En 2010, le taux mondial d'accidents (mesuré en pertes de coques par millions de vols d'avions à réaction de fabrication occidentale) était de 0,61, soit un accident pour 1,6 million de vols, a expliqué l'Association internationale du transport aérien (IATA). Il s'agit du "taux le plus faible de l'histoire de l'aviation, juste en-dessous du ratio de 0,65 enregistré en 2006", a ajouté l'organisme dans un communiqué diffusé mercredi.
Tous types d'avions pris en considération, le nombre d'accidents fatals a toutefois été supérieur à celui constaté en 2009 (23 contre 18) de même que le total des victimes (786 contre 685), a nuancé l'IATA, insistant sur le fait que "la sécurité restait la première priorité" et qu'il existait encore des marges d'amélioration compte tenu des fortes disparités régionales.
L'Afrique la plus touchée
L'Amérique du Nord affiche ainsi un taux de 0,10 accident pour un million de vols et l'Europe de 0,45. Le pire ratio du monde se situe en Afrique, avec 7,41. "Il devrait être possible de voler avec le même niveau de sécurité dans toutes les parties du monde. Il n'est pas acceptable que l'Afrique déplore un taux douze fois supérieur à la moyenne mondiale", a insisté Giovanni Bisignani, le patron de l'IATA.
Selon ce dernier rapport, les sorties de piste au décollage et à l'atterrissage restent les accidents les plus fréquents, représentant plus d'un cas sur cinq (21%), le risque étant amplifié par un tarmac humide ou une mauvaise approche.
En 2010, 2,4 milliards de personnes ont été transportées sur un total de 36,8 millions de vols, dont 28,4 millions effectués par des avions à réaction, selon l'association. "Voler est sûr. Cependant, chaque accident est une tragédie humaine qui nous rappelle que notre objectif ultime doit demeurer zéro accident, zéro mort", a conclu Giovanni Bisignani.
afp/vkiss