La Lady la plus Gaga de la planète pop est de retour. Et comme à son habitude, elle ne va laisser personne indifférent avec un deuxième album flamboyant. Si le premier opus visait un large public, ce "Born this way" ose davantage de caractère. La blondinette se tourne résolument vers une rythmique techno.
Mais pas d'inquiétude. Ce qui a fait le style Gaga est là: envolées lyriques, production ultra-léchée, égocentrisme et culte de la personnalité, le tout saupoudré de ce qu'il faut de provoc' et de sexy. Bref, une pop transcendée par une star propulsée déesse de la décennie par des fans en furie (voir le clip de "Judas").
Ambiance mélancolique et planante
Lady Gaga n'est pas connue pour faire dans la dentelle, de ses tenues à sa provoc' bien calculée. Ce deuxième album est en ce sens tout à fait à son image. C'est rutilant comme du rouge à lèvres, c'est stéréotypé ("Americano"), ça ressemble à une plaisanterie ("Scheisse", Lady Gaga qui chante en allemand!?!), c'est beau parfois ("Bloody Mary"), parfois moins convaincant ("Heavy Metal Lover").
C'est Lady Gaga dans toute sa splendeur, dans tout ce qu'elle a d'agaçant, de too much et d'unique. On aime, on en a honte, on est entraîné, on résiste encore un peu... oh et puis non, on adore!
Un lendemain qui déchante pour Loane
Au printemps 2008, une jeune Parisienne prénommée Loane sortait "Jamais seule", petite perle enivrante avec de vrais bijoux comme "Contre toi" ou "Petit bonheur". Trois ans après, l'artiste a changé, peut-être un peu trop, et "Le lendemain" laisse une impression plus que mitigée.
Où "Jamais seule" était doux et frais, "Le lendemain" est triste et faussement énergique. La voix demeure jolie et pénétrante, mais le discret piano laisse la place à des synthés envahissants. A 33 ans, Loane a choisi un virage à angle droit pour, dit-elle, "ne pas refaire la même chose". Soit, mais les premiers fans iront sûrement voir ailleurs.
Seul un duo avec Lenny Kravitz...
L'album s'ouvre sur "On s'en fout" qui laisse entrevoir l'esprit du premier CD. Mais au milieu du titre, la rupture est brutale, on quitte l'élégance un peu obsolète pour une plongée dans les années 80, dans ce qu'elles ont de plus agaçant (répétition, voix déformée...). Idem pour "Parfum de fille", qui offre des arrangements stylés avant l'arrivée progressive d'incessants "tst tst".
Au final, le tout va d'étranges titres parlés ("Boby") à de la mélancolie monocorde ("Sans"). Un disque seulement sauvé par un original duo avec Lenny Kravitz en anglais ("Save us") et un "Goût des autres" empreint de douceur.
L'hasardeux passage du tube au disque
Le nom de Mickael Miro n'est de loin pas ancré dans les mémoires, il est pourtant difficile d'échapper à son premier single. Depuis un an, l'entêtant "Dam dam déo", refrain de "L'horloge tourne" squatte radios et télés.
Après cette longue exploitation d'une seule chanson, il faut passer le difficile écueil de l'album. C'est chose faite avec "Juste comme ça", un CD parfois un peu convenu mais plutôt sympa. Et si la voix va encore parfois s'égarer dans les aiguës ("Ma scandaleuse"), les textes sont généralement soignés ("Ecrire quand même") et les mélodies attachantes ("Jolie libellule").
"Dam dam déo" oui, mais non au duo
Si "L'horloge tourne" évoque le temps qui passe et la jeunesse qui s'envole sur fond de sms envoyés, les autres chansons misent davantage sur les joies et les peines, les amours anciennes et à venir. Rien de révolutionnaire donc, mais avec du coeur et de l'énergie.
Mickael Miro, Lyonnais âgé de 33 ans que certains comparent déjà à Goldman, use et abuse des onomatopées et des rimes pas toujours heureuses, mais on lui pardonne, c'est aussi ça la variété! Ce que l'on pardonne moins à ce beau brun mal rasé, c'est ce duo "Juste comme ça" avec Natasha St-Pier, qui inspire seulement un "Plus jamais ça".
Cécile Rais et Frédéric Boillat
Les sorties attendues
U2, "Songs of Ascent" (juin)
Depeche Mode, "Remixes 2: 81-11" (3 juin)
Arctic Monkeys, "Suck It And See" (3 juin)
Le premier album de Maxime Leforestier "La Maison Bleue", revisité par plusieurs artistes (13 juin)
The Kenneth Bager Experience, "The sound of..." (17 juin)
Luce, "Première Phalange" (20 juin)
Sepultura, "Kairos" (24 juin)
Limp Bizkit, "Gold Cobra" (24 juin)
The Horrors (juillet)
Kaiser Chiefs (juillet)
Blink 182 (juillet)
Yes, "Fly from here" (juillet)
Incubus, "If Not Now, When?" (12 juillet)
The Beach Boys, "Smile" (13 juillet)
Red Hot Chili Peppers, "Dr Johnny Skinz's Disproportionately Rambunctious Polar Express Machine-head[" (août)
The Ting Tings, "Kunst", (1er août)
Lenny Kravitz,"Black and White America" (cet été)
Coldplay, nom de l'album inconnu (date inconnue)
L'information musicale de la semaine
Le groupe britannique Take That a donné son premier concert avec Robbie Williams devant 55'000 spectateurs vendredi soir au stade de Sunderland, dans le nord-est de l'Angleterre.
Cette prestation marque le coup d'envoi d'une tournée à guichets fermés.
La tournée baptisée "Progress Live tour" est la première à réunir les cinq membres du célèbre boys's band depuis 1995. Take That, enfin reformé, se produira devant 1,75 million de fans en Grande-Bretagne et en Irlande, avant des concerts à Milan, Copenhague, Amsterdam, Hambourg, Düsseldorf et Munich.
Le spectacle à Sunderland a débuté par cinq chansons interprétées sans Robbie Williams. Le chanteur, qui avait quitté le groupe en 1995 pour mener avec succès une carrière solo, est ensuite monté sur scène pour chanter quelques-uns de ses propres tubes.
Robbie Williams avait enregistré l'an dernier avec ses anciens partenaires l'album "Progress".