Le journal dominical précise que ces revendications ont été corroborées par d'autres sources au Pakistan. Le Département fédéral des affaires étrangères n'a cependant pas voulu prendre position.
Les talibans avaient d'abord demandé la libération d'une scientifique pakistanaise, Aafia Siddiqui, condamnée aux Etats-Unis pour une tentative d'attentat. (Lire: Suisses enlevés au Pakistan)
Cette revendication n'ayant quasiment aucune chance d'aboutir, les preneurs d'otages ont modifié leurs prétentions. La Pakistanaise Aafia Siddiqui, qui a fait ses études aux Etats-Unis, est sous les verrous après avoir été condamnée à 86 ans de prison pour avoir tenté de tuer des diplomates américains en Afghanistan.
Enlevés au Baloutchistan
Les preneurs d'otages sont dirigés par Waliur Rehman, le numéro deux des talibans pakistanais. Il avait souligné, peu après l'enlèvement, que les deux Suisses avaient été bien traités, qu'ils n'avaient pas été torturés et qu'ils vivaient pacifiquement dans le village où ils étaient détenus.
C'est un couple suisse ayant suivi l'école de police de Berne en 2006 qui avait été enlevé le 1er juillet dernier dans cette région peu sûre du Pakistan. L'homme, David O., âgé de 31 ans, est encore fonctionnaire de police alors que la femme, Daniela W., âgée de 28 ans, avait quitté le service.
Le couple était parti de Langnau dans l'Emmental bernois avec un bus VW pour se rendre en Extrême-Orient. Ils venaient du Penjab et avaient été escortés par la police sur le chemin de Lorali, à 150 kilomètres au nord de la capitale de la province du Baloutchistan, Quetta.
C'est dans la ville de Lorali qu'ils avaient été enlevés alors qu'ils mangeaient dans un hôtel.
ap/mre