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Sorties CD: Feist en des contrées plus froides

La Canadienne Feist a choisi une ambiance plus froide pour son nouvel album. [AP Photo/Charles Sykes]
La Canadienne Feist a choisi une ambiance plus froide pour son nouvel album. - [AP Photo/Charles Sykes]
Après le carton de "The Reminder" en 2007, la Canadienne Feist revient avec des sons plus froids sur "Metals". Nettement plus ensoleillé, le troisième album de James Morrison est peut-être celui d'une certaine maturité, alors que Lady Antebellum tente d'imposer sa country-pop en terres européennes.

Elle avait conquis son monde en 2007 avec "The Reminder" et ses inévitables "1234", "I Feel it All", "My Moon My Man" ou "The Limit To Your Love". Feist revient avec "Metals". L'univers musical de la Canadienne et sa voix envoûtante sont au rendez-vous.

Mais, peut-être sous l'influence des producteurs Gonzales (Jane Birkin, Katerine) et surtout de Valgeir Siguroesson (Bjoerk), Feist se fait un peu plus froide et difficile d'accès. Pas de hit immédiat donc, mais si Feist rompt avec la légerté de son précédent opus, son inventivité confirme qu'elle est une valeur sûre côté pop-rock.

Un album où la douleur affleure
Point de "I Feel It All", mais "How Come You Never Go There" et ses syncopes jazzy séduit très vite, alors que la complexité et la rage rentrée de "A Commotion" subjugue. Mais l'heure n'est décidément pas à la rigolade, comme le confirme les titres des chansons ("The Bad in Each Other", "Graveyard", "Bittersweet Melodies"). Au long de textes doux-amers, elle parle d'une lutte qui l'a "maintenue à terre", "vidée de toute sa combativité", d'un "cycle de dévastation et de guérison".

Si "Metals" dégage une ambiance froide, voire minimaliste ("Anti-Pioneer", "Comfort Me"), l'album a la beauté des paysages du Grand Nord ou celle des douleurs qui s'exposent. Une réussite, même si on se prend à rêver de rivages plus chauds.

James Morrison: "The Awakening"


"Slave To The Music", de James Morrison

"The Awakening" porte plutôt bien son nom. Car c'est bien d'un réveil qu'il s'agit pour James Morrison avec un troisième album nettement plus assumé. Si ses 2 précédents opus ("Undiscovered" et "Songs for You, Truths for Me") se sont écoulés à plusieurs millions d'exemplaires, le Britannique admet: "le côté pop des choses n'était vraiment pas ce que j'attendais. Cet album est plus dépouillé et authentique".

Pour commencer, James Morrison a écrit et composé lui-même "The Awakening". Ensuite, sa voix prend plus de place et de risques. Et enfin, la musique vire plus rock et folk que purement pop.

Quelques éclats et c'est tout
De son précédent album, James Morrison a avoué au journal "Daily Star" qu'il avait été "fait dans la précipitation", sous la pression de son label. Cette fois le Britannique a pris son temps et a pu agir à son aise.

Au final, "The Awakening" livre de bons moments avec "In My Dreams", "Slave To The Music" et ses percussions, "Up", en duo avec Jessie J, ou "All Around The World". Des titres plutôt enlevés et rétro aux arrangements soignés. Seul bémol, l'album peine à maintenir ce niveau au long des 13 titres, le reste manquant d'allant et d'originalité. Un réveil, pas une révolution

Lady Antebellum: "Own The Night"

Lady Antebellum s'appuie beaucoup sur les voix de Hillary Scott et Charles Kelley. [KEYSTONE - AP Photo/Mike Roemer]
Lady Antebellum s'appuie beaucoup sur les voix de Hillary Scott et Charles Kelley. [KEYSTONE - AP Photo/Mike Roemer]

La country-rock ne fait pas recette? Et pourtant, si le trio de Nashville Lady Antebellum truste régulièrement le sommet des charts aux Etats-Unis, il tente aussi de faire son trou en Europe.

La recette de "Own The Night" est toutefois trop polie pour être enthousiasmante: une production aux petits oignons, pas une note de travers, ni l'une plus haute que l'autre et à peine un riff de guitare pour pimenter. Guitare discrète, batterie en sourdine, claviers parcimonieux, tout est fait pour mettre en valeur les voix (ma foi de belle tenue) de Charles Kelley et Hillary Scott.

Caryl Bussy

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Les nouveautés musicales

Björk, "Biophilia" (7 octobre)

Pink Martini, "Retrospective" (7 octobre)

Stress, "Renaissance" (7 octobre)

Evanescence (7octobre)

Ryan Adams, "Ashes & Fire" (7 octobre)

Arthur H, "Baba Love" (10 octobre)

Camille, "ILO VEYOU" (14 octobre)

Noel Gallagher, "High flying birds" (17 octobre)

Coldplay, "Mylo Xyloto" (24 octobre)

Corneille, "Les inséparables" (24 octobre)

Justice, "Audio video disco" (28 octobre)

Charlotte Gainsbourg (7 novembre)

No Doubt, titre inconnu, (novembre)

Leona Lewis, "Heart Glass" (23 mars 2012)

L'info musicale de la semaine

Le chanteur Stingfête ce week-end ses 60 ans et ses 25 ans de carrière solo à New York, avec un concert caritatif où sont attendues de nombreuses stars dont Lady Gaga et Steve Wonder. Bruce Springsteen et Billy Joel seront aussi de la fête samedi soir au Théâtre Bacon, précise le site internet du chanteur né le 2 octobre 1951.

Tous les bénéfices du concert iront à la Fondation Robin des bois, qui lutte contre la pauvreté, ajoute-t-il.

La soixantaine n'effraie pas le chanteur, musicien et compositeur britannique. "Je me suis plus amusé que jamais entre 50 et 60 ans. J'anticipe donc que (sur le fait que) les dix prochaines années seront encore meilleures", a-t-il confié en ajoutant qu'il était déterminé "à en apprécier chaque minute".

Sting a l'habitude de fêter son anniversaire sur scène, et pour ses 60 ans, il a prévu de se produire avec certains des musiciens qui l'ont accompagné pendant la plus grande partie des 25 ans de sa carrière solo, dont le guitariste Dominic Miller et le bassiste Christian McBride. Sting a d'abord connu le succès avec le groupe Police (1977-1983), avec des titres comme "Roxanne", "Message in a bottle", ou encore "Can't stand losing you" et "Every breath you take".

En parallèle avec sa carrière solo ("English man in New York", "All this time"), le chanteur, père de six enfants, est un défenseur passionné des droits de l'homme, de l'écologie et de la lutte anti-pauvreté.