Sorties ciné: le retour du drôle de guerrier panda

Un panda maître des arts martiaux, l'idée incongrue de Kung Fu Panda avait fait exploser le box-office en 2008 (633 millions de dollars de recettes). Suivant ce bon filon, les studios Dreamworks livrent déjà un deuxième épisode, en 3D cette fois, et le 3 ne va pas tarder.

Po le panda, ancien apprenti dans un bar à nouilles devenu Guerrier Dragon, doit affronter une nouvelle menace: le sournois Seigneur Shen, un paon albinos, entend conquérir la Chine et détruire le kung fu. Il faut intervenir fissa!

Cette nouvelle aventure poussera Po dans une quête de ses origines. On en apprendra plus sur son père, qui n'est évidemment pas l'oie du premier film.

Jack, Angelina, Dustin et même JCVD

Comme c'est devenu une habitude, ce film d'animation brille aussi par sa ribambelle de stars accourues au doublage. Jack Black prête à nouveau sa voix au pataud et passionné Po et Angelina Jolie à l'intrépide Tigresse, l'un des Cinq Cyclones, ses fidèles compagnons, avec aussi Vipère (Lucy Liu), Singe (Jackie Chan), Mante et Grue.

Dustin Hoffman reprend son rôle de Maître Shifo, le zen boss du kung fu, et Gary Oldman excelle évidemment dans le rôle de l'élégant et malfaisant Shen. Autant d'arguments pour aller voir le film en version originale, avec encore Jean-Claude Van Damme himself en guerrier croco!

Alors Benjamin, pourquoi tu pleures?

Voilà une histoire qui va rappeler des souvenirs, bons ou mauvais, à plus d'un: les moments grisants et inquiétants des quatre derniers jours avant le mariage. "Pourquoi tu pleures" évoque le sprint final avant la bague au doigt d'un jeune homme encore un peu paumé.

Ce long métrage voit le chanteur Benjamin Biolay tenir pour la première fois le premier rôle après quelques apparitions discrètes sur grand écran ("Stella" en 2009).

Le futur marié, qui hésite encore entre s'engager et renoncer, doit aussi gérer une mère envahissante (Nicole Garcia) et une soeur un peu hystérique (la toujours excellente Emmanuelle Devos).

La réalisatrice ne voulait que Biolay

Ce film à la thématique déjà exploitée est tout d'abord une rencontre: quand Canal+ lance un appel d'offres pour un court métrage ayant pour thème "Ecrire pour un chanteur", l'actrice Katia Lewkowicz tient absolument à collaborer avec Benjamin Biolay. Les producteurs aiment cette complicité et un long métrage est finalement mis sur pieds.

Alors que la future mariée est presque absente, le personnage de Biolay est au centre de toute l'histoire, qui est filmée à l'épaule pour que le spectateur ressente toujours la même chose que lui. Biolay a aussi composé la musique du film, une majorité de titres inédits, et sort un disque pour l'occasion.

Documentaire cosmique de Patricio Guzman

"Oeuvre d'une sérénité cosmique, d'une lumineuse intelligence, d'une sensibilité à faire fendre les pierres." A l'image du "Monde", l'ensemble de la critique est dithyrambique à propos de "Nostalgie de la lumière", le dernier documentaire de Patricio Guzman.

Présenté hors compétition à Cannes en 2010, ce long-métrage de 1h30 s'inscrit dans la veine des documentaires politiques du cinéaste chilien ("La bataille du Chili", "Le cas Pinochet" ou "Salvador Allende"), mais avec autant de poésie que de réalisme.

Guzman fait s'entremêler trois niveaux: la recherche astronomique dans le plus grand télescope du monde, l'horreur de la dictature de Pinochet et les découvertes archéologiques du Chili.

La veuve, l'archéologue et l'astronome

Ce projet de longue haleine (4 ans de travail!) a pour cadre le désert d'Atacama, au nord du Chili, un endroit qui est réputé être l'un des plus arides et inhospitaliers sur Terre, mais également l'un des plus beaux et mystérieux.

Plusieurs personnages aux horizons et parcours de vie différents s'y côtoient entre vie et mort, espoir et tristesse. Il y a Victoria, veuve de la dictature qui recherche les ossements de son mari dans le sable. Il y a Lautaro, l'archéologue qui connaît chaque recoin du désert. Il y a Luis l'astronome qui a appris à parler aux étoiles dans un camp de concentration. Et tous les autres...

Frédéric Boillat