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Libye: les rebelles affirment être entrés dans Brega

La ville côtière de Brega a été un point stratégique depuis le début du conflit. [Alexandre Meneghini]
La ville côtière de Brega a été un point stratégique depuis le début du conflit. - [Alexandre Meneghini]
La rébellion a annoncé jeudi soir être entrée dans la ville stratégique de Brega. De son côté, le chef des opérations militaires de l'OTAN en Libye estime que les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi ne peuvent plus "mener une offensive crédible", à grande échelle, touchant la population civile.

Dans l'est de la Libye, les rebelles ont affirmé jeudi soir avoir pris pied pendant la journée dans la ville de Brega et avoir repoussé les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi. "Nos combattants ont pénétré dans Brega, ils ont pris le contrôle de la zone résidentielle numéro 3", a affirmé à l'AFP un porte-parole militaire de la rébellion à Benghazi (est), Mohamed Zawiwa. Ces déclarations n'ont pas pu être confirmées de source indépendante.

Les autres fronts avancent aussi

Dans la région de Misrata, les insurgés ont lancé jeudi une offensive sur Touarga, dans l'ouest, pour mettre fin aux tirs de roquettes contre l'enclave rebelle. Ils ont pu entrer à l'aube dans la ville. Selon Hajj Ali, commandant d'une brigade rebelle, les insurgés sont en train de pénétrer dans Touarga par l'est et par l'ouest, pour prendre la ville en tenaille. Ils espèrent couper les voies d'approvisionnement et détruire les positions de tirs mais ils avancent avec précaution.

Les rebelles du Djebel Nefoussa ont de leur côté poursuivi leur progression vers Zaouïah, sur la côte méditerranéenne, d'où ils espèrent lancer une offensive sur Tripoli. Parvenus au campement de Bir Chouaïb, ils se trouvaient jeudi à 25 km de Zaouïah, ville située à 50 km à l'ouest de la capitale.

agences/vkiss

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Les forces du régime de Kadhafi baissent, selon l'OTAN

"Les forces du régime Kadhafi au sol continuent de diminuer, en force et en volonté. On continue aussi de voir beaucoup de mercenaires, des mercenaires sans pitié qui viennent d'autres pays et qui sont engagés par les forces de Kadhafi pour infliger (des violences) à des hommes, femmes et enfants", a déclaré à l'AFP le lieutenant-général Charles Bouchard depuis Naples.

La résolution 1973 du Conseil de l'ONU avait ouvert la voie fin mars à une mission de l'Alliance atlantique dont le but officiel est de "protéger la population civile" du pays nord-africain, en proie à une révolte populaire contre le colonel Mouammar Kadhafi, qui s'est ensuite transformée en guerre civile.

Les rebelles, qui ont rapidement pris le contrôle de la Cyrénaïque, région de l'est de la Libye, et des enclaves dans la Tripolitaine (ouest), ont semblé faire du sur-place ces derniers mois. Mais aujourd'hui, il y a de "l'activité" sur les trois fronts (Brega à l'est, Misrata à l'ouest, le Djebel Nefoussa à l'ouest). "Sur les trois fronts, on voit des changements, les forces anti-Kadhafi vont de l'avant pour arrêter cette violence contre la population", ajoute le haut gradé canadien.