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Franc fort: les deux grandes banques divisées

Oswald Grübel annonçait pourtant après le scandale de Londres qu'il ne démissionnerait pas.
Oswald Grubel qualifie la stratégie de l'UBS d'un jeu de David contre Goliath.
Les deux grandes banques ne sont pas du même avis quant à la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de fixer un cours plancher de 1,20 franc pour un euro. Alors que le président de Credit Suisse, Urs Rohner, la juge adéquate, le patron d'UBS, Oswald Grübel, se montre plus critique.

"Je n'aurais pas fixé de cours plancher", a ainsi déclaré Oswald Grübel dans une interview publiée dimanche par le journal "Sonntag". En tant que petit pays, la Suisse ne peut pas dicter le cours par rapport à l'euro. "A long terme, cela n'est pas possible. Toutefois, j'espère que l'effet obtenu pour l'heure sera durable." UBS est particulièrement touchée par l'appréciation du franc, car 80% de ses revenus ne sont pas libellés en devise helvétique, a expliqué l'Allemand.

Credit Suisse salue l'intervention

Chez le concurrent Credit Suisse, le franc fort a amputé le bénéfice du 1er semestre de près de 650 millions de francs. Le numéro deux bancaire helvétique souhaite aussi un cours plus élevé de l'euro et du dollar par rapport au franc. "Je considère la décision de la Banque nationale suisse adéquate", a pour sa part déclaré à la "NZZ am Sonntag" Urs Rohner, le président du conseil d'administration de Credit Suisse.

Le franc est fortement surévalué, désavantageant non seulement l'industrie d'exportation helvétique, mais aussi l'ensemble de l'économie. Selon les experts de Credit Suisse, la devise européenne devrait afficher un cours de 1,25 franc d'ici trois mois. A plus long terme, soit d'ici un an, la monnaie unique devrait se négocier à 1,30 franc.

ats/jzim

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