Cette décision clôt un long feuilleton débuté en 1998, quand une première décision de classement avait suscité 100'000 oppositions. La seconde tentative date de l'an 2000.
En 2002, Aqua Nostra recourt auprès du Département de l'intérieur, puis en 2008 auprès du Tribunal cantonal qui lui donne tort à son tour en 2010.
Dans leur décision publiée lundi, les juges de Mon Repos déboutent à leur tour Aqua Nostra et les 20 propriétaires de chalets. Ces derniers avaient recouru contre le classement en réserve naturelle de la Grande Cariçaie.
Frais judiciaires à charge des recourants
Les cinq organisations de défense de la nature parties à la procédure reçoivent de petits dépens. Elles avaient obtenu du Tribunal cantonal qu'il casse les "contrats nature" passés entre le canton et les propriétaires qui auraient prolongé le maintien des chalets dans les zones classées.
Les juges lausannois ont estimé que le canton n'avait pas à prouver le bien-fondé et les bases scientifiques de ses plans, comme le réclamait Aqua Nostra.
La zone figure sur plusieurs inventaires fédéraux et le classement découle de leur application.
L'Etat de Vaud propriétaire du terrain
Aqua Nostra et les propriétaires estimaient aussi que ces plans de classement comprenaient des "mesures liberticides pour le citoyen".
Le Tribunal fédéral juge que les mesures visant à restreindre les travaux d'entretien ou de rénovation des chalets découlent du fait que le terrain appartient à l'Etat de Vaud et que les résidences secondaires "ne s'y trouvent qu'à bien plaire."
Aqua Nostra s'était également battu contre le canton de Fribourg, à qui appartient également une partie de la Grand Cariçaie. Mais ce volet de la procédure est clos depuis 2004 déjà.
ats/pym