En cas de récidive, il faudra s'acquitter de 130 francs, comme c'est déjà largement le cas dans le trafic régional. Si la somme ne peut-être payée sur place, il faudra encore compter avec un supplément de 30 francs pour frais administratifs. Evidemment, il faut encore ajouter le prix du billet pour obtenir la facture finale. Le changement sera effectif le 11 décembre.
Suite à la hausse du supplément de 5 à 10 francs en 2009, la vente de billets dans le train a fortement diminué, a expliqué jeudi à l'AP Jean-Louis Scherz, porte-parole des CFF. Mais des voyageurs pensent toujours pouvoir "passer entre les gouttes", notamment entre Nyon et Genève ou entre Fribourg et Berne, où les trains sont si bondés aux heures de pointe que le personnel des trains parvient de moins en moins souvent à contrôler tous les voyageurs.
Un service dépassé
En pareil cas, le manque à gagner, estimé à plusieurs dizaines de millions, est finalement supporté indirectement par les autres voyageurs, relève Jean-Louis Scherz. Les CFF estiment que deux voyageurs sur mille achètent leur billet dans le train. Avec des canaux de vente constamment améliorés, les CFF estiment qu'ils peuvent désormais se passer de ce service.
Certaines exceptions seront maintenues. Les entreprises de transport touristiques comme les Chemins de fer rhétiques, CarPostal ou les entreprises de navigation conservent le libre choix de vendre l'ensemble de leur assortiment dans leurs véhicules.
Les CFF vont, au cours des prochains mois, mettre au point la mise en oeuvre du changement décidé. Des mesures de souplesse et des réglementations d'exception seront élaborées. Elles portent par exemple sur le cas de correspondances en trafic international, lorsque les voyageurs n'auront manifestement pas pu se munir d'un billet pour la suite de leur trajet en Suisse.
agences/cab
Marge de manoeuvre demandée
D'accord sur le fond de la mesure, le personnel des transports souhaite pouvoir conserver une marge de manoeuvre. Les touristes pas toujours au fait des règles et souvent bien disposés à payer, ainsi que les voyageurs réguliers, ne doivent pas être placés au même niveau que les fraudeurs, selon eux.
Dans un communiqué, le Syndicat du personnel des transports relève que les contrôleurs ne doivent pas être réduits au rôle de méchants encaisseurs de taxe; ils sont avant tout des conseillers à la clientèle et des accompagnateurs touristiques.
Il est aussi question de leur propre sécurité. Raison pour laquelle le syndicat appelle l'UTP à reconsidérer le règlement afin de donner une marge de manoeuvre aux contrôleurs.