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Succession Calmy-Rey: le point sur les candidatures

Les quatre candidats déclarés au Conseil fédéral
Pour l'heure, quatre candidats se sont déclarés.
Les favoris à la succession de Micheline Calmy-Rey au Conseil fédéral sortent du bois. Le 3 octobre, Stéphane Rossini (VS) a été le premier des socialistes à se lancer, suivi par Alain Berset (FR) le lendemain. Fin octobre, le Vaudois Pierre-Yves Maillard et la Tessinoise Marina Carobbio se sont aussi lancés dans la course, contrairement au Neuchâtelois Jean Studer et à la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider, qui ont renoncé.

LES CANDIDATS OFFICIELS


ALAIN BERSET (FR)

Portrait et questions: Alain Berset
Portrait et questions: Alain Berset / Infrarouge / 3 min. / le 22 novembre 2011

Considéré comme un candidat naturel à la succession de Micheline Calmy-Rey, Alain Berset le conseiller aux Etats fribourgeois de 39 ans annonce sa candidature le 4 octobre, un jour après Stéphane Rossini. Alain Berset a présidé le Conseil des Etats en 2009. Docteur en sciences économiques, il est marié et père de trois enfants.

Découvrez son profil Smartvote comparé au profil moyen des candidats aux élections fédérales du Parti socialiste:


Le profil d'Alain Berset par rapport à celui du PS

Pronostic de nos experts David Berger et Romaine Morard:

Ses atouts: Monsieur Economie du PS. Sérieux, solide, il sort rarement de sa réserve. Il a l’avantage d’être sénateur, soutenu par ses pairs et apprécié par une partie de la droite. Il a présidé les Etats.

Ses points faibles: Prudent. L’image de celui qui est "prédestiné pour le Conseil fédéral" pourrait lui nuire. Il n'a pas de soutien à l’UDC, lui qui est accusé d’avoir comploté contre Blocher en 2007. Du Mittelland, comme Sommaruga, Schneider-Ammann… et peut-être Rime. Aucune expérience de direction.


PIERRE-YVES MAILLARD (VD)

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Portrait et questions: Pierre-Yves Maillard / Infrarouge / 3 min. / le 22 novembre 2011

Le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard (43 ans) a décidé d'être candidat à la succession de Micheline Calmy-Rey le 26 octobre.

Il a attendu de connaître l'équilibre des forces qui se dégageait des élections du 23 octobre pour se prononcer. "J'ai un poste d'exécutif qui me passionne, et dans lequel j'ai pu réaliser des projets. Mais je sais aussi à quel point il est terrible de ne rien pouvoir faire", avait-il relevé précédemment.

Pronostic de nos experts David Berger et Romaine Morard:

Ses atouts: Il a un expérience de l’exécutif, qui a lissé son image de chien fou. Incollable dans le domaine de la santé - il préside la conférence suisse des directeurs de la santé. Il a déjà goûté au Parlement fédéral. Il est vaudois (et donc Lémanique, région qui ne sera plus représentée au gouvernement après le départ de Micheline Calmy-Rey). Il est charismatique.

Ses points faibles: Son passé syndicaliste, que certains n’oublient pas, et l'image de gauchiste combatif lui collent à la peau.


LES CANDIDATS NON RETENUS PAR LE PARTI SOCIALISTE


MARINA CAROBBIO (TI): candidate déclarée, non retenu par le parti

Portrait et questions: Marina Carobbio
Portrait et questions: Marina Carobbio / Infrarouge / 3 min. / le 22 novembre 2011

La conseillère nationale tessinoise Marina Carobbio, née en 1966,  a également annoncé le 26 octobre qu'elle se lançait dans la course. La présidente de l'Association suisse des locataires (Asloca) devrait pouvoir compter sur l'appui des femmes socialistes. Sa candidature donne une chance au Tessin de retrouver un siège au Conseil fédéral, 12 ans après le retrait de Flavio Cotti.

Le profil de Marina Carobbio par rapport à celui du PS

Pronostic de nos experts David Berger et Romaine Morard:

Ses atouts: Elle est Tessinoise - cela fait bien longtemps que les italophones sont absents du Conseil fédéral.  Compétences variées: santé, finances, protection des travailleurs. Elle est vice-présidente du PS Suisse.

Ses points faibles: Elle est tessinoise - elle risque de manquer de soutien. Elle est peu connue hors de son canton et de son parti.


STEPHANE ROSSINI (VS): candidat déclaré, non retenu par le parti

Portrait et questions: Stéphane Rossini
Portrait et questions: Stéphane Rossini / Infrarouge / 3 min. / le 22 novembre 2011

Le conseiller national valaisan Stéphane Rossini est le premier des socialistes à annoncer officiellement son intention de se porter candidat. Le politicien de 48 ans a fait part de sa candidature le 3 octobre, quelques jours après la fin de la session parlementaire... et à la veille de l'information promise par son camarade fribourgeois Alain Berset.

Découvrez son profil Smartvote comparé au profil moyen des candidats aux élections fédérales du Parti socialiste:

Le profil de Stéphane Rossini par rapport à celui du PS

Pronostic de nos experts David Berger et Romaine Morard:

Ses atouts: Homme de dossiers, il maîtrise les questions liées à la santé et aux assurances sociales. Il est ouvert au dialogue et a passé 12 ans de Conseil national. D’un canton périphérique, chasseur, il n'est pas un socialiste typique… Cela peut plaire à une partie du parlement. Il connaît l’appareil du parti, grâce à son mandat de vice-président.

Ses points faibles: La présence de Maillard, profilé sur les mêmes dossiers. Il est, de plus, inconnu en Suisse alémanique.

mre, tyf & agences

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Ils ne sont pas candidats

- ELISABETH BAUME-SCHNEIDER (PS/JU)
La conseillère d'Etat jurassienne en charge de l'éducation a renoncé à se présenter le 27 octobre. "Je suis arrivée à la conclusion que le moment n'est pas opportun pour moi pour briguer un siège au Conseil fédéral", a-t-elle expliqué, préférant se consacrer à son mandat au Gouvernement jurassien.

- JEAN STUDER (PS/NE)
Le ministre neuchâtelois des Finances et de la sécurité, candidat au Conseil fédéral en 2002, a annoncé le 26 octobre qu'il renonce cette fois à se lancer dans la course. "Je ne souhaite pas mettre en péril le siège de Didier Burkhalter", a déclaré le Neuchâteois.

- LILIANE MAURY-PASQUIER (PS/GE)
La conseillère aux Etats genevoise, réélue au Conseil des Etats sur le ticket de gauche qu'elle compose avec le Vert Robert Cramer, a fait savoir dès le 24 octobre qu'elle ne serait pas candidate à la succession de son "amie", contre laquelle elle avait "perdu" en 2002 pour remplacer une autre Genevoise démissionnaire du gouvernement, Ruth Dreifuss.

Les autres scénarios possibles

A noter que d'autre candidats que les socialistes peuvent entrer dans la course.

En effet, l'UDC a déjà laissé entendre que, s'il ne récupérait pas le siège d'Eveline Widmer-Schlumpf, il pourrait attaquer ceux d'autres partis.