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L'avocat de l'accusatrice de DSK passe à l'attaque

Kenneth Thompson, l'un des trois avocats de la plaignante. [Justin Lane - Keystone]
Kenneth Thompson, lundi devant le tribunal. - [Justin Lane - Keystone]
Kenneth Thompson, l'avocat américain de l'accusatrice de Dominique Strauss-Kahn a lancé un appel à d'éventuelles autres victimes de l'ancien patron du FMI. Il s'est exprimé sur France 2, cherchant à atteindre des femmes de France et d'Afrique.

"J'ai décidé de m'occuper de cette affaire car nous sommes soucieux de toutes les femmes victimes d'agressions sexuelles. Mon cabinet défend les droits de tous ceux dont on profite dans le monde", a-t-il expliqué sur France 2.

Kenneth Thompson est apparu dans le dossier lundi en prenant la parole devant le tribunal pénal où Dominique Strauss-Kahn venait de plaider non coupable des crimes sexuels dont il est accusé.

Apparition théâtrale

Devant une centaine de journalistes Kenneth Thompson avait déclaré de manière théâtrale: "Nous allons protéger ses droits (de la victime présumée), parler en son nom et travailler avec le bureau du procureur".

Me Thompson a décrit sa cliente comme une femme simple et travailleuse, "traumatisée" mais "désireuse de défendre sa dignité".

Son cabinet, Thompson Wigdor and Gilly, est spécialisé dans les batailles judiciaires qui permettent à des particuliers de réclamer des millions de dollars de dédommagements à des employeurs ou autres adversaires fortunés.

agences/pym

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Tristane Banon ne témoignera pas aux Etats-Unis

La journaliste et écrivaine française Tristane Banon, qui a affirmé avoir été agressée sexuellement en 2002 par Dominique Strauss-Kahn, ne s'associera pas à la procédure américaine, a réaffirmé mercredi son avocat, David Koubbi.

"Il y a deux dossiers à l'évidence et chaque dossier doit être traité isolément, selon les lois du pays qui est concerné", a déclaré pour sa part M. Koubbi à la suite de cet appel, excluant donc selon la chaîne d'information BFM-TV d'être associé à la procédure américaine.

Après avoir annoncé le 16 mai que sa cliente envisageait de porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn, Me Koubbi avait indiqué quatre jours plus tard que la décision sur ce point était "réservée à plus tard", renonçant de facto à le poursuivre. "Nous ne témoignerons pas dans le cadre du procès américain", avait-il ajouté.

Tristane Banon avait raconté en février 2007 à la télévision avoir été agressée sexuellement cinq ans plus tôt par Dominique Strauss-Kahn, dont le nom avait toutefois été masqué lors de la diffusion de l'émission. Selon Me Koubbi, Tristane Banon avait à l'époque été dissuadée de porter plainte par sa mère, une élue socialiste de l'ouest de la France.