Sorties ciné: Julia Roberts et Tom Hanks réunis

Julia Roberts et Tom Hanks dans un même film, les spectateurs vont accourir sans se poser de questions. Le duo déjà vu dans "La Guerre selon Charlie Wilson" se retrouve dans "Larry Crowne", un film réalisé par Tom Hanks lui-même. L'acteur prolifique a co-écrit et réalisé son deuxième long métrage, 15 ans après le film musical "That Thing You Do".

Cette bluette vaut avant tout par le face-à-face des deux monstres sacrés d'Hollywood. "Larry Crowne" a pour titre français "Il n'est jamais trop tard", ou comment un quinquagénaire en train de changer de vie a "droit à une seconde chance" (le sous titre du film) avec une belle rousse.

Coup de foudre en salle de classe

Employé du mois à huit reprises dans un supermarché, Larry Crowne est tout de même licencié un beau jour pour la simple raison qu'il ne peut plus progresser faute d'avoir fait des études. Tout juste divorcé, le malheureux doit quitter son appartement, troquer son 4x4 contre un scooter et lutter avec les banques. Pour se donner plus de chances, il décide de retourner à la fac.

La suite est des plus romantiques: Larry rencontre une prof aussi cynique que jolie, dont le mariage est un calvaire, et les éclairs d'amour vont vite déchirer la salle de classe. Certes pas tout de suite et avec diverses péripéties pour donner du piment à cette intrigue simplissime.

Eric Cantona dans la peau d'un flic

Les fans d'Eric Cantona, encore très nombreux 14 ans après la fin de sa carrière de footballeur, seront ravis. Le charismatique Marseillais, toujours aussi bourru et avec une barbe poivre et sel, tient la vedette dans un thriller haletant intitulé "Switch". "Canto" interprète un flic casse-cou embarqué dans une enquête difficile, sur les traces d'une fille énigmatique.

Ce film est le fruit d'une collaboration étroite entre le réalisateur Eric Schoerdorffer ("Scènes de crimes", "Agents secrets") et le talentueux auteur de polars Jean-Christophe Grangé ("Le vol des cigognes", "Les rivières pourpres").

Le cauchemar du switch d'appartements

"Switch" évoque la descente aux enfers d'une jeune Québécoise qui pensait vivre des vacances de rêve à Paris: Sophie passe par internet pour échanger sa maison au Canada contre un duplex avec vue sur la Tour Eiffel.

Mais dès le lendemain de son arrivée, les flics débarquent: un homme a été tué dans l'appartement. La jeune femme ne peut prouver son identité et, pour la police, elle devient la suspecte numéro 1 en tant que propriétaire des lieux. Elle finit par s'échapper, avec un seul but: retrouver la vraie coupable. Mais la police est à ses trousses.

A noter que tant Cantona que Karine Vanasse (qui interprète Sophie) ont tourné eux-mêmes les poursuites à pied et les cascades.

Violence familiale à l'australienne

La thématique de l'adolescent naïf plongé dans la violence urbaine a déjà été souvent exploitée, mais peut-être rarement avec la cruauté de "American Kingdom", le premier long métrage du réalisateur australien David Michôd.

Ce film noir voit Joshua, 17 ans, devenir orphelin et être recueilli par sa grand-mère qu'il ne connaissait pas avant le décès de sa mère. Ce serait évidemment la meilleure solution si ce n'est que la mémé en question est à la tête d'une famille de dangereux criminels. La situation se complique encore quand l'ado est approché par un flic insistant qui veut qu'il lui serve de taupe au sein du petit gang. Joshua devra vite choisir son camp.

Cruelle mémé et oncle très perturbé

David Michôd s'est inspiré de la réalité criminelle de Melbourne, où il place son intrigue. Joshua est coincé entre une famille menaçante et des flics sans pitié. Et son innocence ne lui fournit aucune arme dans ce monde nouveau. Ce clan déséquilibré est mené par une grand-mère diabolique et un oncle mentalement perturbé.

L'ambiance de terreur qui en émane a plu à la critique, qui qualifie le film d'époustouflant. "American Kingdom" a d'ailleurs reçu le Grand Prix du Sundance Festival 2010. Le flic est lui interprété par Guy Pearce, déjà vu dans "Priscilla, folle du désert" et "L.A.Confidential".

Frédéric Boillat