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Sorties ciné: Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni comparent leurs amours

Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve réunies à l'écran par Christophe Honoré dans "Les bien-Aimés".
Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve. Mère et fille réunies à l'écran par Christophe Honoré dans "Les Bien-Aimés".
Un magnifique duo d'actrices, Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni, illumine la fresque romanesque et chantée "Les Bien-Aimés", qui a eu l'honneur de la sélection officielle du Festival de Cannes. Autre film français, "Les contes de la Nuit" tend à prouver que la surenchère numérique n'est pas la panacée pour les films familiaux d'animation.

"Les Bien-Aimés", huitième film en dix ans de Christophe Honoré, est une fresque romanesque (et chantée) sur 40 ans qui a laissé une agréable impression après son passage au Festival de Cannes.

Une fille légère

Madeleine (Ludivine Sagnier), passionnée de chaussures de luxe et prostituée occasionnelle, tombe follement amoureuse, dans le Paris des années 60, d'un beau médecin tchécoslovaque. Ce dernier, prénommé Jaromil, l'embarque à Prague.     

De cette union naîtra Véra, avant que le couple ne se sépare et que Madeleine ne retourne en France avec sa fille, alors que les chars russes entrent dans la capitale slave.       

Des femmes amoureuses et empêtrées   

Quatre décennies plus tard, Madeleine et Véra prennent les traits d'un enthousiasmant duo d'actrices également mère et fille à la ville: Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni.       

Leurs personnages vont chacun se retrouver au coeur d'un triangle amoureux. Mariée à un gendarme (Michel Delpech), Madeleine ne se fait pas prier pour retrouver ponctuellement son Jaromir (interprété par Milos Forman, le réalisateur de "Vol au dessus d'un nid de coucou" et "Amadeus").

Véra éconduit pour sa part un prétendant (Louis Garrel) et tombe amoureuse d'un homme qui ne pourra jamais l'aimer.

"Les Contes de la Nuit", de Michel Ocelot

Une image du film d'animation "Les contes de la nuit". [Studio Canal]
Une image du film d'animation "Les contes de la nuit". [Studio Canal]

A l'heure où les studios jouent la surenchère pour rendre la 3D aussi vraie que nature, Michel Ocelot tente le pari audacieux de présenter un film d'animation familial en ombres chinoises: "Les Contes de la Nuit".

Si le choix de cette technique paraît - sur le papier - suranné, le rendu s'avère au final aussi féérique que le contenu, grâce notamment à de fabuleux décors animés aux couleurs vives.

Ayant marqué les esprits avec "Kirikou et la sorcière" (1998) et "Azur et Asmar" (2006), le Français adapte cette fois 6 contes, extraits notamment d'une série TV et de courts-métrages.

Une féérie foisonnante et dépaysante 

Les histoires féériques racontées dans "Les Contes de la Nuit" sont ici inventées et jouées par un garçon, une fille et un vieux technicien qui investissent chaque soir un cinéma abandonné. Un lieu qui s'avère magique et propice à laisser libre cours à l'imagination. 

Les trois protagonistes mettent ainsi en scène des princesses, des rois, des chevaux parlants, des sorciers, des loups-garous, des dragons et des fées.

Les récits invitent également les petits et grands spectateurs au voyage. La narration trouve en effet racine en Afrique, en Amérique du Sud, au Tibet et dans la France du Moyen-Age.

"Final Destination 5", de Steven Quale

La série des Final Destination regorge d'accidents techniques.
La série des Final Destination regorge d'accidents techniques.

La Mort n'apprécie pas qu'on lui échappe. Surtout pas grâce à la prémonition d'un personnage qui sauve ses amis de l'effondrement d'un pont. Dès lors, la Grande Faucheuse va s'entêter à trouver les moyens les plus rocambolesques pour obtenir (sa) justice.

Comme son nom très original l'indique, "Final Destination 5" (signé Steven Quale) est la suite d'une franchise qui aligne les décès accidentels spectaculaires où l'hémoglobine règne en maître.

Dans cet épisode, la Mort n'est en particulier pas tendre avec les adeptes d'acupuncture ou les opérés de la rétine. Les âmes sensibles éviteront.

"The Future", de Miranda July        

Miranda July et Hamish Linklater, dans The Future.
Miranda July et Hamish Linklater, dans The Future.

Après "Moi, toi et tous les autres" en 2005, la cinéaste Miranda July s'était vue propulsée au rang d'égérie du cinéma indépendant américain en récoltant une brassée de trophées internationaux, dont la caméra d'or à Cannes.

Son nouveau film "The Future", dont elle tient encore le rôle titre, narre l'histoire d'un couple de trentenaires et de Paw Paw, un chat de gouttière (également narrateur) qui va subitement changer le cours de leur vie.

Paniqués à l'idée de perdre leur liberté alors qu'ils s'apprêtent à adopter le félin, les amants se donnent un mois pour réaliser leurs rêves oubliés.   

Jérôme Zimmermann

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L'agenda cinéma

LES SORTIES DU 7 SEPTEMBRE

SEXE ENTRE AMIS, de Will Gluck. Avec Richard Jenkins et Woody Harrelson

PRESUME COUPABLE, de Vincent Garenq. Avec Noémie Lvovsky et Vincent Nemeth

HABEMUS PAPAM, de Nanni Moretti. Avec Nanni Moretti et Michel Piccoli

KINSHASA SYMPHONY, de Claus Wischmann. Avec Nathalie Bahati et Hértier Mayimb

ALL THAT I LOVE, de Jacek Borcuch. Avec Ewa Kolasinska et Jakub Gierszal

La news ciné de la semaine

Ettore Scola, auteur entre autres d'"Une journée particulière" et d'"Affreux, sales et méchants", a décidé de mettre un terme à sa carrière cinématographique, a-t-il annoncé dans un entretien au journal italien Il Tempo publié lundi.

"J'étais sur le point de tourner un film avec Depardieu. Tout était prêt mais à la fin je ne me suis plus senti de le faire (...) Ca a été une décision naturelle", confie le metteur en scène de 80 ans, qui a aussi confié ne pas vouloir devenir "une de ces vieilles dames qui mettent des talons aiguilles et du rouge à lèvres pour rester avec les jeunes".