Exploiter son potentiel au maximum grâce à une substance inédite, c'est possible! Du moins dans "Limitless", dernier film de Neil Burger ("L'Illusionniste"). Mais gare! La pilule comprend des effets secondaires et fait des jaloux...
Ecrivain raté, Eddi Morra (Bradley Cooper, "Very Bad Trip") découvre le NZT, une substance qui décuple les facultés intellectuelles. Il apprend le piano en un temps éclair, s'amuse avec les maths et fait des merveilles à Wall Street.
Mais il attire l'attention de Carl Van Loon (Robert De Niro), un magnat de la finance sans scrupules. Et les pilules commencent à manquer...
Le succès, les dangers, de l'action
Avec sa thématique universelle (la soif de la réussite) et son attachant personnage en constant danger de mort, "Limitless" réunit tous les ingrédients pour captiver les amateurs de thriller. Pour plonger le spectateur dans la tête de l'écrivain, le réalisateur a développé deux univers visuels: lorsqu'Eddie Morra est sobre, l'image est brute, filmée par une caméra sur l'épaule. Et lorsqu’il est sous l’emprise du NZT, l'image devient lisse, la lumière douce, l’ambiance léchée.
Cette histoire est tirée du roman irlandais "The Dark Fields" ("Le Champs des ténèbres", 2001), découvert par la scénariste Leslie Dixon ("Madame Doubfire").
Un film iranien plus que salué à Berlin
Ours d’Or du meilleur film, ours d’argent du meilleur acteur ET de la meilleure actrice : "Une Séparation" a raflé les plus grands prix en février dernier à Berlin tout en époustouflant la critique.
Le réalisateur Asghar Farhadi dresse le portrait de la société iranienne, et plus globalement de l’être humain. Sans juger, il présente ses antagonismes. Et souhaite susciter l’interrogation.
Plus précisément, le film traite du procès de Nader, un homme de la classe moyenne et peu croyant, qui est accusé d'avoir provoqué une fausse-couche à une aide à domicile, qui est elle issue d'un milieu pauvre et très conservateur.
Présenter l'humain sans le juger
A la fois politique et humain, le film présente le regard que portent les classes iraniennes sur la religion et sur les femmes. Muni d’une volonté d’objectivité et surtout de neutralité, le réalisateur présente deux mondes : l’un où la femme est confinée aux travaux domestiques et l’autre où elle très engagée dans la vie sociale. "Ce sont simplement deux visions contradictoires du bien", explique-t-il.
Asghar Farhadi, dont le précédent film "A propos d’Elly" a aussi été primé à Berlin, a mené de grandes recherches auprès des juges pour être au plus proche de la réalité. Mais, manque d'autorisation oblige, le procès a dû être tourné dans un tribunal factice.
Un retour de vacances pas ordinaire
Aller simple, retour compliqué, nous prévient l'affiche de "Low Cost". Mené par le trio Gérard Darmon, Jean-Paul Rouve et Judith Godrèche, le film a de quoi se profiler comme une bonne comédie française du dimanche soir.
Les passagers du vol Djerba-Beauvais sont à bout de nerfs. Ils savent qu’ils voyagent avec une compagnie low cost, mais tout-de-même, après 8 heures d’attente, sans climatisation, l'avion doit partir!
Sortant les dents, criant leur désespoir, ils sont prêts à tout pour rentrer chez eux, même à engager cet has-been de Jean-Claude, un pilote mis à la retraite en raison de son âge. Ou de son incompétence?
Un univers clos 100% rocambolesque
Réaliser une comédie dans un espace clos, voire étouffant, tel est le pari qu’a décidé de relever Maurice Barthélémy. Cet adorateur des situations confinées avait déjà tenté l'aventure avec "Papa", qui se déroule dans une auto. Un univers fermé peut générer moult situations, explique l'acteur-réalisateur comique qui a souvent joué avec Alain Chabat ("Rrrrrrr !!!").
Le tournage n’a pas manqué de piments. Imaginez 70 comédiens et 40 techniciens dans un Boeing 737 au mois de juillet, sans clim’ et avec des projecteurs. Un hublot aurait même fondu! De chaud, de rire ou d'ennui, cela, on ne nous le dit pas.
Caroline Briner
Les films à venir
LES SORTIES DE LA SEMAINE
LIMITLESS, de Neil Burger. Avec Robert De Niro, Bradley Cooper, Abbie Cornish
LOW COST, de Maurice Barthélémy. Avec Gérard Darmon, Jean-Paul Rouve, Judith Godrèche
A SEPARATION, d'Asghar Farhadi. Avec Sareh Bayat, Sarina Farhadi, Leila Hatami
LES SORTIES DU MERCREDI 15 JUIN
NOSTALGIE DE LA LUMIERE, de et avec Patricio Guzman.
POURQUOI TU PLEURES?, de Katia Lewkowicz. Avec Benjamin Biolay, Emmanuelle Devos, Nicole Garcia
KUNG FU PANDA 2 (3D), de Jennifer Yuh. Avec les voix de Jack Black, Angelina Jolie
L'info ciné de la semaine
Les acteurs américains Sharon Stone et Andy Garcia ont assisté dimanche dans la capitale géorgienne, Tbilissi, à la première d'un film d'action hollywoodien sur la guerre éclair russo-géorgienne de 2008, qui dépeint ce conflit comme une agression du Kremlin.
Le film, intitulé "Five Days of August" (cinq jours en août), évolue autour de l'histoire fictive d'un journaliste américain et de son caméraman tentant d'établir la vérité sur ce qui s'est passé pendant ce conflit de cinq jours qui avait opposé les armées russe et géorgienne pour le contrôle de la région séparatiste géorgienne pro-russe d'Ossétie du Sud.
"C'est un film contre la guerre", a déclaré Andy Garcia qui interprète le rôle du président géorgien Mikheïl Saakachvili, au cours d'une conférence de presse à Tbilissi. Le film évoque un "petit pays qui se bat pour l'indépendance et la liberté", a renchéri son réalisateur, le Finlandais Renny Harlin, connu pour ses films d'action comme "58 Minutes pour vivre" et "Cliffhanger".