Sur les dix derniers jours, une centaine de personnes ont perdu la vie, dont 40 depuis jeudi.
Le porte-parole du CHR Rupert Colville a indiqué devant la presse que depuis début mars, en plus des 3000 victimes, des centaines de personnes ont été arrêtées, mises en détention, torturées ou portées disparues.
La journée de jeudi a été particulièrement meurtrière à travers le pays, avec au moins 36 victimes. Dix civils ont été tués, dont un enfant jeudi dans la ville de Banache, dans la province d'Idleb (nord-ouest), et un autre est mort dans la ville de Homs (centre), selon un communiqué de l'OSDH. En outre, 15 soldats et un officier ont été tués à Banache, neuf autres soldats ont péri dans la province de Deraa (sud) tandis qu'un membre des forces de sécurité a été tué à Qouseir (région de Homs).
Vendredi, dix personnes ont été tuées et une quarantaine blessées par les tirs des forces de sécurité qui dispersaient des manifestations dédiées aux "hommes libres de l'armée", selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Des sanctions internationales sans effet
Le Haut commissariat aux droits de l'Homme estime que les sanctions prises par la communauté internationale à l'égard de Damas n'ont pas modifié l'attitude des autorités syriennes jusqu'à présent. C'est pour cette raison, a-t-il expliqué, que l'organisation appelle les Etats à prendre des mesures urgentes pour protéger les Syriens en révolte contre le régime de Bachar al-Assad.
"Il incombe à tous les membres de la communauté internationale de prendre des mesures de protection de manière collective et décisive, avant que la répression continue impitoyable et les assassinats conduisent le pays vers une véritable guerre civile", a déclaré la Haut commissaire aux droits de l'Homme Navi Pillay, citée dans un communiqué.
Une réunion d'urgence demandée
Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe appellent pour leur part à la tenue d'une réunion urgente des ministres arabes des Affaires étrangères pour traiter de la répression de la contestation en Syrie. La date de cette réunion n'a pas encore été précisée.
Dans un communiqué, les monarchies précisent que la réunion ministérielle arabe devrait étudier "la situation en Syrie, qui s'est nettement détériorée notamment au plan humanitaire, et les moyens et les mesures susceptibles de mettre fin à l'effusion du sang et d'arrêter la machine de violence".
agences/boi/olhor
Les monarchies du Golfe appellent à une réunion d'urgence
Les monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont appelé à la tenue dimanche d'une réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères consacrée à la violence en Syrie, a indiqué vendredi un responsable de la Ligue arabe.
L'objectif est d'"étudier les développements en Syrie", a-t-il dit sans autre précision. Dans un communiqué, le CCG a précisé que la réunion ministérielle arabe devrait étudier "la situation en Syrie, qui s'est nettement détériorée notamment au plan humanitaire, et les moyens et les mesures susceptibles de mettre fin à l'effusion du sang et d'arrêter la machine de violence".
La Ligue arabe, composée de 22 membres, n'a pas encore approuvé cette demande, mais ce type de réunions ne requiert l'approbation que de deux membres pour avoir lieu