11h05: Le Conseil national poursuit le débat désormais axé sur la politique énergétique. Plus de 70 motions seront soumises à l'acceptation des parlementaires à l'issue des débats. Celles-ci vont du soutien financier aux initiatives favorisant les économies d'énergie, aux subventions pour la recherche dans le domaine de l'énergie photovoltaïque en passant par en passant par l'interdiction des lampes à incandescence. Vous pouvez suivre ces débats en vidéo sur le site du parlement.
“10h58: Le Conseil national accepte la motion de Roberto Schmidt demandant l'abandon du nucléaire par étapes (101 "oui", 54 "non", 36 abstentions). Pour rappel, le PLR appelait à l'abstention.
10h57: Autre motion test: le National accepte la motion du PBD refusant de renouveler les centrales.
10h50: Première motion importante, qui fait office de test: celle des Verts, intitulée "sortir du nucléaire". Le Conseil national accepte de demander un scénario pour sortir du nucléaire. Il refuse toutefois d'imposer un délai à la fin de l'année.
10h47: Pour rappel, le vote le plus attendu est celui sur la motion du PDC haut-valaisan Roberto Schmidt. Elle réclame un abandon du nucléaire par étapes.
10h35-10h45: Les parlementaires commencent à voter sur de nombreuses motions. Les trois motions cruciales viendront en fin du bloc de votes. Une batterie de motions, émanant essentiellement de la gauche, sur la sécurité, les déchets nucléaires, les coûts supportés par l'industrie nucléaire, sont pour l'instant rejetées (On a déjà dépassé la vingtaine de votes).
10h34: La motion d'ordre de l'UDC, demandant le report du vote sur la sortie du nucléaire, est rejetée par 126 "non" contre 64 "oui".
10h21: Caspar Baader (BS) défend pour l'UDC la motion d'ordre qui demande "que le vote sur l'abandon du nucléaire soit reporté, jusqu'à ce que le Conseil fédéral explicite sa stratégie. L'électricité est l'une des rares matière première de la Suisse", ajoute-t-il, appelant à ne pas y renoncer. L'UDC souhaite que la décision sur le nucléaire soit repoussée en 2012, soit après les élections fédérales d'octobre 2011. Antonio Hodgers (Verts/GE) et Ursula Wyss (PS/GR) disent qu'il est urgent de prendre une décision, et appellent à rejeter la motion d'ordre. Idem pour le Parti évangélique, le PBD et le parti libéral-radical, par la voix de Gabi Huber.
10h08: Plusieurs questions fusent sur le prix de l'électricité à l'avenir et le soutien aux entreprises qui en sont tributaires. Sur l'avenir de la recherche aussi. Doris Leuthard dit 1) "que des projets de soutien sont élaborés" 2)"que l'objectif est de conserver une électricité bon marché" 3) "que les investissements dans la recherche seront augmentés" et que "nous n'arrêterons pas d'investir dans la recherche nucléaire, nous ne décidons pas pour les grandes écoles."
09h58: La conseillère fédérale se veut rassurante: "Nous aurons le souci de préserver les entreprises qui consomment beaucoup d'énergie (...) Il va falloir choisir. Même si c'est un choix ambitieux, veut-on remplacer peu à peu le nucléaire? Moi, je fais confiance aux chercheurs, à cette Suisse de l'innovation; cette transformation de la Suisse de l'énergie, nous en sommes capables."
09h53: "Une future centrale serait difficile à financer. En tenant compte des risques, il est sûr que le coût de l'énergie nucléaire va augmenter. Peut-être même qu'elle ne sera plus rentable. En tous cas, le renouvelable, deviendra moins cher que le nucléaire", dit Doris Leuthard.
09h49: Le choix du Conseil fédéral, selon Doris Leuthard: "Nous ne devons pas perpétuer le risque résiduel que fait planer le nucléaire." Fukushima a changé fondamentalement notre regard sur cette question, explique encore la conseillère fédérale. Quand à d'éventuelles évolutions vers une technologie nucléaire plus sûre, l'argument avancé par les libéraux-radicaux pour refuser la sortie du nucléaire, Doris Leuthard dit "qu'il sera toujours temps, dans 30 ans, de refaire des débats et d'amender la loi".
09h45: Doris Leuthard, conseillère fédérale, prend la parole: "L'avenir énergétique de la Suisse est pour l'instant assuré. Nos réacteurs doivent continuer de fonctionner tant que leur sécurité est assurée." Elle explique qu'actuellement, nos centrales, y compris Mühleberg, sont sûres.
09h42: Hansruedi Wandfluh (UDC/ZH), refuse d'enterrer le nucléaire. "La fusion nucléaire, par exemple ne produit pas de déchets." Même si celle-ci n'est pas au point, il explique que des futures technologies nucléaires pourrait être acceptables. Il dit "savoir ce que signifie de travailler avec un réseau électrique instable" rappelant qu'il possède une entreprise en Chine (Wandfluh (Schanghai) International Trading Co), selon le registre des intérêts des conseillers nationaux.
09h38: Pour le vert libéral Martin Bäumle (ZH), "si l'on tenait compte des risques réels, le nucléaire serait déjà plus cher que les énergies renouvelables." Et de citer Gorbatchev: "qui arrive trop tard sera sanctionné par l'histoire." Sous-entendu, il est temps de renoncer au nucléaire.
09h34: Jean-Pierre Graber (UDC/BE): "De deux choses l'une: soit nos centrales sont désuètes et il faut les fermer tout de suite. Soit elles fonctionnent et un moratoire est illusoire, voire délétère (...) La position du Conseil fédéral relève du romantisme."
09h31: Marianne Streiff-Feller (Evangélistes/BE): "Mühleberg et Beznau sont déjà en fin de vie."
09h28: L'UDC Sylvia Flückiger-Bäni (AR) demande si "la Suisse veut se lancer dans une politique énergétique expérimentale?" Elle cite plusieurs pays qui refuseraient de suivre la même voie que la Suisse: les Etats-Unis, l'Arabie saoudite. (Voir aussi: la carte du nucléaire en Europe)
09h23: Plusieurs parlementaires posent la même question à Filippo Leutenegger (PLR/ZH): "Etes-vous oui ou non pour la technologie nucléaire?". Réponse du libéral-radical: "Pas en l'état actuel de la technologie, mais nous ne connaissons pas l'avenir."
09h18: Pour Filippo Leutenegger (PLR/ZH), il en va du "nucléaire comme du génie génétique. Il ne faut pas l'interdire, mais éviter ses dangers." Il rappelle que l'essence va venir à manquer, et interpelle la conseillère fédérale Doris Leuthard : "quelle stratégie avez-vous pour faire face à cela? Il faut assurer l'approvisionnement énergétique des Suisses, surtout en hiver." Pour inciter à plus d'efficacité énergétique, "les taxes ne sont pas la solution, il faut des normes minimales".
09h14: Ricardo Lumengo (ex-PS/BE): "Fukushima (notre dossier) peut se produire partout." Il explique donc qu'il est temps de renoncer au nucléaire, au "détriment des grands groupes" qui font actuellement des bénéfices.
09h09: Ursula Wyss (PS/BE): "Mühleberg a été ouvert à un époque (1972 ndlr) à laquelle on utilisait encore les machines à écrire et où le Conseil fédéral comptait encore 7 hommes. C'est une époque révolue et c'est pourquoi la centrale de Mühleberg doit être fermée".
09h04: Christophe Darbellay (PDC/VS): "Comme nos banques sont too big to fail, nos centrales sont too big to burn". "Le Conseil fédéral a pris la bonne décision, ce que l'Allemagne va faire en 11 ans, nous pouvons le faire en 23 ans."
09h00: Bruno Zuppiger (UDC/ZH), président de l'USAM: "La Suisse a besoin d'une énergie bon marché comme le nucléaire, tant que nous n'avons pas d'alternative."
08h55: Franziska Teuscher (Verts/BE): "Permettre que les centrales nucléaires continuent à fonctionner, c'est jour à la roulette russe".
08h43: Roberto Schmid (PDC/VS), auteur d'une motion sur l'abandon du nucléaire, indique que "la question n'est plus si nous allons abandonner le nucléaire, mais quand". Il appelle le Parlement à "donner un signal clair".
08h40: Guy Parmelin (UDC/VD): "une sortie du nucléaire ne serait pas possible avant la fin du siècle. Le Conseil fédéral doit se réveiller et revenir sur Terre".
08h31: le président des Verts Ueli Leuenberger (GE) juge que le nucléaire fait partie du passé alors que les énergies renouvelables représentent l'avenir. Il appelle à un agenda précis pour une sortie du nucléaire.
08h20: Jacques Neyrinck (PDC/VD) interpelle Fulvio Pelli: "les coeurs de 5 centrales sur 500 ont fondu. Estimez-vous qu'un risque d'incident de un sur cent est insignifiant?".
08h15: le président du PLR Fulvio Pelli (TI) lâche qu'une discussion sur l'abandon de l'atome ne doit pas être laissée "à des écologistes utopistes" et relève qu'un accident nucléaire en Suisse est jugé "totalement improbable" par les experts.
08h10: Hans Killer (UDC/AG) présente la position de son parti, opposé à l'abandon du nucléaire. Il dénonce une "hystérie sécuritaire totalement irrationnelle".
08h06: Eric Nussbaumer (PS/BL) est le premier intervenant. Il souligne que la sortie du nucléaire ne peut être évitée et que le décision ne doit pas être reportée.
08h05: ouverture du débat
Le Conseil national abordera en deux temps la question de la sortie du nucléaire et de la politique énergétique. Face au flot de motions, postulats et autres interpellations concernant aussi bien le nucléaire que l'énergie en général, son Bureau a décidé de séparer les deux questions.
En tout, les conseillers nationaux auront plus de quatre heures pour discuter de leur vision de l'atome et de l'avenir énergétique du pays. Après chaque volet, Doris Leuthard, la cheffe du DETEC, s'exprimera au nom du Conseil fédéral. Ensuite, les parlementaires passeront aux votes.
La motion du PDC haut-valaisan Roberto Schmidt sera au coeur de toutes les attentions. Elle réclame un abandon du nucléaire par étapes et se rapproche le plus de la vision du Conseil fédéral. Ce texte devrait recevoir le soutien d'une majorité des parlementaires: gauche, Verts, une grande partie du PDC, Verts libéraux, PBD et peut-être quelques libéraux-radicaux et UDC.
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