vendredi à la police française à la recherche de ses filles à Marseille, d'où le père lui avait envoyé le 31 janvier une carte postale dans laquelle il se disait désespéré et affirmait ne pas pouvoir vivre sans elle.

Interpol, qui a qualifié cette affaire de "prioritaire", a lancé une alerte à ses 188 pays membres pour aider à retrouver les fillettes et diffusé leurs photos sur la page d'accueil de son site internet.

agences/bkel

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"Je ne les ramènerai pas", le message inquiétant du père

Selon le quotidien italien "la Repubblica", dans son dernier message envoyé à la mère des jumelles via téléphone mobile, leur père affirmait qu'il n'avait pas l'intention de ramener Livia et Alessia.
La police vaudoise confirme la teneur du message. Toutefois, elle précise que ce message date du dimanche 30 janvier et qu'il ne faut pas en tirer des conclusions sur les intentions de Matthias S.

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Recherche de témoignages

Les enquêteurs comptent beaucoup sur les indications provenant de témoins éventuels tant à Marseille qu'en Corse.

Les témoins éventuels sont priés de s'adresser au poste de police le plus proche ou d'appeler la hotline mise à disposition en Suisse (+ 41’21'644’82’31) ou le numéro vert en France (08’05’01’07’07).