Franchement chapeau: en l'espace de douze mois, il se fait opérer du côlon et d'une hernie discale, avant de plonger dans un coma artificiel. En convalescence, il attaque en justice son médecin, perd, mais éjecte dans la foulée son producteur historique, Jean-Claude Camus, qui a osé critiqué Laeticia.
L'image de la star sortant d'un avion en chaise roulante à Los Angeles est encore dans toute les têtes, et voilà que Johnny Hallyday sort "Jamais seul". D'ores et déjà qualifié d'album-résurrection, il s'accompagne d'une tournée, alors que "Tour 66" devait être la dernière. Franchement, Johnny, chapeau!
Un retour bringuebalant
A l'écoute de "Jamais seul", on ne peut qu'être étourdi par la voix sans faille du chanteur de 68 ans. Dans "Tanagra", elle nous prend même de haut. Les treize titres ont été enregistrés en Californie, avec Matthieu Chedid à la guitare, Maxim Nucci (Yodelice) à la basse et Vincent Polycarpe (Gush) à la batterie. Sympas, ces trois "jeunots" qui entourent un grand-père du rock'n'roll.
Sauf qu'on sent ce dernier dépossédé de son oeuvre (d'ailleurs, il signe la pochette d'un discret J.H.). Et comment excuser ces jeux de mots (ridicules dans la bouche de Johnny, ils auraient sans doute plu dans celle de Chedid): "Y a pas de polémique" ("Paul et Mick") ou "Jade dort/J'adore regarder Jade" ("Jade Dort")?
The Strokes: en attendant l'épilogue
L'histoire avait on ne peut mieux commencé (deux gamins de 6 ans, amis, qui se retrouvent dans un groupe de rock), elle avait séduit puis bouleversé (The Strokes venait sauver un genre en perdition), avant de s'effilocher en chapitres à tiroirs (une pause annoncée en 2007, les projets solos se libèrent).
Cinq ans après, rebondissement: le groupe de New York revient aux affaires avec un nouvel album, "Angles". Tout le monde attend ce chapitre comme celui des retrouvailles, celui où chaque protagoniste, après avoir mûri de son côté, s'aperçoit combien les autres lui ont manqué... Si seulement!
Une tournée et on recolle les morceaux?
On sait que l'enregistrement d'"Angles" s'est fait dans la douleur, Julian Casablancas boudant le reste du groupe, qui bosse en studio. Les bandes seront envoyées au chanteur, qui posera sa voix dans son coin. Bonjour l'ambiance.
N'en déplaise à la presse spécialisée, le résultat n'est pas si catastrophique. "Machu Picchu", "Under Cover of Darkness" et "Taken for a fool" font même très bonne figure, à côté d'un honnête "Two Kinds of Happiness" ou d'un touchant "Call me back". Les Strokes entament une série de concerts aux Etats-Unis en avril. Voyons ce que ce cet "Angles" donnera en live.
The Do flatte son public
Les premiers concerts donnent le la: The Do soigne sa gamme et son public. A Lausanne, dix jours après la sortie de son deuxième opus ("Both Ways Open Jaws"), le duo a montré qu'il n'était pas du genre à se reposer sur ses lauriers, malgré les 150'000 ventes de "On My Shoulders". Au contraire.
La paire franco-finnoise (Olivia Merilahti et Dan Lévy) se met en danger, avec notamment le single "Slippery Slope", primal et grinçant. Les mélodies ne sont jamais prémâchées, les ballades tout sauf balisées ("Leo Leo"). Au final, un disque aventureux, exigeant, comme une invitation qui flatte celui qui la reçoit.
Rachel Antille
Les sorties attendues
Axelle Red, "Un coeur comme le mien" (1er avril)
Lisa Ekdahl, "Lisa Ekdahl at the Olympia, Paris" (4 avril)
Foo Fighters, "Wasting Light" (8 avril)
Paul Simon, "So Beautiful or so what" (8 avril)
Hugh Laurie, "Let Them Talk" (18 avril)
Christopher Cross, "Docteur Faith". (2 mai)
Saul Williams, "Volcanic Sunlight" (2 mai)
Catherine Ringer, "Ring N'Roll" (2 mai)
Mélanie Laurent, "En t'attendant" (2 mai)
Lady Gaga, "Born This Way" (23 mai)
The Kills, album inconnu, (printemps)
Lenny Kravitz,"Black and White America" (été)
Coldplay, album inconnu (date inconnue)
L'info musicale de la semaine
La sortie du 4e album de la Première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy, prévue en 2011, a été repoussée à la rentrée 2012, a indiqué son agent Bertrand de Labbey. Cette décision a été prise en raison de l'élection présidentielle prévue au printemps de cette même année.
"Sortir un album à la rentrée 2011 aurait compromis la promotion car les élections présidentielles sont trop proches", a expliqué l'agent de l'épouse de Nicolas Sarkozy, confirmant une information du site Atlantico.fr. "En évoquant l'album, les médias, dont les radios, auraient pu faire croire que c'était une façon détournée de soutenir son mari et beaucoup auraient sans doute choisi alors de ne pas en parler".
"De son côté, Carla Bruni n'aurait pas pu s'exprimer, se trouvant sans doute confrontée systématiquement à des questions ne concernant pas son album. Sans difficultés, elle a convenu qu'une sortie après les élections était plus judicieuse".
Après "Quelqu'un m'a dit" (2002), "No Promises" (2007) et "Comme si de rien n'était" (2008), le nouvel album devrait réunir une douzaine de chansons, dont "Dolce Francia", adaptation italienne de la chanson "Douce France" de Charles Trenet.
L'ex-mannequin vedette, reconvertie dans la chanson et mariée depuis 2008 au président Sarkozy, a récemment déposé plainte contre un journal français qui avait mis en ligne sur son site internet, en février, un extrait de cette chanson, l'une des plus populaires du répertoire français.
Si la plupart des titres sont de Carla Bruni (paroles et musiques), une chanson sera cependant mise en musique par le chanteur français Julien Clerc.