Moussaillons, à vos postes! L’étendard noir du quatrième volet des «Pirates des Caraïbes» est levé! Et la «Fontaine de Jouvence» est déjà partie à l’abordage du Festival de Cannes où le film a été présenté hors compétition.
C’est toujours Johnny Depp qui campe le mythique capitaine Jack Sparrow. Il faut dire que l'extravagant personnage lui a permis d’amasser un fabuleux trésor pour cette quatrième aventure: 55 millions de dollars. Un record.
Gore Verbinski, en charge de la première trilogie, ayant quitté le navire, c’est Rob Marshall qui a pris les commandes du nouveau chapitre, piloté pour la première fois en 3D, tandis que les studios Disney auraient déjà dans leurs cales le scénario du cinquième volet…
Un nouvel équipage pour l’occasion
Côté acteurs, Keira Knightley et Orlando Bloom ne sont plus à bord du Black Pearl. Ils ont laissé la place à Penélope Cruz, dans la peau de la fille du terrible pirate Barbe-Noire et surtout en ex-amante de Jack…
La belle va donner du fil à retordre au pirate parti en quête d'immortalité grâce à la Fontaine de Jouvence. Un Jack qui n'a vraiment pas besoin de ça, puisqu'il doit déjà faire face à des sirènes, des zombies et un tas de flibustiers peu amènes! A commencer par Barbe-Noire (Ian McShane) et son célèbre bateau, le Queen Ann’s Revenge. Sans oublier l’ennemi juré et rival de Jack, le capitaine Barbarossa (Geoffrey Rush), devenu corsaire du Roi…
Si les critiques ont largement sabordé ce 4e épisode à Cannes, cela ne devrait pas empêcher le public de larguer une nouvelle fois les amarres pour écumer les 7 mers dans la bonne humeur.
Un «arbre de vie» part favori à Cannes
C’était sans doute le film le plus attendu du Festival de Cannes. «The Tree of Life», de Terence Malick est en compétition officielle et fait figure de favori pour la Palme d’or.
Le buzz autour de «The Tree of Life» était immense. D’abord en raison de sa sortie repoussée plusieurs fois depuis 2009 pour cause de perfectionnisme de la part de Malick. Puis pour sa bande-annonce superbement poétique qui faisait saliver les cinéphiles depuis sa sortie. Enfin parce que Malick passe pour être un cinéaste rare et génial, dans la veine d’un Kubrick ou Lynch. En effet, en près de 40 ans de carrière, il n’a tourné que 5 films, tous des chefs d’oeuvre, à l’image des «Moissons du ciel» ou de «La ligne rouge».
Plongée dans les souvenirs d’enfance
Malick cultive aussi l’art du secret et se montre avare en interviews. Il a d'ailleurs boudé Cannes et sa cohorte de journalistes, laissant à l’équipe du film le soin de défendre ses couleurs.
Un film qui raconte, via des flashbacks, l’histoire de Jack (Sean Penn), qui s'apprête à devenir père. Il se remémore son enfance dans le Texas des années 50, sous le joug d’un père autoritaire (Brad Pitt) et marquée par la mort tragique de son frère.
Mais ce poème aussi rural que mystique n’a de loin pas fait l’unanimité à Cannes. Chef-d'oeuvre monumental pour les uns, déception majeure pour les autres qui n'y ont vu qu'une oeuvre au mysticisme new-age lourdingue, le film divise complètement (lire aussi la critique de notre envoyé spécial à Cannes). A juger donc par soi-même en salles.
La conquête, ou quand Sarkozy prend le pouvoir
Depuis longtemps, le cinéma met en scène la vie des hommes politiques. On se souvient des films d'Oliver Stone sur Kennedy, Nixon et Bush, de «The Queen» ou encore «Le promeneur du Champ de mars» sur Mitterrand.
Mais en France, personne n’avait osé s’attaquer à un président encore en exercice. C’est désormais chose faite avec «La conquête», de Xavier Durringer, qui raconte l’arrivée au pouvoir de Sarkozy.
Un film risqué, projeté à Cannes et que Sarkozy n'ira pas voir, a fait savoir l'Elysée. Un film qui ne fait pas l’éloge des personnalités politiques représentées, affirment en outre Durringer et son scénariste, l'historien Patrick Rotman.
Les 5 ans avant la présidentielle de mai 2007
Mai 2007. Second tour de la présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau président, Sarkozy (Denis Podalydès) reste cloîtré chez lui, sombre et abattu. Il cherche à joindre Cécilia (Florence Pernel), qui le fuit.
Les 5 dernières années défilent alors. Elles racontent l’ascension de l’ex-maire de Neuilly, les coups tordus, les coups de gueule et les affrontements, notamment avec Dominique de Villepin (Samuel Labarthe) et Chirac (Bernard Le Coq).
Bande-annonce alléchante, acteurs étonnants de ressemblance et dialogues crus («J’aurais dû l’écraser. Et du pied gauche. Çà m’aurait porté chance…»), tous les ingrédients sont là pour que cette oeuvre, qui se veut fiction, attire un public nombreux.
Christine Talos
Les sorties à venir
SORTIES DU MERCREDI 18 MAI
PIRATES DES CARAIBES, de Rob Marshall. Avec Johnny Depp, Penélope Cruz
UNE FOLLE ENVIE, de Bernard Jeanjean. Avec Clovis Cornillac, Olivia Bonamy
LA CONQUETE, de Xavier Durringer. Avec Denis Podalydès, Florence Pernel
THE TREE OF LIFE, de Terrence Malick. Avec Brad Pitt, Sean Penn
SORTIES DU MERCREDI 25 MAI
THE HANGOVER 2, de Todd Phillips. Avec Zach Galifianakis, Bradley Cooper, Todd Phillips
THE LINCOLN LAWYER, de Brad Furman. Avec Marisa Tomei, Matthew McConaughey, Ryan Phillippe
SVET-AKE, de Aktan Abdykalykov. Avec Aktan Abdykalykov, Taalaikan Abazova, Askat Sulaimanov
HUGO KOBLET- PEDALEUR DE CHARME, de Daniel von Aarburg. Avec Manuel Löwensberg, Hanspeter Müller, Max Rüdlinger
LE GAMIN AU VELO, de Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne. Avec Cécile De France