Actuellement, les travailleurs ont officiellement droit à quatre semaines de vacances par an au minimum et à cinq semaines pour les moins de vingt ans. Plusieurs branches ou entreprises accordent des solutions plus généreuses, a souligné Werner Luginbühl (PBD/BE) au nom de la commission.
La droite a craint qu'une obligation d'allonger cette durée menacerait l'emploi, en particulier dans les PME. Les coûts salariaux augmenteraient de 2% pour une semaine supplémentaire, soit quelque 6 milliards de francs par an.
Coûts du stress
Cette somme serait largement compensé par une baisse des 10 milliards de francs qu'occasionne chaque année le stress, ont rétorqué en vain plusieurs orateurs de gauche. Sans compter les gains en productivité des travailleurs, selon Liliane Maury Pasquier (PS/GE).
Simonetta Sommaruga a reconnu que la charge de travail a augmenté et que la pression est forte pour certains travailleurs. Mais, pour le Conseil fédéral, ancrer six semaines de vacances dans la constitution n'est pas une bonne idée. Une réglementation plus généreuse doit faire l'objet de négociations au cas par cas entre entreprises et partenaires sociaux.
Une semaine de repos supplémentaire n'apporterait véritablement quelque chose que si l'on pouvait mieux répartir l'emploi, a jugé la ministre de la justice. Pour elle, le refus de l'initiative ne signifie pas pour autant que la Confédération ne veut pas s'occuper de la question du stress au travail.
ats/vkiss